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Tribune libre

Courrier des lecteurs

samedi 25 avril 2009

En Hommage et à la Mémoire de Vonjy, mon instituteur malgache d’Ambolomoty ! Ma conception du Fihavanana.

J’ai suivi avec intérêt les échanges et les points de vue concernant le Fihavanana (Éditorial de Ndimby du 20 avril) d’autant plus que j’ai moi-même souvent, dans nos débats sur le Web et avec les internautes, fait référence à cette valeur, spécifique à notre culture Malgache.
Il faut d’abord souligner, qu’aujourd’hui si le mot est dévalorisé, galvaudé… dénaturé… c’est par ce que les hommes politiques s’en sont accaparés, et avec toutes les crises successives qu’ils ont provoquées pour la seule lutte de pouvoir et d’enrichissement personnel, ces non patriotes ont largement contribué à éroder le concept ! Le Fihavanana n’est pas l’affaire des politiciens et encore moins des partisans courtisans assoiffés de pouvoir. Ils sont complètement discrédités pour nous réhabiliter cette Sagesse Malgache !

C’est le Peuple, chaque Malgache, chacun individuellement, chaque communauté vivant dans ce pays qui doit se l’approprier, revitaliser ce concept, fondé sur la justice, l’équité, le respect, la sagesse… Cet art de vie, ce miel de vie est un ensemble de repères, de comportements éthiques, des qualités comme la sociabilité, la tolérance, la compassion, une forme de conscience morale, voire de sentiments religieux, pourquoi pas, que nos parents, grand parents et nos ancêtres ont pratiqué avec intelligence. C’est une réalité qui se vit, qui se vérifie dans les villages, les campagnes de notre pays ! Je veux bien admettre que l’on ait changé d’époque, que des générations sont passées… et que les longues années de « survie », de la population laborieuse, les crises répétitives, les impasses socio-économiques, les mauvais exemples des dirigeants sur toute la hiérarchie politique ont laissé des traces et que des repères ont été oubliés !

Je rejoins les propos de Vitagasy qui a raison d’écrire que le « Fihavanana est un concept particulier aux malgaches qui considèrent que le bien suprême est le maintien du tissu social existant » et que tout le monde, dans les campagnes, les villages doivent oeuvrer pour améliorer le quotidien… par le respect des aînés, l’esprit de modération, et toujours « l’inclination au dialogue et à la solidarité » ! Dans les grandes villes, on en est loin avec les scènes de pillage, d’insécurité, des actes irréfléchis de destruction des biens privés et des bâtiments publics... les massacres de la population…

Mais comme Ndimby a raison, que le Fihavanana ne se décrète pas, c’est un processus, c’est pas un mot creux, « il doit se vivre et se démontrer par les actes de tous » … C’est un héritage, c’est notre devoir, par mémoire, par respect de nos parents, amis, paysans, villageois … partout, dans tous les coins de Madagascar que nous devons prôner le retour de cette pratique. Ce « vivre ensemble », en mettant tout ce que nous avons de meilleur et en nous enrichissant de nos différences, sociologiques, économiques, religieuses, en mettant en commun l’éthique fondamentale de nos traditions et culture respectives que nous allons nous en sortir. Il n’y a rien à attendre des hommes politiques…ont-ils l’intention de nous écouter, de s’intéresser à nos soucis quotidiens…. ? ils sont là pour nous diviser, répandre la peur, le rejet, la haine… il vaut mieux que l’on se prenne nous-mêmes en mains ! Les Responsables quand ils seront assez charismatiques, loyaux, démocrates, intègres … soucieux de l’intérêt supérieur de la Nation sauront que le « vivre ensemble » est un enjeu majeur dans l’état actuel de la société malgache, et que la compréhension, la tolérance, l’éducation sont des outils indispensables .

