Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
jeudi 18 avril 2024
Antananarivo | 18h40
 

Editorial

Trouver nos marques dans la mondialisation

mardi 3 mars 2015 | Ndimby A.

Qu’est-ce que la mondialisation ? À son fils qui lui avait posé la question, Christian Razafimbahiny (Cabinet Cecor) avait répondu en pointant du doigt les chaussures de sport de son rejeton : « Voilà la mondialisation. Des chaussures américaines, fabriquées au Pakistan, achetées à Paris et portées par un Malgache » [1]. Dans un autre registre, l’humoriste Gottlieb définissait dans un de ses sketches ce qu’était un « pain spécial » : du pain français (du nom d’une boulangerie autrefois à Behoririka), vendu par des Chinois et mangés par des Malgaches. Question : dans ce schéma, le Malgache a-t-il une vocation autre que d’acheter ce que produisent les autres, ou bien a-t-il quelque chose à proposer dans la mondialisation ?

Malgré son statut insulaire, Madagascar est en plein dans l’économie mondialisée. Les plus grosses entreprises travaillant à Madagascar sont à capitaux étrangers [2]. Une grande partie de son économie repose sur les marchés extérieurs : tourisme, exportations (selon l’INSTAT, 70% des exportations malgaches en 2013 étaient concentrés sur 9 pays : France, Chine, Pays-bas, Allemagne, Canada, Etats-Unis, Afrique du Sud, Japon, Corée du Sud). Son programme d’investissement public dépend à trois-quarts de l’aide internationale.

Dans ce contexte, il semble utopique de vouloir revenir à un mode autarcique, comme le souhaiteraient certains pseudo-nationalistes en retard d’un siècle. Il suffit de voir les impacts des sanctions internationales subies par le pays pendant les cinq années de transition pour constater les détériorations sur les infrastructures, faute de capacité étatique de maintenance. Il suffit de voir les impacts de la suspension de l’AGOA sur le marché de l’emploi. Et même jusqu’à ce jour, ce sont les programmes des partenaires techniques et financiers (PTF : Union européenne, Unicef, Banque mondiale, Banque africaine de développement, Pam, Fao etc.) qui supportent à bout de bras le fonctionnement des centres de santé, des cantines scolaires, des centres de nutrition, du paiement des enseignants FRAM, du programme de lutte antiacridienne etc. Autrement dit, sans eux, c’est tout le système de fourniture de services publics qui serait en péril.

Il y a une question que je trouve extrêmement sotte : « PTF, pourquoi Madagascar est toujours aussi pauvre alors que vous travaillez dans ce pays depuis 1960 ? ». Cette question montre une récurrente faculté à rechercher un bouc émissaire étranger pour esquiver les propres turpitudes et responsabilités des Malgaches. Ce sont des Malgaches qui ont signé ces contrats avec les grands investissements miniers accusés de ne laisser que des miettes au pays. Ce sont des Malgaches qui ont signé les autorisations de remblais que la Capitale paye cher actuellement. Ce sont des Malgaches qui ont initié la politique économique catastrophique sous la Deuxième République, et qui a obligé Madagascar à demander l’aide d’un Programme d’ajustement structurel aux institutions de Bretton Woods. Ce sont des Malgaches qui vont de manière récurrente sur la Place du 13 mai pour pousser leur pays dans l’instabilité politique. Ce sont des Malgaches qui font du trafic d’armes dans les casernes et favorisent la criminalité croissante. Ce sont des Malgaches qui procèdent au racket fiscal des entreprises, et qui noient allègrement celles qui tentent de garder la tête au-dessus de l’eau. Ce sont des Malgaches qui continuent à envoyer des travailleurs dans les pays arabes, en sachant très bien ce qui va arriver à ces pauvres femmes. Et on peut continuer indéfiniment la liste.

Il est donc risible de lire et entendre les idéologues de quatre sous exposer leurs théories foireuses sur les médias traditionnels ou sociaux, et appeler à une rupture avec l’étranger. Foireuses pour une seule et bonne raison : elles sont souvent basées, soit sur un manque flagrant de réalisme économique, soit sur une connaissance approximative du fonctionnement de la mondialisation et de ses opérateurs, soit sur une volonté de tordre le coup au droit international en matière de contrats, avec ce que cela suppose de mesures de rétorsion. Certes, on ne dit pas que les partenaires étrangers sont exempts de tout reproche, mais il faut d’abord voir la responsabilité des Malgaches avant d’aller accuser le voisin. En ce qui me concerne, mon point de vue est pragmatique : si on ne peut pas faire sans la communauté internationale (investissements directs étrangers, bailleurs de fonds, partenaires techniques etc.), alors il faut apprendre à faire intelligemment avec elle.

Il y aura toujours de bons clients pour de telles images, qui flattent la xénophobie latente chez beaucoup de Malgaches, et confortent la recherche systématique du bouc émissaire pour s’auto-convaincre que tous nos malheurs viennent des étrangers.

L’économiste Mireille Razafindrakoto soulignait en 1999 que les voix qui s’élèvent contre la mondialisation cachaient souvent derrière un pseudo-nationalisme la crainte de perdre les privilèges d’une situation rentière. Un ami connaisseur de ces milieux me disait en rigolant que beaucoup de ceux qui critiquaient les PTFs rêvent en secret d’être embauchés comme consultant par eux, d’y faire embaucher leurs enfants, ou d’avoir des marchés chez eux. Ces sentiments se situent toutefois au niveau de classes moyennes ou supérieures. Pour le commun des Malgaches, la vision qui prédomine est celle de l’étranger exploiteur (qu’il soit vazaha ou karana), vision confortée par des interventions radiophoniques aux arguments stupides, mais qui séduisent les masses.

Refuser d’être un gobe-tout.

Apprendre à faire intelligemment avec la communauté internationale, c’est d’abord avoir la volonté et la capacité de poser des balises vis-à-vis des investisseurs étrangers, mais également vis-à-vis des partenaires techniques et financiers (PTF). Autrement dit, avoir la volonté et capacité de faire valoir le point de vue malgache et l’intérêt supérieur de la Nation, et ne pas se contenter de faire le béni-oui-oui devant les investisseurs, qui sont là pour faire du business et accroître leur profit. Mais il s’agit aussi de ne pas faire le gobe-tout devant les bailleurs de fonds, et d’avoir le génie nécessaire pour identifier et mettre en avant les priorités du pays, sans nécessairement s’aligner avec les grandes tendances à la mode sur le plan international. Car si on n’est pas capable de proposer une vision, il ne faut pas se plaindre que d’autres cherchent à nous en imposer une.

Apprendre à faire intelligemment avec la communauté internationale, c’est savoir ne pas accepter n’importe quoi sous prétexte de faire tourner le compteur à IDE (investisseurs directs étrangers) ou les grands agrégats macro-économiques. Les accaparements de terre, les importations de produits périmés ou nocifs, la surveillance des impacts environnementaux des activités d’Ambatovy ou de Rio Tinto, le suivi-évaluation des impacts des prêts contractés par Madagascar : ce sont autant de chantiers qui devraient mobiliser la société civile à se structurer de façon efficace pour se poser en porte-voix des sans voix devant les dirigeants malgaches et les intérêts étrangers. Et ce, non pas pour se faire le chantre mou de théories révolutionnaires élimées, mais pour veiller à ce que les partenariats soient véritablement win-win, sans léser Madagascar.

Apprendre à faire intelligemment avec la communauté internationale, c’est aussi rechercher son respect en adoptant un comportement respectable. Il est clair que les investisseurs étrangers et les bailleurs de fonds ne peuvent rester sereins et confiants devant la déliquescence de l’état de Droit. Or, faire respecter celui-ci nécessite des actions concrètes, au-delà des discours d’investiture ronflants et des vœux pieux. Et soit dit en passant, au lieu de demander des 4x4 ou sortir des recommandations folkloriques dans le contexte (du style pousser les tananariviens à adopter les transports en commun pour réduire les embouteillages), nos hommes politiques feraient mieux de se battre pour que les PTF financent la réparation des routes, comme ça ils pourraient aller dans leurs circonscriptions même en Renault Clio [3].

Apprendre à faire intelligemment avec la communauté internationale, c’est aussi créer des partenariats qui nous aident à nous passer de l’aide. C’est bien beau de geindre sur elle, sa nécessité, et ceux qui la prodiguent. Quand les bailleurs de fonds donnent de l’argent, on les dénigre. Quand ils n’en donnent pas, on les critique. Quand ils ne donnent pas assez (ou pas assez vite), on les vilipende. Il faudrait une bonne fois pour toute résoudre cette schizophrénie et définir si nous voulons travailler avec eux (et dans ce cas, comment), ou se passer de leur soutien. En attendant, il n’y a jamais eu aucune action concrète en vue de protéger et capitaliser nos ressources, afin que celles-ci puissent servir à réduire un jour la nécessité de cette aide tant désirée, mais tant détestée [4]. Exemple parmi tant d’autres, comment peut-on expliquer l’écart entre la faible quantité d’or qui sort officiellement du pays avec ce qui est mentionné dans les registres du commerce international ?

