Reboisement régional dans l’Alaotra Mangoro

La Région Alaotra Mangoro a effectué ce jeudi 12 février, sa campagne officielle de reboisement sur le site de Maromizaha, à 32 km de Moramanga. Outre les personnalités officielles civiles régionales et communales, le grand opérateur minier de la Région était aussi de la partie. Le Projet Ambatovy a affecté pour le transport des participants à cette opération de reboisement et/ou reforestation, trois (3) bus Blue Bird de 60 places. Il a aussi pris en charge la sonorisation sur le terrain de reboisement.

Ce n’est pas la première fois que le Projet Ambatovy effectue une telle opération. Se voulant être un Projet bon citoyen, le Projet Ambatovy participe aussi aux journées de reboisement régional et communal.

En 2006, le Projet Ambatovy avait livré 30 000 jeunes plants autochtones pour la journée de reboisement initiée par le District de Moramanga au campement de la Gendarmerie Nationale à Sahafitana Moramanga. L’année suivante, en 2007, le personnel du Projet avait participé au reboisement communal de la Commune Suburbaine de Moramanga au PK 8 Route d’Anosibe An’Ala. Pour la Commune de Moramanga, cette même année 2007, la journée de reboisement s’était déroulée encore au campement de la Gendarmerie Nationale à Sahafitana où le Projet Ambatovy a fait des participations monétaires.

La journée de reboisement régional s’était déroulée en 2008 à Anosibe An’Ala où des représentants du Projet ont participé activement. Et dernièrement en 2009, la journée de reboisement du District de Moramanga s’était déroulée à Analalava durant laquelle le Projet Ambatovy avait mis à la disposition des participants 2 bus Bleu Bird de 60 places pour le transport de Moramanga vers le site du reboisement.

Une vraie politique du Projet

La restauration forestière est un des engagements du projet inscrits dans le Programme de Gestion Environnementale et de Développement Social (PGEDS), annexe du permis environnemental du Projet Ambatovy. En effet, le projet s’est engagé à fermer et à réhabiliter le site minier, autrement dit réaliser la plantation de plantes autochtones sur le terrain de la mine. Etant donné que le site de la mine Ambatovy-Analamay est adjacent à une matrice de forêt naturelle quasi primaire et est entourée des zones de conservation initiées par le Projet lui-même, le but principal de la réhabilitation sur le site de la mine sera de maintenir l’intégrité biologique en termes de paysages, d’écosystèmes, de communautés, d’habitats, de populations végétales et animales, d’espèces et de gènes. La réhabilitation permettra aussi entre autres d’ouvrir des opportunités économiques pour la zone après la fermeture du Projet. Ces objectifs sont répartis spatialement dans le zonage de la réhabilitation de l’empreinte minière, validé le 2 décembre dernier.

En pratique, la réhabilitation sera progressive au fur et à mesure de l’avancement de l’exploitation de la mine. Et même si le projet est encore actuellement en phase de construction, on se prépare déjà à la réhabilitation par des essais de réhabilitations à long terme et la production des jeunes plants autochtones en pépinière. Actuellement, la pépinière du Projet héberge 120 000 plants appartenant à 50 espèces qui sont utilisés pour les essais à long terme et les réhabilitations post-construction. La pépinière du Projet sera encore agrandie pour les besoins de la réhabilitation pendant et après l’exploitation de la mine.

Pépinières

Les plants exotiques (eucalyptus et pins) sont des espèces à croissance rapide. Leur plantation constitue donc un moyen de satisfaire les besoins en bois de la population locale, permettant ainsi la conservation des forêts naturelles. C’est pourquoi le Projet Ambatovy appuie les populations locales environnantes à la production de plants. Durant la campagne de reboisement 2007 – 2008, suivant leurs demandes, 32 275 plants appartenant à 10 espèces, dont la majorité est constitué d’eucalyptus, ont été distribués aux populations dans 7 fokontany des deux Communes de Morarano Gare et d’Ambohibary. En constatant l’augmentation des demandes en jeunes plants et afin de mieux mitiger les pressions sur les forêts naturelles, une nouvelle stratégie a été appliquée au niveau de la mine. Au lieu de fournir aux populations des jeunes plants prêts pour la plantation, deux pépinières villageoises ont été installées et des formations et encadrements sur la production de plants en pépinières ont été dispensés aux populations. 29 050 jeunes plants d’eucalyptus sont actuellement produits dans ces deux pépinières et seront donnés aux populations locales. Ces pépinières serviront pour la production de cinamommum camphora (ravintsara) et orangers suivant les demandes de la population, et pour les prochaines années à produire avec les populations des jeunes plants autochtones pour la réhabilitation de l’empreinte minière.

Recueilli par Valis