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lundi 16 juin 2025
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L’iceberg inversé : ce que le monde voit, ce que le Malgache ignore

samedi 17 mai |  2570 visites  | 21 commentaires 

« Tant que les Malgaches regarderont la pauvreté comme une fatalité plutôt que comme une un mal profond guérissable, ils ne verront jamais ce qu’ils possèdent. »

L’économie invisible : ce que Madagascar donne au monde

Derrière l’image d’un pays classé parmi les plus pauvres de la planète, Madagascar alimente silencieusement la machine du monde :

  • Ses terres rares entrent dans la fabrication de batteries pour voitures électriques,
  • Son cobalt est indispensable à l’électronique,
  • Son textile, cousu dans des zones franches soustraites au droit commun, habille les vitrines d’Europe,
  • Ses call centers assurent, à bas coût, le service client de grandes plateformes françaises,
  • Son bois de rose parfume les intérieurs huppés de Shanghai.

Mais ce n’est que la partie immergée de l’iceberg. La vanille, les crevettes, les saphirs, les gènes de plantes tropicales, le thon, les gisements de gaz offshore, les potentiels en hydrocarbures... Tout indique que Madagascar est un écosystème de production intense, stratégiquement localisé, géologiquement béni, mais politiquement démobilisé. Le pays dispose de plus de 5000 km de côtes et d’un important potentiel halieutique, comme l’indiquent plusieurs analyses sectorielles relayées par la presse spécialisée, bien que peu mises en avant dans les rapports économiques classiques.

Madagascar ne fournit pas seulement des matières premières. Il offre de la valeur ajoutée humaine. Des milliers de jeunes diplômés opèrent dans les coulisses du numérique pour des entreprises françaises, belges ou canadiennes. Le développement du secteur BPO (Business Process Outsourcing) est l’un des plus dynamiques du continent. Pourtant, il est presque invisible dans les discours nationaux.

Rang Pays Revenus du BPO (Mds €) Part du PIB
1 Inde 200  8%
2 Philippines 35  7%
3 Etats-Unis 30  1%
4 Pologne 25  3%
5 Mexique 20  2%
6 Malaisie 15  4%
7 Brésil 12  1,5%
8 Afrique du Sud 10  2%
9 Egypte 8  1,8 %
10 Madagascar 0,60  4,1%

Ce que les Malgaches voient : une société bloquée

Pendant ce temps, à quelques kilomètres des mines et des zones franches, les Malgaches se battent pour un kilo de riz. Le pays est obsédé par des mots comme : corruption, gouvernance, ethnies, Faire Nation, pauvreté. Ces termes reviennent comme des mantras dans les campagnes électorales, les sermons religieux, les discussions de taxi-be. Ils traduisent moins une analyse qu’une lassitude. Un mur invisible s’est bâti entre la valeur réelle du pays et la perception que son peuple en a.

Les articles de Diapason (L’économie fantôme d’une nation spoliée [1], Cartographie économique des communautés [2], Comprendre la situation énergétique de Madagascar [3]) le montrent très clairement : le pays produit, mais ne redistribue pas. Et surtout, le pays produit, sans que sa population ne sache à quel point elle produit.
À force d’entendre qu’elle est pauvre, la population finit par ne plus voir que la pénurie. La pauvreté est devenue une identité, non une condition modifiable. Les rapports internationaux qui classent Madagascar parmi les derniers en termes de développement humain sont diffusés sans pédagogie, sans mise en lien avec les capacités réelles du pays. Une Nation qui ne connaît pas sa richesse se condamne à accepter son appauvrissement.

Une construction sociale de l’invisibilité

Comment en est-on arrivé à ce que la population d’un pays riche en ressources se perçoive comme fondamentalement pauvre ? La réponse n’est pas conjoncturelle, elle est systémique. Tout concourt à maintenir l’opacité :

  • Manque d’éducation structurante : l’école ne prépare pas à comprendre l’économie ou à analyser le pouvoir. Elle forme des individus obéissants, dépolitisés, ou tentés par la fuite. L’enseignement professionnel, déconnecté du tissu économique local, peine à intégrer les jeunes dans les chaînes de valeur modernes.
  • Absence d’infrastructures : une route effondrée est aussi une idée qui ne circule pas. Sans routes, sans électricité, sans accès à Internet, les citoyens ne voient ni les lieux de richesse, ni leurs circuits de captation. 80 % des Malgaches vivent sans électricité régulière, et moins de 15 % des communes rurales sont connectées au réseau national.
  • Saturation de la survie : quand 90 % de la population vit au 1er étage de la pyramide de Maslow, l’idée même de souveraineté ou de redistribution paraît abstraite. L’urgence du repas quotidien rend illisible la capture des ressources par une minorité.

