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Antananarivo | 14h26
 

Tribune libre

Proposition de sortie de crise par une « petite modification » du paradigme politique malgache

mardi 1er février 2011

Résumé : Ce papier est ma synthèse des différentes propositions et discussions que j’ai trouvé pertinentes, concernant la résolution de la situation de crise actuelle à Madagascar.

1 Les faits

1.1 Les raisons de la crise

Une des raisons de la crise actuelle est une aspiration profonde de la population malgache à une société plus juste, plus équitable où le développement ne serait pas l’exclusivité de quelques élites.

La prise de pouvoir par l’équipe actuelle est un coup d’État perpétré avec l’aide d’une minorité armée et l’appui d’une frange de la population. Pour cette raison, il est normal que les autres franges de la population contestent sa légitimité.

L’introduction du concept de 4 mouvances est une construction intellectuelle qui ne correspond en rien à l’aspiration profonde de la population dans la mesure où aucun des leaders ne jouit aujourd’hui d’un réel soutien populaire.

La gestion de la conférence nationale par l’introduction des associations constituées dans le débat politique, a permis une ouverture de la discussion, mais en même temps a complètement déstructuré le système de prise de décision. Il en résulte une impossibilité d’obtention d’une solution dans la mesure où n’importe qui peut se permettre de bloquer la situation.

Il existe une incommensurabilité entre :

  • Les aspirations populaires pour un monde plus équitable ;
  • Les velléités de pouvoir (accès et maintien) des acteurs politiques nationaux ;
  • les modèles démocratiques que proposent les observateurs extérieurs ou certains théoriciens de la démocratie (locaux ou internationaux).

1.2 Des acteurs politiques locaux

Il existe un point commun à tous les acteurs politiques à Madagascar : l’envie de gouverner et de rester au pouvoir prime sur toutes les autres considérations et les autres notions valeurs.

Or il s’agit justement du côté humain que tout dirigeant doit savoir dépasser pour agir dans l’intérêt de la nation.

1.2.1 Andry Rajoelina et son équipe.

Ce sont les actuels détenteurs du pouvoir. Après deux années d’exercice, leurs velléités d’y rester quelques années de plus sont de plus en plus évidentes, et d’ailleurs, le PHAT a clairement exprimé dans ROI qu’il n’avait pas l’intention de tenir sa parole sur sa non candidature pour la prochaine élection présidentielle.

Malgré les discours tenus lors des mouvements populaires concernant la nécessité d’une plus grande équité, d’un plus grand contrôle sur les excès du pouvoir exécutif et d’une façon générale d’un monde plus démocratique, le pouvoir actuel, à l’instar de ses prédécesseurs n’a pas pu s’empêcher de verser dans les mêmes erreurs pour se maintenir vaille que vaille au pouvoir.

Les divers « blocages » que subissent des acteurs comme Rajaonarivelo Pierrot, Tantely Andrianarivo semblent supposer que les détenteurs du pouvoir actuel essayent déjà d’éliminer de la course à la magistrature suprême, des concurrents potentiels.

Ce pouvoir est pourtant plus qu’éphémère et fragile dans la mesure où :

  • son mode d’acquisition est contestable d’où la contestation permanente de sa légitimité ;
  • Les moyens financiers dont ils disposent pour gouverner sont très limités ;
  • Les acteurs des premières heures, qui se trouvent aujourd’hui écartés, se mettent à contester et à dénoncer leurs associés qui se maintiennent encore au pouvoir.
  • Le pouvoir n’a apporté aucun élément de réponse significatif concernant les aspirations de la population pour une plus grande équité et un exercice plus démocratique du pouvoir.

1.2.2 Marc Ravalomanana et son équipe.

Certains analysent le blocage actuel comme étant la capacité de Ravalomanana à contester le pouvoir actuel et son aptitude à influenceŕ la communauté internationale et en particulier la SADEC.

Cette capacité supposée ne peut cependant être utilisée éternellement dans la mesure où c’est toute la population malgache qui devient l’otage de la situation et par conséquent sa pérennité est impossible à maintenir.

L’adhésion de la frange Raharinaivo à la stratégie du PHAT et de son équipe a considérablement fragilisé le TIM.

De par sa supposée capacité financière, l’ancien président est toujours fortement craint par le pouvoir actuel, que ce soit pour un éventuel coup d’État pour une reprise du pouvoir par la force, ou une pour une concurrence par voie électorale.

1.2.3 La mouvance Ratsiraka et Zafy.

Comme il a été dit précédemment, ces deux structures sont des créations synthétiques dans la mesure où elles n’ont ni base populaire, ni fondement idéologique, ni raison d’existence autre, que l’opportunité contextuelle actuelle. Si l’idée pouvait avoir un sens et une légitimité intellectuelle au départ, l’épreuve du temps et des faits a démontré le contraire. L’effritement de la mouvance Zafy et l’incapacité de Ratsiraka à influer de quelques manières que ce soit sur la situation réelle de la nation en sont des preuves irréfutables.

