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Tribune libre

Ambohitrimanjaka et Tanamasoandro

Concilier sauvegarde du patrimoine et développement économique

mardi 29 octobre 2019

Grâce à la diffusion rapide des informations, une partie importante de la population est désormais consciente des conséquences prévisibles du « projet Tanamasoandro ».

Des conséquences perçues comme négatives, sous de nombreux angles d’approche. Les « bénéfices » hypothétiques que l’on nous fait miroiter semblent dérisoires par rapport à ce que l’on ne manquerait de perdre.

On imagine mal de quelle manière la construction d’un mirobolant « village-vitrine » à prétention « futuriste » pourrait aider à l’amélioration des conditions de vie de la masse des paysans des environs. Bien au contraire, cela promet de réduire de façon drastique leurs moyens de subsistance, pour finir par les prolétariser complétement. Car ne soyons pas dupes, l’aboutissement de ce projet ne sera que le prélude à un accaparement rapide des terres rizicoles au profit avant tout des promoteurs sans scrupules disposant de gros capitaux...

La réalisation d’un tel projet ne pourrait que conduire à l’extension démesurée de la périphérie urbaine d’Antananarivo. Or, l’actuelle situation est déjà insupportable. En effet, pour une île comme Madagascar, l’importance d’Antananarivo comme l’hyper centre politico-économique et démographique bien qu’aisément explicable sur le plan historique constitue une véritable anomalie et devient un handicap pour le développement futur de Madagascar. Il semble évident que si le royaume merina n’avait pas connu le destin que l’on sait, tout naturellement, la métropole de Madagascar se serait trouvée dans une région côtière, celle par exemple de Mahajanga ou de Toamasina.

Ce qui permet déjà de déduire que la véritable urgence à laquelle des dirigeants clairvoyants et visionnaires devraient se consacrer ne serait pas de créer une « ville nouvelle » à la périphérie de Tana mais plutôt d’envisager sérieusement le dédoublement ou tout simplement le transfert de la capitale de Madagascar dans une zone plus littorale.

On peut aussi envisager de créer plusieurs foyers attractifs et complémentaires, en rompant définitivement avec la vision centralisatrice héritée du XIXe siècle et que le système colonial n’a fait qu’aggraver, pour aboutir aux impasses actuelles.

La réalisation d’un tel projet ne pourrait être que bénéfique au pays. En voici quelques-uns, à titre d’exemples :

  • Désengorgement de la région d’Antananarivo dont les infrastructures vite saturées ne pourraient jamais suivre les besoins réclamés par une croissance démographique emballée de manière incontrôlable par l’attirance urbaine.
  • Développement des centres urbains du littoral dans une perspective de réelle décentralisation ! Les besoins croissants en main d’œuvre retiendront sur place les habitants de la région.
  • Développement du réseau maritime inter-régional que la focalisation sur les régions de l’intérieur des terres a rendu anormalement insignifiant pour un pays insulaire.
  • Amélioration des infrastructures portuaires réclamées par le développement prévisible des échanges avec le monde extérieur.
  • Réduction appréciable des désagréments dus à la pollution urbaine qui devrait toujours être moins importante dans un environnement côtier bénéficiant directement du souffle marin qu’à l’intérieur des terres.

Faut il rappeler que les exemples de transfert de capitale dans une autre localité sont fréquents (le Brésil, la Côte d’Ivoire, l’Allemagne, la Birmanie ou de la Malaisie etc.).

Pour Madagascar, la question ne devrait même plus se poser, tant l’impératif s’impose à l’évidence. Dans cette perspective de transfert d’une partie de la capitale sur une zone littorale, un projet comme celui de « Tanamasoandro » devient parfaitement cohérent, voire indispensable. Il s’agit seulement de ne pas se tromper de cible en visant au mauvais endroit et de le faire dans les règles de l’art et avec une réelle concertation.