Apprendre à faire intelligemment avec la communauté internationale, c’est montrer notre capacité à produire nous-mêmes une vision pertinente pour notre pays, et sur laquelle nous serons capables d’attirer l’intérêt bienveillant des partenaires étrangers. Mais il ne s’agit pas, à coup d’ateliers du PNUD, de l’Union européenne ou de la Banque mondiale, de développer une vision importée dans laquelle se retrouveront plus les consultants internationaux que les Malgaches censés se l’approprier. Mais c’est aussi avoir l’intelligence et l’humilité d’admettre qu’il y a des expériences qui ont été faites ailleurs, et dont on pourrait s’inspirer. Cela ne signifie pas qu’il faille les copier-coller bêtement, mais cela ne signifie pas non plus que nous devions prétendre réinventer la roue quand cela n’est pas nécessaire. Il faut donc chercher à trouver un équilibre et à trier ce qui nous est proposé, afin d’identifier les modèles qui pourraient être pertinents, sans que ce ne soit forcément les rodomontades rougeâtres des Kagame, Chavez ou Mugabe.

Apprendre à faire intelligemment avec les partenaires extérieurs, faute de ne pouvoir faire sans eux. C’est uniquement à cette condition qu’on pourra véritablement poser les conditions d’une relance économique stable et pérenne, sur la base d’une collaboration saine avec eux, et loin des idéologues de forum dont les idées datent de la Guerre Froide.

Notes

[1Anecdote mentionnée lors d’une conférence à Antananarivo il y a près de 15 ans.

[2Le régime écrevisse ayant tout fait pour dépecer la seule entreprise malgache d’envergure.

[3Sur cette question de 4x4 des députés, je me demande pourquoi l’Assemblée nationale ne passe pas un contrat avec Karenjy. Cela ferait marcher l’économie locale, réduirait les coûts, et permettrait aux députés de se déplacer. Sauf si le véritable objectif est de chercher à avoir un signe extérieur de tafita avec le dernier tout-terrain de luxe bien m’as-tu-vu.

[4Un ami psychologue m’avait expliqué un jour qu’en fait pour beaucoup de Malgaches, critiquer l’aide internationale tout en la sachant nécessaire est juste un moyen de se donner bonne conscience.

58 commentaires

Vos commentaires

  • 3 mars 2015 à 09:27 | Jean-Paul SAROTRA (#5204)

    La Mondialisation est un système qui favorise l’exploitation des ressources humaines (bas salaires, main d’oeuvre bon marché, droit du travail inexistant...) et naturelles (minerais, sol, terres arables, forêt...) des pays (pauvres) du Sud par les Multinationales (Apple, Microsoft, Areva, Total, Google...) souvent occidentales.

    Les pays du Sud ne pèsent rien dans ce système car les Multinationales ont tous les pouvoirs. Soit ils acceptent et leurs ressources (humaines et physiques) finiront par disparaître d’ici qqs années, soit ils réfusent et leurs pays s’exposent à une menace d’explosion sociale avec une explosion du chômage et une paupérisation accrue.

    Donc, je ne vois pas du tout l’intérêt de faire autant de louanges à un système (la mondialisation) qui favorise toutes les inégalités et l’appauvrissement des pays du Tiers-Monde. D’autres voies existent pour un meilleur partage des ressources mondiales et la réduction de l’écart entre pays riches et pays pauvres.

    • 3 mars 2015 à 14:03 | Boris BEKAMISY (#4810) répond à Jean-Paul SAROTRA

      je persiste et je signe pourquoi parler de mondialisation alors que les 20 millions de malgaches sont sinistrés ?

      Est-ce vraiment un sujet pertinent dans le contexte actuel de Madagascar dans la mesure ou le fameux GRAND EDITORIALISTE n’a daigné faire la LIAISON ENTRE CETTE URGENCE MASSIVE ET CATASTROHIQUE et « SA » MONDIALISATION ?

      Est-ce INTELLIGENT ( comme il le prétend) de développer un EDITORIAL qui fait fi du contexte principal sur lequel le pays est plongé ?

      Quand le HVM se permet d’organiser un GRAN BAL AVEC NANA MOUSKOURI EN PLEINE URGENCE MASSIVE ET CATASTROPHIQUE le NDIMBY A lui aussi fait son HVMisme en chantant SA MONDIALISATION dans l’indifférence totale de la situation actuelle où les malgaches se trouvent.

      Et on s’étonne que ce Pays n’avance toujours pas ???

      Boris BEKAMISY

    • 3 mars 2015 à 18:54 | ratiarivelo (#131) répond à Boris BEKAMISY

      Salama hianao hianao zandry lahy Boris BEKAMISY ! Manaiky ny voalazanao aho zandry :BRAVOOOOO ! Tena trafo-kena ome-mahery : am-bava homana, am-po mieritreritra !! Hamaranako dia tsotra : Atsipy ny tady eny an-tandroky ny omby ; atsipy ny teny any am-pon’ ny manam-panahy ! samy tsara .

    • 3 mars 2015 à 20:06 | Rakotoasitera Fidy (#2760) répond à Boris BEKAMISY

      Cette fois ci , et cela va facher beaucoup , je suis d’accord avec raborisy

    • 3 mars 2015 à 20:17 | Rakotoasitera Fidy (#2760) répond à Rakotoasitera Fidy

      Je ne sais pas si Ndimby s’en aperçoit mais son attitude de supériorité fort blessant surtout quand il parle d’intelligence est totalement déplacée

    • 3 mars 2015 à 22:13 | Gérard (#7761) répond à Jean-Paul SAROTRA

      Oui Monsieur Ndimby Oui, mais ne pourrait on pas faire plus simple et examiner la place de l’élève Madagascar dans la classe Afrique
      sachant que les tâches qu’on lui confiera seront conditionnées par l’estime qu’on lui porte et la confiance qu’il suscite
      La fondation MO IBRAHIM fait ça pour nous, le résultat est éloquent
      http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/bonne-gouvernance-madagascar-cancre-du-continent-africain-18411
      AUCUN pays, même en guerre (libye, centrafrique) ne fait pire que Mdagascar en terme d"évolution sur 10 ans des 4 critéres d’approche retenus par cette fondation
      sécurité et état de droit
      participation et droits humains
      dévellopement durable
      développement humain

      dans les echanges (la mondialisation) la place de l’élève le moins bien considéré de sa classe est toute trouvée
      vendre à bas prix ses richesses naturelles aux meilleurs élèves envoyer sa jeunesse ignare se prostituer au Liban ou ailleurs

      ah oui pour finir j’aime bien MO IBRAHIM c’est pas un truc de vahazas,, c’est du pur blackos pas come ONU et autres

      bien sur les remédes sont archi simples et connus de tous !!
      lutte contre la corruption
      lutte contre les traffics
      éducation
      limitation et controle de l’argent investi dans les mascarades électorales

      plus facile à dire qu’a faire bien sur, surtout au pays du Kabary

      en plus sérieux, c’est là
      http://www.moibrahimfoundation.org/fr/interactives/

    • 6 mars 2015 à 07:35 | Gérard (#5118) répond à Jean-Paul SAROTRA

      Il ne faut pas oublier que la mondialisation permet entre autre aux malgaches de s’habiller avec des vêtements.
      En effet sans les chinoiseries et sans les fripes envoyés par la croix rouge internationale les malgaches s’habilleraient avec des feuilles de Ravinala comme ils le font encore dans la brousse pour se protéger de la pluie avec les feuilles de cet arbre.
      Sans la mondialisation il n’y aurait certainement pas de taxi-brousse pas de taxi et même pas de vélos à Madagascar. En effet à ma connaissance, les industries malgaches ne savent fabriquer que des brouettes faites avec des tonneaux d’huile de chez Total ou autre compagnies pétrolières étrangères mais pas malgaches...
      Il y aurait des milliers d’exemples car les malgaches de la brousse n’ont même pas encore inventé l’eau chaude pour se laver et ils en sont encore à se tremper l’arrière train dans les flaques d’eau pour se laver dans la brousse.
      Sans les étrangers, la capitale serait encore un village parmi d’autres à Madagascar. Les magasins n’auraient rien à proposer à la vente à part quelques fruits et légumes car même les objets métalliques proviennent du fer importé d’autres pays.

  • 3 mars 2015 à 09:56 | olivier (#7062)

    Voilà un article réjouissant, en ces temps difficiles..

    Oui, il est nécessaire voire vital de s’adapter au monde réel..
    Et pas le contraire...
    Oui, il faut mettre son orgueil dans sa poche, si l’on a rien à opposer à la puissance financiere, industrielle ou politique..
    Si même les Chinois et les Bresiliens ont fini par rentrer dans le moule, je me demande bien ce que Madagascar peut esperer inventer...

    Par contre, bien que partageant entièrement les idées de l’auteur, je me demande comment celui-ci imagine « réconcilier » les classes dominantes et autres élites disparates de ce pays...afin de « produire nous-mêmes une vision pertinente pour notre pays ».

    Ne font elles pas la preuve au quotidien, de leur totale incapacité à s’entendre, à se focaliser sur l’essentiel ?

    Bref, comment sortir de la ZIZANIE perpétuelle ?

    OR

  • 3 mars 2015 à 10:17 | lalatiana (#1016)

    Rien à redire de ce tu écris ami Ndimby...
    Dans un environnement concurrentiel faut pas s’attendre à ce que la partie d’en face nous fasse des cadeaux ... Il faut faire avec et parfois contre et accepter les règles du jeu, sinon on est morts... Le chouineur manque un peu de fierté bien placée ... Ca l’empêche de croire en son potentiel et lui fait reprocher à l’autre de ne pô être gentil avec lui ... Ca l’enferme dans son rôle de victime résignée ... Ça l’enferme dans un fatalisme facile et irresponsable quand il devrait se battre pour le futur et pour ses enfants ... Ça laisse le champ libre à tous les égoïsmes ... MITSANGANA @ izay !

