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Editorial

Conciliabules et conciliateurs

vendredi 19 août 2011 | Patrick A.

C’était au cours d’une discussion sur les évolutions et les chances respectives de succès des tentatives de médiation internationale et malgacho-malgache, discussion avec quelques membres d’un de ces nombreux groupes malgaches qui se présentent comme centriste et conciliateur. L’un d’entre eux lâcha presque nonchalamment : « oui, l’on pourrait se réunir entre conciliateurs, mais si le groupe X y est, beaucoup en sein de notre propre groupe n’iront pas ». Nous voilà bien barrés si, deux ans et demi après l’entrée en crise, l’on en est encore à chercher à concilier les conciliateurs.

Plus concrètement, à une réunion où le Dr Leonardo Simão avait invité ensemble FFKM, CNOSC et Raiamandreny mijoro, seuls quelques membres de ce dernier groupement se présentèrent.

Ne nous attardons même pas sur les entités à concilier. Dans la même journée, le Dr Simão convoquait les trois mouvances : seule la mouvance Zafy se déplaçait, et l’impression qu’elle a donné était qu’elle était plutôt porte-silence que porte-parole des deux autres.

Il y a des jours où il vaudrait mieux rester au lit, a sans doute marmonné dans sa moustache l’émissaire mozambicain, qui s’efforçait néanmoins de rester aussi professionnel que possible. Professionnel en diplomatie ou en hypocrisie ? interrogeront certains. La réalité est que l’on aurait beau remplacer le Dr Simão par Nelson Mandela ou par Barack Obama, la question du retour immédiat ou non de Marc Ravalomanana continuerait sans doute à diviser autant. Et s’il fallait une preuve supplémentaire du blocage, voilà que le sommet de la SADC à Luanda a opportunément choisi ne pas longuement évoquer le sujet Madagascar.

Ce bottage en touche rappelle furieusement la période d’avant référendum de novembre 2010. Période au cours de laquelle bon nombre de diplomates laissaient entendre, sans le dire explicitement, que s’ils ne considéraient absolument pas ce projet de référendum comme une solution satisfaisante, ils regarderaient quand même ce que donnerait son taux de participation. Et l’on se souvient de la petite phrase de l’ambassadeur de France, Jean Marc Châtaigner, sur le référendum « fait politique à prendre en compte ». Même topo aujourd’hui avec les élections territoriales ? Et même situation de blocage peut-être dans quelques mois ?

Pendant ce temps, le pays est à la merci de la mafia du bois de rose, qui est d’autant plus en position de négocier avec les autorités que les caisses de l’État sont vides... Ils ne vont pas manquer d’avocats, à commencer par exemple par un Abillah, chef de région Sava, mais néanmoins accusé par des ONGs environnementales d’être lui même un trafiquant.

Tel est le dangereux terrain de sables mouvants auquel nous mènent donc les ex-4 mouvances.

10 commentaires

Vos commentaires

  • 19 août 2011 à 08:48 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Copier/coller

    un interview du Général Petera Behajaina

    Général de corps d’armée

    Ancien Ministre de la Défense

    « La solution de la crise ne dépend que des Malgaches,notamment de notre faculté à nous entendre. »Il revient à Nous,Malgaches,de trouver une solution commune à cette impasse politique.Je dis cela sans minimiser l’appui apporté par la Communauté Internationale qui ne cherche en fin de compte qu’à nous aider.

    « Cependant,nous faisons montre d’un manque de sérieux.Nous affirmons que nous sommes aptes à gérer la crise mais nous n’agissons pas en conséquence. »Nous avons dit d’abord que nous avons besoin de la SADC puis on se désiste.

    « Maintenant,on propose l’organisation des élections et des voix s’élèvent déjà pour aller dans le sens contraire. »On peut résoudre la crise mais il faut qu’on arrive à se mettre d’accord entre NOUS.

    « J’ai tout de même une proposition de solution pour mettre fin à la crise. »Même si on obtient la « RECONNAISSANCE INTERNATIONALE » et on organisera des élections,il y aura toujours des crises répétitives tant que nous continuons à prendre le Pouvoir par des descentes dans les rues.

    « Ce qu’il faut,c’est changer la façon même de faire de la Politique. »Personnellement,si MOI,je fais une propagande électorale,je ne miserai pas sur des réalisations d’infrastructures en promettant de construire la route par ci,un pont par là.

    « Je donnerai par contre la »GARANTIE QUE MON ENTOURAGE IMMEDIAT« va loyalement et pas de façon à offenser la Population. »Je permettrai également un débat libre de façon à ce que la Population puisse critiquer ouvertement mes comportements et vice versa.

    « L’ESSENTIEL EST D’INSTAURER UNE CONFIANCE MUTUELLE ENTRE LES DIRIGEANTS ET LA POPULATION ».

