Et de deux ! Justin Randrianasolo est de retour à l’Agence Zénith à Ankorondrano, un an après une première apparition plutôt réussie dans ce cadre magnifique que la BNI MADAGASCAR met gracieusement à la disposition des artistes souhaitant exprimer leur talent et leur créativité.
Ce haut lieu de l’“Art malgache” accueille ainsi durant tout ce mois de septembre les œuvres de cet artiste plasticien qui est impressionniste dans son âme. Pour lui, une exposition au Zénith est une occasion en or offerte sur un plateau d’argent par la banque mécène, compte tenu de la quasi-inexistence de galerie d’art dans la capitale malgache.
Avec des idées plein la tête, il entend, cette fois, rendre très vivante son exposition et prévoit de réaliser en direct, devant le public, quelques tableaux. En effet, pour Justin Randrianasolo, la transparence est de mise et il appartient à chacun d’apprécier à leur juste valeur les chefs d’œuvres.
Evoluant dans l’univers du dessin et de la peinture depuis un peu moins de 50 ans ans, notre artiste maîtrise sur le bout des doigts les trois couleurs de base comme l’attestent les quelque 600 toiles à son actif. Sa technique d’expression est l’huile au couteau. Les paysages typiquement traditionnels inspirent particulièrement ses créations, mais le paysagiste qu’il est dispose également de portraits dans sa longue liste de tableaux.
Appréciant particulièrement les styles de Rembrandt, de Renoir ou encore de Pissaro, il peut également s’en inspirer. Justin Randrianasolo est aussi séduit par la richesse des couleurs dans les œuvres de Picasso. Une chose est sûre, son savoir-faire est le résultat de plusieurs années de formations, d’apprentissage et de partage d’expériences, notamment aux côtés de peintres expérimentés comme François Demeure.
En fait, tout a commencé en 1959 lorsqu’il décide de fréquenter l’Ecole des Arts Appliqués Malgaches à Andafiavaratra où il a fait la connaissance de jeunes peintres de sa génération comme Pierre Razafimahatratra. “Avant cette époque, j’ai été plutôt un profane” avoue-t-il. Perfectionniste et “obsédé” par la recherche, il attend son heure pour démarrer sa véritable carrière artistique qui a réellement commencé en 1964.
Justin Randrianasolo a su profiter pleinement de son talent. En 1973, il intègre la Fonction Publique, plus précisément le ministère de la santé pour mettre son savoir-faire au service de la sensibilisation de ses concitoyens par le dessin. Plusieurs brochures, affiches et autres supports de communication concernant la santé publique portent ses griffes. Depuis les années 70, les campagnes de communication et d’information allant dans ce sens étant légion pour Madagascar.
Admis à la retraite depuis 4 ans, il vit aujourd’hui entièrement de ses œuvres aux côtés de sa femme et de leur progéniture qui ont eux aussi été « contaminés » par le « virus » de la peinture.