  • 3 mars 2015 à 10:46 | Sandry (#7931)

    A mon humble avis, l’éditorialiste semble faire l’amalgame entre la Mondialisation (économique, politique, culturelle, voire religieuse) et les relations diplomatiques multilatérales.

    Mais là où je rejoins son analyse est sur le fait que dans l’un ou l’autre cas, Madagascar ne dispose pas assez de volonté pour profiter des opportunités offertes par ces phénomènes et c’est ainsi que notre pays ne fait qu’en subir les contre-coups.

    En ce qui concerne nos relations avec les PTF, il est patent de voir que 30 ans d’assistanat n’ont rien apporté au pays. Au contraire, la situation économique, sociale, politique, financière, etc. n’a fait que s’empirer durant cette période. Pas besoin d’être un expert de l’une de ces organismes pour faire ce constat. C’est que quelque part, il y a quelque chose qui doit changer. Le FMI a commencé à se remettre en question depuis quelques années et a changé son fusil d’épaule. Les autres lui emboiteront le pas d’ici peu.

    Au niveau de Madagascar, des gouvernants surtout, en 30 ans de relations avec les PTF, les mentalités n’ont pas changé d’un iota. Les avantages personnels priment toujours autant sur ceux de la population. A tous les niveaux, c’est comme ça. Un exemple parmi tant d’autres : alors que la population est sollicitée et même un appel à l’aide internationale a été lancée pour aider les sinistrés, les députés réclament leurs 4x4. Si ce n’est pas un foutage de gueule, cela lui ressemble fortement. Un autre exemple, le Gouvernement s’entête à faire passer une loi aussi controversée qu’impopulaire (celle relative aux Collectivités Territoriales Décentralisées) quitte à convoquer une énième session extraordinaire de l’Assemblée Nationale à coup de milliards d’ariary, alors qu’en même temps il (le gouvernement) déclare le pays en état de catastrophe nationale. Ce n’est pas prendre les gens pour des abrutis ça ?

    Pour en revenir à la Mondialisation, Madagascar ne peut pas y échapper. Il faudra faire avec, alors soit on retrousse les manches et on bosse, soit on pleurniche. Le Gouvernement a la responsabilité de protéger les initiatives nationales contre les invasions étrangères (c’est prévu par tous les accords commerciaux). Alors au travail messieurs dames !!

  • 3 mars 2015 à 11:01 | Isambilo (#4541)

    Il n’y a pas de choix entre participer à l’économie mondialisée et l’autarcie par ce que l’économie a toujours été mondiale. Ce sont juste les frontières de ce monde qui ont évolué.
    Pour ce qui est de l’autarcie, l’Albanie il y a une trentaine d’années a montré ce que ça donnait. La Corée du Nord sert de repoussoir à tout le monde. Et si d’autres vagues de migration n’avaient pas eu lieu, on vivrait encore comme les Vazimba.
    Je ferais une différence entre les organismes internationaux de la galaxie Onu d’une part et les investisseurs privés d’autre part. La Banque Mondiale et le FMI faisant le lien entre ces deux.
    Quand le PNUD, la FAO ou l’OMS proposent des investissements, ce n’est pas pour exploiter et tarir les richesses du pays demandeur.C’est l’idéologie qui les sous-tend qui peut présenter des risques.
    Quand les investisseurs privés viennent c’est pour fournir le plus de dividendes possibles pour leurs actionnaires privés, le plus vite serait le mieux. Là, comme avec le fumeux partenariat public-privé, il n’est pas question de win-win.
    J’ai écrit par ailleurs que nous continuons à payer la facture de la période coloniale parce qu’il y a eu une rupture dans l’expérience pour gouverner un état. Et nous n’avons pas fait le bilan. Nos dirigeants depuis la pseudo-indépendance de 1960 n’avaient aucune idée de ce qu’est le bien commun, ni la vision à moyen - long terme. Les chasseurs-cueilleurs se sont succédés au pouvoir et ce n’est pas prêt de s’arrêter.
    Réapproprions-nous de notre histoire tout en ouvrant les yeux et les oreilles à tout ce qui se passe ailleurs. Et nous finirons par avancer un peu.
    Question d’actualité : le pouvoir en place va-t-il saisir l’occasion pour mettre à jour le cadastre de Tananarive, renvoyer tous les pourris qui peuplent le service des Domaines et ébaucher enfin un réseau de récupération des eaux usées ? J’en doute quand je vois que les travaux de réparation des rues dans la capitale semble totalement ignorer la nécessiter d’avoir des caniveaux.

  • 3 mars 2015 à 11:14 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111)

    Toujours avide de lire vos « TEXTES ».
    Mai n’attendez pas de commentaires de ma part.
    Je prends vos écrits comme des « CADEAUX PERSONNELS »pour la « CULTURE INTELLECTUELLE ».
    Cordialement,
    Basile RAMAHEFARISOA-1943
    b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 3 mars 2015 à 11:14 | Jipo (#4988)

    • 3 mars 2015 à 11:19 | Jipo (#4988) répond à Jipo

    • 3 mars 2015 à 11:32 | Jipo (#4988) répond à Jipo

      Désolé le copié/collé ne passe pas non plus , peut-etre avec un autre moteur ?

  • 3 mars 2015 à 11:36 | takaka (#8449)

    Bravo !
    C’est un texte génial pour tous les facultés, Instituts et Universités de développement de toutes les filières.
    Merci à ce Ndimby.
    Large diffusion SVP et traduire en Gasy tsotra pour les Nandras.

    • 4 mars 2015 à 14:37 | vatomena (#7547) répond à takaka

      Il est bien dans le vrai ce forumeur qui décrit notre société comme étant encore une société de « chasseurs ,cueilleurs » ,Nous sommes encore une société majoritairement paysanne mais nos paysans produisent fort peu ou du moins pas assez d’où le drame chaque année de la soudure ;Commençons par assurer notre sécurité alimentaire .
      Par ailleurs il faut s’alarmer ;Nous avons de bas salaires ,de tres bas salaires et pourtant toutes les entreprises européennes qui veulent se délocaliser vont s’implanter ailleurs que chez nous . Ce qui souligne que chez nous il y a aucune attractivité .Meme les touristes se font rares . Ils sont trop souvent « plumés » sur place

  • 3 mars 2015 à 11:46 | Isandra (#7070)

    « Cette question montre une récurrente faculté à rechercher un bouc émissaire étranger pour esquiver les propres turpitudes et responsabilités des Malgaches... »

    Tout à fait d’accord avec Ndimby.

    Cependant, il a oublié de mentionner que ces sont plutôt les intellos qui sont prompt de désigner les étrangers responsables de tous nos maux,...pour dissimuler leur immobilisme complaisant,...lâcheté, passivité,...La meilleure défense,...c’est l’attaque,...

    • 3 mars 2015 à 11:56 | Isandra (#7070) répond à Isandra

      Comme les pros Ra8 désignent les Français et les Mauriciens responsables des turpitudes de Ra8,...lesquelles ont entraîné sa chute,...

    • 3 mars 2015 à 12:15 | elena (#3066) répond à Isandra

      Ah !ah ! Sacré Isandra qui ne peut pas s’en empêcher...de désigner R8 et ses pros....

    • 3 mars 2015 à 13:39 | Isandra (#7070) répond à elena

      « Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude... »

      Les pros Ra8 se sont trompé de cible,...ce ne sont ni les Français,...ni les Mauriciens qui était responsable de la chute de Ra8,...mais plutôt lui-même à cause de ses mauvaises pratiques lesquelles lui créent des ennemis, le rendaient moins populaire,...En effet, s’il était populaire, avait été soutenu par son peuple,...toutes les attaques contre lui auraient été vaines,...et inefficaces,...car celui-ci l’aurait défendu, comme il avait déjà montré en 2002,...et personne n’aurait pu résister devant eux,...C’était le cas de Hugo Chavez, il avait pu sortir vainqueur face à toutes les manigances contre lui grâce au soutien de son peuple,...

    • 3 mars 2015 à 13:42 | Isandra (#7070) répond à Isandra

      Et je continue,...si seulement, nos intellos avaient suffisamment pris leur responsabilité, nous n’aurions jamais eu telle personne à la tête de notre pays,...

    • 3 mars 2015 à 16:51 | RAMBO (#7290) répond à Isandra

      Les Malgaches n’ont pas l’expérience et la maturité politique de Vénézueliens ...Donc pour vous si Ratsiraka a pu gouverner pendant 27 ans c’est que les Malgaches étaient derrière lui ? ..NON.

      Je ne suis pas là pour défendre R8 il a mérité ce qui lui était arrivé... mais votre affirmation est trop légère ... D’un côté,Il y a le peuple , qui est souvent à 90% moutons de panurse et les Tompomenakely... les Ngetroka comme le cas de la plupart des forumistes ici, qui cherchent toujours à déstabiliser pour fructifier leurs affaires.. La destitution de Ravalo en 2009 était l’affaire des nantis tananariviens et les « bekibo bekitana », et la France mais la majorité des révoltants étaient comme des moutons amenés à l’abattoir...