Alors l’héritage culturel du Fihavanana Malagasy est une réalité, c’est un ensemble de « règles établies, communément acceptées », respectées, qui a « l’adhésion du plus grand nombre ». C’est un véritable challenge ! Il est d’actualité dans pas mal de pays du monde ! Messieurs les politiciens, le Peuple aspire à une vie paisible, sereine, le monde entier est en crise, le déclin est profond chez nous, n’y rajoutez pas plus, la coupe est pleine ! Et s’il vous plaît, il est urgent de rétablir la confiance, le pardon, la tolérance, la diversité culturelle,le respect du pluralisme des opinions, la bonne gouvernance dans les rouages et les institutions du pays ! Et que vive la méritocratie ! Combattez donc énergiquement la corruption, ce fléau national !

Dans le village où j’ai passé mon adolescence, ce « vivre ensemble » était d’une telle harmonie et porté à un tel degré, inédit et supérieur qu’il est mon devoir et même disons le une dette d’honneur de rappeler la mémoire de ce sage instituteur malgache, Monsieur Vonjy, qui dans les années 1950-1960 était la conscience, le Raiamendreny, autodidacte, polyvalent, riziculteur, éleveur de zébus, cultivateur potager, coiffeur, conteur, musicien… Un homme de respect ! En toute honnêteté, moi comme beaucoup de jeunes de ce village lui doivent être reconnaissants ! Il a ancré à jamais le Fihavanana Malagasy dans notre esprit et notre cœur ! Monsieur Vonjy, par sa position sociale, le respect qu’il inspirait, la confiance qu’il avait de la majorité de la population avait réussi le pari du vivre ensemble ! Je ne me suis jamais senti différent des autres du village, nos parents, la société faite de grecs, de réunionnais, de vazahas, de karanas, de potiers ... et la paysannerie malgache vivaient en tel accord, en telle confiance que tous les jours, j’avais et je vivais des preuves de cette solidarité, ce souci majeur de soulager le quotidien de chacun… Cela consistait à aller chercher l’eau potable à 1-2 km en camion et mettre le tout en commun. Plus tard, mon oncle installait dans sa cour un puits avec un moteur ouvert à tout le monde et à toute heure de la journée… ma grand- mère avait installé une cruche en argile sur la véranda et chacun, le voyageur, le riche, le pauvre… pouvaient venir boire…
Les jours de deuil, de joie étaient partagés, les fêtes de circoncision, de « retournement » des morts étaient l’occasion des réunions, de repas en commun, de palabres…

J’étais fier de mes parents qui fournissaient gratuitement le tissu blanc du linceul quand un décès arrivait au village…

Combien de fois, j’ai remarqué qu’en pleine nuit, mes parents étaient sollicités, réveillés car un malheur venait de se produire dans le village et je n’oublierai jamais comment mon oncle a combattu le feu pour sauver la petite maisonnette de sa voisine. Et que le lendemain, avec le groupe bénévole, comme un simple participant, il a aidé à la reconstruction et à équiper d’ustensiles nécessaires la maisonnette ! Et la compassion, la solidarité … ne se commande pas ! Je me rappelle de cette scène, à l’heure de la prière matinale, mon oncle est appelé car une maman se trouvait mal au moment de son accouchement, vite, les soins et les médicaments, aidés par une pseudo sage femme du village, et comme cela ne s’arrangeait pas, les voilà tous partis, dans la grande ville, à 100 km et ont pu sauver et la mère et le bébé et tout cela tout naturellement ! Mais c’est du vécu, c’est le Fihavanana Malagasy ! Il n’y a ni politique, ni assistanat ni profits ni intérêts ! C’est notre berceau de formation, c’est notre héritage et aujourd’hui, par ce que les politiques nous ignorent, font des bêtises sur bêtises que nous, nous, le peuple d’en bas, nous allons renier tout cette coexistence pacifique, cette philosophie et cette douceur de vivre malgache ! C’est une exception me direz vous ? Non, je crois profondément à la Sagesse Malagasy ! Ce témoignage est alors l’exception qui confirme la règle ! Et Monsieur Vonjy, un seul du village qui a réussi à entraîner le plus grand nombre pour ce vivre ensemble en harmonie n’est pas non plus un cas rare ! Je sais qu’à Mahabo, Morondava, Antsirabe, Fort-Dauphin, Tuléar, Marovoay, Besalampy, Ambalavao, Ambositra Fianarantsoa… et ailleurs encore, nous avons des exemples de cette cohabitation sereine, ce respect et tolérance des uns et des autres. C’est un trésor et ce capital de confiance, ne laissons surtout pas aux politiques de s’en emparer car ils vont nous le caricaturer et le détruire car cela n’arrange pas du tout leurs affaires !

