Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
jeudi 28 mars 2024
Antananarivo | 16h47
 

Répondre à un commentaire

12 octobre 2017 à 08:16 | lysnorine (#9752)

Nahoana no mihanaka ankehitriny ny pesta (Faritra Atsinanana-Antananarivo-Antsirabe) ?

« Épidémie de peste » .. “l’épidémie de peste NE CESSE DE SE RÉPANDRE à travers la Grande ile”...
« La confirmation officielle de l’existence de la maladie dans la région ATSINANANA ne s’est faite que le 12 septembre, alors que le premier décès remonte au 28 août..la ville de TAMATAVE est classée zone rouge » rappelle le SEFAFI concernant la peste.. “la ville d’ANTSIRABE vient elle aussi d’être touchée ” .

Misy lahatsoratra iray niseho tao amin’ny « L’ Aurore Malgache » tamin’ny... 1933 ahitana TANTARAN’ ny fiadiana tamin’ ny pesta teto Madagasikara sy ny nampihanaka azy, ka mety afaka hanampy ihany amin’ny fikaroahana valiny amin’ny fanontaniana etsy amin’ny lohateny.

AUTOUR DE LA PESTE MALGACHE

Il y a quelque temps de cela, j’ai lu, dans la « Revue coloniale de médecine et de chirurgie », un intéressant article d’actualité intitulé : « Considérations cliniques et épidémiologiques sur la peste des Hauts-Plateaux de Madagascar ».

L’auteur de cet article scientifique n’est autre que M. le Dr Girard, le distingué directeur de l’Institut Pasteur de Tananarive.

Notons que parmi les hautes personnalités médicales chargées de la direction et du contrôle de la lutte contre la peste à Madagascar, M. le Dr Girard est le seul qui a eu la chance d’être maintenu à son poste actuel depuis douze ans, c’est-à-dire depuis le début de la peste en 1921, sur les Hauts-Plateaux.

On peut donc en conclure qu’en ce qui concerne l’épidémiologie de la peste à Madagascar, ses travaux doivent faire autorité.

C’est pourquoi, je me suis permis de citer ici son opinion sur la cause de la permanence de l’ENDÉMIE pesteuse en IMERINA . Voici ce qu’il a écrit :

« C’est également aux CARACTÉRISTIQUES DU CLIMAT de l’Émyrne que nous attribuons la PERMANENCE DE L’ENDÉMIE. Il est de notion classique qu’au-dessus de 30°, LA PESTE S’ARRÊTE SOUVENT D’ELLE-MÊME. À Majunga, Diégo, à Tamatave, c’est une constatation faite au cours des diverses épidémies qui se sont éteintes au début de la saison chaude. Or, sur les Hauts-Plateaux, le thermomètre n’atteint pas 30° (Revue coloniale de médecine et de chirurgie du 15 octobre 1932, page 300).

Il faut tout de suite remarquer que le Directeur de l’Institut Pasteur de Tananarive ne fait en cela que confirmer la thèse que je n’ai cessé de soutenir dans le « Réveil Malgache » et « L’ Aurore Malgache », à savoir que si la peste sévit depuis douze ans sur les Hauts-Plateaux, c’est que les mesures sanitaires prises jusqu’à ce jour ont été mal comprises ou insuffisantes.

Je m’explique :

La Direction du service de santé a pris exactement les mêmes mesures sanitaires pour combattre la peste sur les Hauts-Plateaux et à Tamatave.

Or, la maladie N° 9 N’EST PAS ENDÉMIQUE À TAMATAVE, mais se contente d’y faire seulement une apparition, de temps à autre, à cause de la communication permanente entre cette ville et le foyer endémique de l’Imerina, grâce à la voie ferrée, le T.C.E. qui les relie.

D’un autre côté, si la peste se manifeste ainsi à l’état sporadique, à la Côte-Est et semble devoir être rapidement et facilement enrayée, ce n’est pas par suite des mesures prises par l’autorité sanitaire, mais c’est parce que cette maladie DISPARAÎT D’ELLE-MÊME DU FAIT DE LA TEMPÉRATURE qui s’y maintient continuellement aux environs de 30°.

Pour édifier davantage mes lecteurs, qu’il me soit permis de démontrer, ici, succinctement pourquoi les principales mesures sanitaires prises contre la peste à Madagascar ont été jusqu’à ce jour inopérantes.

Parlons, tout d’abord, des VACCINATIONS ANTIPESTEUSES.

On sait que, dès l’apparition de la peste sur les Hauts-Plateaux, on a pratiqué des vaccinations en masse des habitants des régions contaminées, mais que, jusqu’ici, AUCUN RÉSULTAT APPRÉCIABLE n’a été enregistré.

AU CONTRAIRE , il semble que les grandes campagnes de vaccinations antipesteuses ont, presque toujours, été suivies d’une RECRUDESCENCE DE L’ÉPIDÉMIE.

D’autre part, il est à remarquer que l’immunisation obtenue avec les vaccinations antipesteuses n’est pas toujours certaine.

Bien mieux, les VACCINATIONS , pratiquées au cours des épidémies de peste sont même DANGEREUSES, car, si on vaccine, une personne déjà en période d’incubation de peste, on risque de la sensibiliser vis-à-vis de cette maladie, au lieu de l’en préserver. Ce fait n’a d’ailleurs pas échappé aux fins observateurs que sont les indigènes qui sont arrivés à croire qu’on leur inocule la peste au moyen des vaccinations. Au fond, n’y a-t il pas un fond de vérité dans ce qu’ils croient ?

Pour qu’une vaccination, faite au cours d’une épidémie ou d’endémie pesteuse, puisse être inoffensive et avoir la chance de donner quelque résultat, il faudrait la faire précéder d’une injection de sérum antipesteux, parce que l’on sait que le vaccin antipesteux ne peut donner l’immunisation à l’individu inoculé qu’au bout de plusieurs, tandis que le sérum antipesteux confère l’immunité immédiate.

Mais l’on doit reconnaître que, jusqu’à ce jour, les vaccinations antipesteuses ont été pratiquées à tort et à travers, avec l’unique souci du nombre et que les précautions élémentaires que je viens de signaler ont complètement perdues de vue.

C’est ce qui explique, en partie, pourquoi les grandes campagnes de vaccinations n’ont pas donné le résultat qu’on attendait d’elles, et la raison pour laquelle la PESTE , au lieu de disparaître, EST DEVENUE ENDÉMIQUE SUR LES HAUTS-PLATEAUX de Madagascar.
[Hotohizana]

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS