Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
dimanche 19 mai 2024
Antananarivo | 19h33
 

Economie

PLF 2020

Un taux de croissance de 5,5%, 10 269.9 milliards d’ariary de dépenses

vendredi 15 novembre 2019 |  9987 visites  | Mandimbisoa R.

Le Projet de loi des Finances 2020, réclamé par le Collectif des citoyens et des organisations citoyennes (CCOC) avant son adoption au Parlement est en partie disponible grâce à une solidarité citoyenne. Selon le document fourni qui a dû être soumis au parlement le 30 octobre dernier, il est indiqué que pour 2020, l’Etat malgache prévoit un taux de croissance économique de 5,5% contre un taux de croissance estimé à 5,2% en 2019.

Pour ce faire, l’Etat priorisera la construction des infrastructures essentielles telles que les routes, les réseaux ferroviaires et les infrastructures. La part du secteur primaire dans l’augmentation de ce taux de croissance est estimée à 4,6%, contre 2,5% en 2019. En effet, dans le domaine de l’agriculture, un saut de 2.4 points de croissance est attendu. Le taux de croissance du secteur secondaire restera stable, soit de 7.4%. Malgré tout, la branche alimentaire, boisson, tabac, ainsi que la branche textile connaitront une évolution positive et présenteront respectivement des taux de croissance de 5.3% et 10.5%. Quant au secteur tertiaire, une croissance de 5.2%, tirée principalement par l’expansion de la branche bâtiments et travaux publics (BTP), est attendue.

Le projet de loi de finances 2020 prévoit également une baisse du niveau d’inflation. En 2020, le niveau d’inflation attendu est de 6.2% en fin de période en raison de divers facteurs, notamment la dépréciation prévue de l’ariary (limitée à 4.0% par rapport au DTS), la hausse probable des cours des produits pétroliers sur le marché international due aux dissensions géopolitiques présentes dans les pays producteurs de pétroles, et l’augmentation du niveau moyen de revenus des ménages.

Le document révèle par ailleurs que la balance globale dans le secteur extérieur restera excédentaire en 2020 à 173.1 millions de DTS, et affiche une amélioration de +62.1 millions de DTS par rapport à la Loi de Finances Rectificative 2019, en raison d’une bonne perspective dans les aides publiques (notamment les tirages sur prêts projets) et l’investissement direct, lesquels ont contribué à la hausse du solde des opérations en capital et financières (+148.7 millions de DTS).

Concernant les finances publiques, ce projet de loi de finances prévoit pour 2020, des variations des recettes fiscales nettes. La hausse est de l’ordre de 21.0% par rapport à l’année 2019. Cette performance s’appuiera sur la hausse des recettes fiscales intérieures de 27.3% et celle des recettes douanières de 13.9%. Cela correspondra à une augmentation de 0.8 du taux de pression fiscale qui était de 10.7% en 2019 et passera à 11.5% du PIB en 2020. Les recettes non fiscales feront l’objet d’une forte croissance de 95.9%, elles passeront en effet de 102.2 milliards d’ariary à 200.3 milliards d’ariary en 2020.

Concernant les dépenses, elles seront orientées vers une politique de relance. Ainsi, l’année 2020 sera marquée, d’une part par l’adoption d’une politique de rigueur budgétaire, et d’autre part, par la mise en œuvre de la nouvelle Politique générale de l’Etat (PGE). A cette fin, les dépenses totales se chiffreront à 10 269.9 milliards d’ariary, représentant 17.6% du PIB, soit une augmentation de 0.6 point par rapport à la LFR 2019. Ce montant sera constitué, d’une part, des dépenses courantes de 5 221.6 milliards d’ariary et d’autre part, des dépenses en capital estimées à 5 048.3 milliards d’ariary, y compris les FCV (Fonds de Contre-valeur) ainsi que les AEP (Autres Emprunts Publics).

L’évolution des recettes et des dépenses se résumera par une augmentation du déficit budgétaire de 0.1 point de pourcentage. En effet, le déficit global base caisse passe de 2.7% à 2.8% du PIB. Il en ira de même pour la capacité de l’Etat à financer ses propres besoins par ses propres ressources.

Budget alloué à chaque département ministériel et institutions de la République pour l’année 2020. (cf doc annexe)

Tableau de répartition par Institutions et Ministères

11 commentaires

Vos commentaires

  • 15 novembre 2019 à 12:20 | nez_gros (#10715)

    Gros, arrêtez de parler de taux de croissance,POKER MENTEUR, dans ce pays où la redistribution de richesse n’existe pas, , la répartition de revenu est un rêve, mais la corruption et la concussion sont bien réels, la fraude fiscale existentielle , et le détournement de richesse habituel, et le réel est mortel .
    t’as capté ou pas gros ?