Implanté dans le Betsimitatatra, le « projet Tanamasoandro » ne peut apparaître que comme un « Eléphant blanc » monstrueux menaçant de tout saccager alors que sur le littoral, il promet d’apporter de réels bénéfices pour l’ensemble du pays.

Cœur historique de Madagascar, Antananarivo restera toujours une « grande » ville mais ne deviendra pas comme ses villes du tiers-monde polluées et incontrôlables, enclavées à l’intérieur des terres.

Quant au Betsimitatatra, l’évolution doit aller dans un sens diamétralement opposé à celui qui se profile à l’horizon. Plutôt que de s’épuiser à vouloir augmenter encore et encore un espace urbanisé déjà ingérable, le plus sage consisterait à aller tout doucement vers une politique de « décroissance » réfléchie adaptée à notre culture et à notre vision du monde. Maintenir les paysans en place en améliorant leur capacité de production et leur cadre de vie. Cela doit aboutir à une interdiction de la transformation des champs rizicoles ou vivriers en nouvelles zones d’habitation.

Nous savons tous qu’il est impératif de préserver et de développer le potentiel rizicole de Madagascar. Remblayer des rizières existantes est un non-sens aussi bien sur le plan culturel que du point de vue économique. La consommation mondiale du riz ne cesse de progresser que ce soit en Europe, en Afrique ou même sur le continent américain.

Et, plus important encore que tout ce qui vient d’être évoqué, il y a les considérations culturelles et historiques, conditionnant notre nature profonde, assurant ce que nous sommes, tompotany d’un pays insulaire, voués depuis des millénaires à la riziculture et à la joie de vivre dans un cadre serein. « Miara miroandroana sy miriaria » comme se souhaitaient nos Ntaolo vénérés dans leurs vœux de bonheur. Antananarivo sans le Betsimitatatra et ses rizières verdoyantes s’étendant à perte de vue ou reflétant les couleurs du ciel ne serait plus Antananarivo. Que gagnerions-nous à remplacer tout cela par des ilots d’immeubles de prestige et des quartiers résidentiels sécurisés émergeant dans un océan de bidonvilles tentaculaires ?

Sans compter que Madagascar souffre d’un réel déficit en patrimoine monumental. Nos peuples ont toujours privilégié l’invisible au visible, l’immatériel au matériel.

Or, Antananarivo et sa région possède un patrimoine bâti exceptionnel. Entre les sites vazimba, les rova, les tombeaux historiques, les vavahady, les hadivory, l’architecture, les sites fortifiés, les lieux de culte, les églises du XIXème siècle et... le Betsimitatatra :une réalisation humaine inestimable [je me souviens il y a une dizaine d’année avoir assisté à des réunions ou l’on évoquait très régulièrement la volonté de demander à l’UNESCO de classer en patrimoine mondial le Betsimitatatra tant sa place est importante au niveau de l’histoire humaine et aussi pour éviter la situation à laquelle nous nous trouvons confrontée actuellement : vivre en direct sa disparition !]

Le Betsimitatatra, ce sont des marais asséchés, drainés, aménagés depuis 5 siècles ! L’ensemble est un ouvrage hydraulique exceptionnel dénotant la maitrise de ce sujet par nos ancêtres. Son entretien et son fonctionnement étaient minutieusement organisés traduisant le sens du collectif et du fihavanana dans notre vision du monde.

Du Betsimitatatra originel, il ne reste aujourd’hui que des lambeaux subissant toutes les pressions urbaines, démographiques ...Les constructions anarchiques liées à la pauvreté ou motivées uniquement par la spéculation immobilière ont bouché, déstructuré le réseau de circulation de l’eau et a fait de toute la zone basse d’Antananarivo des ondes inondables sujettes à des montées d’eaux spectaculaires en période de pluie.

Jusqu’ou irons nous dans la destruction de notre patrimoine culturel ? Ne sommes-nous pas conscients de la nécessité vitale de le préserver ? N’avons-nous pas assez détruit ? Ceux qui détruisent aujourd’hui seront- ils encore là demain pour rendre compte de leurs actes ?

Nosy Rabejaona

18 commentaires

Vos commentaires

  • 29 octobre 2019 à 08:27 | elena (#3066)

    Merci à Nosy Rabejaona de Mamelomaso.

  • 29 octobre 2019 à 09:44 | Liberty (#3679)

    Enfin une analyse claire de la situation et des enjeux sociaux et environnementaux.
    À diffuser le plus largement possible pour que nos générations futures ne nous le reprocheront dans quelques années.....

    • 30 octobre 2019 à 09:53 | tanguy37 (#7699) répond à Liberty

      Merci,voila une explication claire et intelligente !!!ça n’aurait pas pu etre fait AVANT ??????
      bande de.....

  • 29 octobre 2019 à 09:51 | Einstein (#3390)

    Merci Nosy Rabejaona pour cette belle analyse.

    Nous ne pourrons plus dire qu’on ne savait pas. On est maintenant avertis.

    Nos enfants plus tard ne nous pardonneront JAMAIS si ce projet désastreux aboutit un jour.

  • 29 octobre 2019 à 12:16 | Behantra (#9165)

    Merci Madame Nosy Rabejaona

    Votre manifeste est comme un parfum qu’on respire

  • 29 octobre 2019 à 12:25 | Vohitra (#7654)

    Tsy misy madilana hotentenona intsony izay voalazan’ny mpanoratra.

    Fa inona tokoa moa no antony lehibe mbola hametrahana an’Antananarivo ho renivohitr’I Madagasikara ?

    Mitondra inona moa ny fametrahana an’Antananarivo ho renivohitra raha ny fitantanana ny tanàna no lasa loharano hamotehana ny lasany sy ny tantarany ?

    Ny fototry ny fahendrena loloavin’ny teny “reny” dia loharano nipoirana, nahitana masoandro, mamelona sy miahy, mitaiza sy mitsinjo, ary mpanabe.

    Ny Vohitra no toerana mitahiry ny tantara, mirakitra ny fifandimbiasan’ny taranaka, mamory ny sisa navelan’ny zotrampiainana izay miroso tsy azo sakanana hiakandrefambaravarana namonjy ny filentehan’ny masoandro, vavolombelona miantoka ny fiorenampakan’ny fomba sy ny fitaizana nifanolorana ka natao ho fanilo hitsidihina ny ho avy ary hifotoran’ny lamina sy rindra hiarahan’ny taranaka monina amimpilaminana.

    Hananantsiny amampondro raha toa ka fanorenana tsy miorimpaka amin’ny kolontsaina sy finiavana handrava ny toepanahy nentin’ny Ntaolo nitondra fanajariana no hirosoana tsy ampiheverana any amin’ny fanimbazimbana ny Vohitra.

    Isaorana I Nosy Rabejaona izay voakolokolo sy voatefy tao anaty fankamamiana sy fitandroana ny kolontsaina, taranaka mendrika avy eny amin’ny Hasin’Andriambahoaka eny Imamo, misaotra erampo sy erantsaina e !

    “Toy ny mason’ny mpandrary, mijery ny ankazony, mandinika ny andalan-drambony”

    Mankasitraka e !

  • 29 octobre 2019 à 14:32 | betoko (#413)

    Nosy Rabejaona
    Mais où étiez vous quand Ra8 avait spolié et remblayé des ha de rizières à Andohotapenaka et pour le bien de Tana les rizières de la Marais Massy et aussi les rizières que Hery Rajao avait remblayé pour le besoin de la francophonie ?

    • 29 octobre 2019 à 15:14 | Vohitra (#7654) répond à betoko

      Fa iza no heverin ialahy manana tanindrazana eo amin ny marais Masay ?

      Sao dia ialahy ?

      Fa ny eny Ambohitrimanjaka kosa dia misy tompontanindrazana mijoro ary sarotiny amin ny lovany.