      Si R8 n’avais pas touché aux intérêts de la famille Razakandisa, Rajoelina et beaucoup d’autres entrepreneurs comme mon beau-père, ils continuaient tranquillement à fructifier son argent comme ils font en ce moment, sans faire de la politique...Malgré les mésententes entre Andry et Hery , Rajoelina est libre d’aller et venir où il veut pour développer ses affaires. Bravo Hery... Seulement, il faut que tu l’as dans ton rétroviseur.

      C’est l’une des explications de la longévité de règne de Ratsiraka... les nantis étaient tranquilles et les jeunes qui étaient susceptibles de se révolter étaient « expressement autorisés » à partir en France ou ailleurs... Les statistiques montre que entre 1975 et 1990 la fuite de cerveau Malgache était au maximum. Et il ne restait plus au pays que les gouvernants + les « moutons »=... stabilités...sans parler de la méthode stalinienne d’élimination physique des récalcitrants, style mission hélicoptère à Ankazomiriotra .. etc C’est un entrepreneur parvenu, ancien laitier à vélo, mais pas un politicien ou un chef de parti qui était arrivé à mettre fin au Ratsirakisme...

    • 3 mars 2015 à 18:16 | Isandra (#7070) répond à RAMBO

      Détrompez-vous,...en matière de la démocratie,...les Malagasy sont plus matures en 1993-2009, par rapport qu’ils étaient en 75-90, où le président en exercice pouvait ramasser plus de 75% des votes aux élections,...

      Cela n’est plus possible depuis 1993, il faut passer systématiquement au deuxième round pour gagner...à l’exception de la présidentielle de 2006, dans laquelle, Ra8 avait politiquement éliminé tous ses opposants de poids lourds, et au final, il n’a eu que poids plumes face à lui aux élections,...de ce fait, il a pu y gagner facilement dès le premier tour,...

      Le peuple Malagasy d’aujourd’hui, quand il décide, personne ne peut plus l’intimider comme à l’époque stalinienne,...ni peut l’empêcher,...

    • 3 mars 2015 à 18:25 | Isandra (#7070) répond à Isandra

      ...ni l’empêcher,...

    • 3 mars 2015 à 19:29 | RAMBO (#7290) répond à Isandra

      Je suis tout à fait d’accord avec vous que le « premier tour dia via » n’est plus de rigueur depuis cette date... Ce n’est pas parce que les moutons sont plus matures mais il y a aussi les instances internationales qui veuillent de plus près au bon déroulement du scrutin...gage de leur futur engagement au financement du pays...Rappelez_vous que le fameux « premier tour dia vita » signifie que le scrutin est joué d’avance et les votes sont pures formalités..suite aux bourrages des urnes, les morts qui votent.. le gagnant décidé au bureau du Ministre de l’intérieur etc...C’est vous qui êtes dans un fantasme quand vous voyez de l’évolution en matière de démocratie chez nous...Les statistiques montrent aussi que ceux qui sont partis dans les années de plomb ratsirakiennes sont revenus au pays...Ce qui explique que le taux de « moutons » est réduit...et le taux « d’agitateurs » monte.

    • 3 mars 2015 à 20:30 | Isandra (#7070) répond à RAMBO

      Gasy murs démocratiquement,...la preuve, les gens ne se bousculent plus a adhérer au parti au pouvoir comme avant,...Rivo a beau dépensé pour la pub,...mais HVM reste un coquille vide,...

    • 3 mars 2015 à 20:34 | Isandra (#7070) répond à Isandra

      Malgré les pressions au sein des ministères,...les Gasy ne laissent plus faire,...ils résistent,...c’est la démocratie,...

    • 4 mars 2015 à 13:06 | RAMBO (#7290) répond à Isandra

      Isandra
      Cela prouve aussi que le HVM respecte le choix des Malgaches...Il fut une ou plusieurs époques du PSD au TIM en passant par l’Arema où les fonctionnaires ne pouvaient pas espérer un quelconque avancement s’ils n’adhèrent pas au Parti du Pouvoir... Ce que vous dîtes me rassure de ce régime qu’il ne cherche pas à forcer les gens mais il utilise la dissuasion par la pub ..C’est un bon respect de la démocratie... Autre question Isandra. Est-ce que les Malgaches se bousculent pour adhérer au Mapar ??

    • 4 mars 2015 à 14:03 | Isandra (#7070) répond à RAMBO

      Cela prouve aussi que le HVM respecte le choix des Malgaches,...Vous n’êtes pas sérieux,...!?

      Ce parti est pire que ses aînés, ils ont fait ce que les autres partis n’ont pas osé faire,...profiter les sinistrés pour les faire adhérer au HVM,...PPN contre carte d’adhésion,...quelle cruauté,...! Il profite sans vergogne les malheurs des autres,...

      Sans parler les pressions au sein de chaque ministère,..chasses aux sorcières,...tous ceux qui ne sont pas HVM sont menacé d’être limogé,...de surcroît,...le PM a déjà donné le feu vert de limogeage massif,...

      Toutefois, tout cela ne sera pas efficace, car les fonctionnaires sont démocratiquement murs,...personne ne peut les intimider,...

      Quant au MAPAR,...les rapports de gens sur terrain nous ont permis de savoir que l’alliance d’Ambodivona et le TIM et ZD sont les groupes de partis lesquels suscitent davantage les intérêts de la population,...

    • 4 mars 2015 à 14:04 | Isandra (#7070) répond à Isandra

      Sans parles des pressions,...

    • 4 mars 2015 à 16:30 | RAMBO (#7290) répond à Isandra

      Le PM a donné un consigne de limogeage pour ceux qui sont « improductifs »...

      Cela s’appelle dégraissage de la Fonction Publique mais ce n’est pas par rapport à l’adhésion à l’HVM comme vous dîtes...C’est une simple politique de réduction d’effectifs pour alléger le budget de fonctionnement de l’Etat...une des conditions posées par les bailleurs d’ailleurs.

      Donc d« après vous l »avenir se joue encore entre Rajoelina et Ravalo ? Quand vous dites que les gens se bousculent à entrer à Ambody Vona au Tim et ZD ? ...

      Moi je vous dis que ces 2 là ont tour à tour fait leur preuve en 12 ans..Ravalo le mégalo a tout fait pour casser les entrepreneurs malgaches et a cumulé à son profit le maximum de richesse...Rajoelina a fait le contraire « enrichissez-vous » même dans l’illégalité parce que il n’arrivait pas à contrôler les conséquences de sa politique, si il y en avait une pendant sa présidence...

      Les Tompomenakely ne veulent plus de Ravalo et les « moutons » ne veulent plus de Rajoelina vue les misères que la Transition a générées...Rajao aura une forte chance de faire 2 mandats parce qu’il a pu faire taire et Ravalo et Rajoelina...malgré les difficultés économiques...Des que l’argent arrive à flots tout ce que nous vivons en ce moment fera partie définitivement du passé.

    • 4 mars 2015 à 17:34 | Isandra (#7070) répond à RAMBO

      « Les Tompomenakely ne veulent plus de Ravalo et les « moutons » ne veulent plus de Rajoelina vue les misères que la Transition a générées. »,

      Quant à Hery, il cumule les deux en un temps record...,car ni les Tompomenakely, ni les moutons comme vous dites,...ne veulent plus de lui,...ils sont tous déçus...Tous les indicateurs sont actuellement en rouge,...aucun domaine n’est épargné.Le peuple vit dans une situation pire qu’à l’époque de la transition..Aucune mesure pour soulager les souffrance du peuple, ni la politique incitative pour les entreprises,encore moins réalisation...Immobilisme total,...avenir incertain...

      Vous êtes vraiment loin de réalité,...pour ne pas dire déconnecté,...vous contentant de vous nourrir,...que les informations rapportées par les médias publics,...alors que sur terrain, les réalités se présentent autrement,...

      Et croyez-vous l’argent arrivera dans combien de temps...,car ce que je sache, ils n’ont pas encore réussi à entamer sérieusement les discussions avec les bailleurs traditionnels(FMI et BM,...),...?

  • 3 mars 2015 à 12:27 | Turping (#1235)

    - Dans l’état actuel des choses ,voire depuis quelques décennies ,Madagascar comme les pays sous dévéloppés connaissent de nos jours de sérieux problèmes (paupérisation ,chômage ,famine ,grand taux d’analphabétisation,l’insécurité ,....) s’ajoute à ces handicaps ,la « corruption » généralisée ,empêchant un dévéloppement économique fiable et durable .Pour ne citer que ces fléaux ,il y a eu aussi l’instabilité politique institution constitutionnelle où après des coups d’état successifs ,les dirigeants on a l’impression n’ont pas été formatés pour cela à des préparatifs pour répondre aux besoins vitaux du peuple malgache .
    - Vu ,les inondations ,les sécheresses ,etc.... d’où la politique de la prévention de l’aménagement du territoire ainsi que la maîtrise de la production ,des rendements agricoles ,de protections contre les trafics illicites ,.... font défaut ,la mondialisation n’a pas profité à Madagascar ,au contraire cela a créé des pauvres supplémentaires et les pillages de nos richesses .