Ainsi, tout est conçu pour que :

  • L’on se batte contre la corruption sans voir ceux qui profitent du système
    • Comme ces opérateurs qui obtiennent des contrats miniers sans appel d’offres [4],
    • Ces entreprises exonérées pendant 15 à 20 ans sans contrepartie sociale [5],
    • Ces plateformes d’exportation qui échappent au contrôle douanier tout en utilisant les routes construites par l’État (cf. rapports TI-MG sur la gestion logistique).
  • L’on réclame de l’aide sans jamais revendiquer des comptes
    • Par exemple, les contrats d’aide budgétaire signés sans débat parlementaire,
    • Les dons humanitaires vantés dans les médias alors qu’ils masquent l’inaction structurelle,
    • Les financements internationaux conditionnés à des réformes qui ne font qu’accentuer la dépendance,
    • Le financement reçu pour des routes qui ne voient jamais le jour.
  • L’on parle de pauvreté (partie visible) sans jamais parler de richesses (partie invisible)
    • Comme le fait que le nickel d’Ambatovy est exporté sans transformation locale significative,
    • Les pierres précieuses partent brutes vers l’Asie,
    • Les zones franches textiles produisent pour de grandes marques sans que les salaires locaux dépassent 100 dollars par mois,
    • Les sociétés pétrolières détiennent des blocs d’exploration sans jamais rendre compte publiquement de leur présence.

Une pauvreté organisée, alimentée de l’intérieur

Les choix politiques n’expliquent pas tout, mais ils catalysent l’appauvrissement. L’état malgache entretient une relation ambiguë avec sa propre population. Il ne la voit ni comme une priorité, ni comme une ressource. Il la gère. Il l’endigue. Il la mobilise ponctuellement en période électorale, mais ne l’équipe pas pour comprendre ou transformer son environnement. À se demander s’il ne fait pas tout pour que cette situation perdure...

L’article Madagascar – Entre rêves démocratiques et concentration croissante du pouvoir [6] revient sur cette ambivalence : le pouvoir sait. Il sait où sont les ressources. Il sait qui les accapare. Mais il ne dit rien. Il renforce même l’opacité par la complexification des lois minières, des exonérations fiscales, des zones franches peu encadrées. On y apprend, par exemple, que certaines zones franches bénéficient d’exonérations fiscales de plus de 15 ans, sans obligation de transfert de compétence, de réinvestissement d’une partie des bénéfices ainsi dégagés ou de création de valeur locale.

Le financement public est concentré sur quelques pôles urbains et non sur les zones de production. À Antananarivo, le taux d’accès aux services publics dépasse 60 %, alors qu’il reste inférieur à 5 % dans certaines régions comme Melaky ou Androy.

La minorité qui voit, la majorité qui subit

Dans les faits, moins de 2 % de la population maîtrise les rouages de l’économie nationale. Ce sont des représentants d’entreprises minières, des familles possédant des plateformes logistiques, des groupes d’intérêts transnationaux organisés autour du commerce import-export, souvent détachés des dynamiques locales. Ce sont eux qui signent les contrats, qui voyagent, qui parlent au nom du pays. Pendant ce temps, les 98 % restants subissent le quotidien sans comprendre le projet.

Le texte L’énigme et le paradoxe [7] le formule avec lucidité : « la pauvreté à Madagascar n’est pas le symptôme d’un échec, c’est le résultat d’une organisation » . Les grands ports d’exportation sont surveillés, sécurisés, connectés, pendant que les villages alentours restent sans routes carrossables.

Cette concentration du pouvoir économique renforce aussi la mainmise politique. L’argent finance les campagnes, les médias, les clientèles. Le système se reproduit. Il se raffine. Il se rend indiscutable.

Le mensonge entretenu

On dit aux Malgaches qu’ils sont pauvres, qu’ils doivent compter sur l’aide. Mais on ne leur dit jamais que cette aide est à sens unique. Que pendant qu’on leur offre un sac de riz, un contrat minier est signé sans leur accord. Que pendant qu’on leur parle de bonne gouvernance, des exonérations sont octroyées à des groupes qui ne versent aucun impôt ou presque sur des milliards d’ariary d’activités extractives.

Le pays est divisé parce que cette division sert.

Elle empêche l’émergence d’un sentiment de Nation. Elle détourne l’attention vers les tensions ethniques, les querelles politiques stériles, les micro-scandales à courte portée. Pendant ce temps, l’économie souterraine et les flux d’évasion prospèrent. Des rapports comme ceux de l’ONG Publish What You Pay (PWYP) et de la coalition PWYP Madagascar évoquent régulièrement la perte de centaines de millions de dollars chaque année, en raison de flux financiers illicites, d’évasion fiscale et de failles dans la transparence des industries extractives.

Même les récits nationaux sont canalisés. On exalte l’unité mais on invisibilise les producteurs. On parle de souveraineté mais on évite les vrais sujets : à qui appartient la terre ? qui gère les zones économiques spéciales ? qui touche les dividendes des grands projets ?

Ce que le peuple doit savoir

Il n’est pas trop tard. Mais il faut que la société malgache acquière une conscience économique d’elle-même . Que les collectivités, les écoles, les médias, les églises, les plateformes citoyennes, parlent de ces sujets. Que l’on sache combien rapporte une tonne de nickel, qui la transforme, qui en bénéficie. Que l’on sache combien l’État malgache perd en exonérations fiscales chaque année. Que l’on sache qui vend quoi, à qui, et à quel prix.

Il faut créer des espaces de savoir collectif, des centres d’observation citoyenne de l’économie, des réseaux d’éducation populaire sur les enjeux miniers, commerciaux, logistiques.
Le peuple ne pourra revendiquer ce qu’il ignore. Et tant que le savoir circulera uniquement parmi les 2 %, les 98 % resteront instrumentalisés par un système qui les prive d’accès à la connaissance, les écarte des circuits de décision, et les maintient dans une dépendance perpétuelle.

Le savoir, c’est déjà agir...

Rédaction - Diapason

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21 commentaires

Vos commentaires

  • 17 mai à 10:33 | Albatros (#234)

    Merci à « Diapason » !.
    Cela change des « copier-coller » des « petites mains », de la COM d’Iavoloha.
    @+

  • 17 mai à 10:49 | RATOVO (#10503)

    Il ne faut pas chercher midi à quatorze heures tant que Rainilainga Radomelina Ratandrametaka Rainidedaka le président Français de Madagascar sera au commande de ce pays , il n’ y a aucun espoir de développement et d’éradication de cette pauvreté multidimensionnelle . C’est un constat lucide , rationnel et réaliste .

    • 17 mai à 22:14 | bekily (#9403) répond à RATOVO

      Un corrupteur est impuissant s’il ne trouve oas de corrompus complices...

      Une mafia ne peut fonctionner sans réseau miltiple...soit DES COMPLICES.

      AINSI :
      La MAFIA FRANCAFRICAINE ne peut fonctionner :

       sans les COMPLICITES LOCALES INDIGENES
      ( RAVATOMANGA , ANDRIANTSITOAINA .en tête)

       ET SURTOUT SANS SES COMPLICES KARANA , descendants d’apatrides opportunistes qui ne voient « QUE » leurs intérêts personnels
      ( AKBARALY, HIRIDJEE en tête)

      Rajoelina n’est que leur pantin

      LA MAGIA EST PARTOUT INVISIBLE ET PROTÉGÉE RÉGULIÈREMENT
      A COUP DE :
       MATRAQUAGE MÉDIATIQUE
       PROPAGANDE REGULIERE
       MANIPULATIONS GOUVERNEMENTALES REGULIERES
       VIOLENCE POLICIERE
       ARBITRAIRE REGULIER

      Ainsi en fozaland
      Le pays est volé et spolié sans aucun souci
      Avec un peuple abruti dans une LOGIQUE DE SURVIE.

      LE ZOMBIE MALGACHE ACCEPTE MEME
      LE CHOIX DE SA MORT A TULEAR
       SOIT MOURIR DE KERE
       SOIT MOURIR PAR RADIOACTIVITE et pour des centaines de siècles !

      Et en face :
      une opposition d’opérette qui.n"ose jamais faire D’ATTAQUE FRONTALE
      * NI CONTRE LA FRANCE et ses KARANAS vazaha taratasy
      * NI CONTRE LE PARRAIN DE LA MAFIA : RAVATOMANGA

      MADAGASCAR EST MOURANT. ....
      Dans une ambiance d"anesthesie totale.
      ..

    • 17 mai à 22:34 | bekily (#9403) répond à RATOVO

      Le savoir , c’est le pouvoir.

      L’œuvre de « SAPE » de l’éducation nationale depuis des dizaines d’année à fait son œuvre
       Le pays est dominé par des individus ignares et incultes
       Le pourcentage d’analphabete s’aggrave de pire en pire
      .