Et je dis, je maintiens que le Peuple Malgache, les « petites gens », l’âme même du malgache n’est pas dénaturée par la gangrène politique et reste fidèle aux traditions, a une conscience très précise de tout ce que l’on lui a enlevé. En 1991, quand sans doute en mal du pays, je suis allé au village, venant de Paris, je n’oublierai jamais, jamais ce que les anciens du village qui m’ont reconnu comme le fils d’un tel et qui m’ont dit « où êtes vous, pourquoi êtes vous partis, pourquoi vous nous aviez abandonnés ? » Jusqu’à mon dernier souffle, je me rappellerais de ces paroles et tous les présents que l’on m’a fait malgré ces reproches, des œufs, des fruits, des poules… Merci Monsieur Vonjy et villageois de mon pays, malgaches je vous aime !

Non le Fihavanana n’est pas mort, le Peuple sait très bien sa signification. C’est l’espoir, c’est le refuge, c’est un capital qu’il faut préserver ! La meilleure preuve, qu’il en est ainsi, c’est que mon père, un mois avant sa mort a demandé à ce que son fils le ramène pour une dernière visite du village, venir sans doute à la rencontre de ses amis, les esprits et les mémoires des ancêtres et leur dire qu’il avait envie de les rejoindre !

Merci Ndimby, Vitagasy pour vos éclairages.
Et Vive le Peuple Malagasy !

Dr Nato Aimé
UPS 11 Orsay

9 commentaires

Vos commentaires

  • 25 avril 2009 à 10:26 | objectivité (#372)

    Dr NATO, je reconnais avoir douté de vous dans une de vos réactions dans ce site et suit avec intérêt votre article.

    Mais quand vous ecrivez quelquechose de beau et rassembleur et surtout instructif et plein de bonne morale il est injuste de ne pas le reconnaitre et surtout de ne pas vous remercier pour le message de sagesse.

    Mes sincères respects.

  • 25 avril 2009 à 11:07 | ledada (#187)

    Docteur,

    J’ai suivi avec intérêt vos articles dans ce forum, ainsi que les réponses variées. Je vous ai bien compris.

    J’avais aussi des amis comme vous dans la ville de mon enfance dont vous avez cité dans cet article, la preuve que vous avez raison. Je vous admire et merci.

  • 25 avril 2009 à 11:17 | Rabila (#1379)

    Le docteur a une vision idyllique du vivre ensemble. C’est vrai son texte est un hommage sentimental à un saint de son village.

    Il n’a pas parlé de la gestion des conflits, des différends entre les personnes dans un village. Les banissements dans la famille, les conflits dus au héritage. Le tribunal est gorgés de ces différends.

    N’en parlons pas des guerres fratricides entre roitelets à Antananarivo. Des saloperies et des trahisons dans les divers royaumes...

    Docteur, vous vivez dans un rêve et vous généralisiez un age d’or qui n’a jamais existé.

    Avez vous entendu les expressions :

    - tsy mifandevi-maty entre membres de la même famille
    - raha maty aho, matesa Rahavana, ...
    - fanahin’andevo, ...

    et d’autres encore pire

    Je me demande même si cette nostalgie de la sagesse malgache n’est pas un leurre pour cacher notre incapacité à penser par nous même, ici et maintenant, d’une société juste.

    Je suis né dans les années 50, mon père dans les années 20, mon grand-père vers 1880. J’imagine que la sagesse malgache ’fahendrin’ny Ntaolo’ qu’on évoque, c’est celle d’avant 1880. En ces temps anciens, mon village d’Alasora comptait moins de 100 personnes. A cette époque, on retournait une bouse de zébu pour signifier qu’il vous appartenait. Aujourd’hui, j’imagine que la bouse n’a plus le temps de sécher qu’elle sera déja chippée.

