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La France, ce pays qui ne joue plus grand rôle en Afrique

lundi 6 août 2012

Les nationalistes et autres patriotes français, rejoints par des africains naïfs ou intéressés par des miettes dont ils raffolent, clament à longueur de journées que la France ne joue plus aucun rôle en Afrique depuis l’accélération de la mondialisation. La France aurait perdu toute influence politique voire économique en Afrique, supplantée par la Chine, les autres pays dits émergeants mais aussi les Etats Unis d’Amérique qui confirment au jour le jour leur assise, nous dit-on.

Hollande et Alassane Ouattara, 26 juillet 2012

Outre des élus français qui réfutent violemment la continuité française en Afrique, de simples citoyens se disant lassés d’entendre des « accusations gratuites » contre la France se positionnent et déplacent les responsabilités. Les élites intellectuelles et médiatiques ne sont pas en reste. Ainsi, de Pierre Péan à Antoine Glaser en passant par les petits sicaires de RFI, de France 24, de Le Monde… et des spécialistes autoproclamés de l’Afrique sévissant ici ou là, la France ne pèserait plus rien dans les territoires africains où, par pure compassion, elle n’aura gardé qu’une présence humanitaire. Avec l’avènement de François Hollande à l’Elysée et son attitude calme, plutôt froide contrairement à l’agitation de son prédécesseur Nicolas Sarkozy, ils sont très nombreux ces africains à voir là une rupture et un changement.

Or les faits disent justement le contraire de tout ce que nous venons de mentionner. On a vu Sarkozy tout au long des cinq années qu’il aura passées à l’Elysée recevoir quasiment tous les préfets africains. Un président français élu se rend en Allemagne, un pays européen où avec son homologue ils passent en revue les dossiers européens ou communs montrant ainsi qu’ils travaillent pour eux-mêmes. Les guignols africains eux, démontrant que Paris étant le centre du pouvoir africain, se rendent à Paris alors même que dans leurs territoires les citoyens ne connaissent même pas encore leur visage. Ainsi à peine « élu » au Sénégal vers la fin du mandat de Sarkozy, Macky Sall courait à Paris pour se faire adouber. Fait encore plus révélateur que Paris demeure maître en Afrique, Alassane Ouattara, le proconsul du territoire de Côte d’Ivoire a été reçu par Sarkozy le 07 mai 2012, le lendemain même de sa défaite à l’élection présidentielle. Un satrape africain aura été ainsi un des derniers dirigeants du monde à rencontrer le président français sur le départ, rejeté qu’il était par le suffrage. N’est-ce pas là une preuve de l’importance que revêt l’Afrique ?

Hollande et Macky Sall, 06 juillet 2012

Le successeur de Sarkozy n’a pas dérogé à la règle qui veut que la France soit « une puissance africaine » depuis les temps de la colonisation directe. Ayant pris ses fonctions seulement le 15 mai 2012, François Hollande a déjà reçu dans son palais, 06 préfets africains. En 02 mois de présidence, Yayi Boni du Bénin, Mahamadou Issoufou du Niger, Alpha Condé de la Guinée, Macky Sall (encore lui !) du Sénégal, Ali Bongo du Gabon, l’incontournable Gabon grand financier des campagnes présidentielles françaises, territoire qui accueillait le futur ministre des affaires étrangères Laurent Fabius de Hollande quelques semaines avant le premier tour de la présidentielle de 2012, et Alassane Ouattara ce 26 juillet 2012. Si on ajoute à cette liste, la réception du Roi du Maroc, Mohamed VI et celle de Moncef Marzouki de la Tunisie, le continent africain montre le visage triste du seul endroit de la planète où la France reste incontournable. Son influence demeure terrible au point où chacun des guignols se bousculent au portillon de l’Elysée pour avoir « l’imposition des mains » par son locataire de quelle que obédience qu’il soit. Cette imposition des mains élyséenne est le baptême ou l’acte confirmatoire par lequel lesdits guignols reçoivent la bénédiction pour accomplir leur tâche dans les colonies et par lequel ils sont assurés de bénéficier de tout le soutien nécessaire tant qu’ils ne sont pas tentés par une rébellion d’enfants gâtés contre leur tuteur.