      VOILÀ COMMENT ET POURQUOI LES MANIPULATION DU GOUVERNEMENT VEREUX FONCTIONNENT TANT !
      LES GROS MENSONGES AVALÉES ( ex les désinformations petaradantes et malhonnêtes sur les effets des REJETS RADIOACTIFS DE BASE TOLIARA)
      VOLA LEHIBE DIT Rainilainga et le N’Daty s’exécute « orangement » vôtre ?

      La crédulité de la majorité du peuple est effarante....majorité dominée par des malfaiteurs sans vergogne.

      Les paroles ne passent pas, les démonstrations incomprises

      SEUL LE CRI DU VENTRE AFFAMÉ S’EXPRIMERA ...avec ses conséquences imprévisibles.
      Sauront-ils même mettre en cause les responsables de leurs malheurs ?

  • 17 mai à 11:08 | Vohitra (#7654)

    Le savoir, c’est déjà agir...

    Une très belle phrase, qu’il faudra acquérir et internaliser, approprier et surtout...rentabiliser et fructifier !

    Mais là question cruciale, c’est où puiser cette connaissance, comment y accéder, qui la détient, qui en gère le partage, de quelle manière se fait la cession et l’acquisition ?

    Il y en a qui pense déjà et fait le raccourci habituel que c’est l’école ou les institutions de formation ou les organismes de transmission du savoir...et c’est l’erreur fondamentale toujours transmise délibérément et entretenue par la ruse et la mesquinerie.

    Cette connaissance et information vitale ne peuvent s’acquérir que par le biais et dans le cadre d’une éducation patriotique familiale et d’une tradition ancrée sur le substrat social cimenté par le désir de justice et d’équité, le souhait d’une communauté de destin, et l’attente d’une prospérité partagée, l’ensemble sous l’autorité d’un pouvoir légitime indemne de toutes autres formes de dépravations et de ruines morales ainsi que des atteintes caractérisées aux us et coutumes marquant la civilisation orientale liée a la nature, l’univers et le monde vivifiant de l’esprit ancestral...

    Les gouvernants successifs de ce pays depuis l’indépendance ont toujours dirigé et guidé tout en étant dépourvus de cette légitimité intrinsèque, de ce pouvoir au-delà de la politique, de cette force motivée par la morale civilisationnelle, de cette ligne de conduite soucieuse de la prospérité de groupes ...

    Des dirigeants toujours en quête d’approbation extérieure aux groupes qu’ils dirigent, voulant assimiler une façon de faire exogènes qui les depassent, un monde extérieur a son groupe où ils veulent s’insérer...

    Pour y évoluer, ces dirigeants n’ont fait que créer de nouvelles matrices de pensée et de nouvelles moules pour désorienter la masse, pour la rendre obeissante et la déposséder de ses souhaits de partage et désirs d’équité, d’effacer de sa mémoire collective la notion capitale ancrée depuis la nuit des temps de « biens communs légitimes » a partager et a assurer un rôle déterminant de reproduction sociale...

    • 17 mai à 11:51 | Vohitra (#7654) répond à Vohitra

      Des dirigeants qui s’imposent et s’improvisent en guides et détenteurs d’autorité...par la ruse et la tromperie, par la désorientation volontairement assénée, par une fuite en avant vers un démantèlement de la Nation, en s’accrochant a une République protectrice de ses erreurs et méfaits, en maniant ET manipulant un État dénaturé par ses caprices et veulerie, en exhibant une force de la puissance publique soumise a sa volonté cupide et devenue oppressive comme logique échappatoire...

      Accaparer les biens communs, étouffer tous désirs de partage, diluer tous les instincts de réveil et d’éveil, capturer les connaissances de l’existence des biens communs, vulgariser le rejet de toute idée de Nation commune, asséner le culte de progrès exogènes, diffuser sans cesse l’idée de concurrence, ramener des ressources extérieures qualifiées de génie pourvoyeur de prospérité pour « l’individu », instruire la masse a imiter et envier, développer une pédagogie reifiant et deifiant le progrès humain d’ailleurs, inculquer l’habitude a déshonorer la culture de partage et véhiculer la réussite comme un devoir et droit individuel...

      Et finalement, la réalité n’est plus que l’avènement d’une société dominée par une acculturation, une méconnaissance de ses biens et atouts communautaires, une forte opposition intrinsèque entre monde urbain détaché de ses ancrages ancestraux et un milieu rural ignoré et manipulé, oppressé par une administration zélée et maniant la peur et les sévices, considéré comme une prise et une proie désignée a cause de la détention et présence de richesses communes...

