Les suicidaires utilisent la nivaquine ou le chloroquine pour passer de vie à trépas. Ces médicaments sont pourtant en vente libre. Tribune mène une enquête.
« La vente de nivaquine ne nécessite pas d’ordonnance médicale ». C’est ce que nous a dit un vendeur au sein d’une pharmacie, sous couvert de l’anonymat, lors d’une interview que ce dernier nous a accordée.
Selon lui, il y a d’autres médicaments qui peuvent se vendre sans ordonnance. « C’est ce que nous appelons les produits de conseils ou les produits qui sont utilisés couramment dans la vie quotidienne. A ne pas confondre avec les médicaments génériques. C’est vrai qu’il y en a qui en font partie. Mais, d’autres n’y figurent pas ». Pour appuyer ses propos, il a cité quelques médicaments tels que le « Paracétamol », le « Fervex » ou l’« Amoxycicline ».
Quant à la quantité de médicaments que la pharmacie peut vendre, cet agent a affirmé qu’elle est limitée aux doses nécessaires pour le traitement, soit deux plaquettes de 10 médicaments, s’il s’agit de nivaquine. Reste à savoir si une telle règle est respectée à la lettre. En tout cas, chaque pharmacien est tenu de s’y engager. Comme beaucoup ont remarqué, la vente de médicaments ne se fait pas seulement au niveau des pharmacies. Des épiceries et des maraîchers peuvent actuellement le faire. Dans ces lieux, la quantité n’est pas limitée. De plus, l’objectif des commerçants est d’écouler la plus grande quantité de leurs marchandises.