    Par définition ,la mondialisation c’est l’internationalisation des échanges ,l’implantation des entreprises à l’international pour soutirer des profits . Alors que Madagascar avec les politicards véreux ,leurs gabégies où l’intérêt public passe à la 3ème ou 4ème après les leurs ,les conflits d’intérêts ,les intérêts personnels etc... mettent complètement à l’écart la « POLITIQUE DU PROTECTIONNISME » .
    - Un pays qui n’adopte ce concept perd complètement sa souveraineté nationale car c’est la loi financière qui dicte le monde .La Chine est le pays grand gagnant de cette mondialisation car non seulement ,ce pays protège ses produits locaux ,il favorise aussi leur exportation en colonisation le monde .Leur main d’oeuvre est à bas coût très compétitif à côté .
    - Par conséquent ,la mondialisation de l’économie s’accopagne d’une flagrante et massive aggravation des inégalités au sein des pays dévéloppés ; pays sous dévéloppés et aussi dans les pays en voie de dévéloppement sans le moindre filet de protection sociale diligenté par les gouvernants .
    - Par l’exemple ,l’ouverture du marché de l’AGOA ,la reprise du contrat si j’ose dire depuis peu temps génère 1million de dollars de chiffre d’affaire ,très peu pour le moment comparé aux produits d’importation qui se chiffrent annuellement à 1,5milliards de dollars ,une balance commerciale déficitaire si on ne relance pas les autres secteurs ( de l’agriculture ,produits halieutiques où il faut protéger les frontières , avicoles ,tourisme .......).
    - Dans les pays dévéloppés même européens ,la dlocalisation provoque la délocalisation des entreprises à l’étranger car les mains d’oeuvre coûtent 7 à 10fois moins chères .La sous traitance avec l’exigence des qualités motivent le plus ces entrepreneurs que de sauver les emplois locaux car le bénéfice ,le coût du travail etc,...l’emportent avant même le patriotisme .C’est qu’on appelle la capitalisation financière .Ce sont les banuiers qui dirigent les Hommes politiques ,voire le monde même .
    - Force est de constater qu’au détriment de l’intérêt national ,c’est l’intérêt personnel ou l’intérêt restreint d’un groupe d’individus qui tirent la ficelle internationalement car les pays vulnérables comme Madagascar avec le pouvoir public faible ,une société civile faible ,instituitions faibles avec le système corrompu ,etc.... la mondialisation ne fait qu’agrandir les misères pré-existentes .La courbe de Lorenz et de Gini vous le démontrent cette tendance en terme de comparaison sur l’échelle mondiale .
    - Les riches s’enrichissent créant quelques poignées de milliardaires tous les ans (ils sont de l’ordre de 1450 dans le monde ,milliardaires en dollars ) alors que les pauvres s’appauvrissent.Il y a plus de 1milllard de mal nourris sur l’ensemble des 9milliards .
    - La question est de se poser ,commment va évoluer le monde dans les décénnies à venir pour équilibrer planetairement les inégalités entre le Sud et le Nord , ?
    Masina ny Tanindrazana !

  • 3 mars 2015 à 12:33 | tsimahafotsy (#6734)

    Proverbe africain.
    Tous les matins, en Afrique, une gazelle se réveille.
    Elle sait qu’elle doit courir plus vite que le plus rapide des lions, sans quoi elle sera dévorée.
    Tous les matins, un lion se réveille.
    Il sait qu’il doit rattraper la moins rapide des gazelles, sans quoi il mourra de faim.
    Peu importe que vous soyez un lion ou une gazelle, quand le soleil se lève, il est temps de courir.

    Je ne sais pas si vous êtes lion ou si vous êtes gazelle, mais je sais une chose : avec la mondialisation, tous les « animaux » de la planète doivent courir de plus en plus vite pour... la disparition de la planète.
    La faillite de Madagascar, car nous sommes un pays en faillite, devrait être une bonne occasion pour réfléchir au développement durable.
    Le développement durable n’est pas une utopie d’un écolo soixante-huitard mais la seule solution contre le suicide collectif ( génocide ?) légalisé, planifié par les PTFs.

    • 3 mars 2015 à 20:25 | tsimahafotsy (#6734) répond à tsimahafotsy

      / Apprendre à faire intelligemment avec les partenaires extérieurs, faute de ne pouvoir faire sans eux / sic.
      La mondialisation est un phénomène économique incontestable. Aucun pays ne peut y échapper. Elle concerne tous les territoires de la planète, quels que soient leur degré de développement, leur régime politique et leur droit du travail.Elle est le fruit de forces économiques qui agissent et s’agitent sur un marché mondial dans un rapport de forces qui ne relève pas d’un droit international.
      Pour coopérer intelligemment avec les partenaires extérieurs, condition sine qua non, il FAUT un pouvoir politique fort sous l’autorité d’un Etat de droit. Est-ce notre cas ?
      La France, Etat de droit et pouvoir politique fort, dans le droit fil de la mondialisation a été bananée par un... Karana !
      Dans le cas de Arcelor Mittal, il n’existe plus aucun français dans le staff du nouveau groupe. Quand on pense au travail effectué par les managers français pour redresser Usinor et constituer Arcelor, quand on évalue les financements faramineux de l’Etat français dans la restructuration de la sidérurgie pour préserver les emplois et le tissu social, et qu’au bout du compte, la France n’a que les sinistrés sociaux et économiques en Lorraine, çà donne à réfléchir.
      Les habitants du Nord de la France en savent quelque chose sur la mondialisation ! Et pourtant, ils sont dans un Etat de droit, très fort en matière de protection sociale et avec des hommes politiques qui ne sont pas tous des pourris et des vendus comme chez nous.
      Et nous ?
      Comment pourrait-on faire dans un pays de non-droit où la logique d’accusation est un sport intellectuel collectif et la responsabilité collective une notion tout à fait incongrue ?

  • 3 mars 2015 à 12:34 | Turping (#1235)

    Rectif ;comme d’hab ,je me précipite trop sans relire le texte avant d’envoyer ma réflexion personnelle : en colonisant ; s’accompagne ; banquiers ,....

  • 3 mars 2015 à 12:45 | betoko (#413)

    Depuis le libéralisme économique , Madagascar est devenu la poubelle de la Chine et aussi ce certains pays européens , avec la Chine avec ses produits manufacturés que même les pauvres de chez eux n’en veulent pas
    En ce qui concerne l’Europe , je voulais parler des voitures d’occasion dont la plus part n’ont plus le droit de rouler chez eux , Ah j’ai failli oublié les pneus d’occasion

  • 3 mars 2015 à 12:51 | maximus (#1831)

    « Apprendre à faire intelligemment avec la communauté internationale »
    Louable mais un brin utopiste, je comprends plutôt apprendre à faire intelligemment avec les moyens du bord, dans l’intérêt supérieur de la France / Chine (au choix).

  • 3 mars 2015 à 13:55 | Isandra (#7070)

    « Apprendre à faire intelligemment avec les partenaires extérieurs, faute de ne pouvoir faire sans eux... »

    Diplomatie intelligente :

    Nous devrions chérir tous les partenariats ce que nous avons déjà actuellement,...par exemple avec les pays francophones, tout en faisant en sorte qu’ils s’élargissent vers aux autres horizons,...

    • 3 mars 2015 à 14:05 | Isandra (#7070) répond à Isandra

      ...les partenariats ce que nous avons déjà signés,...

  • 3 mars 2015 à 15:05 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    Assalaamo alaikoum

    Tout a été dit même si beaucoup sont confus (chronologie des faits/causes et conséquences, liberté de choix et contrainte, etc..).
    Les anciens (NTAOLO) ont déjà leurs appréhensions sur le développement du monde :
    - Ny atody tsy miady amam-bato (l’œuf ne peut pas se battre avec les rochers).
    - Le conte IFARAMALEMY et IKOTOBEKIBO (avec la manière que ce dernier joue avec le mur de séparation/la frontière dès qu’il y trouve son intérêt : ouverture/fermeture).
    - Le conte RABOTITY qui montre le summum de la mentalité malgache, toujours prompt à désigner autrui comme responsable de son malheur.

    A ce stade de la mondialisation, un pays qui a grillé son joker comme le notre ne peut plus trouver ses marques donc il nous reste à attendre le faux pas/le bon cœur (le commerce équitable) des autres pour espérer se qualifier éventuellement : C’est clair et net que nous n’avons plus nos destins en mains jusqu’à ce que nous croyons à notre propre capacité à se relever sans l’aide des autres (Mbola lavitry ny afo ny kitay : les bois de chauffe sont encore loin du feu).

  • 3 mars 2015 à 17:29 | valoha (#7124)

    Koa ho lany andro aman-taona eto isika ataon’ny hafa famarotana sy fihinanana raha tsy isika samy isika ihany no manarina ny rindra sy lamina atiny aloha. Mila harenina ny toe-tsaina enti-mamokatra eo @ ny fiarahamonina Malagasy. Mila harenina ny rafi-pitantanana navelan’ny mpanjanaka teto. Manarina ny Lalana navelan’ny mpanjanaka hatramin’izao !
    Averina ifotony ny fahefana miara-mandidy sy mandamina ny asa iombonana sy iraisana rehetra. Mifanaramaso. Mifanome tanana. Mifanapatapaka. Samy tompon’andraikitra avy @ ny fandriampahalemana sy ny fiarovana ny Tany sy ny Olona ao aminy ! Izany no fiarahamonina Malagasy tsara tohizina sy alalinina ! Ny maha-Malagasy antsika ihany no hahavotra ity Firenena ity ! Ary isika Malagasy no tompon’antoka ny amin’ny famerenana ifotony ny Soatoavina eo amin’ny fiaramonina indray. Efa voaporofo izao fa mikorontana ambony ambany ny Malagasy noho ny fanjakan’ny toe-tsaina vahiny sy ny fomba vahiny rehetra. Mifamono isika, mifambotry, mifanenjika, mifankahala, sns...Tsy izany velively anefa ny fiarahamonina Malagasy nolovana avy amin’ Ny Teo Aloha !!!
    Koa antsika avokoa no antoky ny ho avintsika ! Tsy itsikera lava ny vahiny ! Isika no tsara mandamina ny atiny mba hivoahana ivelany miaraka ho reharehan’ny taranaka ho avy rehetra !

