Depuis janvier 2008, le service central de la police des mœurs et des mineurs (PMM) à Anosy a enregistré près d’une centaine de cas de fugues et de détournements des mineurs. Ces derniers sont généralement âgés entre 13 et 17 ans. Les enfants de sexe féminin en forment la majorité. Le nombre de plaintes reçues est relativement constant par rapport à l’année dernière. Durant la même période, 391 plaintes ont été enregistrées, c’est-à-dire environ une trentaine par mois. 110 détentions préventives, dont 47 concernant des mineurs, ont été prononcées.
- Consentement
Pour les jeunes filles, il s’agit d’une véritable fugue consistant à quitter le foyer parental pour accompagner un petit ami et passer quelques jours, voire des semaines, pour vivre ailleurs. Le plus souvent, elles sortent avec des partenaires « majeurs ». Mais même dans ce cas, il s’agit toujours de détournement de mineure réprimé par la loi. Les parents des victimes déplorent à juste titre des viols bien qu’il y ait un consentement de leurs filles, et ce sont toujours les garçons et leurs parents qui en font les frais, judiciairement s’entend. Dans la plupart des cas, ce sont les adolescents vivants dans une famille en conflit qui sont impliqués dans ces affaires de fugue.
- Arrangement
Concernant les diverses plaintes, plus d’une trentaine de dossiers par mois sont enregistrés par la PMM dont environ 60% ont été traités, c’est-à-dire, les auteurs présumés ont fait l’objet d’un défèrement au parquet. Le reste est encore en instance en attendant des suppléments d’informations. Tous les dossiers reçus par la police des mœurs sont systématiquement étudiés pour être
déférés au parquet.
« Aucun arrangement n’est autorisé sur une affaire des mœurs et des mineurs », confie un responsable de ce service.