1.2.4 Les nano-acteurs politiques.

Aujourd’hui une association de 8 personnes, créée de toute pièce pour participer à la conférence nationale, a l’importance d’un parti politique. Elles ne sont en fait que des prétextes pour assoir des pseudo-acceptations populaires par ceux qui n’ont pas eu le consentement des électeurs.

Si on peut comprendre la légitimité de ces nano structures politiques à se faire entendre, il est irresponsable de considérer (bien que ce soit le cas aujourd’hui) leurs revendications, qui sont inversement proportionnelles à leur importance, dans la mesure où ils ne représentent que leurs velléités de pouvoir. L’échec de l’ESCOPOL est aujourd’hui dû en grande parti à cette prolifération d’ambitions personnelles qui n’a qu’une finalité : obtenir une part du gâteau.

1.2.5 Les organismes d’intermédiation.

Si pour diverses raisons, beaucoup critiquent les organismes d’intermédiation comme le CNOSC, le SEFAFI, ... ainsi que tous ceux qui proposent des solutions, il faut leur reconnaître aux moins deux choses :

  • Ils ont le mérite de faire l’effort d’une analyse de la situation et d’exister de par eux- mêmes ;
  • Ils sortent le débat des méandres des collusions des acteurs politiques en communiquant publiquement.

1.3 Les acteurs politiques internationaux

Qu’il s’agisse des pays étrangers ou des organisations supra-nationales (ONU, SADEC, OIF,...), ils sont tous actuellement vus par la population malgaches comme étant des acteurs indésirables qui s’immiscent indument dans un problème relevant de la souveraineté nationale : la vie politique malgache.

Ils détiennent cependant une clé pour sortir de la crise : la capacité financière.

La question consiste alors à savoir comment l’utiliser le plus équitablement et surtout le plus rationnellement possible pour répondre à l’aspiration populaire d’un monde plus juste.

2 Analyse des tentatives précédentes

Contrairement aux faits du précédent chapitre, la présente analyse n’engage que ma personne dans la mesure où il s’agit d’une opinion et non d’une vérité factuelle, malgré le fait qu’il s’agit d’une opinion construite à partir de diverses discussions.

2.1 Les points de blocages

Il existe plusieurs points de blocage dans les tentatives précédentes :

• L’introduction du concept de 4 mouvances et surtout l’introduction des mouvances Zafy et Ratsiraka qui ne sont que des constructions comme nous l’avons évoqué précédemment. Si initialement la création de forces antagonistes pouvait amener les autres à amoindrir leur position, il s’est avéré très rapidement que les ambitions des leaders politiques n’ont pas diminué d’un iota et par conséquent on n’a non seulement pas pu obtenir les résultats escomptés, mais en plus, les divergences n’ont fait qu’augmenté.

• Le concept de participation inclusive et consensuelle est inapplicable dans une situation où toutes les positions sont injustes et critiquables. il est en effet impossible de trouver une situation juste entre deux situations injustes. Il est par conséquent normal que chaque camp (surtout ceux de Rajoelina et de Ravalomanana) campent sur leur position, dans la mesure où la position adverse est au moins aussi contestable que la leur.

• À moyen terme (unité annuelle) la situation actuelle arrange les deux principaux protagonistes : le camp Rajoelina peut s’organiser pour légitimer sa prise de pouvoir par l’organisation d’une « élection taillée sur mesure » ; quant au camp Ravalomanana, le temps joue en sa faveur dans la mesure où les détenteurs du pouvoir actuel ne semblent pouvoir apporter aucun élément de réponses aux aspirations populaires profondes. Ils attendent alors que les évènements de 2009 se reproduisent pour les mêmes raisons avec les mêmes effets.

• La considération de toutes les organisations comme étant des représentants du peuple est une ineptie. Tous le monde le savait, mais comme il s’agissait d’une proposition qui arrangeait les participants aux débats politiques pour se partager entre eux le pouvoir pendant la transition, tout le monde a acquiescé. Aujourd’hui, la capacité de n’importe qui à tout bloquer fait perdurer la transition mais n’apporte aucun élément de réponse à la crise.

2.2 Les « avancements »

• La communauté internationale aujourd’hui semble avoir compris que les démarches précédentes sont infructueuses et par conséquent, il faut aller de l’avant dans la mesure où les difficultés quotidiennes de la population ne se résorbent pas et cela augmente le risque d’une autre crise sociale comme c’est le cas dans tout le Maghreb.

• L’organisation du référendum, bien que contestée par tout le monde montre la persévérance de l’équipe de la HAT de Rajoelina à aller vers la légitimation au forceps de leur prise de pouvoir.

• Il est aujourd’hui évident que nous faisons face à deux problématiques majeures :

  • Tous ceux qui arrivent au pouvoir ont la volonté d’y rester vaille que vaille et n’ont nullement l’intention de mettre en place ni les systèmes de contrôle de l’exécutif ni des institutions ayant les contrepouvoirs réels, qu’ils réclament à cor et cri quand ils sont dans l’opposition.
  • Si le blocage actuel est dû à des antagonismes personnels, la résolution de la crise par une recherche de satisfaction entre les deux protagonistes n’apporterait aucune solution à la raison profonde de la crise : les aspirations profondes de la population. Une telle solution serait alors éphémère (comme celles des crises précédentes) et amènerait inéluctablement vers une prochaine crise sociale plus proche et plus violente.