      La réappropriation des connaissances et du savoir reste indispensable et prioritaire, et devra se faire dans la famille, au sein de groupes sociaux, au niveau du Fokonolona, et dans l’ensemble de la Communauté...et concerne le Malagasy et sa culture, l’homme Malagasy et son environnement source de sagesse et de richesse, de sa prospérité et la destinée collective et communautaire...

      L’éveil, la prise de conscience...et l’indignation face a la réalité... oui, prenons la voie de la révolte...

  • 17 mai à 13:25 | Inglewood (#6780)

    Le Président français de Madagascar est Camorra. Le fonctionnement de l’ensemble de son système(s) fonctionne(nt) bien à la mode Camorra. Il y en a qui sont très bien monté(s) et bien rodé(s) qui ne sont pas visibles au grand jour mais qui rapporte(nt) à tour de bras sur les comptes étrangers.
    La corruption dans les deux sens est abyssale.
    Le niveau d’éducation socio-économique de tout son système en est de même , y a qu’à voir le niveau intellectuel du Président français de Madagascar.
    Les rédacteurs de Diapason sont bien renseignés ; merci à vous.

  • 17 mai à 18:07 | Jipo (#4988)

    Ce que le Malgache ignore ?
    il y a ce que l’ on ne veut pas qu’ il connaisse et qu’ on lui dissimule à dessein .
    Et de l’ autre on ne lui laisse pas le loisir de s’ en enquérir et pour cause, la misère et la faim sont ses premières priorités, alors ce qu’ il ne voit pas, pourquoi voudriez-vous qu’ il s’ en préoccupe ayant déjà assez à faire pour gérer le présent et ce qu’ il a sous les yeux ...
    Mais ça c ’est un peu partout pareil, les SMS de vander la hyène avec son acolyte A.Bourla en sont une partie apparente de l’ iceberg , combien de milliards déjà ???
    alors on connait le prix, la quantité, la destruction / gaspillage pour le reste :
    « On ne nous dit pas tout » et aussi : cache tout : pourtant ça nous intéresse « énormé-ment »...

  • 17 mai à 19:09 | rakotobe (#7825)

    Le SANS ESPOIR des sans-grade.

    Le tableau brossé n’est même pas sombre, mais noire , noire ébène .

    Il est difficile de ne pas songer , ne serait ce que l’ombre de la fatalité dans un contexte si singulier qui n’existe nulle part ailleurs.

    Les pauvres et éternels parias d’un système bien lubrifié jusque dans ces entrailles, survivent dans un univers qui leurs sont étrangers.
    « Tompon-trano mihono »

    Les nantis sans foi ni loi s’exemptent de toute responsabilité ou d’une quelconque faute morale, renvoient la population « quart-monde » , celle majoritaire, à leur propre sort comme étant des « kamolahy » et « kamovavy ».

  • 18 mai à 01:57 | lé kopé (#10607)

    Diapason ,
    Merci de dire tout haut tout ce que tout le Monde pense tout bas .
    Merci de nous énumérer en termes clairs , mais succins , les mécanismes qui plombent le développement de notre Pays .
    Nous tenons juste à faire remarquer , que nous avons tous les ingrédients pour un développement durable pour notre Patrie , mais c’est l’essentiel qui manque : La Probité de nos Gouvernants ...
    C’est bien dommage qu’un Pays , doté d’une Culture traditionnelle , qui prône pour que son environnement , Physique et social soient prospères , et qui pensent aux plus démunis ,se livre dans une imitation grotesque des autres civilisations ...
    Le Soatoavina et le Fihavanana ont été les bases fondamentales de notre Culture , qui malheureusement se fondent dans les les bling bling superficiels de nos Décideurs .

  • 18 mai à 09:52 | Vohitra (#7654)

    Manankarena I Madagasikara ary mivelona mahantra eo ambony harena ny Malagasy.

    Vaovao amin’ny sofina ve ny fahenoana izany teny izany ?

    TSIA, efa faheno matetika izany !

    Dia tonga ho azy teo ny teny manao hoe :

    « Aza mamitaka ny tena amin’izany fa ny asa ihany no maha velona sy miteraka harena »...

    « Fa angaha io harena io tonga ho azy eo raha tsy misy ny vola sy ny fahaizana ary ny fitaovana hitrandrahana azy »...

