Plus de 10% de bovidés mis en vente sur les marchés sont munis de faux-passeports, ou des certificats d’origine douteux. Autrement dit, des bovidés d’origine suspecte mais qui sont, « blanchis », par des moyens détournés, au profit des trafiquants de tout bord. Si les contrôles sont menés d’une manière stricte, au sens légal du terme, cela pourrait entraîner un blocage économique. Tous les bovidés mis en vente seront immobilisés durant une semaine au moins, parce que leurs papiers ne sont pas ou presque pas en règle. Et que diront les éleveurs ou les intermédiaires qui vivent de ce secteur lorsqu’ils seront obligés de rester plus d’une semaine jusqu’à ce que les contrôleurs parviennent à terminer, comme il faut, leur contrôle en détail des « passeports » de bovidés.
- Trafic
Par négligence ou suite à une routine administrative, des délégués administratifs n’ont pas daigné bien étudier le cas d’un bovidé avant de délivrer un passeport. Des fois, il arrive aussi que certains délégués signent en blanc le passeport permettant ainsi à l’intéressé de le remplir comme bon lui semble. Dans ce cas, les bovidés en question deviennent « de facto » « blanchis » de tout processus de contrôle étant donné qu’on ignore leur lieu d’origine. Récemment, la gendarmerie a surpris un faux-passeport d’une douzaine de bovidés à Kiangara (district d’Ankazobe) au cours d’un contrôle de routine dans cet axe connu pour le trafic des bovidés. En effet, le faux-passeport a été signé par un délégué d’arrondissement d’Anjiajia-Maevatanana en 2004. Une enquête est ouverte pour déceler les tenants et aboutissants d’une telle affaire qui semble monnaie courante en matière de transactions de bovidés.