3 La proposition

La résolution de la crise actuelle doit dépasser les acteurs politiques pour les raisons qui ont été évoquées précédemment mais surtout, parce qu’en deux ans de tentatives, ils n’ont abouti à rien. Elle doit par conséquent provenir d’un système exogène à la lutte politique pour le pouvoir.

3.1 Pour répondre à l’équitabilité des gouvernances futures

Les trois propositions suivante sont inséparables si on veut un monde politique plus équitable et plus juste.

3.1.1 Une CENI entièrement indépendante.

Il faut que les élections deviennent incontestables. Pour cela, il faut améliorer la CENI pour y inclure les représentants de tous les partis politiques (voir après concernant les partis politiques), les ONG nationaux qui observent la vie politique, (comme le SEFAFI, etc), des organismes (ONG ou institutions) internationaux, les représentants d’une justice libre (voir plus bas).

Pour sortir de la crise, les instances internationale doivent financer cette commission, mais à terme le financement de son fonctionnement doit être inclus dans la loi de finance et ne doit souffrir d’aucune influence possible de la part de l’exécutif.

L’objectif est d’organiser des élections libres et transparentes mais surtout surtout, mettre en place un système qui ne pourra plus jamais être remis en cause.

3.1.2 Rendre réellement indépendante la justice.

Il s’agit d’un des points fondamentaux pour mettre en place l’équilibre des pouvoirs. Si l’exercice peut sembler long et difficile, il faut prendre la décision de le faire maintenant que le pouvoir exécutif est encore affaibli. Et il faut que cette décision ne puisse faire l’objet d’aucun retour en arrière.

La mis en œuvre de ce chantier sera alors remis à des personnalités malgaches dont les compétences juridiques sont incontestables et ils pourront faire appels à toutes les ressources nationales et internationales disponibles si nécessaires.

En contre partie, tous les politiciens sans exception (y compris ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui) sont pardonnés de toutes leurs erreurs précédentes (quel que soit le nom qu’on donne à ce pardon : amnistie, ....). Mais pour cela, il faut que les personnes reconnaissent auprès d’une commission les « erreurs » commises. Autrement, la justice indépendante pourra toujours s’appliquer ultérieurement sur les crimes non avoués.

Il est évident que si tout le monde est pardonné, tout le monde doit pouvoir rentrer au pays et tout le monde doit pouvoir se présenter aux prochaines élections.

3.1.3 Réformer les partis politiques.

Aujourd’hui une association de quelques individus peut se targuer d’être un interlocuteur politique. Il faut mettre un terme à cette ineptie et donner ses lettres de noblesses aux vraies acteurs politiques. Pour cela, il faut dépasser la barrière initiale du financement et mettre en place le financement des partis politiques par les finances publiques à l’instar de ce qui se fait en occident.

L’objectif est de mettre initialement toutes les idées et tendances majeures sur le même piédestal en terme de moyen financier mais cela implique aussi de limiter et vérifier strictement les autres sources de financements.

Le montant du financement doit être conséquent (en milliards d’ariary) pour que l’intérêt soit réel.

En contre partie, les parties doivent exister et avoir un nombre minimum d’adhérents qui serait vérifié par un organisme indépendant comme la CENI par rapprochement avec la liste électorale par exemple. Pour réduire à 2 ou 3 trois le nombre de partis, un nombre d’adhérents minimal de 400.000 sur plan national serait fixé arbitrairement afin d’éliminer les opportunistes et les collusions politiques de l’espace publique et d’obliger les politiciens à gérer leurs coalitions à l’intérieur de leur organisation.

On détourne également ainsi la guerre de pouvoir pour la transition vers un vrai effort de terrain de la part des politiciens qui ambitionnent réellement de représenter le peuple et ses aspirations.

Par la suite, le financement proportionnel au nombre de voix obtenu me semble sensé dans la mesure où les adhérents doivent voter pour leur parti.

3.2 Comment faire ?

Réunir un nombre conséquent d’organisations sociales malgaches (patronats, religieux, observateurs politiques,...) et les représentants des forces de l’ordre pour constater l’échec de la négociation politique depuis deux ans.

Déclarer que la nation n’est pas l’exclusivité des politiciens et par conséquent ils doivent reconnaitre leurs incapacités à résoudre le problème actuel et accepter cette voie alternative.

Faire la proposition (qu’on peut améliorer, amender, modifier) avec l’aval de la communauté internationale et y inclure une proposition de mise en œuvre immédiate avec un rendez vous électoral dans les plus brefs délais.

Le gouvernent restera inchangé jusqu’aux élections sauf concernant l’abolition du ministère de la justice et la constitution d’une CENI entièrement indépendante.

