Madagascar accueille pour la première fois le congrès de l’AETFAT (Association pour l’Etude de la Taxonomie de la Flore d’Afrique Tropicale), dont le thème est cette année : « Diversité des plantes africaines, systématique et développement durable ». L’événement se déroule au Centre de conférence international d’Ivato depuis le 26 avril et s’achève ce 30 avril. La Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar y est présentée en side event aux 350 scientifiques venus du monde entier.
Lémuriens, caméléons, grenouilles… Madagascar c’est cela dans l’esprit de beaucoup. À part le baobab – et peut-être maintenant le bois de rose – la flore est beaucoup moins connue. Le 19è congrès international de l’AETFAT est l’occasion idéale d’en apprendre davantage.
Le congrès de l’AETFAT dévoile les résultats des recherches effectuées depuis trois ans, notamment les nouvelles espèces mais aussi celles qui ont disparu. Si le taux d’endémisme spécifique est de 96%, six plantes sur dix seraient en voie de disparition. Exemple significatif, le nombre de familles de plantes endémiques est passé de huit à cinq. Les menaces sont diverses : changement climatique, feux de brousse, mais surtout commerce illicite et exploitation minière.
Point chaud de la biodiversité, Madagascar l’est incontestablement. Cette exceptionnelle richesse de la faune et de la flore, la Grande Ile le doit à son attachement au Gondawna, 120 millions d’années plus tôt. À l’heure actuelle, il existe entre 12 000 et 13 000 plantes identifiées, mais des découvertes, on en fait chaque année !
Utiles à l’équilibre des écosystèmes, les plantes sont également utilisées pour leurs nombreuses vertus. Les retombées de l’écotourisme peuvent par ailleurs constituer une source de revenus non négligeables ; que resterait-il à (faire) visiter s’il n’y avait plus de forêts ? Il n’en tient qu’à nous de préserver cette ressource précieuse qu’est la flore malgache, du moins ce qu’il en reste.