Parmi les 8 accusés de l’affaire de détention de drogue à haut risque du 23 juillet 2007, un seul a été condamné à payer une amende. Tous les 8 ont été libérés, selon le verdict de la cour criminelle ordinaire hier après midi, au palais de justice Anosy.
Trois des accusés ont été purement et simplement relaxés, il s’agit entre autre de Dheergoonat Hemant, de Mahoume Houssen Seraly et son époux Mohamed Khalid. 4 autres ont été libérés au bénéfice du doute : Sam Antony, Sylvette Felicité, Perrine James Stevenson, et Karinge Mathamokamy. Un seul a été condamné à payer une amende de 200 000 Ariary, Ibrahim Hassan Omar.
- Inexistence de preuve
Les accusés ont tous nié leur inculpation. Ibrahim Hassan Omar affirme n’avoir aucune idée de la manière dont les héroïnes sont parvenus sous son lit. Pour Sam Antony, c’est Perrine James Steveson qui a introduit les drogues dans la maison de sa concubine. Mais Perrine James Steveson a répondu que si c’était à lui, la police aurait dû les trouver dans sa chambre d’hôtel.
Aucune partie civile n’a été présente dans cette affaire. Lors des débats, les avocats de la défense ont soulevé l’absence de pièces à conviction dans la salle lors de cette audience. Il s’agit surtout des sacs d’héroïne et des devises saisis lors des perquisitions aux 67 ha chez la concubine de Sam Antony, et sous le lit d’Ibrahim Hassan Omar, dans l’hôtel où il a séjourné. Paraît-il que les devises ont disparu durant les instructions, selon le propos d’une avocate de la défense. Elle a évoqué une confiscation en haut lieu, en rapportant les propos d’un des officiers de police durant les instructions préparatoires.
- Les accusés se menacent
Durant sa détention à Antanimora, Sam Antony affirme avoir été menacé par Perrine James Steveson. Une accusation que ce dernier a refuté. « Il m’a fait des menaces verbales, à moi et à ma famille à l’Île Maurice », a déclaré Sam Antony hier devant la barre. Sa famille est maintenant sous surveillance policière pour prévenir toute menace.
Les débats lors de cette audience ont failli ne tourner qu’autour de ce conflit entre Sam Antony et Perrine James Steveson. Lors de la perquisition policière, effectuée au domicile de mademoiselle, Nirintsoa, la concubine de Sam Antony, qui a conduit à la saisie d’héroïne, Sam Antony a affirmé avoir déjà fait l’objet de menaces.
