Un établissement scolaire a porté plainte contre l’une de ses enseignantes pour diffamation publique et perturbation de la bonne marche de l’école entre le 22 février et le 13 mars 2008. Durant cette période, l’enseignante a aspergé ses collègues et ses élèves d’eau bénite. Elle a ensuite enduit d’huile leurs mains.
Elle a voulu enlever de ses élèves l’ombre de Satan, en leur jetant de l’eau bénite, selon la propre version de l’accusée. Pour l’huile, il paraît qu’il y a un point vital au niveau des poignets, et qu’il faut l’induire d’huile si on veut garder la bonne forme.
Pour ce qui est des collègues, elle les a aspergés sous prétexte qu’ils sont aussi atteints par l’ombre de Satan. « Je ne comprends pas pourquoi une bonne amie de toujours vient me trahir aujourd’hui », se demande-t-elle pour expliquer la raison de la référence à l’œuvre de Satan.
Entre le 22 février et le 13 mars, elle n’a pas cessé de perturber l’établissement qui l’a employé selon la version de son employeur. Mais lorsque le juge a demandé des précisions sur cette perturbation, les avis des responsables de l’établissement ne sont pas très clairs.
Le 13 mars, elle a été accusée d’avoir injurié un agent de police. Cette accusation lui a valu une mise en détention depuis une semaine déjà à la maison centrale Antanimora. L’affaire est passée au Palais de justice Anosy hier, après midi. À la fin du procès, le responsable de l’établissement a demandé un dommage et intérêt de 1 franc Malagasy. L’accusé a été traité par l’assistance de dérangée. Les gardes pénitenciers ont aussi confirmé cette version. À la sortie du tribunal, elle a même osé uriner en public dans la cour du tribunal.