  • 3 mars 2015 à 18:46 | malagasy34 (#5283)

    Bien évidement qu’il faut trouver nos marques dans la mondialisation ; que nos politiciens ne pensaient (ne pensent) qu’à leurs intérêts.
    Mais il ne faut pas oublier qu les PTFs sont là pour leurs intérêts.
    Les règles de la mondialisation ont été fixées par les grands de ce monde à leurs avantages ; dans un seul sens pour pouvoir piller les pays du sud.
    Mais quelques fois, ils se font avoir car leurs règles se retournent contre eux ; et certains politiciens occidentaux parlent ces derniers temps de démondialisation car encore une fois, ils croient que le monde leur appartient.

  • 3 mars 2015 à 19:40 | takaka (#8449)

    Ô ry Kotobalita isany â ! Na ity internet ity aza dia vokatry ny mondialisation. Na ialahy maharaka, na ialahy tsy maharaka.
    Zavamisy tsy misy ho kianina ny an’i Ndimby fa aza mampiseho havendranana.
    Mazava.
    Mahalala kilema momba vatana !

  • 3 mars 2015 à 21:57 | Marina (#140)

    Sauf que dans les pays riches, quelques voix commencent à se lever contre cette mondialisation. Ils ont été piégés par leur propre jeu. Les crises économiques et financières de ces dernières années ont fait comprendre à ces derniers qu’il est temps pour eux de se reculer. Le nationalisme et le protectionnisme sont en vogue en Europe d’où le succès de Front National en France par exemple.
    Mais Dimby a raison, il faut qu’on trouve notre place dans tout ça. On ne profite pas assez des investissements étrangers mais on est inondé par des produits (chinois, friperies ..etc) qui tuent nos PME.

  • 4 mars 2015 à 05:39 | caro (#7940)

    Rompre avec l’etranger est la preuve d’une totale ignorance des enjeux nationaux et internationaux dans tous les domaines. Aucun pays au monde ne peut se targuer etre en mesure de faire fi de la communaute internationale, en particulier lorsque on est tributaire des capitaux etrangers pour mettre en oeuvre des programmes dont la capacite interieure ne peut y subvenir.
    Il ne faut pas oublier que les rapports de forces dans les relations internationales sont la plupart du temps en faveur des pays riches, quelles que soient les belles phrases qui enrobent les protocoles d’accords.

    Il nous appartient de nous defendre, et ce ne sont pas les cerveaux qui manquent dans ce pays. Ce sont plutot les interets personnels de ces cerveaux qui font obstacles aux interets de la nation. Lorsque vous avez des officiers hauts grades de l’armee qui squattent des terrains militaires pour ses propres profits alors qu’ils sont censes etre des exemples pour le reste de leurs compatriotes, la situation se passe de commentaire : un etat d’esprit generalise qui fait que tout le monde s’y accommode et evite d’en parler sous peine de se faire devoiler ses propres linges sales. C’est comme les fricadelles, tout le monde sait ce qu’il en est mais personne n’en parle. Les crevasses des pieds font mal et font honte, dit-on, encore heureux qu’il soit ainsi, mais des lors que la complaisance colonise l’esprit, plus grand chose a esperer.

    Voila pourquoi « beaucoup de ceux qui critiquaient les PTFs rêvent en secret d’être embauchés comme consultant par eux, d’y faire embaucher leurs enfants, ou d’avoir des marchés chez eux » : tous les gestes sont commandes par des arriere-pensees malsaines egocentriques dont le seul objectif est de preserver l’interet personnel. A l’analyse du comportement de beaucoup de ces hauts grades, on n’a pas tort de conclure que « Ho an’ny Tanindrazana » est plutot mal ecrit pour devenir « Ho hanina ny Tanindrazana ». Je n’invente rien, les enquetes menees par le Bianco font etat du championnat haut la main de la gendarmerie dans la corruption.

    En ce qui concerne la reparation des routes, le financement par les PTFs est incontournable, mais il y a beaucoup de choses que ce pays peut tres bien assumer de sa propre initiative. Il y a entre autres l’integration de la notion de maintenance dont j’en avais deja parle a plusieurs reprises dans mes posts :

    1)avant d’engager tous travaux routiers surtout dans les agglomerations, un plan d’urbanisme adequat doit definir au prealable les conditions dans lesquelles l’evacuation des fluides peut entamer la duree de vie de la voie, en prevoir entre autres des bassins tampons et des canalisations ;
    2)envisager dans le cadre des trafics la portance des voies ainsi que la frequence des circulations afin de prevenir longtemps a l’avance toutes mesures susceptibles d’etre prises pour l’entretien de la voie, les conditions meteo avec les barrieres pluviales en font partie.
    3)dans l’attente du retour a meilleure fortune, il n’est nullement humiliant de songer au pavage des pistes ou des nids d’autruche, voire de certains axes afin de fludifier la circulation des produits agricoles dans le but de favoriser leurs echanges et leur commercialisation.

    Pour parler de nos propres et faibles moyens financiers dont les mannes etrangeres sont toujours attendues de nos mains quemandeuses, il ne nous serait pas inutile de nous debarrasser de cet esprit de vivre au dessus de nos moyens en cherchant a equiper nos deputes de ces vehicules a prix exorbitant. Dans un message precedent, j’ai deja preconise des Karenjy a ces representants du peuple qui se sont fait elire pour servir et non se servir. Leurs remunerations sont suffisamment elevees qu’ils peuvent en acquerir de leur propre denier s’ils le souhaitent.

    Sur un tout autre plan, toutes les ressources de ce pays dont celles du sous-sol, de l’agriculture et de l’elevage ne doivent plus etre exportees sans avoir connu au prealable des plus-values si minimes soient-elles. Toutes les operations de transformations subsequentes rapportent davantages que les ressources initiales elles meme d’ou proviennent ces produits. Cela ne se fera pas a court terme, mais il est grand temps d’y songer pour anticiper les 50 prochaines annees, contrairement aux pratiques actuelles qui ne gerent que les urgences et les depannages, des habitudes trop ancrees dans l’esprit des malgaches.

  • 4 mars 2015 à 12:07 | Mihaino (#1437)

    Pour la 1ère fois , l’édito de Ndimby a provoqué des réactions positives de la part de la majorité des intervenants !
    J’ai lu attentivement tous les commentaires qui m’ont appris bien des choses !
    Je suis intimement convaincu que la formation et l’éducation de nos jeunes sont nécessaires afin qu’ils puissent comprendre et saisir toutes les opportunités offertes par la « MONDIALISATION » !
    Enfin,il ne faut pas perdre de vues que beaucoup de mouvements sont contre la mondialisation dans plusieurs pays dits « développés » !

  • 4 mars 2015 à 13:18 | diego (#531)

    Bonjour,

    La mondialisation s’articule autours de trois facteurs, trois axes interdépendance :

    - un, la politique ;

    - deux, l’économie ;

    - et enfin l’humain, cela va de soi.

    Bref la mondialisation, c’est interdépendance des économies de facto l’intensification de la concurrence et l’expansion des échanges et des interactions humains !

    Maintenant qu’on sait ce que la mondialisation, trouvons alors nos places et nos marques dans cette mondialisation.

    Mais comment :

    - l’État Malgache, les partis politiques et nos institutions sont dans quels états en ce moment ?

    Ils sont réduits aux rôles des représentants d’un pays qui n’est plus que l’ombre de lui-même.

    - La politique, la classe politique Malgache est en désordre. C’est l’anarchie dans le pays, kere, Dahalo, les caisses de l’État sont vides et les catastrophes naturelles se succèdent, les délestages, l’insécurité et les maladies s’aggravent ;

    Et au beau milieu de tout cela, nos politiciens, ceux qui aspirent à nous diriger aujourd’hui et demain sont incapables de se réconcilier.

    Bref, Madagascar est ingouvernable.

    Cela fait du bien de parler de la mondialisation, oui, mais c’est pour la culture, uniquement pour notre culture pour le moment. C’est important pour l’avenir, il faut espérer en tout cas.

    La mondialisation est une chance pour tout le monde, surtout pour les pays comme Madagascar à condition que nous nous dotions des institutions fortes et ayons un État fort. Bref un pays gouvernable et des élus solides et visibles, cela va de soi !

    Nous avons tout pour faire face à une économique, mais nous avons rien pour nous protéger contre une crise politique.

    L’économie a trois facteurs producteurs, qui ne changeront pas :

    - Capital, Travail et Confiance. Comment les réunir si le pays est ingouvernable, c’est le cas de Madagascar aujourd’hui !

    C’est encore plus vrai pour les pays pauvres comme Madagascar par exemple. Et c’est encore plus vrai à l’heure de Mondialisation TOMPOKO.

