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14 mars 2017 à 10:45 | spliff (#5871)

@Turping,
Bonjour,
(Hors sujet : Suite de notre échange dans l’article « La Jirama s’explique »)

Merci pour vos clarifications.
Notre Culture est-elle à la hauteur des défis qui se présentent à nous ?

À l’observation des dynamiques historiques des « civilisations » que vous citez en exemple, comment ne pas en effet reconnaitre le caractère central du rôle qu’une cohérence culturelle est supposée tenir dans le développement des dites civilisations. Cela « devrait » en effet fonctionner comme vous le suggérez.

Seulement, la « réalité » - la notre - est ce qu’elle est.
Notre Histoire se déploie comme elle se déploie pour des raisons objectives.
À nous de les examiner « objectivement » (au sens de la science).
Compte tenu de ce que nous ressentons dans nos tripes, je ne sais pas si cela est possible, mais la lucidité consisterait en premier lieu à acter une aptitude de notre part à nous extirper du « cela devrait ( »devrait«  !) fonctionner comme ceci ou comme cela sur la seule base du fait que nous »serions« ce que nous sommes historiquement ». Car manifestement, cela ne suffit pas.

En effet quoi que l’on dise, aussi solide (et théoriquement efficient) que l’on croit notre socle culturel être, dans les faits et à ce jour, il n’a pas été opérant à partir de notre situation réelle. « Opérant » au sens de nous amener à un niveau satisfaisant d’un développement qui nous serve. Ce constat est objectif. Reality can be a bitch...

Bien sûr que les contre-dynamiques extérieures sont un facteur.
Lysnorine, que je salue au passage, nous en donne un point de vue digne d’interêt.
Mais il nous faut aussi comprendre que le niveau d’intelligence qui est supposé assoir notre résilience face aux « attaques », et avec lequel nous appréhendons les rapports de forces, constitue une composante qui procède « aussi » de la « qualité » de notre culture.
Si cette « intelligence » de notre culture n’a pas suffisamment bien « fonctionné » pour nous, à ce jour, face à l’adversité, c’est qu’il y a probablement matière à essayer de voir plus loin, que ce que nous pensons être l’horizon déterministe de nos « qualités » culturelles. Mety misy ampy ao...

Je ne disconviens pas que de nos jours, nous sommes autant touchés que le reste du monde par les problématiques du déracinement qui consistent à faire muter la nature de l’être humain du statut d’entité autonome [à même de penser son existence] vers le statut d’objet consommateur de carburants en tous genres.
Si nous étions en situation de mettre en oeuvre des stratégies de mitigation de cette dilution culturelle continue, l’objectif serait en effet de revenir vers ce que nous « connaissons ».
Mais en même temps, observons que le monde est fluide, ce qui me fait pleinement souscrire à cette citation de Paul Valéry :

« La véritable tradition, ce n’est pas de refaire ce que les autres ont fait, mais c’est de retrouver l’esprit qui a fait ces choses et qui en feraient d’autres en d’autres temps ».

Pour redescendre sur terre, je dirais que ces considérations de principes ne peuvent avoir cours que si elles sont cristallisées dans le quotidien des populations. Comme je l’indiquais précédemment, il me semble, pour ce faire, que le « la » doit venir d’en haut. À savoir d’un dirigeant qui ait compris l’articulation de ces contraintes, et qui possède des « ressources » réelles (en termes d’autonomie opératoire) pour les inclure dans la cohérence générale d’un projet qui tienne aussi compte des facteurs exogènes imposés par les rapports de forces.
Autant un Chef est le « produit » (en termes de valeurs culturelles) de la Société dont il est issu, autant sa qualité de chef lui en attribue de facto un rôle fédérateur autour des dites valeurs.
La réussite d’un tel Chef serait ainsi la preuve de l’adaptabilité de notre culture au déploiement de l’Histoire. C’est ainsi que je pense qu’à un moment donné, ce que l’on souhaite « comprendre » comme étant « l’efficience » d’une culture, se doit d’être incarné par l’un de ses « produits » qui soit à même d’en exprimer les qualités au service de la Société qu’il représente, et face aux défis les plus difficiles.
Pour le moment chez nous, il n’y a pas grand chose à l’horizon comme « grand » chef à mon avis... Peut-être me trompe-je...
Un Ravalo fut à mon sens une saillie fugace de ce qu’un Chef peut potentiellement réaliser de positif lorsque doté du type de « ressources » citées plus haut, mais sa démarche égo-centrée d’alors fut antinomique au principe même de l’incontournable rôle fédérateur qui aurait été nécessaire à sa réussite - et la notre.
Sa gestion des facteurs exogènes ne fut pas non plus des plus heureuses, c’est le moins que l’on puisse en dire...

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