    La statistique n’existe même pas, comment osez-vous. gros !

    Le CCOC est l’idiot utile de ce gouvernement, et tous ces ONG squattés par des bourgeois d’antananarivo valident ces mascarade en jouant ce jeu mortel poker menteur, parce qu’ils y trouvent leurs comptes.

    Elle est où l’ONG de sahondra RABENARIVO actuellement , elle a eu sa place , elle se tait
    t’as capté ou pas gros ?

  • 15 novembre 2019 à 12:55 | Vohitra (#7654)

    Ainsi donc, le document fourni ici n’est pas officiel, comme disait l’article, c’est obtenu par le biais d’une solidarité citoyenne mais n’est pas forcément celui qui sera soumis plus tard au Parlement.

    D’emblée, avec un taux de croissance faible (2.4 %) du secteur primaire par rapport aux deux autres, il est permis de dire que ce n’est pas pour demain que le pays arrivera à renouer avec l’autosuffisance alimentaire, ce qui est surprenant, c’est que le budget alloué au ministère de l’agriculture est élevé par rapport à celui de la santé, et deux fois plus élevé par rapport à celui de l’énergie et de l’eau. Mais pourquoi un maigre résultat alors que les moyens alloués sont élevés ?

    Ensuite, il existe une situation incompréhensible, le projet prévoit une baisse du taux d’inflation alors qu’il annonce une dépréciation de valeur de l’Ariary et une hausse du cours des produits pétroliers sur le marché international, ainsi, par quelle magie l’Etat arrivera à arriver à une baisse du taux d’inflation alors ? Dans le même ordre d’idée, une augmentation du revenu des ménages est attendue, ainsi, cela n’aurait-elle pas d’effet alors sur le niveau d’inflation ?

    En ce qui concerne la balance su secteur extérieur, l’Etat misera beaucoup pour l’année prochaine à une augmentation conséquente des aides publiques au développement, mais ce qui est déplorable, c’est qu’il n’y a aucune annonce sur les implications en matière de la hausse du taux d’endettement public par rapport au PIB.

    En matière de finances publiques, il prévoit une hausse des recettes fiscales nettes ainsi que du taux de pression fiscale, c’est encourageant de prévoir une hausse de moyens pour la réalisation de la PGE, seulement, le projet ne mentionne pas s’il y aura une hausse des impôts prévus pour l’année prochaine.

    Ensuite, l’Etat annonce donc une politique de relance en matière budgétaire, ainsi donc il y aura une hausse des dépenses publiques, seulement, le budget reste muet sur les conséquences sur le taux d’endettement du pays. D’habitude, une politique de relance partout s’accompagne toujours d’une hausse du taux d’inflation mais là c’est vraiment incompréhensible comment l’Etat va jongler la dessus.

    Et encore, à partir de l’année prochaine, il est déjà annoncé que la Banque Centrale va augmenter son taux directeur à 5.3 %, ce qui va augmenter de fait le taux d’intérêt en matière de crédit, mais alors, n’est-il pas illusoire d’espérer un résultat tangible dans une politique de relance alors que le coût du crédit va augmenter ? C’est incroyable, les USA ainsi que les pays de la zone euro se lancent dans une politique de relance en diminuant le taux directeur, aussi bien pour la FED que la BCE, alors que chez nous on augmente le taux directeur, c’est incroyable la magie alors !

    Et dans la situation actuelle de notre économie, comment se fait il que dans le projet, on annonce seulement une hausse du déficit budgétaire seulement de 0,1 % pour espérer une hausse de taux de croissance qui va passer de 4,6 % à 5,5 % pour l’année prochaine ? à moins que l’Etat espérera pour l’année prochaine des cessions de ses patrimoines pour arriver à combler ses besoins...

    Bref, le budget de la présidence serait de plus de 215 milliard d’Ariary, plus que les budgets réunis alloués aux ministères des mines (30), poste et développement numérique (14), industrie (73), travail et fonction publique (30), population (56). Bravo monsieur !

    • 15 novembre 2019 à 13:16 | Behantra (#9165) répond à Vohitra

      Bonjour

      Merci Vohitra , j’attends la réaction de Diégo

      Comme vous , Vohitra j’ai bien retenu que ce document n’est pas officiel

      Et surtout , cette ’inflation’ phénoménale du budget alloué à bôka

      Mahereza e !