Andrianjo RAZANAMASY

26 commentaires

Vos commentaires

  • 1er février 2011 à 08:17 | poiuyt (#584)

    Monsieur Razanamasy,

    Vous aussi reconnaissez que c’est un coup d’état violent perpétré par une minorité usurpatrice. Votre texte ne cite pas la participation très active de la France. On sait que ce pays étranger bien malgache a béni effrontément la réussite d’un coup mettant au pouvoir un individu quasi illettré. Votre texte ignore le soutien que la France fournit à chaque pas de joel. Votre texte ignore les efforts de la France pour appeler d’autres pays à reconnaître joel. Les actes à bas coûts pour la comptabilité de l’ambassade, mais hebdomadaires, à but essentiel d’être médiatisés pour flouer l’opinion malgache que joel aurait des relations internationales, en craignant à chaque fois que le peuple ne saisisse que « internationale » en fait est en tout et pour tout « hexagonale ».

    Bref, si Madagascarf en est là aujourd’hui, la France y est pour beaucoup, agissant comme un « havana an-dilam-bato » mais malfaisant, de par l’acte usurpateur. J’hésiterais beaucoup à la remercier.

    Aujourd’ hui, on constate la vanité de tous ces actes immoraux, car le Président élu est toujours celui qui serait élu en cas de clarté élective. Alors il faut le saper, lui, c’est leur unique condition vitale.

    Quand un mouvement fascisant malmène un citoyen, c’est vers ce citoyen qu’il faut regarder.

    On peut regretter que l’ « UA » soit 2 lettres vaines, l’exemple ivoirien est là pour rappeler l’impuissance, gobeur de couleuvres.

    • 1er février 2011 à 09:55 | betoko (#413) répond à poiuyt

      Quasi illétr& ? laissez moi rire , et Ravalomanana , c’est comment .......? Bac + ou - 20 ?

    • 1er février 2011 à 10:17 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à betoko

      Pouyit,

      Toujours ce faux -debat sur la France !!

      pitoyable francophobie systematique et maladive

      Qu’est-ce que Pouyit propose alors pendant cette transition : fermer l’Ambassade de France, rapatrier tous les français .....

      Arreter de deplacer le probleme malgacho-malgache ailleur.....

      La France , que vous veuillez ou non restera un partènaire stratégique et Historique de Madagascar, vous devez composer avec si vous voulez perdurer au pouvoir ....

      sinon ne soit pas étonné ou supris si vous finissez par obliger de prendre le poudre d’escampette.....car vous avez minimisé un élèment éssentiel du puzle

      le jeu est ainsi ...je m’excuse d’etre trop franc et moins diplomatique....

    • 1er février 2011 à 11:07 | saricine (#2893) répond à Boris BEKAMISY

      Mr SIMAO

      Ne soyez pas un arbitre de combat de coq, acceptez que la votre (mission) etait aussi un echec.

      Tant que le problème à la source du « mot et les actes de coups d’etat » ne soit pas resolu, la crise ne sera jamais terminée : ce sera un eternel recommencement.

      Le dernier rempart, sera le peuple, et non pas « les etoiles », suivez mon regard !

    • 1er février 2011 à 11:42 | Andrianjo (#5237) répond à poiuyt

      On peut toujours accuser le monde entier d’être le responsable de nos malheurs, mais il nous revient de nous prendre en main pour peu qu’on ait encore un semblant fierté et de la matière grise entre les deux oreilles.

      En tant que citoyen ou tout simplement être humain intéressé par le sujet Madagascar, seuls les résultats m’importent aujourd’hui : sortir de la crise et trouver des éléments de réponse aux causes des crises successives.

      Bien sur d’autres sujets devraient être traités, mais pour l’instant mes limites intellectuelles ne me le permettent pas.
      Zo

    • 1er février 2011 à 12:23 | niry (#210) répond à saricine

      Avec l’influence de la France, je le dis et le redis : NOUS SOMMES DANS LE CENTRE DU SEUL DEBAT POLITIQUE DE L’APRES-COLONIALISME.

      Si vous analysez bien l’histoire politique de tous les pays africains qui proviennent de l’empire colonial français depuis le milieu du XXème siècle jusqu’à nos jours, toutes leurs phase de développement se sont articulés simplement en fonction de la continuité ou de la tentative d’affranchissement de la tutelle française.

      Par conséquent, bien loin des débats gauche/droite ou Républicains/démocrates ou Conservateur/Travailliste..notre alternance à nous réside dans le débat PRO/ANTIcollaboration avec la France.

      N’en déplaise à Pouyt, l’influence réelle de la France en tant que toute puissance active oeuvrant continuellement dans l’ombre est à écarter (ce qui n’en réduit pas non plus son potentiel de nuisance). J’ai dû moi-même metttre de l’eau dans mon vin. J’avais en effet longtemps cru à cette théorie avant que je ne lise récemment un cable wikileaks qui insistait sur le caractère opportuniste de la France dans l’aventure Madagascar. Autrement dit, l’initiative ne venait pas d’elle, mais elle n’a pas refusé non plus quand un malgache DJ lui a offert le plat Madagascar sur un plateau. (Evidemment, les cable wikileaks sont également à relativiser et à remettre dans leur contexte, les diplomates US ne sont pas forcément mis au parfum de leurs intentions par leur homologues français)

      N’en déplaise aussi à Boris, mais tomber dans le cas extrême du « qui fustige le rôle de la France est un francophobe » est un pas que seul lui comprend. Encore une fois, dire que ceux qui n’aiment pas la politique africaine française est un francophobe, revient à dire celui qui n’aime pas la politique sioniste est un antisémite ! La françafrique est à dénoncer. l’immobilisme ou la naiveté du peuple français aussi !! C’est aussi simple que ça.

