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10 mars 2017 à 15:37 | atavisme premium (#9437)

Isandra ,Sectes à Madagascar : 260 sectes enregistrées
Hallucinant pire du pire de ce que je pensais ,voyez je n’invente rien ce sont les chiffres de l’administration Gasy .
Vos sectes évangélistes sont là inscrites en toutes lettres

En 3 mois, 10 associations religieuses ont été enregistrées auprès du ministère de l’Intérieur. Actuellement, l’effectif atteint 260 sectes dans la Grande Ile.

Faut-il rappeler que les associations religieuses, sont connues sous le nom secte pour la masse de population, mais « fiangonana zandriny » (litt. église cadette) pour les adeptes ? Et la recrudescence du nombre de sectes a été très remarquée depuis environ 10 ans maintenant.

MRE (Messager Evangélique du Réveil), Eglise Evangélique Shine, Apokalipsy, Vahao ny oloko, sont les sectes les plus connues à l’heure actuelle. En d’autres termes, ce sont les sectes qui communiquent plus à travers les médias, en faisant des animations, des témoignages sur les délivrances,…Mais n’empêche que d’autres existent depuis quelque temps et ont leurs propres fidèles adeptes, comme le cas de l’Eglise Universelle du Royaume de Dieu (EURD), Foyer Evangélique International à Behoririka, Eglise Rhema de Madagascar, Fiangonana Protestanta Vaovao eto Madagasikara (FPVM).

Sachant que les sectes sont les clients potentiels des grands espaces. En fait, ce sont les locataires potentiels des hangars ainsi que les grands restaurants, comme ceux sis à Andrefan’Ambohijanahary, Roxy à Antaninarenina occupé par MRE ; et les Rex, Ritz, et la Scarpa Analakely utilisés par l’Eglise Evangélique Shine. Sans parler des endroits dans les périphéries, utilisés par les sectes, surtout les samedi et dimanche. Ce qui explique que très peu d’églises sectes ont leurs propres locaux. A cet effet, la plupart louent des locaux dont le prix varie de 400 000 ariary à 800 000 par jour selon les salles.

Sachant que seul le ministère de l’Intérieur peut autoriser l’officialisation des associations cultuelles. Ce qui explique que les pasteurs, les dirigeants ou les leaders de l’association doivent faire des demandes auprès de cette institution pour son ouverture. Ceci est régi par l’ordonnance N° 62-117 du 1er octobre 1962 relative au régime des cultes, où ils peuvent avoir des réunions cultuelles et peuvent être tenues librement à l’intérieur de locaux privés, à condition toutefois qu’elles ne troublent en aucune façon l’ordre public, et que les pratiques religieuses qui y sont exercées ne portent atteinte, ni à la morale, ni aux bonnes mœurs.

Cette ordonnance indique que le ministère de l’Intérieur veille sur les pratiques des églises sectes dans la Grande Ile. Raison pour laquelle, selon nos sources, elle travaille avec les chefs fokontany, les communes et les districts pour le fonctionnement de ces églises sans perturber la société en général. Ce qui fait que ces entités assurent les contrôles de légalité de ces églises, comme par exemple, le tapage nocturne, le mariage de personnes de même sexe,… Bref, ces entités font entre autres des suivis sur les dogmes, les concepts, et les pratiques religieuses de l’association cultuelle.

Pression psychologique

Le miracle spécial, l’explosion financière, le rallye des miracles, la semaine de la foi, les sept semaines de changement, la grande délivrance,… Ce sont les approches que les sectes véhiculent pour attirer les adeptes et surtout pour duper les populations.

De plus, ce qui différencie les sectes par rapport aux églises mères ou traditionnelles (ou les fiangonan-dehibe) [c’est-à-dire l’Eglise Catholique Romaine, l’Eglise réformée protestante de Jésus Christ à Madagascar (FJKM), l’Eglise Luthérienne et l’Eglise Anglicane], c’est leur dynamisme des prêches et surtout les thèmes choisis par les pasteurs. Comme par exemple, une semaine pour la délivrance pour des malades, une autre pour les miracles pour trouver de l’argent. En fait, différentes approches sont adoptées par les leaders des sectes pour séduire et convaincre les fidèles. Aussi, les adeptes subissent entre autres des pressions psychologiques pour qu’ils soient toujours fidèles et soient au service de leurs dirigeants.

Pire encore, selon les enquêtes menées au sein de personnes en dehors de ces associations, « les sectes font indéniablement de Dieu un instrument. Il s’agit ici d’un instrument pour obtenir de l’argent, pour guérir une certaine maladie, pour venir en aide au cas d’urgence… D’ailleurs, leurs adeptes témoignent. Ainsi, une fidèle d’une église à Andrefana’Ambohijanahary a affirmé qu’ « elle a trouvé la santé après être emprisonnée dans une sorte de sorcellerie depuis des années, et même les médecins ne pouvaient rien faire ». Une mère de famille, a précisé que « depuis que je suis ici, surtout après avoir été délivrée, mon mari n’est plus agressif ni infidèle. Ma vie a vraiment changé… ». Un jeune homme a avoué « d’avoir trouvé un travail décent depuis qu’il a eu la bénédiction du pasteur ». Bref, pour certains, les églises sectes à l’heure actuelle font tout pour équilibrer ou encore pour répondre aux besoins des populations que ce soit sur le plan financier, social ou autre. Peut-être que c’est à cause de ces multiples raisons que le Pasteur Ramino Paul a conclu que « les sectes sont la traduction d’une société en désarroi ».

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