    Ireo teny ireo no nentina nanapempo sy nampionona ny Malagasy, ary nampanginana ny faniriana ho sambatra sy hisitraka ny harena misy eo amin’ny Malagasy.

    Fa iza no namoaka sy nivoy ireo teny manafintohina ireo ?

    * ireo mpitondra fanjakana sy mpanao politika fetsifetsy sy kapotsaka

    * ireo avarapianarana sasany mikasa ny hampiasa ny fahaizany ka mihevitra ny hiray saina sy tombontsoa amin’ny vahiny mba higoka voalohany ny tombontsoa ateraky ny fitrandrahana ny harena misy eto

    * ireo Kandida mpanao politika mitady famatsiana ara-bola ny propagande any amin’ny vahiny ary manao sorona ny harena Malagasy mba hahazoana ny fahefana politika.

    Roa ihany no tanjona ho an’ireo sokajy telo manapempo sy mamitaka ny vahoaka Malagasy ireo :

    1- ny harena iombonana eo amin ny Malagasy no heveriny hahitana tombontsoa manokana ho azy

    2- ny harena iombonana Malagasy no heveriny atao antoka mba hahazoany vola hoentina hanaovana propagande mba hahazoana ny fahefana manapaka eto amin’ny Firenena.

    Fehiny :

    Tsy ho afaka hahafantatra sy hisitraka ny harena misy eo aminy mihintsy akory ny Malagasy raha tsy mazava sy avy hatrany dia azo ampiharina ny « mangarahara » (transparence de la vie publique) eto amin’ny Firenena sy ny fanjakana.

    Vahaolana :

    1- mila fantatry ny vahoaka ho mangarahara ny harena sy vola ary fananana eo amin’ireo Kandida rehetra hilatsaka ho Filoha, sy manampahefana eto amin’ny Firenena (declaration de patrimoine accessible a la conna du public)

    2- tsy maintsy ampahafantarina ny vahoaka ho mazava ny loharanom bola (source de financement) amin’ny fampielezankevitra rehetra ataon’ny Kandida rehetra mihevitra ny ho fidiana hizaka fahefana eto amin’ny Firenena.

    3- mipetraka mazava ny sazy henjana ampiharina avy hatrany ho an’ireo rehetra tsy manaja ireo fitsipika anankiroa voalaza eo ambony ireo.

    Ny fitsarana Malagasy no avy hatrany dia mandray Didy maika ho fampiharana ireo Didy telo ireo fa tsy ny HCC ary tsy ny BIANCO.

  • 18 mai à 10:54 | Rabeanosy (#11701)

    Mangarahara :

    Inona moa ity « Fonds souverain Malagasy SA » tatatataina etsy sy eroa ity ?
    Aiza ny fototra mifehy io ary raha an’ny firenena malagasy ilay izy, maninona no tsy mazava mangarahara azon’ny MALAGASY tsirairay jerena ny an-tsipirihin’izany ?

    Toa famotsiam-bola ny fijeriko azy.
    Ilay resaka SAHOFIKA mantsy dia andraisan’io FS io anjara 49%.
    Ary raha an’ny fanjakana ilay izy, mifanaraka amin’ilay toetra hoe SA (Société Anonyme) ve ilay izy ?
    Sa izaho no diso.
    Mba mailo ihany isika fa tsy mazava tanteraka ny famindran’ity fitondrana ity.

    • 18 mai à 11:05 | Vohitra (#7654) répond à Rabeanosy

      Miarahaba anao,

      Diniho tsara fotsiny ny andininy voalohany amin’ny lalana nolaniana teny amin’ny Antenimiera mikasika ity FSM ity dia apetraho ny fanontaniana :

      « Nahoana ny harena Malagasy rehetra no apetraka eo ambany fitantanan’ny prezidansa Repobilika ? »

      Avy eo indray, ilay FSM dia natao ho « societe anonyme » !

      Vola avy aiza ary io lazaina fa fandraisana anjara 49 % ao amin’ ny tetikasa Sahofika io ?

      Maninona no tsy sahiny lazaina mazava sy mangarahara ny loharano niavian’io vola 49 % io ?

  • 18 mai à 12:08 | lé kopé (#10607)

    Ny Firenena matanjaka no afaka misitraka ny atao hoe , Fond Souverain .
    Tsy azo inoana raha Firenena farany manerana ny tany no manana amimbava hisitraka an’izany , raha tsy hoe , manao famotsiambola avy @ireo mpanjanaka , sy ireo mpanondrana zavatra mahadomelina .
    Efa voatanisa ombieny ombieny , fa i Madagasikara , satria marefo nohony kolikoly , no ianteheran’ireo pmamotsy vola ireo .
    MARINA VE I ZANY ,sa diso ? Atsipy ny tady eny antandrokiny omby , atsipy ny teny ho any ireo mahalala ...