    Certes, les malgaches ont une manière singulière de voir les choses. Il n’empêche qu’il est grand temps de s’adapter à l’époque et au contexte local et mondial du 21ème siècle.

    Cette année 2009, on célebre les 200 ans de Darwin.

    Imaginons ensemble comment seront les 50 millions de malgaches en 2050. Seront ils tirés d’affaires ou seront ils les parias de la planete ?

    Il faut plus que des résidus de sagesses du 19ème siecle pour leur sauver la mise.

    • 25 avril 2009 à 12:56 | dieg (#2041) répond à Rabila

      je suis hors sujet, mais j’ai une question à posée parce que je n’arrive pas à comprendre.

      qu’est ce qui a poussé la popalation de tuléar à piller les stock de riz ?,

      je vous dis que tout le monde à pillé
      ,c-a-d :les bas quartier, les carane ,les vazaha,les fillete de 10 an.

      une personne pille jusqu’à 50tonnes de riz.

      un sac de 50kg se vendais à 10000ariary,il y a ceux qui dise avoir acheter 5000ariary la sac de 50kg.

      le pillage à commencé vers la fin de l’apres midi et ça continuais toute la nuit.
      demain vers 13h je sort de chez pour voir ce qui se passe,là ce sont les mibus,camionete ,4X4,moto,pousse ,charete qui tranporte du riz volé ,et c’etais comme une grande braderie ou une grande kermesse où on ne peut même pas passé tellement il y a du monde.

      dans les bas quartier ceux qui possède une charette avaient du riz jusqu’au plafond,
      une semaine après les pik up sillonne les bas quartier pour acheter les riz volé(carany et collecteur gasy),
      2 semaine après même les vazaha manambady gasy sillone alandraketa ,pour achète le riz volé pour vendre après.

      après quand l’armée à stoper cette grande fête,les millitaire continuais à vendre des tonne de riz à 20000 ariary le sac de 50kg.
      je vous dit ,il faut le voir pour y croire,et tout le monde etait surpris de l’ampleur de la chose.

      durant une semaine après le pillage tous les BAR,RESTO sont plein à craquer, et les prix ont augmenté de 20% d’un coup.

      les gens disais qu’il y avait 7000tonnes de riz dans un magasin de stockage et c’est le riz de ra8,et le stock n’a même pas bougé

      Et ce sont les millitaire qui ont dis aux gens, si voulez pillé,allez à tel endroit car c’est à ra8 ,et la fête à commencer.

    • 25 avril 2009 à 15:42 | Jesuis (#2261) répond à dieg

      ce n’est pas hors sujet çà, c’est le fihavanana version 2009

    • 25 avril 2009 à 20:31 | Vitagasy (#304) répond à Rabila

      Dr et Rabila/Jeanmi, vous avez tous les trois raison, c’est un peu comme « l’optimisme de la volonte et le pessimisme de l’intelligence ».

      Le Dr nous parle de son experience vecue du Fihavanana, et je pense que tous on peut s’y retrouver ; c’est le talent du post d’aujourd’hui de nous rappeler ce bout de terre rouge dessechee qu’on ne peut oublier facilement et auquel certains d’entre nous retournerons bien que l’herbe soit plus verte ailleurs.

      C’est sur, avec la patine du temps, on oublie les episodes malheureux et les travers que Rabila/Jeanmi nous ramene a la memoire mais c’est un reflexe normal de survie. Et puis si le Dr reve eveille, n’est-ce pas la fonction de tout ideal auquel on aimerait tendre ? « I have a dream » disait l’autre avant d’etre assassine et 40 ans avant que son fils spirituel venu de la pauvre Afrique de l’ouest fasse un pas de plus pour le realiser. Etait-ce un autre leurre ou une realite plus vraie aujourd’hui ?

      Dans notre ile perdue au bout du monde, on croit vivre une aventure humaine unique. Rabila/Jeanmi, c’est l’histoire de l’humanite toute entiere qui s’y deroule. Batailles de roitelets malgaches ? Les seigneurs moyenageux ’europeens’ et shoguns japonais suivent tous le meme schema d’envie, de domination, de trahison, de vols et Shakespeare ou Kurosawa ne font que nous compter la meme histoire. Histoire romancee, mais histoire dans laquelle on se reconnait egalement tous.

      Vous avez aussi raison, les defis d’aujourd’hui sont hauts comme le Tsiafajavona : notre croissance demographique exponentielle n’a d’egale que la pesanteur (ou les valala de Ndimby) qui nous tire toujours plus bas. Les regimes qui se sont succedes a Madagascar depuis les 40 ans de « I have a dream » n’ont que tres peu de resultats a montrer, et le regime tgv, apres 4 mois en locomotive de tete, semble etre un digne heritier.

      Alors comment sortir de ce cercle vicieux de pauvrete dans un monde encore plus uncertain et en mutation complete ? Ne devrions nous pas commencer par rejeter une fois pour toutes les solutions de facilite et les discours a l’emporte-piece (boky mena, 4L, revolution orange, etc) et definir un ideal commun pour que nos enfants, un jour, deviennent des hommes et femmes emancipes capables de faire face a l’avenir ?

    • 26 avril 2009 à 19:27 | ledada (#187) répond à Rabila

      Peut être idyllique mais la vie c’est comma ça. Vivre ensemble est tellement difficile. Nostalgie ne culpabilise personne, l’essentiel est qu’il faut des preuves de bon voisinage faisables. On a vécu et il faut le refaire si c’est nécessaire et je dis que c’est nécessaire. Karana ou pas ce n’est pas important, entre malgache même y a des conflits a n’en pas finir. Alors pour les bonnes intentions acceptons-les. Toutes races a ses mauvais et bon gars, il ne faut pas vouloir au docteur et ne pas vois la réalité en face. Merci Docteur !

  • 25 avril 2009 à 12:18 | Jeanmi (#838)

    De telles lignes procurent un bien être certain, en ces temps agités.

    C’est bien écrit, et donc agréable à lire.

    Cela change des aboiements féroces habituels... (je ne parle pas de Tribune.com, le plus souvent correct...)

    Mais au delà de cette parenthèse de sérennité, pour l’essentiel liée à la forme, j’ai un mot à dire concernant le contenu du message.

    Tout comme l’un des autres lecteurs de votre courrier, il me semble que vous « nostlagisez » un peu...

    Vous ne vous référez qu’au temps jadis, paradis perdu, Eden d’antant, belle jeunesse bien née, réminiscences sélectives d’une mémoire enjolivante.

    Nostalgie...

    Il y avait en ces temps bénis trois millions de Malgaches, ruraux à quatre vingt dix pour cent, le pays était autosuffisant pour son alimentation, l’espérance de vie était brève et les enfants nombreux malgré un taux de mortalité infantile effrayant.

    Nous sommes maintenant vingt millions, près du tiers d’entre nous sont « à la ville », on meurt plus vieux et on perd moins d’enfants en bas âge.

    L’instit est un fonctionnaire déraciné, il sera muté ailleurs l’année prochaine,on naît, on se soigne et on meurt à l’hôpital (où il faut amener son sakofo voire son matelas).

    Quel Fihavanana pour les déracinés de plus en plus nombreux, pour ces jeunes nés dans les villes sans âme et sans autre loi que celle de la jungle urbaine ? Où sont leurs repères, quelles normes régissent leurs comportements ? Quels exemples « d’en haut » leur fournit-on ? De quoi est fait leur « Eldorado » ?

    Le retour à votre pseudo « ère idyllique » n’est pas seulement un rêve à la limite du pontifiant, c’est tout simplement impossible.

    Mais les appels au retour sont à la mode !

  • 25 avril 2009 à 15:39 | Jesuis (#2261)

    Merci beaucoup pour cet article. Seulement c’est difficile d’espérer que nous puissions de nouveau vivre le « fihavanana », ca restera un concept culturel. c’est dommage.

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