      Bref, quoique vous puissiez argumentez : que vous soyez président d’une république africaine ou opposant ou simple forumiste, vous ne sortez pas de ce carcan idéologique : POUR ou CONTRE la collaboration avec la France.

      PS : je ne parle pas des pays du commonwealth qui ont une autre relation avec leur ancienne puissance coloniale.

    • 1er février 2011 à 12:26 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à Andrianjo

      Andrianjo Razanamasy,

      1 Je partage :

      - les points essentiels de votre analyse ou de votre remarquable demarche synthetique de l’etat de lieu de la situation politique actuelle dans notre Pays

      2 Je ne partage pas toutefois votre proposition de sortie de crise, je vous cite :

      <<<<Réunir un nombre conséquent d’organisations sociales malgaches (patronats, religieux, observateurs politiques,...) et les représentants des forces de l’ordre pour constater l’échec de la négociation politique depuis deux ans.

      Déclarer que la nation n’est pas l’exclusivité des politiciens et par conséquent ils doivent reconnaitre leurs incapacités à résoudre le problème actuel et accepter cette voie alternative<<<<

      Cette proposition que vous avancez ne reflete pas le rapport de force politique actuelle en presence et ni le chemin/etape parcouru actuellement pour ne pas dire des acquis , vous avez oublié qu’on affaire à des CHOSES POLITIQUES mais non pas un simple tribunal populaire autour d’un tamarinier....

      Une telle declaration politique des forces politiques que vous allez reunir ici et là s’apparente devant la situation actuelle à UN COUP d’ETAT de sallon,et sa reussite et du domaine de reve car sur quelle base la transition actuelle devrait se voir obliger de s’ecrouler comme ça comme un chateau de neige au profit d’une declaration de telle ou telles forces politiques senseés representées ( une LEURRE) l’opnion malgache actuelle dans sa majorité.....

      Les erreurs des certains acteurs malgaches comme vous , comme la CI , UA ,de la SADC , des Vieux leaders de trois mouvance sont d’avoir minimisé , sous_estimé ou refusé de voir la force politique reelle de Rajoelina actuellement (peut -etre que la SADC a changé un peu d’avis.sur ce point actuellement.......)

      Certains acteurs politiques comme Andrianjo ont toujours du mal à avaler pourquoi ce petit Rajoelina qui n’est ni intellectuel ni une figure habituelle de la politique malgache est là ou il est actuellement...et on continue à carresser le reve de lui voler sa victoire......en proposant de scenario bidon qui n’existe que dans une reunion de famille....

      Ce n’est pas réaliste cette proposition de solution........pourtant l’etat de lieu est pertinent

    • 1er février 2011 à 13:09 | saricine (#2893) répond à Andrianjo

      Zo,

      Aza matahotra fa afindrako atsy amin’ilay sujet iray atsy ambadika ny post-ko e ! Miala tsiny raha tsy azonao ny tiana ambara, na koa hoe hors sujet ny ahy.

      Tohizo ny propagandinao ! mahereza !

    • 1er février 2011 à 13:14 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à niry

      Niry,
      Je trouve tout de meme que le debat que certains forumistes engagent au sujet de la relation de Madagascar (de l’Afrique francophone) avec la France se noie dans une cacaphonie de subjectivité passionnée et obsessionelle.

      Moi personnellemnt , je place la relation franco-malagache ou France-Afrique dans le meme registre que les autres relation bilaterales .La Chine , les USA , la Grande Bretagne , la France , ou l’Allemagne , la Russie dans le cadre de sa cooperation à Madagascar ne vient pas là pour jouer le Pere Pedro ,ils viennent tous pour leur interet.....c’est à Madagascar ou à l’Afrique d’user son intelligence et ses atouts pour arriver à faire valoir une cooperation proche du gagnant gagnant.......

      C’est vraie qu’une relation historique existe entre Madagascar et la France,et la question de revoir cette cooperation peut etre legitime, mais la remise en cause brutale et frontale de cette cooperation en 72 n’a pas abouti aussi aux resultats ecomptés ,au contraire c’etait le debut de la decadance economique de notre Pays ,il faut etre aveugle pour ne pas voir cette réalité des choses

      IL faut arreter de pointer les doigts à la France car les exemples de la cooperation avec les allemands ( entre autres) au niveau de AIR MAD et de la JIRAMA n’ont pas aussi donné resultat escompté et on peut citer des exemples pareils sur des echecs de la cooperation avec d’autres Pays que la France....

      Si les malgaches ont echoué dans sa cooperation avec les autres Pays y compris la France ,il faut que les malgaches se posent aussi la question par rapport à sa culture politique , son attachement/relativisation à des valeurs et principes ,sa capacité de gestion, sa manque de vision en terme de construction nationale, les mentalités ou les nombrilismes de ses cadres , la personalisation à outrance des choses publiques, la faiblesse du sentiment ou de notion de biens communs , la relativisation de l’interet general , le cloisonnement du sphere de vision ......j’appelle tous celà des maux specifiquement malgaches qui contribuent à nous rendre faible dans la negociation avec les autres Pays et pas seulement la France...

