Je n’interviens que très rarement dans ce Forum que je trouve si souvent désespérant par les affrontements pitoyables qui le caractérisent (il est vrai que c’est le lot commun des forums sur internet). Je me dis toujours pour reprendre confiance dans l’avenir de Madagascar que ces commentaires ne sont pas le reflet de la véritable société malgache, en tout cas de ceux qui agissent pour tenter d’aider le pays à se sortir de l’interminable cycle de la pauvreté qu’un système corrompu et gangrené entretient depuis des décennies.
Aussi la question soulevée dans l’éditorial traduit un besoin d’espérance, un peu comme le besoin de nombre de français qui au premier tour des présidentielles ont rejeté les partis « classiques » en faisant le choix des extrêmes et le choix d’Emmanuel Macron avec un total de plus de 70%.
J’ai trouvé votre Edito admirable. L’analyse qui bien évidemment ne porte pas sur le programme (ce n’est pas ici le sujet) mais sur l’émergence d’une espérance nouvelle (avec toute l’exigence que cela comporte car en cas d’échec la situation sociale et politique sera dramatique). L’article est non seulement fort bien écrit (ce qui est loin d’être toujours le cas, mais c’est bien normal puisque le français n’a pas vocation à être la « première langue » d’un média malgache), mais aussi l’analyse me parait fort pertinente.
S’agissant de Madagascar malheureusement vos conclusions ne laissent guère d’espoir de l’émergence d’une « troisième voie » (longtemps avant Macro c’est ainsi que l’on évoquait parfait les idées de « recomposition »). Je garde néanmoins l’espérance que l’instinct de survie sera peut-être plus fort que l’instant de convoitise et de prévarication...
Le parallèle que vous exposez de manière très pertinente et argumentée avec le tremplin mairie de Tana, est évidemment tentant. Mais les précédents n’ont comme vous le rappelez été guère concluants. Je ne crois guère aujourd’hui que dans la construction par l’EDUCATION, une éducation qui ne forme pas de futurs leaders corrompus ou la reproduction sociale clanique mais qui forme une jeunesse aux yeux ouverts et qui agissent plutôt que de déverser sur internet ou dans les rues des fantasmes, des exaspérations et de l’ignorance. Regardez auprès de Macron la place des responsables issus de la « société civile ». C’est peut-être par là que peut passer un avenir meilleur : en effet, l’engagement dans la société civile, avec des activités conduites de façon responsable professionnelle honnête et désintéressée, dans des emplois divers du monde économique mais aussi dans des structures associatives et de l’action sociale, peut permettre de faire émerger un chance de s’en sortir. Certes dans la culture machiste un leader incarnant cette espérance sera nécessaire (tout comme dans un pays où l’éducation est objectivement plus généralisée mais dans lequel le populisme trouve tout de même son audience...). Alors le cocktail que je vous propose pour permettre à un « Macrony » d’émerger à Madagascar c’est : éducation + culture de l’excellence + engagement individuel et responsable dans l’économie, le social et la solidarité. Et surtout négliger les jeux minables des politiques, que ce soit ceux qui sont au pouvoir ou ceux qui aspire à y revenir.
En Marche mes amis !