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14 juillet 2017 à 08:17 | lysnorine (#9752)

@ 13 juillet à 16:13 | betoko (#413)

« Isandra et Atavisme. Il me semble que l’esclavagisme a été aboli en France , mais rétabli par Napoléon Bonaparte , car ils colons des Antilles et de l’île de La Réunion se sont plains car ils n’ont personne pour s’occuper de la canne à sucre .
A l’île de La Réunion des esclaves d’origine malgache, de Fort Dauphin plus exactement se sont rebellés et se sont réfugiés dans les montagnes pour ne plus être des esclaves . »

Misy toy izao, tantaran’ ny RASISMA sy ny FANANDEVOZANA nampiharin’ny mpanandevo Mihodi-Potsy tao amin’ny Nosy La Réunion, notsoahana avy amin’ny boky nosoratan’i J.-L. Macquarie tamin’ny 1884 mitondra ny lohateny hoe : « Voyage à Madagascar » :

« Une seule chose n’a pas changé dans cette malheureuse colonie, c’est la situation sociale des MULÂTRES. Ils sont toujours, comme par le passé, MÉPRISÉS PAR LES BLANCS (i) et DÉTESTÉS PAR LES NOIRS. Le mépris insultant des premiers a engendré la haine inconsciente des seconds

« (i) Suivant l’opinion de M. Alexis (Emart), procureur de la République à Saint-Pierre (Réunion), toutes les anciennes familles BLANCHES de Bourbon qui sont restées pour la plupart propriétaires du sol, DESCENDRAIENT DES MALGACHES PAR LES FEMMES. Elles seraient issues des colons du FORT DAUPHIN qui, après la ruine de cet-établissement (1762), de la côte orientale de Madagascar, se réfugièrent à Bourbon alors sans habitants ; ils s’établirent avec leurs ÉPOUSES MALGACHES dans la partie sud de l’Ile formant aujourd’hui l’arrondissement Sous-le-Vent. Si, comme on a lieu de le supposer, les assertions de ce magistrat, d’origine CRÉOLE, sont basées sur des informations aussi précises que certaines, il est curieux de constater que ces HAINES DE CASTE si profondes NE REPOSENT POINT SUR A DIVERSITÉ DES RACES. Comment, dès lors, pouvoir les expliquer ? [p.44]

« Si l’abolition de l’esclavage n’a pas atteint les possessions anglaises dans leur prospérité, elle a troublé profondément l’existence sociale et économique de toutes nos anciennes colonies.[...]
elle a eu des conséquences multiples parmi lesquelles la plus curieuse, la plus imprévue et la plus déplorable entre toutes, a certainement été la DISPERSION DES POPULATIONS ESCLAVES et leur EXTINCTION encore plus RAPIDE.
« A la proclamation de l’affranchissement de l’esclave, le maître répondit par un arrêt d’EXPULSION brutale. [p. 46]

« Partout un nouveau venu, l’ENGAGÉ, c’est-à-dire l’immigrant de la côte africaine ou asiatique, pourvu d’un contrat transmissible d’une durée de cinq ou dix années, fut appelé à prendre la place de l’ancien serviteur dévoué et fidèle qui PERDIT du même coup SES CHAÎNES et SES MOYENS D’EXISTENCE. Qu’est-ce, en réalité, que l’engagé : un ESCLAVE À TEMPS donnant au propriétaire toutes les forces de l’homme jeune et vigoureux, SANS LUI IMPOSER EN RETOUR LA CHARGE DE LA FAMILE et de la vieillesse de l’ESCLAVE À VIE.
« Le gouvernement colonial en établissant l’immigration au lendemain même de l’abolition de l’esclavage, commit une faute capitale et irréparable.
« Le maître se sentit plus rudement frappé dans ses PRIVILÈGES DE RACE que dans ses intérêts matériels ; il obéit aux RÉVOTES DE SON ORGUEIL et se laissa entraîner aux tristes inspirations d’une HAINE qui fut aussi soudaine qu’AVEUGLE. C’est que la loi ne se contentait pas de briser la chaîne de l’esclave ; elle relevait à la dignité d’homme : elle en faisait un FRANÇAIS et un CITOYEN.
« La LIBERTÉ, SOIT ; l’ÉGALITÉ JAMAIS. Ce « nonpossumus » de la race blanche retentit comme un cri de guerre au dessus des mille clameurs joyeuses de la race noire célébrant sa délivrance.
C’était un cri de DUPE, que ce cri d’espérance. [p. 47]

« Lorsque, après plusieurs jours de fête, les derniers chants d’allégresse et d’espérance s’éteignirent enfin dans le bruit monotone de la vague et dans les échos lointains de la montagne, l’ANCIEN ESCAVE REPRIT LE CHEMIN DE LA PLANTATION. Il venait reprendre sa pioche et l’existence de la veille ; il. trouva sa CABANE RUINÉE et son PETIT CHAMP DÉVASTÉ ; le propriétaire n’avait pas attendu son retour pour lui signifier son RENVOI. Il dut s’éloigner pour toujours de cette demeure chérie où il avait grandi et vieilli, de cette terre qu’il avait défrichée, cultivée et fertilisée par ses sueurs pendant de si longues années. Le maître ne fit ni distinction ni exception ; la vieille négresse infirme qui l’avait porté dans ses bras ne fut pas plus épargnée que le jeune noir son compagnon d’enfance ; étouffant tout sentiment de devoir, de justice et de pitié, oublieux des services rendus aussi bien que des nobles traditions patriarcales de sa famille, il CHASSA impitoyablement tous ses anciens SERVITEURS, devenus ses ÉGAUX.[...]
« L’ancienne population noire fut réduite à promener sa LIBERTÉ et ses DROITS dans les faubourgs des villes et sur les grandes routes où, les privations, la misère et les épidémies l’eurent bientôt poursuivie et DÉCIMÉE. » [pp. 48, 49]

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