    « Par ailleurs,une Commission Mixte,composée de Gouvernement,de la Société Civile et de l’Opposition,devrait être mise en place pour se pencher sur les secteurs qui touchent la vie quotidienne de la Population ».

    Petera Behajaina.

    Général de Corps d’Armée

    Ancien Ministre de la Défense.

    du journal la Vérité du 13/08/11.

    Basile RAMAHEFARISOA

    b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 19 août 2011 à 09:05 | hrrys (#5836) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Mr Basile le problème fondamentale qui tourmente ce pays depuis 2009 c’est l’
      absence de volonté délibérée de résoudre la crise .Nous avons opté à la solution malgacho-malagasy ,rien n’ a été fait .Même la société civile est taxée d’in_crédible , il en est de même pour les Ray aman-drenim-piangonana(FFKM) .Ce problème a pour principale fondement :Conflit d’intérêt des grandes puissances.Pour moi c’est (et çà le sera toujours)
      du pure hypocrisie totale d’affirmer que la CI n’est ici que pour nous aider

    • 19 août 2011 à 09:49 | Jipo (#4988) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      « Il y a des jours ou il vaudrait mieux rester au lit » plus tôt que de refaire les mêmes copié / collé que la veille , comme un perroquet .
      Voeux pieux du général Petera Behajaina : « la solution de la crise dépend de notre faculté à nous entendre » ... dommage que ce ne soit pas le contraire , car ça ferait longtemps , que cette crise ne serait plus qu ’un lointain souvenir, Quant à s ’ entendre , depuis 50 ans qu ’on s ’ y applique , on s ’ en fout : on n ’est pas pressés , et un tantinet égoïste , Moi moi moi : d ’ abord , après ? le déluge ...
      Une conception du patriotisme , bien caractéristique des prétendus « dirigeants » de la grande ile , et d ’ une caste bien particulière qui devrait être évincée de toutes activités et prétentions politique au regard de ses : insolentes prétentions , pitoyables résultats et sa magistrale incompétence .

    • 19 août 2011 à 10:20 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Jipo

      jipo,

      alors restez au lit ou dégagez !!

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 19 août 2011 à 15:23 | Jipo (#4988) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Après vous .

  • 19 août 2011 à 10:18 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    pour les élections .

    Si le Gouvernement de Transition de l’Union Nationale du Général Camille Vital veut faire une élection municipale pour la fin des mandats des élus municipaux-des Maires- :

    « Dans une Démocratie,une élection Municipale ou communale est une élection au cours de laquelle les habitants d’une commune élisent les autorités de celles-ci. »Dans les six Grandes communes ,le Conseil municipal serait élu séparément par arrondissement (mais les arrondissements ne disposent pas d’assemblée propre,ni d(autonomie financière),seul un tiers (1/3) des élus va alors siéger dans la Mairie Centrale.

    « Le mandat du Conseil Municipal est de six ans,le scrutin ayant lieu simultanément dans toutes les Communes.Des élections municipales (éventuellement partielles dans les communes à arrondissements) peuvent avoir lieu au cours de ce mandat de six ans en cas de démission du Conseil Municipal,sans en reporter le terme. »Tout majeur inscrit sur les listes électorales de la Commune peut se présenter au Conseil Municipal,dès l’âge de 18 ans (???)(l’âge de la majorité).

    « L’inscription sur les listes électorales municipales à tous les citoyens résidant dans la Commune depuis plus de trois mois,(pour quoi pas les étrangers résidant dans la Commune),non déchus de leur droit d’élection. »Le vote est un devoir civique mais pas obligatoire (la non-participation n’est pas sanctionnée).

    « Le vote blanc est valable et compté pour déterminer le »QUORUM DES VOTES EXPRIMES« lors de la détermination des conditions de »MAJORITE SUFFISANTE« pour valider l’élection dès le PREMIER TOUR. »Cependant le vote blanc (ou nul) n’est pas compté comme vote exprimé,pour la « MAJORITE SIMPLE » demandée pour le quorum minimum de voix nécessaire à la présentation d’une liste au second tour.

    Dans les Communes à arrondissements,il n(y a pas obligation de présenter une liste dans tous les arrondissements communaux.

    « Le scrutin municipal étant organisé par liste,il n’est pas invalidé si un candidat décède,désiste ou est empêché durant les élections. »En cas de démission d’un ou plusieurs conseillers municipaux au cours de leu mandat,le Conseil Municipal peut rester en place si la représentation en voix des sièges reste suffisante.

    « Si une liste obtient la majorité (suffisante) des suffrages exprimés (au moins 50% des voix plus une) elle obtient 50% des sièges. »Les autres sièges sont répartis entre toutes les listes (y compris la liste majoritaire) ayant obtenu plus de 5% des suffrages exprimés,en proportion de nombre de suffrages obtenus.