      Et la crise politique actuelle prend racine dans cette mentalité de bas etages qui minent les cadres malgaches politiciens ou non...

      Pour vous dire NIRY que ce debat sur la cooperation avec la france après la colonisation est depourvu de pragmatisme .ET j’appelle ça Francophobie obsessionelle systematique ....

      IL faut aussi que les cadres et politicines malgaches comment à se poser serieusement des questions .....et arreter de pointer la France comme un bouc emissaire facile....

    • 1er février 2011 à 15:40 | Rabe (#3378) répond à saricine

      Tout à fait Saricine

      La seule solution est la democratie de la MAJORITE c’est à dire election.

      Mais il faut que cette election soit libre, transparente et acceptée par TOUS, donc :

      1. Mettre en place un Gouvernement consensuel, inclusif et neutre.

      2. Que tout le monde (sans restriction) se présente à l’election pour savoir son poids auprès de l’electeur.

      3. Que tout le monde suit, vérifie et valide l’election de chaque bureau de vote et garde la copie de PV.

      Mais, dj/putchiste/sanguinaire/menteur/voleur connait sa capacité et son poids donc il veut organiser seul cette election avec son logiciel sagem... pour la gagner.

      Mais personne n est dupe.

    • 1er février 2011 à 16:41 | poiuyt (#584) répond à Boris BEKAMISY

      Niry, Boris,

      Le poiuyt ne pourrait pas haïr la France ; au contraire ; Niry voit en partie pourquoi.

      La France était présente dès le début, et bien avant même, par barbouzes interposés ; pour le moins, on peut lui reprocher de non-assistance ; pour le moins, car l’ intime conviction est qu’ elle a donné sa bénédiction, et promis son concours. Qui est le pays étranger dont parle le follet de rasarla ? Qui était présent dès le lendemain ? Qui a caché joel ? Qui a brouillé les ondes radiophoniques ? Qui conseille raonana ? Personne ! Voilà 2 années que le peuple vit un calvaire immérité. Les agents du Quai n’ont-ils pas été jugés déplacés par l’ UA à Maputo ? Triste image que de les voir être mis à la porte !

      Beaucoup de nos valeurs de civilisation sont foulées aux pieds depuis ; Beaucoup de nos ainés sont malheureux profondément ; Mais aussi tous les moins vieux, désillusionnés par joel ; c’est la raison de la peur viscérale d’ une candidature de Ra8.

      Entre devenir « colonie » française et jouïr d’un libre arbitre malgache, il n’y a pas photo. On était sur une des bonnes voies possibles ; on s’imaginait déjà des lendemains de pays émergeant. Il restait à bâtir une de ces démocraties.

      La France y a mis fin délibérément, grâce à des soldats de plomb, indigènes.

      La solution objective est simple ; Sincères réconciliations, Sincères pardons, puis partage équitable du pouvoir . Quoi que l’on signe sur ces bases, est prenable, il n’y a pas besoin d’être Bac + 20. Mais c’est trop exiger de gens dont la motivation est autre que le bien au public.

    • 1er février 2011 à 16:49 | rabbitkiller (#2796) répond à Boris BEKAMISY

      Mon cher Boris,
      Vous êtes un comique qui s’ignore. Force et poids politique de Rajoelina ???? J’ai failli m’étouffer de rire...C’est comme lorsque vous prétendez (et sans rire en plus) que les Tunisiens se sont inspirés de la « révolution rajoelinienne ».
      Rajoelina et sa cour n’ont jamais eu de base populaire nationale. Ils ne peuvent se targuer que de l’onction d’une partie de la population tananarivienne et là encore, c’était en 2007. Tout le monde le sait, ils n’étaient, ne sont et ne seront rien sans le soutien de leurs mercenaires (militaires et gros bras) et des opportunistes-parasites (politiciens et hommes d’affaires) qui leur tournent autour. Ah oui, il peut aussi compter sur le soutien vaille que vaille de fanatiques qui le voient en nouveau messie de Madagacar, que dis-je, de l’Afrique , dont certains se reconnaîtront sur ce forum... :-)

    • 1er février 2011 à 16:51 | mahery (#2468) répond à Rabe

      Oui, ce qui prétend être candidat doit quitter sa poste actuelle, on ne peut pas jouer un double jeu.

      Pas de jeu d’articles ni avis de groupement d’individus.

      Merci RABE.

    • 1er février 2011 à 17:46 | Andrianjo (#5237) répond à Boris BEKAMISY

      Il n’est guère question de minimiser qui que ce soit, d’ailleurs je lui reconnais le droit de rester pour gérer la suite de la transition dans cette proposition.

      En suite un coup d’état consisterait à le démettre. Ici la seule revendication consiste à répondre aux aspirations de la population qu’il était sensée représentées, c’est à dire réclamer un monde moins inique avec une justice plus équitable et donner un sens aux suffrages universels en sécurisant la valeur et la véracité des élections.

      Serait-ce trop demander ?

