Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
mardi 16 avril 2024
Antananarivo | 11h59
 

Economie

Exploitation de saphir à Ilakaka

Ar 1,2 million de taxes communales pour chaque shop

samedi 8 novembre 2008 | Nivo T. A.

L’exploitation de saphir à Ilakaka constitue une importante source de revenus pour la commune de Ranohira. C’est le cas de le dire quand on sait que chaque shop exerçant le commerce de saphir devrait payer annuellement une somme d’Ar 1,2 millions par an de taxes communales. Cette contribution n’est pas des moindres puisque le nombre de shops à Ilakaka dépasse les 150. A partir de ce chiffre, la commune de Ranohira compte encaisser quelque Ar 180 millions par an, de la part des opérateurs miniers ayant une obligation fiscale à respecter auprès de cette collectivité décentralisée de Ranohira. Selon l’adjoint au maire de Ranohira, Radany Manahira Pascal, les contribuables peuvent régler leurs taxes en deux paiements.

« Le fameux travail de décapage s’avère des plus pénibles pour les exploitants »

Outre l’exploitation de saphir, d’autres activités socio-économiques et commerciales font également l’objet d’un paiement de droits à la commune de Ranohira. Actuellement, le fokontany d’Andohan’Ilakaka compte environ 30.000 habitants dont la plupart vit de l’exploitation et de la commercialisation du saphir. Les opérateurs en la matière sont généralement des thaïlandais, sri lankais et africains.

Chute de prix du saphir

Les petites mines ont besoin de financement

Depuis ces 3 dernières années, le prix de saphir à Ilakaka a connu une baisse considérable. Si auparavant, un gramme brut coûtait environ Ar 2 millions, cela n’est qu’Ar 300.000 actuellement, pour la moyenne qualité. Selon notre source, cette chute des prix du saphir est dûe aux nouvelles dispositions selon lesquelles on ne peut plus exporter des pierres brutes mais il faudrait les tailler afin de mieux identifier leur qualité.
En effet, beaucoup d’opérateurs et exploitants ont décidé de quitter Ilakaka pour d’autres destinations car l’affaire ne marche pas bien comme auparavant.

Ar 3.500 de salaire par jour

Le travail dans les mines est tout à fait pénible. Les exploitants travaillent dès l’aurore jusqu’à la tombée de la nuit pour un salaire d’Ar 3.500 par jour. Ils vont jusqu’à 35 m de profondeur, voire plus, à la conquête du saphir.
Dans une carrière d’Andohan’Ilakaka, plus d’une centaine d’hommes se lancent dans le décapage afin de longer le tunnel pour aboutir à la mine de saphir. Ce décapage s’avère des plus dangereux car il y a eu déjà ceux qui ont laissé leur vie là-bas, au cours de cette aventure périlleuse à plus d’un titre. D’autres « exploitants » restent introuvables jusqu’à ce jour, pour avoir tenté la même aventure en quête de saphir.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS