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Editorial

Difficile et délicat

mercredi 23 mai 2007 | RAW

Le pays semble toujours à la croisée des chemins pour ne pas dire qu’il ne cesse de tourner en rond. On apprécie de manière positive et on dira que le pays effectue une rotation permanente sur elle-même mais tout en avançant vers le progrès dans les voies tracées par les grands de ce monde, ses créanciers. Madagascar n’est pas le seul pays d’Afrique qui a de la peine à régler ses problèmes internes. On citera le Zimbabwe de Robert Mugabe, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo ou encore le Sénégal, voire le Tchad.

Peut-être que lentement les problèmes qui sont à l’origine des troubles à Toliara, à Antsiranana, à Fianarantsoa ou encore à Mahajanga sont-ils en train d’être résolus ?. Peut-être que la paix revient dans ces grandes agglomérations ? Mais d’autres problèmes surgissent dans d’autres cités moins importantes, menaçant la stabilité du pays mais surtout l’unité du peuple, et du territoire quelque part. C’est sans doute conscient de ces problèmes qui s’enchevêtrent et qui rappellent les problèmes de nombre de pays d’Afrique sous certains aspects, que le chef de l’Etat malgache a vivement réagi aussitôt rentré de Shangaï vendredi dernier.

En effet, les problèmes existent et l’Etat a du mal à les résoudre, tel le problème énergétique au Sénégal. Ce sont nos problèmes et nous devons les régler parce que quand des étrangers viennent nous aider à les aplanir, ils ne le font pas gratuitement. Ils ont des intérêts à préserver quand ces derniers viendraient à s’amenuiser pour diverses raisons, et des marchés à étoffer davantage pour les nouveaux venus.

L’Afrique offre de nombreux exemples de situation d’ingérence étrangère de la sorte. La Somalie n’a que des déserts mais elle occupe une position stratégique. Aussi n’y-a-t-il que l’Ethiopie son voisin qui s’active et s’ingénie à faire le « gendarme » appuyé par les Etats-Unis.

Le Soudan par contre est riche en pétrole et gaz . Dès lors, les Etats-Unis manoeuvrent-ils diplomatiquement aujourd’hui sinon menacent Khartoum de sanctions pour la simple raison que le président Omar El Béchir refuse la présence des forces des Nations unies composées d’éléments issus de pays membres de l’OTAN. Le chef de l’Etat somalien a rejeté l’option, préférant à sa place, une force composée d’éléments de l’Union africaine. Khartoum voit dans cette intervention des éléments de l’OTAN sous le couvert de l’ONU, une situation qui va déstabiliser de plus en plus la région et rendre plus difficile la gestion du problème. Omar El Béchir craint que cette ingérence étrangère ne donne un soutien moral ou matériel peut-être, aux séparatistes qui sont nombreux dans le pays. Il craint que le peu de progrès et l’effort soutenu déployé ces derniers mois peut aboutir au retour de l’anarchie et à la déstabilisation. En fait, il voudrait sauvegarder avec l’Union africaine, l’unité du pays qui est revenue à la suite de rudes négociations et de nombreux accords dont le dernier date de 2005.

La politique du « diviser pour régner » a-t-elle vraiment fait son temps ? En tout cas, le paysage est désolant ; c’est toujours la division qui règne, c’est toujours les réfugiés qui affluent avec son corollaire, les catastrophes humanitaires.

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