Hollande et Alpha Condé, 02 juillet 2012

Par ce défilé des petites têtes couronnées africaines à Paris, l’Afrique fait mieux que l’Europe même où se trouve la France. Elle offre la preuve qu’elle est une terre française et que la France, véritablement demeure une « puissance africaine ». On a peu vu des dirigeants européens se présenter à l’Elysée ces deux derniers mois. Pour un pays qu’on nous présente comme ne jouant plus grand rôle en Afrique, c’est dur de café de voir cette bousculade au portillon de sa présidence. Pour une rupture, c’en est une, vraiment !

Hollande et Ali Bongo, 05 juillet 2012

Mais Hollande est un fin joueur. En recevant premièrement Yayi Boni et Mahamadou Issoufou, Alpha Condé et Macky Sall sur fond de la suppression de la cellule africaine à l’Elysée et de la refonte du ministère de la coopération annoncées urbi et orbi, Hollande entend vendre l’image d’une présidence française nouvelle qui traite avec des dirigeants africains moins répressifs et jouissant d’une relative tranquillité dans leur territoire respectif. Cette tactique, toutefois, fut très vite rattrapée par la réalité avec la réception d’Ali Bongo probablement pour sa contribution à la conquête du pouvoir par Hollande. La visite rendue par Fabius à Bongo en pleine campagne électorale en février 2012 démontre qu’il s’est passé quelque chose entre les deux pôles. Car, Ali Bongo, publiquement reconnu par des officiels français comme non-élu dans un documentaire diffusé sur France 2, la chaîne publique française a été quand même reçu et ceci malgré la protestation de quelques organisations et de quelques « opposants ». Même si François Hollande n’a pas fait de conférence de presse avec Bongo, se dérobant ainsi d’une éventuelle question surprise venant d’un journaliste français impertinent à l’occasion, il n’en demeure pas moins vrai que Ali Bongo fut reçu à l’Elysée au grand dam de certains enthousiastes du « Le Changement c’est maintenant ».

L’autre réalité qui rattrape la tactique hollandienne amorcée, c’est la réception d’Alassane Ouattara de la satrapie de Côte d’Ivoire ce 26 juillet 2012 à l’Elysée, sanctuaire connu pour les tyrans africains obséquieux. L’homme qui a replongé le territoire de Côte d’Ivoire dans le bain françafricain en refermant de façon violente la parenthèse Laurent Gbagbo à coups de bombardements français à l’appui, avec cette seconde réception au palais en l’espace de 3 mois, montre que la Côte d’Ivoire française des temps de Houphouët Boigny est de retour. L’ancien ministre de la défense, Gérard Longuet voyant parfaitement cela n’affirmait-il pas devant l’Association des journalistes de défense (AJD), le mercredi 16 novembre 2011 à propos du redéploiement du dispositif militaire français en Afrique : « On aurait choisi Port-Bouët, en Côte d’Ivoire si Ouattara avait été en place plus tôt » ?

Hollande et Mohamed VI, 24 mai 2012

Somme toute, le ballet des contremaîtres africains à Paris rappelle étrangement celui fit par « les soleils des indépendance » au lendemain de la proclamation des indépendances fictives accordées ou reprises en main à la suite des assassinats pour rencontrer le général De Gaulle. On vit défiler tous ces « dirigeants » de « l’Afrique indépendante » à l’Elysée où « Mon Général » leur offrait des « toasts » à l’issue desquels, sourire aux lèvres, ils étaient invités à lever leur verre et à boire au nom de l’indépendance et son corolaire de « l’Amitié franco-africaine ». On célébra alors la rupture avec la confirmation du franc CFA, le maintien ou la signature des accords de coopération militaire et le renforcement de « l’aide française » à cette « Afrique indépendante ». Il en est ainsi dans les années 90 avec, cette fois-ci, LA Rupture sous Mitterrand car le « vent de l’Est » soufflait et ce vent apportait, aux dires de « l’élite indigène » collaboratrice coloniale, une « ère de démocratie ». Pour que cette Rupture fût, rien de moins qu’un « grand discours » devant leurs « excellences » africaines à Baule dont les lendemains s’étaient traduits par un ballet à l’Elysée des mêmes à qui le « Président de la République », semble –t-il, intimait l’ordre de réformer. De l’ère de Jacques Chirac « l’avocat de l’Afrique » comme il aimait s’appeler, n’en parlons pas. Les satrapes africains n’avaient autant été accueillis sous les « ors de la République » avec émotion. Chirac l’Africain savait transborder et retourner à ses visiteurs noirs « l’accueil authentiquement africain », formule consacrée dans les satrapies africaines. Sarkozy, préparant la conquête s’était senti obligé de promettre LA RUPTURE de la rupture, cette fois-ci, ce sera LA RU-RUPTURE, (ne rions pas !). En 2006, dans un discours à Cotonou, puis dans un autre à Bamako, Nicolas Sarkozy ira jusqu’à dire que « la France n’a pas besoin de l’Afrique ». On aurait donc attendu que la France sous Sarkozy se débarrasse d’une Afrique qui n’est qu’un poids pour cette France. Finalement, pour des raisons humanitaires, oui, pour des raisons humanitaires et nulle autre, Sarkozy ne s’en est pas débarrassé. Qui vous a dit que « l’humanitaire » n’est pas bénéfique ? Surtout s’il se traduit par un accès aux matières premières quasi-gratuitement, le franc CFA mettant sous tutelle française les économies africaines, les bases militaires françaises et des guerres de reconquête ici ou là ?

François Hollande, rusé qu’il était dans sa conquête du pouvoir, promettait le changement face à un adversaire plus dru, plus direct et tutoyant la vulgarité. Au point 58 de ses 60 engagements, Hollande écrit, en ce qui concerne l’Afrique, « Je romprai avec la « Françafrique », en proposant une relation fondée sur l’égalité, la confiance et la solidarité… ». Cette proposition n’est pas une nouveauté. Au contraire, elle est dans la droite ligne de la rupture de ses prédécesseurs depuis de Gaulle. C’est cette rupture que nous voyons avec le tapis rouge déroulé aux préfets africains à Paris.

Hollande et Mahamadou Issoufou, 11 juin 2012

Certains africains, forcés qu’ils sont, voudraient bien croire en leurs rêves et en leurs espérances illusoires qu’ils espèrent voir se matérialiser par un décret que le nouveau locataire du palais présidentiel français prendrait pour sortir l’Afrique de l’orbite française. Peut-être que ces réceptions traduisent les négociations en cours (sans rire !) entre leurs « excellences » africaines et Paris pour LA RU-RU-RUPTURE. L’espoir ne fait-il pas vivre ? Il fait mieux vivre d’ailleurs quand il est illusoire !

Hollande et Moncef Marzouki, 17 juillet 2012

Concluons avec Cheikh Anta Diop : « l’esclave ne devient un acteur de l’histoire que dans la mesure où il est pleinement conscient de son aliénation et qu’il cherche activement à changer de condition. Un esclave qui n’a pas le sentiment d’avoir perdu sa liberté ne jouera aucun rôle révolutionnaire, même si le théoricien n’a aucune peine à démontrer son statut d’esclave. » Mieux, disons que les esclaves qui attendent que la toute puissance de leurs maîtres se transforme un jour en toute bonté à la suite d’un humanisme retrouvé face aux intérêts économiques qui fondent leur démarche, sont définitivement condamnés à la servitude.

Le décret de libération attendu ne viendra donc pas de Paris. Il sera de notre fait.

28 juillet 2012

Komla KPOGLI

22 commentaires

Vos commentaires

  • 6 août 2012 à 09:25 | iarivo (#5822)

    Voilà encore un autre frustré qui vient déverser sa haine et son venin une nouvelle fois !!!

    Mais bof, si cela lui fait du bien et lui permet de se sentir intelligent, laissons-le braire !!!

    Ce n’est certainement pas avec de tels personnages que l’Afrique et Madagascar trouveront la voie du progrès et surtout du développement humain !!!

    • 6 août 2012 à 18:08 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à iarivo

      Iarivo,
      Il ne faut pas s’affoler sur un article de ce genre.
      Je me demande :« Qui est-ce Komla Kpogli » ??
      C’est de la littérature,pas plus ni moins.
      Basile RAMAHEFARISOA
      1943
      b.ramahefareisoa@gmail.com

  • 6 août 2012 à 09:52 | da fily (#2745)

    le forumiste iarivo est certainement le mieux placé pour juger la toute simple lucidité que nous donne un Africain. Nous ne connaissons pas la nationalité de l’auteur, à part qu’il soit africain, le constat est assez juste, le ton et l’analyse qu’il en fait est somme toute légitime vis-à-vis de l’histoire françafricaine.

    Maintenant que ça choque les francophiles indécrottables de l’accabit de iarivo, mi-vuvu-ela, betoko, rakoto 0’nine ou autre, n’est pas plus surprenant que ça !

    Roule ma poule !

    • 6 août 2012 à 10:45 | lemu77 (#6212) répond à da fily

      Trois mois avant les présidentielles françaises,j avais affirmé que l écart entre les positions en matière de politique africaine des 2 candidats Sarkozy-Hollande serait + mince qu une feuille de papier a cigarette.

      Allassane Ouattara esr non un proconsul mais un président élu démocratiquement ,aucun trouble n ayant été constaté depuis sa prise de fonctions.

      Monsieur Bongo est également un président élu démocratiquement ,il est un ami de la France.

    • 6 août 2012 à 14:06 | da fily (#2745) répond à lemu77

      Hello lemu77,

      les termes « consul »,« préfet » sont employés exprés par l’auteur, vous ne le voyez pas ? Dans ces expressions, il nous décris sciemment que certains pays d’Afrique francophone, sont encore partie intégrante de la France, et que leurs présidents restent toujours les commis au service de la mère patrie, point.

      Mais concernant notre fameuse « France à fric », je m’aurorisais de juger sur pièce, non que je croyais qu’Hollande allait vers une véritable rupture, mais qu’il aurait certainement moins de facilité que le précédent à afficher sa décomplexion et continuer les démarches affairistes avec le grand continent.

      Je pense surtout que les états cités ont voulu assurer leur désir de « continuité » et leur soutien au nouveau locataire, mais cela n’enlève en rien la « disponibilité évidente » sous-jacente à ce genre de démarche, de tous ces chefs d’état africains.

      Des « amis » de la France, on sait qu’il y en a, des chefs d’états de leur pays, on se demande encore où sont-ils.

    • 7 août 2012 à 11:35 | niry (#210) répond à da fily

      HI Da fily,

      Beaucoup de vendus aujourd’hui, sur ce forum, je trouve ! C’est évident que l’auteur énonce des vérités qui ne sonnent pas bien du tout en françafricaland. Nous ne pouvons espérer qu’ils ouvrent enfin les yeux un jour, s’ils en sont capables ! Continuer à téter le sein de la pieuvre tentaculaire est tellement plus intellectuellement reposant que dénoncer des faits avérés et des réalités.

      Dans Matrix, Morpheus propose à Neo la pilule de la connaissance (la rouge) ou celle de l’ignorance (la bleue), visiblement beaucoup préfèrent la bleue et rester dans la matrice..

      Amicalement.

  • 6 août 2012 à 14:36 | ovniste (#6791)

    Encore un africain qui mord la main qui le nourrit !
    Le jour où la France se désengagera totalement de l’Afrique, l’Afrique n’aura que 2 solutions : rtourner à l’âge de pierre ou devenor une province chinoise !

    • 6 août 2012 à 16:07 | iarivo (#5822) répond à ovniste

      Le destin de l’Afrique (et aussi de Madagascar) n’est absolument pas lié à celui de la France !

      Mais il vaut mieux travailler ensemble dans le respect mutuel que de se regarder comme deux chiens de faïence.

      Les critiques stériles comme celui de cet africain ne sont aucunement productrices ni enrichissantes, elles ne proviennent que d’une personne complexée qui cherche à se donner des airs d’importance.

  • 6 août 2012 à 16:31 | Albatros (#234)

    C’est vrai la France n’a plus aucune influence dans le Monde !!!.

    C’est pour cette raison que :

    Mrs Ratsiraka et Rajoelina gardent leur passeport français,
    les nouveaux riches Russes viennent passer leurs vacances sur la Cote d’Azur et à Biarritz,
    les Anglais viennent se faire soigner en France,
    les Quataris investissent dans le PSG,
    les Chinois tissent leur toile dans le 13ème arrondissement de Paris et de sa banlieue sud,
    les Hollandais achetent des maisons dans le Lot,
    les Allemands sont à Port Grimaud comme chez eux,
    les Japonais investissent dans des maisons de retraites dans l’hexagone pour leurs anciens,
    beaucoup de Tunisiens chassés par les événements de 2011 souhaitent rester en France de peur de tomber sous le joug d’une religion plus rigoureuse en retournant dans leur pays « libéré »,
    beaucoup de Malgaches et d’Africains, donnent des leçons à longueur d’années sur les forums tranquillement installés devant leurs ordinateurs .... depuis la France,

    etc..... etc.....

    Eh !!! Oui !!!.
    Moi aussi je peux avoir un petit mouvement d’humeur !!!.
    Encore une fois ne confondons : La France et les Français avec le Gouvernement Français et les Multinationales Françaises (Areva, Total, Bolloré et autres) qui effectivement se sentent en Afrique (et dans d’autres régions) comme chez elles.

    • 6 août 2012 à 18:03 | da fily (#2745) répond à Albatros

      eh beh Albatros !

      ça devait bouillir là-dedans, mais bien sûr que les français sont des gens accueillants, agréables et charmants, sauf quand ils sont en vacances à l’étranger. Mais bien sûr que le français moyen ou pas n’a rien à voir avec son pouvoir (politico-économique), bien sûr...bien sûr.

      Mais quand ce pouvoir et ses grosses boîtes s’installent et prospèrent à l’étranger (sous l’égide des pouvoirs locaux, il faut le reconnaître honnêtement), et que les autochtones voient tout cela se faire tranquillement sans aucun état d’âme et peu de retombées...il faut peut-être un minimum d’empathie, un petit peu pour comprendre.

      Si tous les « étrangers » peuvent s’installer et acheter en France, c’est quelque part une carence du pouvoir français en place de ne savoir garder le patrimoine ou les biens. Non que je critique, mais ce fichu décalage entre le peuple de l’ héxagone, et ses pouvoirs politiques finira par créer une crise, identitaire entre autres.

      Mais tout ça ne veut pas dire non plus que la France ait encore une influence forte Albatros, ne vous en déplaise mais il y a d’autres alternatives depuis, oui oui.

    • 6 août 2012 à 18:53 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à Albatros

      Que reprochez-vous à :
      - AREVA,
      - TOTAL,
      - BOLLORE etc...
      Ne payent-ils pas d’impôts à Madagascar.
      S’ils profitent de la défaillance,en matière sociale et salariale,à Madagascar,c’est la faute de nos « GOUVERNANTS ».
      Basile RAMAHEFARISOA
      1943
      b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 6 août 2012 à 19:52 | Albatros (#234) répond à da fily

      Bonsoir Da fily,

      Il ne s’agit pas pour moi de défendre un éventuel « rayonnement » de la France a l’étranger (et surtout en Afrique !, mais de dire que beaucoup de ceux qui critiquent la France sont souvent très contents de venir s’y faire soigner, d’y passer leur retraite, de s’y réfugier, etc....

      C’était le seul but de mon spot.

      Cordialement.

    • 6 août 2012 à 20:00 | Albatros (#234) répond à RAMAHEFARISOA Basile

      Ce que je leur reproche !!!!!.

      De faire du pognon sur le dos des Peuples aux profits d’actionnaires complètement hermétiques à la vie et aux malheurs des gens sur place.

      En ce qui concerne les impôts payés par ces sociétés à Madagascar, je vous serez très reconnaissant de m’en communiquer les montants.

    • 6 août 2012 à 20:47 | ovniste (#6791) répond à Albatros

      « Ce que je leur reproche ... De faire du pognon sur le dos des Peuples aux profits d’actionnaires complètement hermétiques à la vie et aux malheurs des gens sur place »
      La façon dont les employeurs Malgaches traitent leurs employés est bien pire à bien des égards ! Ouvrez les yeux !

      A Da fily : « ...mais ce fichu décalage entre le peuple de l’ héxagone, et ses pouvoirs politiques finira par créer une crise, identitaire entre autres... mais il y a d’autres alternatives depuis, oui oui. »
      D’une part si on leur demandaitpar referendum leur avis, les Français je peux vous dire qu’on refuserait q’unjhe paert de nos impots servent à assister des pays qui nous crachent dessus à longueur d’année comme vous savez si bien le faire ! Le sFrançais ne vosu doivent RIEN !!
      Et comme alternative, les Français seraient contents de laisser les Chinois vous coloniser !

    • 7 août 2012 à 00:11 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à Albatros

      Albatros,
      C’est bien beau d’accuser toutes ces sociétés étrangères,mais il faut balayer devant notre porte :« LA CORRUPTION » à tous les étages.
      A propos des impôts,c’est le régime fiscal Malgache qui les détermine.
      Cordialement,
      Basile RAMAHEFARISOA
      1943
      b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 7 août 2012 à 00:16 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à ovniste

      Pour OVNISTE
      N’oubliez pas ceci,toute aide quelle que soit sa forme rapporte toujours aux donateurs et les COMMERCES ne perdent rien pour en tirer des profits.

    • 7 août 2012 à 00:17 | Albatros (#234) répond à ovniste

      Bonsoir Ovniste !!!

      « La façon dont les employeurs Malgaches traitent leurs employés est bien pire à bien des égards ! Ouvrez les yeux ! »

      Effectivement et malheureusement, l’un n’empêche pas l’autre !!!.

      Ne vous inquiétez pas pour ma vue, Ovniste, malgré (ou à cause de) mon âge je vois très bien où sont les exploiteurs, qu’ils soient Malgaches, Français, Ivoiriens, Chinois ou Nigériens. La cupidité est universelle.

    • 7 août 2012 à 00:24 | Albatros (#234) répond à RAMAHEFARISOA Basile

      Cela ne me dit pas si elles payent REELLEMENT des impôts à Madagascar.

      Et, ne vous en déplaise, je continuerai à critiquer ces sociétés basées sur le principe du profit pour une poignée de privilégiés au dépend de la majorité.

    • 7 août 2012 à 16:25 | FAHJUNZI (#424) répond à RAMAHEFARISOA Basile

      Afin de ne pas vous contrarier tout de suite, voulez-vous approfondir plus loin votre raisonnement. S’il y a Corruption, il y a des corrompus. Bien sûr que la faute est aux corrompus, mais il faut voir aussi celui qui corrompt est beaucoup plus fautif que les corrompus. C’est trop facile de donner tort aux corrompus sans donner les responsabilités à ceux qui paient et qui font règner la corruption dans un pays où la famine et l’informel sont maîtres.

