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Assurance

Risque pays : Coface déclasse 5 pays africains

vendredi 29 janvier 2016

(Agence Ecofin) - Dans son nouveau panorama risque-pays pour 2016, publié le 26 janvier, l’assureur-crédit Coface a abaissé les notes de cinq pays africains : l’Algérie, l’Afrique du Sud, le Gabon, la Tanzanie et Madagascar.

L’Algérie, dont l’économie est largement dépendante des hydrocarbures, a vu sa note rétrogradée à « B », après « A4 » assortie d’une surveillance négative. L’Afrique du Sud passe, elle aussi, de « A4 » assortie d’une surveillance négative à « B », en raison d’une croissance en berne et des tensions sociales croissantes.

L’évaluation du Gabon est passée de « B » assortie d’une surveillance négative à « C » à cause de la faiblesse du prix de brut.

En Tanzanie, la poursuite de la dépréciation du shilling face au dollar en 2016 et le climat politique difficile (annulation des élections sur l’île de Zanzibar suite à des allégations de fraude) ont conduit Coface à rétrograder la note du pays à « C » (après B assortie d’une surveillance négative).

Enfin, Madagascar, dont la croissance est contrainte par des incertitudes politiques, a été déclassé de « C » assortie d’une surveillance négative à « D ».

Les notes de la Namibie (« A 3 ») et de la Zambie (« C ») ont été, d’autre part, mises sous surveillance négative, en raison, notamment de la chute des cours des matières premières.

Le seul pays africain dont le profil de risque s’est amélioré est la Côte d’Ivoire, dont la note (« C ») a été placée sous surveillance positive. La locomotive de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) profite notamment du retour des investisseurs avec la stabilisation politique du pays.

Les notes risque pays de Coface se situent sur une échelle de 7 niveaux : A1 (très faible), A2 (peu élevé), A3 (niveau satisfaisant), A4 (niveau convenable), B (Assez élevé), C (élevé), D (très élevé), et peuvent être assorties de surveillances positives ou négatives. Ces évaluations mesurent le niveau moyen de risque d’impayés présenté par les entreprises d’un pays dans le cadre de leurs transactions commerciales à court terme. Elles ne concernent pas la dette souveraine. Pour déterminer une évaluation, Coface combine les perspectives économiques, politiques et financières du pays, l’expérience de paiement de Coface et l’environnement des affaires du pays.

A l’échelle mondiale, Coface a dégradé ou placé sous surveillance négative 15 pays. Dans le même temps, il a placé seulement quatre pays sous surveillance positive, signe de la montée des risques-pays. L’assureur-crédit n’anticipe pas de redémarrage de la croissance au niveau mondial. Avec 2,7 % prévu dans le monde, l’activité ne devrait guère faire mieux qu’en 2015.

Aucune zone géographique n’est véritablement épargnée. Mais l’inquiétude provient surtout des pays émergents. Hormis en Inde, le ralentissement est généralisé dans les grands pays émergents des BRICS. La Russie et le Brésil devraient encore cette année être tous les deux en récession, avec un recul respectivement de 1,5 et 3 % de leur PIB.

La croissance chinoise devrait, elle, plafonner à 6,2 %. Dans ce contexte, la Coface soulève une autre source d’inquiétude : la forte montée de l’endettement des entreprises des pays émergents. Avec 160 % du PIB, les entreprises chinoises sont les plus endettées. Depuis 2008, leur endettement a progressé de 60 points. Derrière viennent la Turquie (+ 30 points), le Brésil (+17%), la Russie (+14 %) et la Malaisie (+11 points).

5 commentaires

Vos commentaires

  • 29 janvier 2016 à 11:32 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    Assalaamo alaikoum

    C’est un véritable danger surtout pour les importateurs qui sont obligés de ne plus bénéficier de crédit de la part de leurs fournisseurs Français et Européens par extension.
    Cette annonce associée à la dépréciation de l’Ariary, la morosité du marché intérieur, une fiscalité pénalisante et un taux de crédit bancaire qui frôle le taux usuraire ne feront qu’exacerber la trésorerie de ces entreprises : Attention danger.

    • 29 janvier 2016 à 16:33 | sanois (#8546) répond à plus qu'hier et moins que demain

      Bonjour

      Il y a belle lurette que les importateurs paient comptant a la commande !!!

  • 29 janvier 2016 à 14:08 | Gérard (#7761)

    cet article « noie le poisson »

    lLe fait est que la coface assureur privé depuis 1994, confirme que l’environnement des affaires à Madagascar est catastrophique.

    le classement D , le plus bas possible est appliqué à Madagascar pour , je cite :

    « croissance limitée par l’instabilité politique, prix bas du nickel et du cobalt, principales ressources à l’exportation »

    et encore, la coface ne peut pas faire référence à des affaires du genre PGM / NY HAVANA ou les jugements n’ont jamais reçu aucun commencement d’éxécution :

    http://www.madagascar-tribune.com/La-Primature-explique-et-propose,18565.html

    en résumé :, investisseurs, oubliez Madagascar !

  • 29 janvier 2016 à 19:31 | Isambilo (#4541)

    La COFACE sert aux entreprises sérieuses qui n’ont pas une idée claire du pays où elles veulent investir, mais qui bénéficie d’une certaine confiance.
    Pour Dago, seules les entreprises casse-cou ou qui ont déjà des contacts avec les nationaux viennent.

  • 4 février 2016 à 10:30 | Rakotozafy (#1655)

    La COFACE garantit le paiement les travaux faits à Madagascar, en principe les Entreprises pivées ne demandent jamais la réalisation de travaux à des Entreprises venant de France. Donc ce qui est visé ce sont les travaux demandés par l’Etat, en clair c’est l’Etat qui risque de ne pas payer, ce qui est compréhensible étant donné que les Aides sont données au compte goutte, surtout concernant les Investissements

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