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Tribune libre

Collectif pour La Démocratie et le Développement de Madagascar

Appel responsable et solidaire

vendredi 2 juillet 2010 |  1439 visites 

Collectif pour La Démocratie et le Développement de Madagascar

(CODDEMA)

APPEL RESPONSABLE ET SOLIDAIRE

Chers Compatriotes,

Chers Amis de Madagascar,

Les mots ne suffisent plus pour qualifier l’extrême misère du peuple malgache. Pourtant, il vit sur une île possédant une richesse abondante, et une biodiversité exceptionnelle.

Nous vivons une situation intolérable et injuste. Pourtant, nos ancêtres se sont opposés à l’invasion des pirates portugais, français, anglais, à l’occupation française. En 5O ans d’indépendance, ce combat s’est mué en une conscience nationale pour combattre les différents régimes autocratiques, voire dictatoriaux, qui ont régné à Madagascar.


La situation politique et économique nous interpelle :

L’appareil d’Etat s’est affaibli, avec des impacts catastrophiques en termes de discipline, au niveau de la gestion des finances publiques et de l’économie. La pratique incessante des remaniements gouvernementaux a démoli la crédibilité de tous les corps de métier. La corruption s’est généralisée.

* L’informel submerge l’économie. L’exportation des richesses nationales semble échapper à tout contrôle.

* L’opposition n’est plus crédible, autant vis à vis de ses propres militants, que par rapport au pouvoir en place.

* Le Dirigeant de la plus haute instance de la République n’est plus à même de donner une vision positive de l’avenir. Il ne se présentera pas au choix populaire et, de plus, il a démissionné en tant que Leader du mouvement qui l’a mis au pouvoir.

La Diaspora malgache s’est toujours engagée aux côtés du peuple malgache dans la lutte de libération nationale. Elle a toujours dénoncé et combattu l’infantilisation exercée par les régimes autocratiques, lesquels ont entravé la quête légitime de son bien-être par le peuple malgache.

Force a été de constater qu’après chaque changement de régime, les aspirations fondamentales du peuple ont été oubliées. Face à cette pratique politique-politicienne honteuse, la Diaspora semble devenir un allié naturel de toute forme de contestation contre chaque régime.

Une lueur d’espoir…

L’Etat s’est désisté dans l’organisation du dialogue au niveau des districts, des régions, et devant aboutir à un forum national. La renonciation du Dirigeant actuel à se présenter aux présidentielles, et sa démission en tant que Leader politique de sa mouvance, ont modifié les donnes du contexte géopolitique. Les résolutions des forums organisés précédemment sont, de facto, caduques, or elles s’inscrivaient dans le sens de la Refondation, ne serait-ce qu’en termes d’âge requis pour se présenter aux élections à la magistrature suprême.

Il faudrait absolument que le financement des Partis Politiques soit clarifié dans ce Débat national ; en fait c’est l’une des pierres d’achoppement de la marche vers la sortie de crise car tout le monde veut contrôler une parcelle de l’appareil de l’Etat pour se faire valoir aux des citoyens, à des fins électoralistes.

Le Débat national nécessite aussi une paix sociale ; Andry RAJOELINA, a fait un geste de clémence historique en libérant tous les prisonniers à connotation politique et la rentrée de certains exilés malgaches lors son arrivée au pouvoir.

La libération de tous les prisonniers à connotation politique au cours de la Transition actuelle garantit les mesures de réciprocité et surtout cette force volonté d’Andry RAJOELINA d’affirmer une neutralité partisane.

Des différentes échéances électorales.

Face aux différentes entraves réciproques, dictées somme toute par une course effrénée pour le pouvoir, et qui auront des répercussions sur le libre choix des citoyens, nous sommes désormais en droit d’exiger des Dirigeants actuels et de la Communauté Internationale à ce que le CENI, organisme chargé des élections, soit supervisé par un Organisme international indépendant, mandaté par l’ONU en collaboration avec les associations malgaches à caractère citoyen et civique.

Ensuite, il faut ensuite mettre en place une Haute Cour Indépendante dirigée par des Experts Juridiques Internationaux et Nationaux pour valider les résultats électoraux.

Jamais dans l’Histoire de Madagascar nous n’avons vécu une telle situation. La Diaspora doit renforcer sa participation au débat national, voire s’impliquer davantage pour s’opposer à toute forme de dérive.

Les crises malgaches étaient principalement dues au non-respect du libre-choix et des aspirations fondamentales du peuple. Les espaces de débats démocratiques ont été bâillonnés, transformant, en toute logique, le débat et l’expression du mécontentement en mouvement populaire de contestation.


Ce que nous pouvons faire

CODDEMA appelle les Compatriotes, les Amis de Madagascar, les forces vives de la Diaspora Malgache dans le monde à s’impliquer dans le processus démocratique en cours :

* Pour organiser un débat régional en Europe et soutenir le Débat National à Madagascar afin que :

* Nous ne soyons plus instrumentalisés politiquement ;

* Nous puissions discuter sereinement, pour devenir une Diaspora capable de devenir une force de lobbying social et économique crédible en Europe, et sur d’autres continents ;

* Nous puissions constituer une force responsable et solidaire, incontournable dans l’édification de la démocratie, et pour le développement de Madagascar

INTERNET bouleverse les habitudes, les façons de penser, il constitue maintenant une plateforme civique mondiale pour exprimer des opinions, et pour influer les Dirigeants de ce monde.

En signant massivement cet appel sur notre site, nous allons former une chaîne d’union pour apporter ensemble notre modeste contribution civique, sans esprit partisan à la mise en place de ces mesures et dispositions démocratiques à Madagascar.

L’INITIATEUR

RAHARIRIAKA Martial

2 commentaires

Vos commentaires

  • 2 juillet 2010 à 13:21 | Rabe (#3378)

    Vous savez autant que moi que c’est un coup d’etat.

    Maintenant, levendrana ne peut pas conduire seul notre pays car les personnes qui ont votés pour le précedent regime sont automatiquement devenus opposants. Et la CI ne reconnait pas levendrana. Le pantin n’est rien ni à l’interieur, ni à l’extérieur...

    Donc, s’il faut faire une élection, il faut tenir compte de ces opposants. Mettre en place une TRANSITION NEUTRE, CONSENSUELLE et INCLUSIVE. Ce qui veut dire « APPLIQUER LES ACCORDS SIGNES ». Comme ca vous aurez la reconnaissance et les malagasy vont se reconciliés.

    En dehors de ca, c’est un ANTSO AN’EFITRA.

  • 3 juillet 2010 à 01:15 | rohera (#2198)

    étant moi même de la diaspora en france, le problème majeur à mon avis ce ne sont pas les malagasy (ni le DJ, ni ra8) mais ceux qui essaient de nous faire avaler des châtaignes jusqu’à en vomir alors que personne n’a demandé à ce qu’on le cultive chez nous.
    votre proposition de constituer un lobby m’intéresse mais comment se mettre en relation ?

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