« Bientôt, la médecine traditionnelle sera introduite et pratiquée dans des hôpitaux publics ». C’est ce qu’a dit le directeur de cabinet du ministère de la Santé, du Planning familial et de la Protection sociale (MSPFPS) hier au cours d’une interview que ce dernier nous a accordée.
Durant cette semaine, 30 médecins d’Etat qui sont dans la filière médecine traditionnelle au sein de l’Inspc (Institut national de la santé publique et communautaire) de Befelatànana, suivent un atelier pour un échange de vue et d’expérience avec des tradipraticiens. Les thèmes à discuter portent sur les brûlures, les fractures, les morsures ainsi que la maternité.
Une politique nationale
Marginalisée depuis des années, la médecine traditionnelle a bien sa place dans la société malagasy. Le Dr Ratahirimanana Beby, une des participantes à la formation a été bien claire à ce sujet. « Parfois, certaines maladies qui atteignent des patients dépassent notre connaissance et notre savoir-faire. Nous savons bien qu’elles peuvent être traitées par des tradipraticiens ».
Le chiffre fourni par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), est aussi significatif. Jusqu’à 80% de la population en Afrique a recours à la médecine traditionnelle. Madagascar n’est pas loin de cette situation. Le ministère à déjà montré sa volonté pour la promotion et la valorisation de la médecine traditionnelle en élaborant une politique nationale et en ouvrant une filière au sein de l’Inspc. L’expression « médecine traditionnelle » se rapporte aux pratiques, méthodes, savoirs et croyances en matière de santé, qui impliquent l’usage à des fins médicales de plantes, de parties d’animaux et de minéraux, de thérapies spirituelles, de techniques et d’exercices manuels – séparément ou en association – pour soigner, diagnostiquer et prévenir les maladies ou préserver la santé.