    La richesse n’a jamais été aussi grande et n’a jamais été aussi bien contrôlée, mais aussi la disparité n’a jamais été aussi grande....le rendement de la production n’a jamais été aussi bonne...on vit longtemps dans les pays riches, meurent jeunes et pauvres dans les pays pauvres.

    La natalité est bien contrôlée dans les pays riches, décline et inquiétante même, tandis qu’elle explose dans les pays pauvres, surtout en Afrique. Et en Afrique plus de 50% de la population n’a pas accès à l’eau ni à l’électricité.....elle va en ville....les bidonvilles vont se multiplier et les problèmes qui viennent avec.....

    Il est urgent d’imposer la stabilité politique afin de rendre le pays gouvernable pour prendre avantage et faire face à la mondialisation. La mondialisation a aggravé nos problèmes parce qu’à la base, nous n’avons jamais eu des institutions fortes.

    Mr Ravalomanana a trouvé une parade, mais il a oublié la politique :

    - affaire Daewoo.

    Ratsiraka a suggéré une financement parallèle sous un gouvernement d’Union National, tout le monde y recourt les grands pays en 1er :

    - réponse de la classe politique malgache, élections, un président sans élu , une Assemblée sans majorité.

    Cela ne ressemble pas à un pays gouvernable. Ou des élus en état de gouverner leur pays, ils n’ont aucun levier politique pour gouverner, de facto protéger les intérêts de la Nation.

    On ne va pas faire face à la Mondialisation avec cette état là. Espérons qu’on serait encore là d’ici cinq ou dix ans. Parce que si rien ne change, le pays serait sous tutelle, comme un pays victime de la guerre....

  • 4 mars 2015 à 19:02 | kakilay (#2022)

    Tirez sur les extrêmes, et vous aurez toujours raison. Et vous pouvez passer à la moulinette ce qui se trouve entre. Où l’amalgame prend son envol, et l’esprit de nuance à prendre en pitié.

    Car voilà bien une idée, si c’en est une, que tout le monde ne pourrait prendre en défaut : le win-win. Tout le monde est gagnant ! Pour peu qu’on retourne la pièce : tout le monde est perdant. Je veux dire par là que tout un chacun est appelé à perdre dans toutes transactions dans ses prétentions. Qui perd quoi ? Pas le lieu de définir : tout un chacun juge ce qu’il est prêt à perdre : et tout le reste est bénéf. Tout un chacun développe sa stratégie. Et dans stratégie, même si cela ne se voit pas, il est question de l’Autre. Que peut, L’Autre donner ? Et l’Autre déploie le même travail intellectuel. Vous y mettez de l’orgueil : cela vous regarde. Vous n’y mettez pas : cela vous regarde. Mais le calcul stratégique est à la base. Alors ne mettez pas tout sur le plan de l’orgueil : ce serait trop facile !

    Il y a un homme, un juriste de son Etat, à qui on avait demandé de se coucher. En prison, selon la loi en vigueur, Ii est bon pour la potence. Il rédige donc une lettre qu’il va lire lors de son procès Un autre juriste compagnon lui demande de changer un mot : la phrase deviendra : C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et que j’espère accomplir. Mais si nécessaire, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. » Que du « je » partout : quel orgueil ! quel nombrilisme ! Erreur : à partir d’un certain stade et degré : le « Je » est un « Nous » : et c’est cela qui fait la différence. Quand « sa » cause transcende l’individu : ce n’est plus un jeu !

    Idéologue ? Guerre froide pour guerre froide : effectivement c’est pendant la guerre froide, dans les démocratie pacifiées, que l’appellation devient insulte : tous les intellectuels de gauche sont des idéologues. Plus besoin d’ajouter de gauche : c’est devenu un pléonasme. Pas besoin de lire Sartre, ni Camus. Ce sont des idéologues. L’artifice marche tellement que l’on peut se passer de lire Aron : c’est un idéologue, et là l’ajout s’impose, de droite. Un philosophe chrétien ? Un idéologue de droite. Car c’est connu : le matérialisme, d’abord, dialectique ensuite est le dada de Marx. Car nous ne sommes pas sans savoir que le mot date du 19 ième siècle, sous les écrits de Marx et Engels. Qui étaient traités d’idéologues ? Les penseurs comme Adam Smith, Ricardo... Si bien qu’au 21ième siècle on pourrait crier : Ni Smith, Ni Marx ! Au contraire dirait l’Autre.

    Pour dire quoi au fait ?

    Que dans cette misère intellectuelle ambiante, tout individu qui a des velléités de penser, peut être taxé d’idéologue. Car c’est tout acte de penser qui est suspect. Car à croire qu’il suffit de mettre « Fitiavana », pour avoir une odeur de sainteté et le statut d’intellectuel ( car tous les autres, et c’est rebattu et post-itè : tous les autres sont des pseudos, intellectuels, bien sûr.). Oui, ce pays croule sous des pensées, que des idées ne peuvent surnager.

    Ah, un autre idéologue du 20 et 21 ième siècle : le Dalaï Lama. Quoi à offrir à ce monde ? Il est mondialiste ? Anti-mondialiste ? Tiers-mondiste ? Ou alter-mondiste ? Et si on commençait, d’abord et déjà, par l’écouter ?

    Pour dire quoi encore ?

    Que s’il y a perte de repères, on peut les pêcher ailleurs.Voilà ce que nous apporte de meilleur, entre autres choses, la mondialisation. Mais ne validons pas, de grâce, la mentalité de Tsimbazaza à faire le calcul win-win : on fait passer votre loi à la kkclan, et vous nous donnez les 4*4.

    Qu’est-ce que tu gagnes, qu’est ce que je gagne ? Tout le monde est gagnant, donc content selon le sacro-saint win-win. Voyez ce ministre, regardez ce président... voyez ces fonctionnaires : réduire la ligne directrice de sa conduite au petit calcul win-win : c’est la porte ouverte à l’officialisation du profit personnel, c’est déifié les petits calculateurs patentés militants de la cause 4*4, c’est magnifier l’argent facile de la corruption contre une signature.

    Car tout compte fait, tous ces chevaliers de « l’impossible », avaient-ils la certitude et l’assurance de réussir pour devoir commencer ?

    Moi je dis, le corrompu a le fruit de son calcul en « Live ». Et la stratégie du corrupteur repose sur cette vérité du corrompu : ils sont réalistes !

    I have a DREAM...
    Be foolish, be Hungry !

  • 8 mars 2015 à 16:19 | Ratsimilaho (#6905)

    L’émancipation de la femme fait aussi partie de la mondialisation :

  • 10 mars 2015 à 13:00 | hafatra (#1895)

    >>>avoir la volonté et capacité de faire valoir le point de vue malgache et l’intérêt supérieur de la Nation, et ne pas se contenter de faire le béni-oui-oui devant les investisseurs, qui sont là pour faire du business et accroître leur profit.<<<

    Fa ianareo ve ry Ndimby mipetraka eny amin’ny volana sa ahoana ? taiza nareo no mbola nahita mpitondra na manam-pahefana malagasy nihevitra toy izany ?

    >>> Mais il s’agit aussi de ne pas faire le gobe-tout devant les bailleurs de fonds, et d’avoir le génie nécessaire pour identifier et mettre en avant les priorités du pays, sans nécessairement s’aligner avec les grandes tendances à la mode sur le plan international. Car si on n’est pas capable de proposer une vision, il ne faut pas se plaindre que d’autres cherchent à nous en imposer un,<<<<

    Maninona moa isika raha mba miezaka , manova ny fomba fiarin-karena ka manome vahana ny mpandraharaha malagasy aloha ? Maninona raha mamolavola lalána mampiditra an’ireo 80% ao anatin’ny fanaovana bizna ara-dalána ? Maninona raha manangana banky na tahirim-bola hanampiana an’ireo tena mpamokatra, ireo tena mpivarotra sy ireo tena mpandraharaha ......?
    Ary maninona izay mpitondra rehetra tonga no mitodika lava any ivelany ka manao mpangataka 4mi iraisam-pirenena ????

  • 10 mars 2015 à 22:43 | tsiromamy (#8863)

    Je tire mon chapeau à Ndimby A pour tous ces éditos qui sonnent si juste...
    Là encore le constat est accablant : On trouve un coupable ; l’étranger, la mondialisation - On se victimise pour détourner l’attention et nier sa responsabilité quant’à la situation déplorable du pays - et finalement On ne fait rien...
    Puisque évidement, tous ceux qui ont un intérêt, fusse t’il minime, dans
    la situation actuelle (catastrophique) de la grande Ile n’ont aucune raison de désirer le changement...

    On ne peut qu’être pessimiste et imaginer sans trop prendre de risques un futur chaotique à cette situation : augmentation de la criminalité comme en Afrique du Sud, xénophobie,tribalisme, baisse du tourisme,repli sur soi,acculturation, perte des valeurs, des identités et particularismes culturels en ce qu’ils ont de plus beau : le partage, la solidarité familiale,la sagesse populaire, le sens de l’hospitalité, la curiosité et l’écoute de l’autre,la capacité à intégrer les apports extérieurs à sa propre culture en se les réappropriant, la tolérance et le respect des différences socio-culturelles et enfin la joie de vivre l’instant présent et le plaisir de faire la fête...

    Cette faillite des élites, de « l’état » en général du plus grand au plus petit fonctionnaire est actée, inscrite dans la réalité, dans les gènes : elle est inamovible,irréversible, intangible, incrustée au plus profond des mentalités. Et peut être inconsciemment dans l’esprit collectif : du vazaha qui bénéficie de la corruption pour ce faire un visa définitif par exemple,ou le karana qui achète le maire à coup de millions pour pouvoir exploiter ses dizaines de « tuc tuc » ou ses centaines de « pousse bicyclette » ; ou de l’étranger qui donne un billet de 50 000 fmg parce qu’il à oublié son passeport la nuit (pratique et pas méchant diront certains LOL) au malgache dans la galère prêt à s’endetter jusqu’au cou et payer 15 000 000 fmg pour devenir gardien de prison ou entrer dans la police( roue de secours ou il devra rembourser pendant des années son investissement),ou encore celui prêt à payer 200 000 000 fmg pour devenir magistrat ( là encore combien d’affaires de corruption en perspective pour récupérer son capital ??) ; ou encore payer 15 000 000 fmg pour avoir son bac ; ou qui doit arroser les responsables du domaine pour avoir les papiers de son terrain (qui lui revienne de droit soit dit en passant)même pour accoucher dignement il faut payer la sage femme à l’hôpital sinon on te laisse crier !!!ou encore !!des fonctionnaires consulaires français(haut placés) qui demandent directement des cadeaux pour délivrer un visa !!!!!!
    Une expression à la mode aujourd’hui résume bien cette situation : « c’est dans son ADN » utilisé pour marquer un trait de caractère d’une personne et bien ici j’ose extrapoler et désigner Madagascar dans son ensemble !!il n’y a pas que les plantes qui sont endémiques à Madagascar il y a aussi la corruption...

    Ce qui est la norme aujourd’hui à Mada c’est la corruption et si vous faites quelque chose normalement c’est là qu’on trouve ça bizarre, un comble !!

    A coté de ça une autre maladie gangrène la société : le copinage,le clientélisme, le favoritisme l’appartenance à un groupe, une caste un clan une élite : être fils de, cousin de, grand oncle par alliance au 10eme niveau. si en France la méritocratie est de plus en plus illusoire à Madagascar c’est un mot banni du dictionnaire. (cela dit il n’y à qu’a voir le clientélisme et la corruption à la Réunion dans les mairies et au CG pour se dire que l’endémisme à des ramifications et peut se comprendre aussi dans un sens plus littéraire lol)

    La seule solution valable à mes yeux est d’instaurer une justice et un gouvernement supra national géré par l’ ONU ou l’Union Africaine en tout les cas des gens qui n’aient AUCUN INTÉRÊT PARTICULIER pour tirer systématiquement une balle dans le pied de cette belle ile. (par exemple EN SABOTANT TOUTE NOUVELLE SORTIE DE SECOURS !!!) !Gouvernement dont le seul objectif serait résumons le ainsi : « l’intérêt général et une justice équitable pour les faibles et les puissants »

    C’est un vœux pieux et je vais me faire taxer de néocolonialisme mais après tout c’est bien ce qui arrive à la Grèce aujourd’hui qui elle pour toucher des aides de la troika (EU FMI BM) octroie un droit de regard direct sur la manière dont les dirigeants administrent le pays, ses mêmes dirigeants sont sommés de réorganiser l’état de fond en comble et de réformer à tout va ! Pourquoi pas Mada ?
    A bon entendeur,salut.

    PS j’aime Madagascar mais je suis triste de la voir souffrir aujourd’hui.

    • 11 mars 2015 à 15:14 | el che (#344) répond à tsiromamy

      constat qui donne froid au dos, mais réaliste de la situation à mada. Eradiquer la corruption, c’est résoudre de 80 pour cent le problème de pauvreté dans ce pays.

      éditorial intéressant, avec d’excellentes réflexions de beaucoup d’intervenants...

  • 12 mars 2015 à 01:21 | racynt (#1557)

    On peut aussi aller voir du côté de la Bolivie ce que Eva Morales a réussi à faire de son pays. Vous croyez vraiment que ces banque mondial et fmi ect... ont pour vocation d’aider les pays en voie de développement ? leur seul intérêt c’est de faire en sorte que les pays pauvres le restent toujours afin qu’ils puissent dominer économiquement dans tous les domaines. D’ailleurs ces pays occidentaux rêvent tous d’avoir le même taux de croissance économique que la Bolivie en ce moment.

    Faites un petit détour dans le site www.egaliteetreconciliation.fr ou sur les vidéo d’Alain Soral sur YouTube à défaut de ne pas pouvoir lire son livre « comprendre l’empire » , livre qui d’ailleurs a été plagié à 90% par le pseudo intellectuel de Zemmour dans « le suicide français »( sauf qu’Alain Soral nous propose une conclusion plus cohérente en dénonçant le système financier contrairement à Zemmour qui nous sert la religion musulmane comme bous émissaire) et vous comprendrez mieux le système américano-sioniste qui veut dominer le monde et cela en utilisant les méthodes de désinformation à outrance comme on l’avait d’ailleurs vu durant la crise de 2009.

  • 14 mars 2015 à 17:10 | zatobe (#8788)

    Bravo Ndimby ! belles analyse et réalisme. La mondialisation n’est surement pas parfait , mais elle est là et c’est à nous de nous adapter et tirer notre épingle du jeu au lieu de chercher des tetes de turcs ailleurs.
    Bien sur des pays s’insurgent contre la mondialisation, qui n’est pas un modele du genre. mais faisons avec en attendant d’etre fort.

  • 16 mars 2015 à 13:19 | Mamata (#8534)

    Tous vos commentaires sont vrais. Seulement, vous vous mettez de l’un ou de l’autre des côtés . Il est utopique de penser que les PTF sont de la charité. Par contre, ils ont intérêt à ce que nous avançons pour multiples raisons : économique, social.
    Sans investissement, impossible de progresser. Mauvais investissement, perte, régression. Des routes ont été faites : c’est une bonne chose ! de l’argent a été détourné ( ex cas FID ) : c’est mauvais. Mais au final, il nous revient toujours de rendre l’investissement bon ou mauvais. Et la corruption y est pour beaucoup !!!
    Mais le déséquilibre sur la mondialisation est temporaire. Observez les situations actuelles. La chine a profité de l’aubaine au détriment des pays riches qui ont opté pour les délocalisations. Actuellement, la Chine n’enregistre plus les mêmes chiffres. Les pays riches voient leur pouvoir d’achat diminuer. Les pays pauvres ont l’avantage du coup de main d’œuvre et les matières premières ! Les riches ont la technologie et le savoir faire ! a chacun de faire prévaloir son intérêt.
    Mais ce qui est COMMUN dans cette question, c’est notre VERITABLE liberté dans nos choix et décisions. On dit qu’avec Ravalo, la France voit ses intérêts diminuer au profit de l’Allemagne et les USA. Alors, la France a participé au coup d’Etat pour renverser celui-ci. Je ne sais pas si c’est vrai mais la situation durant cette période laissait prévaloir cette rumeur. Regardez aussi le cas des USA avec Irak ! L’ONU n’a rien vu sur l’arme de destruction massive mais laissait les USA agir parce que c’est pour leur intérêt.
    La mondialisation peut être perçu comme un tremplin ! A chacun de l’utiliser pour le propulser vers le l’avant ou l’arrière. Cependant, mondialisation veut dire économie de consommation, de production à outrance dont les conséquences commencent à être ressenties. C’est un système qui ne perdurera pas.

    • 17 mars 2015 à 09:43 | racynt (#1557) répond à Mamata

      Vous êtes de ceux qui croient encore que l’ONU a vraiment été créé pour la protection des droits de l’homme ? L’ONU sait très bien ce qui se cache derrière la guerre en Irak, en Lybie et en Syrie. Posez vous la question de pourquoi cette ONU a t elle été créé ? Comment se fait-il qu ’ elle est été créé en même moment qu’Israel et que comme par hasard, à chaque fois que cette dernière baffoue les droits de l’homme dans la bande de gaza, cette dernière ne pipe mot alors que lorsqu’il s’agit d’intervenir pour soit disant la protection des droits de l’homme dans les pays voisins à Israël, elle ne lésine pas sur les moyens. Plus proche encore vous avez le pseudo arme chimiques soit disant détenus par Bachar Al Assad. Lisez les livres D’Alain Cotta sur le capitalisme, sur les l’oligarchie... Et regarder la vidéo de conférence D’Étienne Chouard « la démocratie est un leurre » sur YouTub, la vidéo de Ken O Keefe qui était invité chez Ardisson et qui savait déjà avant que les usa intervienne en Irak qu’il n’existe pas d’arme de destruction massive, sans parlé de tous les trafic des statistiques faites par l’ONU sur les nombres de morts dans ces pays arabes faites par l’ONU et dénoncés par des ex agent secret CIA. Croyez vous qu’il n’y a aucun lien entre la crise financière en 2008 à Wall Street avec les subprimes et la chute de plusieurs chef d’Etat en Afrique, notamment Ravalomanana Khadafi..., sachant en plus que le service de renseignement de la NSA surveille plus leurs partenaires occidentaux pour pas que l’un de ceux là leur pique des part de marché. Et qu’en plus ce sont des journalistes américain qui ont dévoilé l’affaire Daewoo ...

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS