74 personnes arrêtées et condamnées en 2024

Les incendies de brousse criminels ou par imprudence sont punis par la loi, pourtant cela ne les empêche pas. Selon le ministère de l’Environnement et du Développement durable, 74 personnes ont été arrêtées et inculpées cette année pour leur implication présumée dans des feux de forêts et de brousse. Parmi eux, 48 ont été emprisonnés dont certains condamnés à des peines allant jusqu’à 3 ans de prison.

Selon les chiffres du ministère de l’Environnement et du Développement durable, 70 % des communes du pays, soit 1 190 sur les 1 695 recensées, ont été touchées par les feux. En octobre, la superficie brûlée a atteint plus d’un million d’hectares, 10 000 hectares de plus que la moyenne des quatre dernières années pour la même période. Parmi ces incendies, 98,31 % sont des feux de brousse et 1,69 % des feux de forêt.

Ces actes criminels n’ont pas épargnés les aires protégées comme à Ankarafantsika, Isalo, Ambohitantely-Ankazobe, Andasibe-Moramanga ou encore la chaîne forestière d’Ivohibe dans la région d’Ihorombe, sans parler du plateau de Tampokentsa, la Baie de Baly à Soalala ou encore à Andramasina.

Si auparavant cela concernait surtout le moyen ouest, réputé pour les vols de zébus et les actes d’insécurité grandissante, et la partie Ouest de la Grande île. Le Nord comme le Sud et même la partie Est du pays où des forêts naturelles, classées patrimoine mondial de l’Unesco, ont été victimes des incendies parfois volontaires. Pour le cas du nord certaines traditions persistent. En premier lieu il y a la culture sur brûlis pour faciliter les tâches dans les champs. En second lieu il y a les feux de brousse pour le pâturage, ainsi que les foyers des charbons non contrôlés.

Les feux de brousse constituent une des causes les plus importantes de la dégradation de l’environnement, malgré les efforts des divers gouvernements pour règlementer ou interdire le phénomène, celui-ci reste encore non maîtrisé.