  • 6 août 2012 à 18:04 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111)

    Komla Kpogli ???
    L’anti-français du XXIe siècle.
    Basile RAMAHEFARISOA
    1943
    b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 8 août 2012 à 03:24 | ANY’ZANY (#6206)

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/08/06/le-cruel-envers-du-decor-de-la-chinafrique_1742904_3232.html
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/07/27/l-afrique-et-l-europe-ont-besoin-l-une-de-l-autre_1739219_3232.html

    Mettre fin à la « Françafrique » ne peut être accompli en un jour. Cependant, nous pouvons y arriver. Il ne s’agit pas de couper les ponts, mais au contraire de construire une nouvelle relation, transparente et égale, non plus de pays à pays, mais de continent à continent. Soyons au rendez-vous du partenariat eurafricain.
    Dominique De Villepin

  • 9 août 2012 à 11:05 | Elias Africain (#6804)

    @ Basile RAMAHEFARISOA et Cie

    Désolé, j’ai tenté de vous envoyer un mail mais votre email ne marche pas. Le message est revenu dans ma boîte. Donc, je vous laisse le commentaire ci-dessous :

    Après avoir lu vos commentaires sur Tribune, seriez-vous, cher Monsieur, le plus aliéné du XXIè siècle ? S’enfermer là visiblement ne vous permet pas de bien voir e monde et combien l’Afrique, le Madagascar y compris joue le rôle de l’arrière-cour et de complément aux économies industrialisées depuis au moins 5 siècles. Ouvrez les yeux et cessez de coller des étiquettes manifestement inutiles aux gens qui tentent de vous aider à mieux voir la réalité.

    Avec des gens comme vous, il n’est pas étonnant qu’on parvienne à imposer un DJ, disk jokey, comme président à notre peuple à Madagascar. Permettez, Monsieur, que je vous cite après Monsieur Kpogli komla, Cheikh Anta Diop : « l’esclave ne devient un acteur de l’histoire que dans la mesure où il est pleinement conscient de son aliénation et qu’il cherche activement à changer de condition. Un esclave qui n’a pas le sentiment d’avoir perdu sa liberté ne jouera aucun rôle révolutionnaire, même si le théoricien n’a aucune peine à démontrer son statut d’esclave. »

    Vous ferez oeuvre plus utile en relisant l’histoire de « la grande île » et en réfléchissant plus calmement, loin de l’agitation qui est le vôtre. Quant à la question de la nationalité du secrétaire général du MOLTRA, Komla Kpogli, vous ferez mieux de lire cette interview http://lajuda.blogspot.ch/2012/07/les-africains-doivent-se-debarrasser.html, notamment ce passage : « Que nous nous rassemblions dans des groupes organisés en nous départissant des identités coloniales dont nous sommes si fiers. Identités qui nous font passer pour des Togolais, des Maliens, des Camerounais, des Ivoiriens, des Gabonais, des Somaliens…peuples émiettés, compartimentés, ethnicisés et enfermés dans des enclos coloniaux n’ayant rien en commun si ce n’est notre devoir de rester sous la coupe d’un colonialisme qui finira par nous sortir de notre « misère naturelle » avec l’aide d’un « Dieu » importé. En nous redéfinissant, nous nous donnons ainsi un des outils les plus importants à savoir l’outil psychologique ou mental pour la reconquête de notre espace. Car, l’outil psychologique est le père de l’outil matériel. Un peuple morcelé et colonisé qui prend conscience de son état, qui s’organise autour d’un leadership intelligent, responsable et muni de matériels adéquats pour lutter et qui décide de forcer le destin pour reprendre sa place qui lui est volée, voilà un peuple qui n’est pas loin de la résurrection et du retour. L’enjeu est de taille : il s’agit de regagner notre espace, le posséder effectivement, le transformer et le sécuriser définitivement. »

    Tout ce que nous vous souhaitons, c’est que vous retrouviez le plus vite possible une autonomie intellectuelle devant vous permettre de lire les évènements par vous-mêmes, de les comprendre et de travailler pour une nouvelle Afrique où des individus comme vous auront décidé d’offrir aux générations futures une vie meilleure, loin des chaînes, déjouant ainsi le pronostic de Lanessan qui disait déjà au 19è siècle que les Africains sont si idiots que seul l’esclavage est le seul régime qui leur convient pour toujours.

    Bien à vous.

    Elias DOUTI

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