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5 octobre 2017 à 13:23 | vatomena (#8391)

Poulet boucané
Etiez vous déjà sur le sol malgache quand le président Tsiranana prolongeait de quelques années les effets de la civilisation coloniale ? On s’occupait alors de voierie et d’hygiène publique.Madame Isandra a du oublier cette époque où toutes les cases étaient désinfectées et que toutes les équipes inscrivaient sur les murs la date de leur passage .

"Actuellement, il n’est pas étonnant que certaines épidémies datant du Moyen-âge comme la peste, du moins à l’époque en Europe, réapparaissent dans notre pays. C’est que les pouvoirs qui se sont succédé ces trois dernières décennies, ont abandonné les bonnes mesures d’assainissement dont la désinsectisation dans les quartiers. Durant l’époque française, des campagnes de pulvérisation de DDT dans les écoles, les bâtiments publics et bien sûr les habitations privées, étaient systématiques. Pour preuve, ces mesures ont été renforcées à partir de 1949 et tout au long des années 50, et se sont poursuivies même jusque vers début 1980. Les espaces publics les plus fréquentés comme celle du Zoma ou le marché d’Analakely étaient particulièrement visés. (V.photo).

« Ces grands nettoyages ont été observés jusque vers la moitié de la décennie 70, c’est-à-dire pendant la 2e république. Je me souviens bien encore de ces agents de la voirie urbaine qui, avec leurs tuyaux de gros calibre, lançant de puissants jets d’eau dans le secteur des pavillons et notamment sur l’esplanade après l’heure de la fermeture du marché tous les fins d’après-midi », se remémore un quadragénaire, un sourire de nostalgie aux lèvres. Toujours durant la même période, les gens avaient surtout l’esprit tranquille car on n’a guère entendu parler de ces pandémies dangereuses. A l’explication, la ville était encore propre même si l’administration Tsiranana a fait encore mieux. Durant la décennie 70, outre le fait que les maîtresses de maison étaient très soucieuses de la propreté de leurs foyers, les dirigeants de l’époque, ont tout fait aussi pour les aider dans le même sens. A l’époque, des agents du Bmh, équipés de ces bonbonnes attachés sur leurs dos et qui sont vêtus de leur uniforme beige, passaient régulièrement dans les foyers pour y asperger du DDT (actuellement prohibé car cancérigène). A la fin de chaque opération et avant que l’agent quitte votre maison, tout a été noté dans un carnet que le locataire signait. Tout cela montre que le pouvoir en place a l’obligation et tient une énorme responsabilité pour garantir un meilleur cadre de vie pour les contribuables. Mais plus nous avançons dans le temps, plus les autorités étatiques, comme le reste de la population d’ailleurs, perdent de plus en plus le sens des valeurs dont l’hygiène. Récemment, l’opinion s’indigne encore en entendant l’un des principaux responsables du pays rejeter simplement les responsabilités de l’explosion de l’épidémie de peste actuelle à leurs subalternes ou autres homologues des régions, des districts ou des communes. A en croire que la gravité de la situation actuelle ne doit pas concerner le chef de l’Etat lui-même, ni celui du gouvernement mais toujours aux autres ! ’’

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