    • 29 octobre 2019 à 15:39 | Maxim (#5960) répond à betoko

      Et toi Betoko, tu étais où quand Ra8 a ramblayé andohotampenaka ?
      Selon ton principe, si Ra8 a mangé du tay, Rajoelina aussi mangera du tay. D’ailleurs si tu fais référence à un voleur, il n’y a plus de raison de démontrer ce que tu es.

  • 29 octobre 2019 à 14:55 | Maxim (#5960)

    Mazava loatra ilay tiankambara, kanefa indrisy fa toa rano atondraka andamosingana ihany izany satria efa miaina anaty fitiavambola tanteraka ny malagasy ankehitriny ka tsy mijery izany kolotsaina sy ny hoavin’ny taranaka iombonana izany intsony.

  • 29 octobre 2019 à 16:48 | lé kopé (#10607)

    Bonjour ,
    Au sujet des pétroliers , je tiens à proposer quelques récapitulatifs pour ne pas induire en erreur nos compatriotes. Votre « Leader éclairé » a fait une démonstration , digne d’un pédagogue chevronné ,que les pauvres petits Malagasy sont exploités par les grands consortiums , grâce à leurs bénéfices exorbitants . SOIT ,mais il a rajouté avec preuves à l’appui ,que ces émoluments peuvent être réduit de Moitié, car le dysfonctionnement est trop flagrant . Malgré les injonctions appuyées et envoyées à leurs adresses ,ces géants mondiaux dans ce secteur n’ont concédé que de 100AR... Devinez l’incohérence. En plus de cela ,on a intenté à ces « Messieurs » un procès sur la pénurie des carburants et le verdict est tombé .Mais une question s’impose : a-t-on honoré les créances de ses derniers qui s’élèvent à des millions de dollars ,voire plus, et ensuite les sanctionner à cause d’un amateurisme organisationnel ? Il est loin de moi de défendre les intérêts d’un multinational aux dents longues ,mais nos dirigeants devraient peser le pour et le contre avant de prendre ces grandes décisions .Qui pourrait en pâtir , pendant que la haute sphère amasse les comptes off shore , c’est toujours la masse populaire qui en subit les conséquences. Un certain Amiral rouge nous a plongé dans une misère abyssale en dénonçant les accords de coopération en 1973 ?Il ne faudrait pas qu’un autre « intervenant » de sciences po nous entraîne dans d’autres dérives sans issue. Les adeptes de flagorneries me rétorqueront :on a déjà un plan B .Qu’ils soient entendus...

    • 29 octobre 2019 à 17:16 | Vohitra (#7654) répond à lé kopé

      Bonsoir lé kopé,

      Moi ce qui me choque et m’écœure profondément, c’est que toute la manigance est destinée à mettre sur le rail un bandit notoire pour phagocyter tout les coins et recoins et pans de l’économie locale, c’est vraiment dangereux et suicidaire pour le peuple Malagasy tout entier…

    • 29 octobre 2019 à 18:42 | Vohitra (#7654) répond à lé kopé

      Lé kopé,

      Ce qui est vraiment patent, c’est de constater chaque jour que la gouvernance du pays tend vers un aléa moral sans précédent.

      Voyez, dans l’ébauche de loi des finances initiales 2020, l’Etat prévoit une hausse du taux d’investissement de 30 %, une hausse qui doit être honorée soit par une augmentation de la dette publique soit par une cession de patrimoines de l’Etat, soit les deux à la fois. Mais là dessus, le silence est assourdissant de la part des responsables étatiques. Encore une tromperie à venir sûrement.

      Dans le cas d’une augmentation de la dette publique, et je crois que ce sera de plus en plus probable dans ce sens, il faudrait qu’il y ait une hausse conséquente des recettes de l’Etat, c’est l’objectif essentiel du programme FEC (facilité élargie de croissance) avec le FMI auquel le pays est engagé, donc il y aura assurément une hausse d’impôts et taxe, et jusqu’à maintenant l’Etat reste muet alors que les dialogues dans ce sens aurait dû déjà être engagé avec le secteur privé et la société civile, donc sur ce point, l’improvisation est encore la règle de la part de l’Etat. Et c’est sûr que les pétroliers auraient leurs mots à dire là-dessus mais déjà ces derniers sont actuellement désignés comme bouc émissaire de la hausse du coût de la vie qui va venir prochainement, et cela par lâcheté quelques parts et la cupidité et vandalisme économique opéré au sein de la Jirama par des responsables…

      Mais il y a une autre option, mais c’est sûr, l’Etat ne voudrait pas du tout s’y engager : la réduction drastique des dépenses de fonctionnement de l’Etat. Car cette option ne fera que raviver dangereusement les actes de corruption au sein de l’administration publique, entre bandits qui se respectent, ils savent très bien les conséquences qui s’ensuivent.

      Et avec cette PGE pour la réalisation du velirano, comment voulez-vous qu’ils acceptent de réduire les trains de vie de l’Etat ? le choix sera vite fait : ce sera la population qui va trinquer et pressée au maximum, et la population considérée comme un mouton : plus elle reste immobile et ne bouge pas, plus c’est facile de la tondre…

      Et avec cette hausse du taux directeur de la banque centrale à 5.3 % pour l’année prochaine, comment voulez-vous imaginer une relance économique dans une hausse du taux d’intérêts ? c’est de l’aberration pure et simple ! une hausse du taux de la BC entraîne évidemment une hausse du taux pour les crédits, et comment voulez-vous relancer l’économie réelle alors que dès le départ vous voulez freiner l’investissement privé par une hausse d’intérêt ?

      Bref, ce pouvoir ne fait que marcher sur la tête, c’est le mot, à force de tâtonner partout par incompétence, il finira inévitablement par tomber dans la bouse, et le peuple avec.

      Bonne soirée l’ami !

  • 29 octobre 2019 à 17:58 | lé kopé (#10607)

    vohitra ,
    je suis tout à fait d’accord avec vous ,c’est toujours avec intérêt que je parcours vos interventions sur le site .J’estime que vos post sont bien étayés ,argumentés et toujours perspicaces ;Je suis surtout impressionné par vos connaissances sur l’histoire et surtout vos connaissances tout court .Il n’y a jamais de place pour la subjectivité et l’objectivité est de rigueur .Votre personnalité témoigne d’une haute fonction assumée et , peut être qu’un jour ,une coopération pourrait se profiler avec le sens de patriotisme qui vous anime .C’est rare que je m’exprime ainsi ,mais ce n’est pas une déclaration d’amour... ,mais d’un profond respect de vos convictions.

  • 29 octobre 2019 à 18:11 | ANTICASTE (#10704)

    Malheureusement rien de changé avec le nouveau PRM ,toujours les mêmes magouilles qui entraîne encore et encore le pays vers le bas !
    La caste a encore une fois réussit son coup en refourguant le bellâtre comme un homme neuf !
    Il utilise pourtant toutes les mauvaises habitudes des clans pour s’enrichir lui et son clan !
    Que faire ,que dire ?

  • 29 octobre 2019 à 18:30 | rarana (#10230)

    un îlot de « modernité » dans un océan de pauvreté et de bidonville, c’est la seule promesse qui serait tenue par le projet Tanamasoandro.

  • 29 octobre 2019 à 19:36 | cacatoès (#9758)

    Avelaho fotsiny ny tanin-drazan’olona dia milamina io e !!!! Taiza koa no tsy hafaka hatao any amin’ny toerana hafa io Tanamahasosotra io !!!!

  • 29 octobre 2019 à 22:53 | Krista Kristiaoe (#10737)

    Marina tokoa izany tenin’ i Nosy Rabejaona izany ka isaorana azy.
    Io tanimbarin’ i Betsimitatatra io dia tena vakoka mampiavaka an’ Antananarivo tokoa amin’ ny renivohitra hafa rehetra any andafy. Tsy aleo ve hatsaraina izany vakoka izany mba sady ho loharanontsakafo hamelomana ny vahoaka no ho zavakanton’ ny tanana hisintonana ny mpizahatany ?

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