      Zo

    • 1er février 2011 à 18:59 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à Andrianjo

      Andrianjo RAZANAMASY !

      Tout chef d’Etat , President de Transition ,President de Republique elu democratiquement en Afrique comme à Madagascar s’expose tous sans exeception à une EVENTUALITE de coup d’Etat , le reste n’est que Strategie gestion de pouvoir .

      Un coup d’Etat peut arriver aussi au chef de Transition supposé neutre que vous allez declarer à la suite des reunions des pretendues forces politiques que vous estimez representer(une leurre) la majorité .

      IL n’y a pas que Rajoelina qui s’expose au coup d’Etat Andrianjo ....

      Rajoelina aussi s’est engagé à réclamer un monde moins inique avec une justice plus équitable et donner un sens aux suffrages universels en sécurisant la valeur et la véracité des elections ......

      Vous etes un peu obnibulé par le schema de 1991 auquel on n’a pu trouver un homme providentiel qui porte le meme Nom que vous meme Andrianjo (probablement un proche parent à vous meme ).

      Mais vous vous trompez superbement Andrianjo, le contexte n’est pas du tout le meme ni comparable ....et je comprend pas pourquoi vous n’arrivez pas à faire cette difference car vous avez tout de meme une certaine capacité d’analyse.........

    • 1er février 2011 à 21:27 | Andrianjo (#5237) répond à Boris BEKAMISY

      Mon français ne doit pas être assez explicite, pour devoir s’y prendre à plusieurs fois pour se faire comprendre, alors je réitère : je n’ai nullement l’intention de demander que monsieur Rajoelina soit démis de ses fonctions de quelque manière que ce soit. Non pas parce qu’il est l’homme le plus vertueux ou le plus compétent pour ce poste, mais tout simplement parce que ça ne ferait que retarder le processus de sortie de crise.

      Maintenant quand vous dites « Rajoelina aussi s’est engagé à réclamer un monde moins inique avec une justice plus équitable et donner un sens aux suffrages universels en sécurisant la valeur et la véracité des élections »...
      Je ne demande qu’à y croire mais pour cela il faudrait qu’il s’engage publiquement à :
      1. Donner la même chance à tous les partis politiques, y compris la sienne avec une CENI totalement indépendante mais surtout à donner à tout le monde les mêmes moyens financiers. Pour la CENI la proposition du Dr Simao est claire. Par contre concernant le financement, il peut s’agir d’1 USD comme de 10 millions d’USD par parti et on ne sait quand les partis pourront en disposer ni même la définition de ce que serait un parti.
      2. A mettre en place l’indépendance de la justice pour que plus jamais un chef d’Etat ne puisse piller la Nation. Je ne le vois nulle part que ce soit dans la constitution, dans la proposition de Simao, ni ailleurs. Par contre, dans un reportage de l’EIA (que vous trouverez ici http://www.youtube.com/watch?v=q7gaSpcyAXI) , des chinois accusent directement le PHAT comme étant partie prenante dans le trafic de bois de rose et malgré cela, personne n’ose ouvrir ne serait-ce qu’une commission d’enquête sur le sujet.

      Donc je suis peut être dans l’erreur, mais les faits m’obligent à rester très perplexe concernant ses velléités de répondre à ces aspirations populaires profondes.

      Quant à la référence à ce que vous appelez « schéma 91 », je ne comprends pas très bien à quoi vous faites allusion. Par contre, si on avait déjà à l’époque, mis en place ces deux mesures pour répondre à la revendication populaire, on n’en serait pas là aujourd’hui

    • 1er février 2011 à 21:50 | saricine (#2893) répond à Andrianjo

      Andrianjo,

      vous avez dis : "Je ne demande qu’à y croire mais pour cela il faudrait qu’il s’engage publiquement à :
      1. Donner la même chance à tous les partis politiques, y compris la sienne avec une CENI totalement indépendante mais surtout à donner à tout le monde les mêmes moyens financiers. Pour la CENI la proposition du Dr Simao est claire. Par contre concernant le financement, il peut s’agir d’1 USD comme de 10 millions d’USD par parti et on ne sait quand les partis pourront en disposer ni même la définition de ce que serait un parti.

      S’engager publiquement dites vous ? : vous savez combien de fois Rajoelina s’est-il engagé publiquement depuis le Mois de décembre 2008 ?

      Sa crédibilité est déjà perimée. Le reste n’est autre que des histoires de sous.

      L’histoire fait vivre les..............pingouins.

    • 1er février 2011 à 23:29 | Tanindrazana (#3224) répond à Andrianjo

      Tres perspicace et tres objective comme analyse Andrianjo Razanamasy. Je vous demande de revoir la feuille de route du Dr Simao et de faire le parallele avec vos propositions. Vous y verrez les lacunes, les possibles manipulations et les eventuelles benefices pour resoudre cette interminable crise. Je me demande si la communaute internationale a fait une analyse profonde des vraies aspirations du peuple Malagasy ? On verra l’evolution de la crise dans les jours qui viennent. Apparemment, je suis un peu pessimiste quant a cette feuille de route, a moins que des modifications fondamentales soient acceptees, ou bien l’opposition en a marre de rester dans cette mauvaise posture.

    • 2 février 2011 à 08:01 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à Andrianjo

      Andrianjo Razanamasy,

      Bois de Rose de PHAT selon un chinois qui pavanne dans un Youtube...

      Là vous laissez tomber votre masque......pour chanter la litanie preferée des fils à papa....

      Avez-vous epuisé vos arguments pour defendre votre beau papier...

      Je suis un peu deçu de vous et de votre envergure car je crois que vous n’allez pas vous ridiculiser dans cette histoire de bois de rose .....ça ne devrait pas etre le role d’une personalité qui a pondu une telle proposition.

      Votre analyse est pourtant credible dans son ensemble et fait penser à une personalité capable faire la part de chose pour apporter effectivement sa part de brique dans la crise actuelle

      mais là vous me decevez beaucoup

      Quand à la situation actuelle , Rajoelina n’est pas le seul responsable ...votre schema de 91 aurait du etre adopté suite à la negociation du Hintsy en 2009 avant meme la demission de Ravalomanana , mais c’est l’intransigeance aveugle de celui -ci qui lui a couté cher....et continue à lui couté cher à l’heure où nous parlons...

    • 2 février 2011 à 12:42 | Andrianjo (#5237) répond à Boris BEKAMISY

      Cher Boris,
      Je crois que notre discussion a atteint ses limites dans la mesures où vos considérations ne relèvent plus de la réflexion mais de la considération personnelle.
      Vous souhaites cependant une bonne journée

      Zo

  • 1er février 2011 à 11:19 | saricine (#2893)

    Pendant 2 ans , la crise n’a pas encore pris fin parce que les pseudo communautés internationales ne font que briser la structure socio-politique malagasy et continuent à eliminer tous les leaders potentiels ; tout en faisant des matraquages médiatiques à des soient disant potentialités (Pierrot Rajaonarivelo, Tantely Andrianarivo, SEFAFI...)

  • 1er février 2011 à 16:52 | Jipo (#4988)

    Qui est en mesure d’accepter un « parti exogène » ,à l’heure actuelle, Ils s’entre-dechirent déjà entre eux et vous voudriez qu’ils acceptent un nouvel acteur, qui plus est :« exogène » ?
    Deuxième question, qui est en mesure de remanier les partis politiques , si ce n’est eux-memes ? si non cela voudrait dire qu’il y a les partis et un « super » parti qui chapeaute les autres ? votre proposition bien que logique theoriquement, risque de ne le rester que dans ce domaine,en effet passer au plan pratique ,me laisse perplexe,tout en reconnaissant sa credibilité .

    • 1er février 2011 à 21:47 | Andrianjo (#5237) répond à Jipo

      Le financement des partis est une pratique réelle aux USA ou en France par exemple. Donc pour ce sujet on est du domaine du réel et du réalisable.

      Quant au « super parti exogène », je tiens à vous rassurer, ce n’est nullement mon intention. Par contre, le seul le fait d’en parler sur ce post permet à ces idées d’être visibles. Et une fois encore je ne fais que reproduire ici des idées populaires que vous avez même surement déjà entendues ailleurs. Ny hevitry ny maro hono mahataka-davitra. Alors si vous trouvez que l’idée est pertinente, relayez là à votre façon, diffusez là à votre sauce car c’est ainsi que le monde évolue et s’améliore.

  • 1er février 2011 à 16:57 | Madagascan (#1869)

    « Ils attendent [la camp Ravalomanana] alors que les évènements de 2009 se reproduisent pour les mêmes raisons avec les mêmes effets. »

    Grossière erreur d’analyse, car Rajoelina et ceux qui l’ont poussé dans la bataille n’ont pas « attendu », ils ont déclenché, précipité. Evidemment, il faut un contexte favorable, et le contexte, c’était l’exaspération du milieu des affaires, fatigués de se faire écarter de force du business par un Président qui avait oublié le sens de la mesure.

    Pour prendre le pouvoir, il faut trois choses :
    - L’appui des grandes familles qui tiennent l’économie du pays
    - L’appui d’une partie des militaires
    - Au moins un semblant de mouvement populaire

    Ravalomanana a pillé les premiers, craché sur les seconds, et ne fait plus recette auprès du peuple. La pente lui sera rude à remonter s’il a encore des ambitions pour le pays.

    • 1er février 2011 à 20:47 | saricine (#2893) répond à Madagascan

      Madagascan !

      pas de précipitation svp :

      - Le peuple n’a pas encore dit son dernier mots, on essaye juste de le faire avaler la couleuvre.

      - La grande muette n’est pas vraiment muette, on essaye juste de l’instrumentaliser.

      - Grande famille dites vous ? Quelle grande famille ? Malagasy ou Karana ? Essaye un peu de mettre à jours votre conception de la vie sociale et politique à Mada car il y a aussi ce qu’on appelle « Familles emergentes ».

      Si le système de bonne gouvernance installée par Ravalomanana avait essayé de tirer sur les « grands corrompus » et cela vous signifie « piller les grandes familles ?? »

    • 4 février 2011 à 02:36 | el che (#344) répond à Madagascan

      Madagascan,
      très belle analyse !!!!

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