  • 18 mai à 12:39 | lé kopé (#10607)

    Base Toliary ,
    Mampalahelo ny fanodikodinana ny saimbahoaka tany Toliary omaly satria :
    Rehefa nosandaina taminy fahatongavany mpanankato marmaro , sy ny fizarana fanampiana isankarazany , ary ny fampanantenana fa hanao fanambarana miezinezina ny Filou , dia vory maro ny vahoaka ny Toliary ...
    Kinanjo , rehefa natao ny fandinihana , dia fitaka mitafotafo no nataony Mpitondra raha mody nampiantso olona vitsivitsy voasanda vola ry zareo , ary nasainy niaiky ampahibemaso fa voafitaka matoa tsy nanaiky io tetikasa io .
    Ny tena loza dia ny Fiantsoana ny RAY AMANDRENY FANAPERA handray fitenenana , hanamafy io fiovankevitra io .
    Raha nanjavozavo ilay Kolonely t@ voalohany , satria nilaza fa ny Filou no nanavotra azy t@ 2009 , raha niafina izy t@ 2002 nohony fandraisany Ravalomanana ny Fitondrana , dia mbola nanamafy koa fa tsy manampahaizana @ fahalalana ny mpitsopitsony Base Toliary izy , fa ny mpikaroka Malagasy no naha resy lahatra azy t@izany .
    Saingy aoka hazava , fa tsy nilavo lefona sahala @ilay tanora nivadidela izy , fa mbola nanizinginzina fa mitana ny heviny hatraminy farany .
    Ny tena loza , dia nanao fitsapambahoaka ankalamanjana ny Filou , na REFERENDUM EN PLEIN AIR , ka nanapakevitra fa nanaiky ireo vahoaka ieo , izay tsy misolotena ny mponina any antsimo , izay mety ianjadiany entona mahafaty , na radio-activité ato ho ato ...
    Aoka ho reny ambanilanitra izany fisolokiana goavana izany .

    • 18 mai à 13:12 | Vohitra (#7654) répond à lé kopé

      Mahatsikaiky sy manahirana...

      * Ny fandraisana anjara nataon’i Siteny tamin’ny 2023 no nanome vahana ny fifidianana...

      * Ny fijoroan’i Kolonely Fanampera tamin’ny famoriana vahoaka nataon’ny manampahefana no manome vahana amin’ny firosoana amin’ny fanatanterahana io tetikasa io.

      Ianao ve dia mbola hino fa ho sahy hitarika hetsika andalambe imasombahoaka ho fanoherana io tetikasa io intsony i Kolonely Fanampera ?

      Mampatsiahy ahy ny mikasika ny Repobilika faharoa ity resaka ity...

      Voafidy ho depiote teto Antananarivo i Monja Jaona tamin’ny 1982...ary izy no mpanohitra mafana fo hanoherana ny fitondrana Ratsiraka nanomboka teo...

      Rehefa nandeha ny hetsika fanoherana ny Amiral ny taona 1990-1991, dia i Monja Jaona indray no nijoro niaro ny Amiral...

      Manahirana sy miteraka ahiahy !

    • 18 mai à 13:46 | bekily (#9403) répond à lé kopé

      Monja jaona n’avait aucune théorie et finalement aurait agi selon ses pulsions....
      et dans le deuxième volet de sa vie : une sorte de rage ethnique ressentie de sa vieille génération...se croyant encore au XIX * siècle, lors des guérillas de conquête de territoires...

      Il y avait
      Monja Jaona I, tel qu’on aime....
      et y eut
      Monja Jaona II , tel qu’on abhorre....

    • 18 mai à 14:38 | bekily (#9403) répond à lé kopé

      Les fozas se démènent à mort pour imposer Base Toliara avecc des COUPS TORDUS DE TOUTE SORTE
      Les MENSONGES ET LES MANIPULATIONS VOLENT COMME DES ESCADRILLES !

      LES FOZAS JOUENT TRES, TRES GROS !

      Les industries extractives sont connues pour être les fournisseurs des PLUS GROS BAKCHICHS DANS LE MONDE ENTIER.

      Les fozas ne RENONCERONT JAMAIS A UN BAKCHICH DE PLUSIEURS MILLIONS DE $ !!!

      Tous les coups bas DE DESINFORMATION ET De PROPAGANDE sont mis en œuvre comme on le constate :
       déplacement de Ntsay et élus Orange locaux
       déplacement de conseil de ministres
       intervention mensongère musclée de Rainilainga
       manipulations et SIMULACRES DIVERS , tels témoignages fallacieux et consultation DE FACADE tronquée comme à l’accoutumee.

      Deux intérêts complètement divergents s’affrontent :

       D’un côté :
      LE VOLA BE DU BAKCHICH SURTOUT
      derrière les chiffres mirobolants pour l"Etat

       De l’autre côté :
      Toutes les études, tous les constats scientifiques serieux( ex. DU CNRS) affirment LES RISQUES MORTELS DES REJETS RADIOACTIFS A MOINS DE 100KM !
      A sacoir ;
      * CANCERS divers et mort ou déformations physiques dus à la radioactivité
      ** TERRES POLLUÉES DE RADIOACTIVITE POUR DES CENTAINES D’ANNEES
      ( voir tous les dégâts radioactifs à TCHERNOBYL)

      EN CLAIR ;
       LES FOZAS N’HÉSITENT PAS A TUER LE SUD ....POUR ETRE SURS DE TOUCHER LEUR KOLIKOLY ENORME !
       LES FOZAS CONDAMNENT A MORT POPULATION ET ECOSYSTEME
       VOLEURS ET SPOLIEURS ....LES FOZAS N"HESITENT PLUS A DEVENIR DES ASSASSINAINS PAR CUPIDITE.

      Sachant que le développement par revenu de terres rares est une LUBIE , seuls s’enrichissent les prédateurs corrupteurs et les corrompus
      ( MALEDICTION DES RESSOURCES NATURELLES OU SYNDROME HOLLANDAIS)
      LES POPULATIONS RESTENT PAUVRES !
      .
      Tout cela n"est.que répétition
      Mais répétition est une exigence dans un contexte de blog qui défile avec des sujets différents chaque jour. ...
      ALORS QUE LE SUJET DRAMATIQUE PERSISTE.

      L’impression étant que la MEDIATISATION SEMBLE COMPLETEMENT BOUCLEE !
      Censure des journaux ????
      .
      HS...quoique :
      rappel à Rainilainga le catholique de façade
      LE PAPE LEON XIX DEMANDE
      LA....LIBERATION....DES JOURNALISTES !!!!des le 12 mai

      Rainilainga l’entendrait il ????

  • 18 mai à 16:30 | Jipo (#4988)

    Eunuque 1er n’ entend que 2 choses :
    Le son du vola & des bals poussières !
    Et les menaces qui pourraient mettre en péril sa vie ou celle de son entourage, pour cela sa bouée de sauvetage est son taratasy 8 cm et son ambassade pas assez loin pour l’ empêcher de la rejoindre dare-dare (vitesse TGV) 6e dan sous la protection des babakomba qu’ il a achetés soit avec des accoutrements à en faire pâlir tous les cowboys/djangos, soit avec des médailles bonux, soit avec des soldes pour non services rendus, mais potentiellement rendables ?

    • 18 mai à 17:55 | bekily (#9403) répond à Jipo

      Très juste Jipo
      Les mamelles de Rajoelina sont :
      Le fric et la fête ?

       Le fric comme objectif
       La fête comme moyen d’objectif ( pour manipuler les niais , à mon avis malheureusement nombreux)

  • 20 mai à 13:00 | Ibalitakely (#9342)

    "Il faut créer des espaces de savoir collectif, des centres d’observation citoyenne de l’économie, des réseaux d’éducation populaire sur les enjeux miniers, commerciaux, logistiques.
    Le peuple ne pourra revendiquer ce qu’il ignore. Et tant que le savoir circulera uniquement parmi les 2 %, les 98 % resteront instrumentalisés par un système qui les prive d’accès à la connaissance, les écarte des circuits de décision, et les maintient dans une dépendance perpétuelle.« - Pourtant c’est »le grand projet" ( j’ai pu un jour voir des cahiers de qqs élèves d’un EPP aux alentours d’Antananarivo, mon Dieu !!) de ce pouvoir foza volomboasary, à la merci Macron & Co, d’ abrutir au max les enfants Malagasy & tous ses descendants. La BM a déjà dit que le niveau moyen intellectuel des Malagasy actuel est T3 ou classe de CE2, mais ça aller au dessus de cela (T1) si ces foza resteront plus longtemps au pouvoir. Il faut plutôt créer plus tôt la chute de ce pouvoir de soldats de satan.

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