Nous sommes sur l’avenue de l’Indépendance en cette matinée du 11 avril. A l’entrée d’un des parking, un minibus Mazda blanc bloque le passage. Assis par terre, le gardien ou supposé tel, un « boay kely » discute à haute voix avec son conducteur. Il semble que celui-ci refuse de payer le droit de stationnement. Soudain, le véhicule démarre comme pour quitter les lieux. Alors, le gardien s’est levé à son tour tout en arrosant le conducteur du Mazda d’une bordée d’injures en réplique aux paroles du premier. Tout en s’approchant du véhicule retenu par un mini-embouteillage, le
« boay kely » en question crache : « Je n’ai pas peur de toi espèce de.... ».
Joignant la parole au gestuel, il lève la main à travers la fenêtre et l’abat de plein fouet sur la figure du conducteur. Surpris, celui-ci s’arrête un moment comme il allait sortir de son Mazda. Finalement, il immobilise la voiture sur le trottoir. C’est à ce moment qu’un troisième acteur entre en scène. Il s’agit d’une jeune femme forte en gueule qui accompagnait le conducteur. Tout en sortant son portable pour appeler, elle criait à l’endroit du « boay kely » : « Je veux rien savoir. Est-ce que ça t’appartiens ? (An’ty nga io ?) », lâche-t-elle.
Visiblement encore sous l’emprise de l’alcool bu la veille (makafoka), le « boay kely » lui rétorque avec des phrases merveilleusement auréolées de gros mots, que ça leur apprendra de ne pas savoir le traiter avec souplesse. La suite de l’anecdote, on l’ignore.
Mais il est fort probable que la femme a appelé la police pour coup (sans blessure) volontaire, d’autant plus qu’il y avait des témoins sur place. Notre « boay kely » se défend en révélant
« qu’un véhicule de la Jirama débarquera d’une minute à l’autre ». En attendant la lumière sur cette question, les autorités doivent s’impliquer pour résoudre le problème de parking dans la capitale.