    "Sinon ,il est procédé à un deuxième tour.

    2ième tour.

    Seules les listes ayant obtenu plus de 10% des voix au premier tour peuvent se maintenir.

    « Les listes ayant obtenu entre 5% et 10% peuvent toutefois fusionner avec une liste ayant obtenu plus de 10%. »LA LISTE QUI OBTIENT LE MEILLEUR RESULTAT OBTIENT 50% des sièges.

    "Les autres sièges sont répartis à la proportionnelle entre toutes les listes ayant obtenu plus de 5% des suffrages exprimés.

    Exemple.

    TROIS (3) listes restent au second tour :

    - la liste A arrive en tête avec 40% des suffrages,

    - la liste B en obtient 32%

    - et la liste C 28%

    REPARTITION DES SIEGES :

    - la liste A aura 50% des sièges,plus (+) 40% des 50% restant,soit 20%

    - Finalement,un total de 70% des sièges pour la liste A-

    - la liste B aura 32 % de 50 % soit 16 % des sièges à pourvoir.

    - la listes C en aura 14 % des sièges à pourvoir.

    Quelle que soit la finalité de cette feuille de route amendée,« VOUS » pourriez,Mon Général Camille Vital,avec votre Gouvernement de Transition de l’Union Nationale ,ORGANISER UNE ELECTION MUNICIPALE sans aide de la CENI.

    Votre Ministère de l’Intérieur est le seul maître d’oeuvre.

    « MARCHE ou CREVE » !!!

    Basile RAMAHEFARISOA

    b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 19 août 2011 à 12:37 | msymandinika (#1079) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      C’est vrai que les conciliabules des conciliateurs portent à question.
      Notre pasteur nous disait toujours que le paradis à lequel nous aspirons est unique, n’empêche que les chrétiens de notre temple se lancent des regards menaçants ou marmonnent dès qu’une idée lancée ne leur plaisait pas. Sans oublier le frère chrétien qui ne vous tend pas la main et n’est pas prêt de vous pardonner, malgré la prière coutumière : comme nous avons pardonné à ceux qui nous ont offensé.
      Donc, voilà le genre humain.
      Et nous Malagasy, nous acceptons sans être d’accord. Nous disons oui, tout en pensant non. Et l’amour de la patrie n’est qu’un vain mot.
      Laisser notre AVC (il s’est fait huer à l’ouverture des jeux africains de basket, bien qu’il ait parlé de l’hospitalité légendaire des Malagasy) organiser seul les élections n’amène à rien Basile, il est là par un putsch, il agira comme un putschiste, ou plutôt comme un trafiquant à qui on a offert du bois de rose à volonté.
      L’élection n’est pour moi qu’une étape qu’il faudrait tout de même gérer à plusieurs pour éviter les 90% et plus mais pour l’après élection, dans l’instauration d’une opposition forte et qui sera écoutée.
      Je parle d’une opposition qui aura un gouvernement parallèle au sein du Parlement (ce que les British disent shadow government) qui aura la responsabilité de suivre le travail du gouvernement en exercice et les interpellera, en cas de défaillance ou d’une dérive autocratique.
      Et pour cela, nos parlementaires devront être des personnes ayant fait des études et non le premier gus du coin que ses parents ont oublié d’envoyer à l’école ou qui croit que l’Etat est une niche confortable car on est bien payé sans être resté longtemps sur les bancs de l’école, le genre de gus à Bacc-3

    • 19 août 2011 à 15:25 | Jipo (#4988) répond à msymandinika

      Autant expliquer à un âne , comment porter une valise , qui plus est : sans poignée .

  • 19 août 2011 à 17:04 | mpitily (#1212)

    Cher Patrick,

    Pourquoi et la CI et nos politicards voire nos journalistes comme vous persistent-ils dans cette solution de sortie de crise qui s’est avérée inopérante et inapplicable au fil des ans ?

    Est-il interdit de prendre un peu de recul et de changer d’approche pour le bien du peuple malgahe ?

    Je m’étonne qu’aucun journaliste malgache ne dissèque pas un peu le dernier rapport de l’ICG (et mm ceux d’avant) pour en tirer une option différente de sortie de crise mais ô combien réaliste et applicable de suite ?

    Sommes-nous donc condamnés à chercher midi à 14 h ? à concilier ceux qui ne sont pas conciliables ? ...

    Des élections vite !!!! mais organisées par un CENIC composé de 1/3 pro-Rajoelina 1/3 pro-Ravalomanana et 1/3 experts internationaux neutres désignés par la CI qui ne dépend point du gouvernement.

    Mpitily

    • 19 août 2011 à 17:06 | mpitily (#1212) répond à mpitily

      CENIC = Comité Electoral National Inclusif et Consensuel

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