« Culture de pommes de terre : un trésor enfoui » : tel est le thème de l’« Année Internationale de Pomme de terre » célébrée durant cette année 2008. Etant producteur de pommes de terre, Madagascar ne sera pas en reste dans la célébration de cette année internationale. Plusieurs manifestations seront au programme, surtout dans la région de Vakinankaratra, comme l’a annoncé, le Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Marius Ratolojanahary et le représentant de la FAO, Mamadou Kamara , lors du lancement officiel de l’AIP, hier, au MAEP.
L’objectif, selon le ministre, est la promotion de la filière pommes de terre, qui constitue une source de revenus des paysans pour assurer une sécurité alimentaire. De plus, a-t’il ajouté, cette culture contribue à l’amélioration de la fertilité du sol pour la simple raison que cette culture se fait en contre-saison. Le rendement est de 15 à 20 t/ha selon la fertilité du sol et les zones de plantation. Si auparavant, cette culture se faisait seulement dans les Hauts Plateaux, actuellement elle est adaptée dans les zones côtières dont Diègo, Ambovombe, Bekily. Des projets sont en vue cette année pour que la culture de pommes de terre soit effectivement un trésor enfoui. Des recherches effectuées par la Fifamananor sont également en cours pour améliorer les variétés pouvant satisfaire les besoins du marché.
Notre production atteint 220.000 tonnes par an dont la majorité est destinée à la consommation locale. Bien que l’exportation de pommes de terre vers les îles voisines dont Maurice soit encore minime, il n’en demeure pas moins que les produits destinés à l’exportation ne cesse d’augmenter au fil des années. Ils passent de 40 t en 2004 à 80 t en 2005. Cela a été presque doublée en 2006 avec 150 t. Douze variétés de pommes de terre existent à Madagascar. Le représentant de la FAO devait mettre en relief l’importance de la filière de pommes de terre, qui est la 4è production alimentaire dans le monde après le maïs, le blé et le riz. Et lui d’ajouter que la FAO va poursuivre ses appuis pour la promotion de cette filière dont l’appui en matière d’intrants, la transformation des produits pour que ces derniers respectent les normes requises par le marché que ce soit local ou international. Le marché international est énorme pour nos paysans et opérateurs dans cette filière. Pour ne citer que l’île Maurice, elle a besoin de 8.000 tonnes par an. Il appartient donc à nos paysans et opérateurs de saisir cette opportunité.