    • 15 novembre 2019 à 13:19 | Isambilo (#4541) répond à Vohitra

      Sur votre conclusion : mais qui est le chef ? Vous rêvez ou quoi ?
      Le projet Tanambao ( en français « tournesol », pas le prof) doit être financé mais on n’en voit pas la trace dans ce budget. Je suppose que c’est dans le budget du chef !

  • 15 novembre 2019 à 13:30 | Behantra (#9165)

    Vohitra

    Les questions que vous posez sont nettes et claires

    Est ce que les pro bôka peuvent t’ils répondre ?

    • 15 novembre 2019 à 16:44 | dahalo (#8794) répond à Behantra

      Il n’y a pas de miracle et il n’y aura pas de réponse, tout ça c’est du chinois pour Isandra et betoko

  • 15 novembre 2019 à 14:03 | nez_gros (#10715)

    @vohitra , arrêtes d’être un idiot du système en discutant leur propre mensonge
    1)d’abord si j’étais l’Etat, je dirais que ce n’est pas nos documents, c’est le document non-officiel de CCOC l’idiot utile du système
    ex : Le BTP est du secteur secondaire normalement , mais dans le document du CCOC le BTP c’est du secteur tertiaire (qui dit qu’ils ne l’ont pas inventé pour faire semblant... ah ces idiots utilesCCOC alors...)

    Quant à l’inflation, tout est possible, là tu parles juste de l’inflation par les coûts,une des composantes, mais pas que... car l’inflation est d’abord la conséquence d’un déséquilibre entre l’offre et la demande

    en tout cas discutailler de leur propre turpitude (CCOC inclue entendons nous bien ) , c’est déjà donner une certain once de sérieux à leur folie abracadabrantesque

    moi j’évite de discutailler....

    • 15 novembre 2019 à 14:51 | Behantra (#9165) répond à nez_gros

      Idiot du systeme !!

      Allons nez-gros !

      D’abord faut t’il rappeler que nous sommes dans un forum : et que par conséquent tout le monde peut s’exprimer

      Vous , vous dites que vous évitez de discutailler , ok , et dans cas laissez les autres discutailler librement

      Sans rancune

  • 15 novembre 2019 à 14:51 | Besorongola (#10635)

    Je le redis encore je ne suis pas un inconditionnel de Rajaonarimampianina mais en 2 ans la différence des résultats saute aux yeux .Lisez les extraits d’articles suivants et vous comprenez facilement .

    En 2019, ère Rajoelina Arena écrit :
    Le taux de croissance en baisse cette année, 4,7%
    samedi 26 octobre 2019 | Arena R.
    Lors de la présentation des perspectives économiques pour Madagascar, la Banque mondiale a révélé que le taux de croissance de l’économie malgache devrait s’établir à 4,7% cette année. Autrement dit, il est en baisse par rapport à la prévision de 5% et n’atteint pas le plus haut niveau de l’année dernière qui est de 5,1%, un taux que le pays n’a jamais connu ces dix dernières années.

    Rajoelina arrive au pouvoir il y a 3 mois et le même Arena a écrit :

    Banque mondiale
    « La croissance de l’économie malgache reste forte »
    vendredi 12 avril 2019 Arena.R
    Sur le papier, l’économie malgache se porte bien. La note de conjoncture économique de Madagascar publiée hier par la Banque mondiale indique que « La croissance de l’économie malgache est restée forte en 2018, affichant un taux de 5,2% et se situant au-dessus de la moyenne régionale et mondiale ». Pour la cinquième année consécutive, le taux de croissance économique du pays a excédé le taux de croissance démographique estimé à 2,7%. Pour 2019, la croissance devrait atteindre 5,2%.

    La phrase qui reste dans la mémoire c’est celle-ci :
    « La Banque mondiale indique que »La croissance de l’économie malgache est restée forte en 2018, affichant un taux de 5,2% et se situant au-dessus de la moyenne régionale et mondiale".
    J’envie de dire «  » Alefa Hery 2023« surtout que le dernier Congrès du HVM dans son siège à Andraharo a réuni plus de 300 personnes » .

  • 15 novembre 2019 à 15:01 | Behantra (#9165)

    En politique économique , il y a bien des manières de faire fausse route

    Economiquement et socialement ces erreurs sont extrêmement couteuses

    Oui , l’enfer est pavé de bonnes intentions, avec bôka et ses décisions catastrophiques

  • 15 novembre 2019 à 17:07 | Isambilo (#4541)

    Relativisons : il y a ce que ces citoyens ont pu obtenir (à supposer que ce n’est pas de l’intox) et ce qu’il a été convenu avec les bailleurs du style BM, FMI, UE, etc.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS