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Infrastructure

Extension de l’aéroport d’Ivato

Les travaux commencent après deux ans de préparation

mardi 13 juin 2017 | Bill

Le chef de l’Etat, Hery Rajaonariamampianina, a effectué ce 12 juin 2017 une visite à l’aéroport d’Ivato durant laquelle il a officiellement déclaré le lancement des travaux relatifs à l’extension de l’aéroport international d’Ivato. Tout en présentant le projet présidentiel, il explique le retard de sa mise en œuvre parce qu’il a fallu deux ans –après la signature du contrat de concession de 28 ans avec Ravinala Airports en juin 2015, d’intenses négociations et préparations technique, juridique et financière auprès de divers partenaires tels PROPARCO, Development Bank of Africa, Banque mondiale et SFI, pour le boucler. Il n’a pas manqué de faire allusion aux avantages tirés de la Conférence des bailleurs et investisseurs (CBI) de Paris. Il a profité de l’occasion pour également annoncer les débuts des travaux de rénovation de l’aéroport international de Nosy-Be Fascène ; faisant ainsi comprendre que l’objectif est certes de moderniser, de s’ouvrir au monde et d’offrir une autre image d’un pays aux standards internationaux mais surtout pour la promotion du tourisme. Le projet par ailleurs entre dans le cadre de la politique de doter le pays d’infrastructures structurant souligne le président Rajaonarimampianina. D’autres projets sont en cours de mise en œuvre ou sont en cours d’élaboration remarque-t-il. Les uns pour désenclaver les régions, les autres pour accélérer le développement car il y a une soixantaine d’aérogares dans le pays qu’il ne faut pas oublier. Dans les prochains jours, déclare Hery Rajaonarimampianina, il procèdera à l’inauguration des travaux de réhabilitation de la RN9 (Toliara-Morombe) dans la région Sud-ouest –travaux confiés à une entreprise chinoise. La réhabilitation des RN13 et RN10, toujours dans le sud - Ihosy-Fort Dauphin et Andranovory-Ambovombe, n’a pas encore commencé selon un sénateur hier lors de la rencontre entre les membres du gouvernement et l’institution parlementaire.

Les aspects techniques et financiers du projet

Ravinala Airports regroupe l’Aéroport de Paris Management, Bouygues Bâtiment International, Colas Madagascar et Meridian.
Etabli sur une superficie de 17500 m2, le nouveau terminal international comporte trois (3) passerelles, des espaces restaurants aux normes internationales et un duty-free ; la capacité d’accueil envisagée est de 1,5millions jusqu’à 1,8 millions de passagers par an.
Le pavillon présidentiel (VIP) sera plus étendu. La piste sera rénovée et mise en conformité, avec un nouveau tarmac. Une station de traitement des eaux usées et une remise aux normes des incinérateurs pour le traitement des déchets seront effectuées. Le tout, c’est-à-dire les travaux de construction et de rénovation à Ivato et Nosy-Be, pour quelque 200 millions d’euros.

56 commentaires

Vos commentaires

  • 13 juin 2017 à 10:01 | Isandra (#7070)

    Hery aussi pourra nous dire en 2018, après 5 ans(un mandat) de préparation le grand changement tant espéré commence,...Vous voyez l’aéroport,...!????

    • 13 juin 2017 à 10:03 | Isandra (#7070) répond à Isandra

      Et pire, les crédules les croiront encore,...comme certains ici, le donneur de leçon,...

    • 13 juin 2017 à 10:13 | Isandra (#7070) répond à Isandra

      Rien ne sert de courir,...il faut agir lentement, le moramora est actuellement un luxe dans ce monde qui court,...Il n’y a pas mort d’homme, les Malagasy lambda et indigènes ont l’habitude de souffrir,...depuis la colonisation,...

    • 13 juin 2017 à 10:30 | atavisme premium (#9437) répond à Isandra

      Isandra,
      Vous feriez mieux de faire attention a vos écrits ,en effet toute la caste dirigeante depuis 45 ans est responsable de la descente aux enfers Malgaches , n’oubliez pas que vous en faites partie .
      Je rêve d’un grand dégagisme comme cela ce passe dans certains pays !
      Qu’en pensez vous un homme (ou une femme) neuf qui ferait table rase des absurdités entretenues par vos frères parents et amis de caste !!
      Tiens pourquoi pas le père Pedro !!!

    • 13 juin 2017 à 10:59 | Isandra (#7070) répond à Isandra

      Dégagiste ?

      Ce n’est pas parce que vous habillez en peau d’agneau que vous n’êtes plus loup,...En France, par exemple, il suffit que vous soyez marcheur vous êtes neuf,...Même Mélenchon ose se dire neuf,...laisse moi rire,...

      Ce que nous voulons, ce sont des idées neuves pour développer à la vitesse TGV ce pays,...

    • 13 juin 2017 à 11:20 | atavisme premium (#9437) répond à Isandra

      Isandra,
      Des« idées neuves »mais elles existent déjà partout ou les dirigeants ont un minimum de respect pour leurs populations ,ce qui n’est manifestement pas le cas en ce pays !
      Faut sortir le dimanche après la messe et se renseigner !

  • 13 juin 2017 à 10:24 | Tsisdinika (#3548)

    Pendant ce temps de « préparation », Ravinala airports n’a pas attendu pour facturer des redevances aéroportuaires, alors qu’ils n’ont pratiquement rien investi en infrastructures en échange de ces redevances, lésant ainsi Adema de revenus qui devait lui être dus. À mon sens le pavillon présidentiel qui a surtout servi à accueillir les notables de la francophonie et l’extension du tarmac dans le même but ne devrait pas être à la charge des passagers qui ne sont en rien concernés. Comme avec l’entrée annoncée d’Air Austral dans le capital d’Air Mad, toujours pas signée à ce jour, cet autre consortium français qui a obtenu le contrat de concession sur Ivato et Fascène peine à boucler le financement et ne semble pas du tout être à la hauteur. I am not impressed.

    • 13 juin 2017 à 11:49 | vatomena (#8391) répond à Tsisdinika

      Depuis la Colonisation ? Vraiment Isandra ___ Avez vous donc oublié ces milliers et milliers de malgaches arrachés ,enlevés à leur famille ,à leur village ,à leur tribu pour etre vendus à des ogres européens dans les ports de la cote .? avez vous mémoire de tous ces villages désertés par les broussards qui fuyaient les corvées royales et les impots.? Et maintenant voilà que ça recommence ! Il y a des impots ,du racket mais plus de routes ,plus de ponts ,plus de trains ,plus de riz , plus d’AMi mais des quatre mis ! A coté de ce cumul de malheurs ,la colonisation étrangère apparait comme une parenthèse entre deux périodes d’insuffisance et de malheurs ,de cruxifixsion du peuple .

  • 13 juin 2017 à 10:40 | dominique (#9242)

    Bjr : pour le CONTRAT de la CONCESSION attention je ne vous cause même pas de la magouille sous la table de la signature !! oh la la ! certainement encore un record même a signer sur le guinness MONDIAL !!

    • 13 juin 2017 à 11:01 | atavisme premium (#9437) répond à dominique

      Comment faire des choses droites et claires avec des gens tordus dans la tete ?
      Ils sont capable de vendre père et mère, mais attention la main sur la bible et en vous regardant dans les yeux .
      Des pros de l’enfume et de la malversation ,tous pareils !

    • 13 juin 2017 à 11:51 | dominique (#9242) répond à dominique

      M@Atavisme :: : vous avez tout compris et entièrement raison sur votre écrit c’est du 100% exacte ; et moi également je les connais très bien et j’ajoute même /// ça tuerai père et mère pour aller au bal des orphelins /// surtout si c’est le copain (blanc) qui paye en plus ...bonne journée

    • 14 juin 2017 à 14:27 | Tsisdinika (#3548) répond à dominique

      C’est vrai que les blancs ne corrompent que sous la contrainte. Pauvres petits blancs, obligés de payer des dessous de table dignes de figurer au guinness des records pour avoir ce marché minable chez les basanés !

  • 13 juin 2017 à 11:29 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    Assalaamo alaikoum

    C’est peut-être à cause des retro-commissions aussi que les contractants ont non seulement du mal à boucler mais également du mal à blanchir:Le retard est justifié car Mme Claudine ne peut rien faire sur l’international.

  • 13 juin 2017 à 12:07 | Isandra (#7070)

    Vatomena,...

    A l’époque où Galliéni est arrivé pour pacifier Madagascar, le marché international d’esclave ne fonctionnait plus comme avant,...L’esclavagisme dans cette époque était voué à disparaître comme la colonisation en 1960, tout cela ne venait pas des Colons, ni Galliéni, mais c’était un phénomène mondial, et les colons avaient été obligé de le suivre,...

    Cependant, l’esclavage est remplacé par la colonisation,...Ces sont deux pratiques lesquelles bafouent le droit de l’homme et privent des gens leur droits en tant que humain,...et classent une partie de l’humanité en sous homme, n’est que la propriété de l’autre partie,...

    • 13 juin 2017 à 12:49 | atavisme premium (#9437) répond à Isandra

      Isandra,
      « Ces sont deux pratiques lesquelles bafouent le droit de l’homme et privent des gens leur droits en tant que humain,...et classent une partie de l’humanité en sous homme, n’est que la propriété de l’autre partie,... »
      C’est exactement la situation actuelle a Madagascar ,mais fait pas le dire parce on est chez nous et on fait ce que l’on veut !
      C’est ça ,non ?

    • 13 juin 2017 à 12:55 | atavisme premium (#9437) répond à Isandra

      Faut pas le dire !!!!!!!!!!!!!!

    • 13 juin 2017 à 13:09 | Isandra (#7070) répond à Isandra

      Atavisme,

      C’est vrai, les injustices se prévalent encore dans ce pays, toutefois, nous ne pouvons pas les classer même rang que l’esclavagisme et la colonisation, dont tout le monde est d’accord sur la qualification abominable,...

      Les injustices existent même au pays, dits développés,...sinon, le 10 millions de chômeurs, les clochards sans abri en face des milliardaires n’existeraient pas en France,...

    • 13 juin 2017 à 13:12 | Isandra (#7070) répond à Isandra

      Atavisme,

      Les milliardaires qui planquent leur argent aux paradis fiscaux,...

    • 13 juin 2017 à 13:28 | atavisme premium (#9437) répond à Isandra

      Isandra,
      Cesser de noyer le poisson en faisant des comparaisons inappropriées.
      Si les différences en Europe sont encore injustifiées l’essentiel est fait ce qui est loin d’être le cas dans votre pays .
      La situation d’esclavagisme au moins dans les esprits en encore trop présente chez vous et fragmente la société entre les « maîtres » et les « autres » .
      D’ailleurs sur ce point il est très révélateur d’entendre dans le privé les reflexions désastreuses de cette haute classe concernant les « sans dents » .
      Le nier c’est entrer dans le déni de réalité et malheureusement c’est ce qui se passe aujourd’hui et bloquera encore longtemps ce pays !

    • 13 juin 2017 à 19:09 | vatomena (#8391) répond à Isandra

      Le marché aux esclaves ne marchait plus comme avant ,dites vous Isandra Il y avait encore marché d ésclaves mais il était intérieur .A l’exportation ,ce marché ne marchait plus.Les pays riverains de l’Océan Indien ne voulaient plus d’esclaves malgaches . Le capitaine du vaisseau "L’utile ’’ qui devait se naufrager à Tromelin transportait CLANDESTINEMENT des esclaves malgaches et il méritait la pendaison s’il avait été pris . Combien de nobles familles merina se sont trouvés appauvris quand Gallièni a affranchi leurs esclaves .Dans le sud ,la richesse c’était le zébu ,Sur les plateaux la richesse se montrait en nombre d’esclaves à son service . Les Droits de l’homme ,c’était inconnu à Madagascar avant l’administration coloniale . Cet héritage laissé par le Colon est il encore respecté aujourd’hui dans ce pays où le Dahalo , où les Claudine pillent sans vergoggne et tuent aussi.

  • 13 juin 2017 à 13:33 | Ibalitakely (#9342)

    Cela nous rappelle 2008 où l’on a posé la première pierre pour la rénovat° & extension de ce même aéroport d’Ivato avec l’aide du Japon. Ces travaux, séparés en cinq grandes phases, ont été destinés & au peuple Malagasy d’avoir des infrastructures aux norme & qualité internationales & pour recevoir dans un premier tps les sommets de l’UA & de la francophonie. Mais comme nous le savons toutes & tous que des foza ont marché de travers. Vont-ils encore réédité dix ans après leur imbécillité, moi personnellement je souhaite que non, il n’y aura pas de bis répétita. Que Dieu m’entende.

    • 13 juin 2017 à 21:17 | takaka (#8449) répond à Ibalitakely

      Mamaaaaah !
      Ce souvenir m’a donné un infarctus mineur ! J’ai failli mourir en me rappelant qu’au lieu de crabes rouges et langoustes, nous n’avons eu que des foza orana ge nre Rakirisy, Domelina TGV et sa clique.

    • 14 juin 2017 à 13:14 | Ibalitakely (#9342) répond à Ibalitakely

      ô ry takaka,
      tsy mety angaha raha asiana sauce béchamel na rogay miaraka @ ketchup & mayonnaise. Dia atao misimisy ny voasary makirana. Bônapy ianao na izany aza.

  • 15 juin 2017 à 08:54 | lysnorine (#9752)

    @ Isandra 3 juin à 10:13 |
    « les Malagasy lambda et indigènes ont l’habitude de souffrir,...depuis la colonisation,... »

    Manaraka misy andalan-teny notsoahana avy amin’ny lahatsoratra tao amin’ny gazety « L’Aube Nouvelle », Organe Indépendant de la Jeunesse Malgache de Tamatave, Deuxième Année N° 17 ; 15 Mai et 1er Juin 1932, nitondra ny lohateny hoe :

    « Comment on traite les travailleurs indigènes ou L’ESCLAVAGE à Madagascar »
    (Ny fiainan’ ny tompon-tany malagasy - indigènes tamin’ny faha-fanjanahan-tany frantsay : ny FANANDEVOZANA azy)

    [Ireto avy no nanorina sy mpitantana io gazety io : Paul DUSSAC, directeur politique ; Jonson RAJAONA, rédacteur en chef ; Paul TOMBO, Secrét. Rédact ]

    A Tamatave, ou plutôt à Madagascar, l’esclavage est CACHÉ SOUS PLUSIEURS FORMES, pour que les indigènes ne connaissent pas directement qu’ils sont encore traités comme des esclaves ; [...]

    Maintenant, pour mettre nos compatriotes malgaches au courant de ce qui se passe en ce moment-ci dans la grande île de Madagascar, nous nous empressons de révéler et de démasquer le secret de la basse méthode de l’impérialisme français à l’égard des travailleurs indigènes de notre pays ou des ESCLAVES MODERNES .En tout cas, si on raconte avec plus de détails l’ESCLAVAGE DÉGUISÉ à Madagascar, on n’aura pas assez de papier pour formuler le grand nombre d’expressions touchantes qui peuvent atteindre les deux bouts du monde.

    Seulement nous allons quand même exposer devant les yeux de nos lecteurs quelques chefs-d’œuvre de la civilisation française dans cette colonie de la France pourrie par tous les actes de banditisme de certains blancs.

    Oh ! Combien de paroles berçantes qui frappent à plusieurs reprises nos oreilles depuis que Madagascar est déclaré colonie française ! « Enfants chéris, que vous êtes toujours sous la garde de votre mère Patrie, libératrice des esclaves, abolitrice (sic) de l’esclavage ! »

    Mais malheureusement, ce sont toujours des paroles qu’on entend, mais en fait d’actes, rien à signaler, des changements, rien à proclamer ; l’ESCLAVAGISME BAT ENCORE SON PLEIN et continue à faire souffrir les pauvres gens sous le soi-disant régime de la République Française. Est-ce qu’il est possible que la France, la vraie, envoie chez nous ses représentants pour faire renaître l’esclavagisme et faire jeter les travailleurs indigènes dans les travaux forcés ? Malheur aux Malgaches s’ils entendent au fond de leur cœur les douces paroles de ces faux représentants qui disent à tout moment que « les Malgaches sont des hommes libres, la liberté et l’égalité règnent à Madagascar, le paisible nid des enfants chéris de la France » ; [...]

    Si on jette un regard bien pensant dans une des contrées de l’île de Madagascar, on distingue nettement les esclaves noirs, employés par les gros capitalistes blancs en qualité d’ouvrier de n’importe quel métier, qui travaillent toute la journée dans des vastes champs, sous le coup ardent du soleil et méprisant d’abondante(s) pluie(s). Ces gens-là, pionniers du SMOTIG ou prestataires, on ne sait pas très bien, NE MANGENT QU’UNE POIGNÉE DE RIZ PAR JOUR, POUR SALAIRE, ILS NE TOUCHENT AUCUN SOU, et pour vêtement, ils ne portent que de simples cache-sexe. Ces pauvres travailleurs malgaches qui souffrent aux TRAVAUX FORCÉS ne comptent plus sur leur vie qui est en danger, où les dents tranchantes du régime de l’esclavagisme moderne les attendent toujours pour les mordre jusqu’aux os.

    (Hotohizana)

    • 15 juin 2017 à 09:06 | lysnorine (#9752) répond à lysnorine

      @ Isandra 13 juin à 10:13 |

      « les Malagasy lambda et indigènes ont l’habitude de souffrir,...depuis la colonisation,... »

      « Comment on traite les travailleurs indigènes ou L’ESCLAVAGE à Madagascar »
      « (Tohiny sady farany)

      Comme nous avons déjà parlé plus haut que l’esclavage est CACHÉ sous plusieurs formes à Madagascar, nous pouvons citer principalement : le SMOTIG, le GARDIENNAGE DE NUIT, les DURES CORVÉES DE LA PRESTATION, et les nouveaux QUATRE-VINGT-DIX JOURS de l’homme de la Lettre de cachet. Le SMOTIG d’abord, malgré la campagne continuelle de deux journaux l’AURORE MALGACHE et l’AUBE NOUVELLE, nous ne cessons jamais et nous continuerons toujours à dénoncer les ACTES LES PLUS ABOMINABLES qu’on rencontre dans cette œuvre d’un grand Gouverneur Général [Marcel Olivier] se disant le plus civilisé. A Tamatave, le hasard a mis notre maison à côté de celle d’un grand chef du SMOTIG M. X… ; comme nous sommes très curieux dans cette affaire du SMOTIG, nous ne manquons chaque jour de voir sur l’écran toutes les scènes qui se déroulent dans le domicile de ce chef d’esclaves. C’est un gros caïman considéré par ses hommes comme un roi, même comme un dieu, un mot suffit s’il veut encore BÂTIR UNE AUTRE MAISON un peu plus grande que celle qu’il vient de se faire construire ; AUCUNE DÉPENSE à faire en fait d’OUVRIERS car il n’a qu’à choisir dans le camp de SES ESCLAVES les bons charpentiers et les véritables maçons.

      Si on fait un petit tour auprès de la villa de ce Blanc civilisé, on voit très bien et très distinctement que ses CUISINIERS, ses BOYS DE POUSSE, ses VALETS DE CHAMBRE , ses JARDINIERS, ses…etc., sont tous des hommes aux BONNETS ROUGES et aux CALEÇONS BLEUS qui, au lieu de faire le service du SMOTIG, travaillent douze heures par jour chez ce vampire.

      En réalité, SI ON PAIE CES HOMMES LÉGALEMENT, nous n’aurions rien à dire mais, au contraire, ces OUVRIERS ESCLAVES qui travaillent dur, ne gagnent que 0.75 par jour et par tête au lieu de 5 frs. au minimum. Je crois très bien que, dans tous les pays du monde entier, on ne trouve jamais une personne travaillant à 0.75 par jour, sauf à Madagascar. A Madagascar, pays d’infamies, bon gré mal gré, les Malgaches sont obligés d’enrichir les caisses des capitalistes blancs, étrangers ou français.

      Passons encore autour des nouvelles constructions du CONSORTIUM franco-allemand, toujours à TAMATAVE. Tout le temps, jour et nuit, on aperçoit des pauvres gens qui vont et viennent, PORTANT DE LOURDS FARDEAUX portant, PIOCHANT LA TERRE DURE des coraux, écrasant les gros blocs de pierres et même plongeant au fond de la mer. Qui sont ces hommes à la fois diurnes et nocturnes qui, pendant le jour, travaillent sous le poids de divers phénomènes de la nature, et, durant la nuit, courbent en suant sang et eau aux faibles lumières de l’électricité ? Ce sont les PIONNIERS du SMOTIG, inscrits forcément par les acolytes d’Olivier et jetés entre les mains des Allemands pour être traités comme des esclaves ou plutôt pour être vendus.

      Je ne veux plus continuer sur cette histoire lamentable mais je promets à nos lecteurs que, tôt ou tard, j’exposerai devant le public le but et la politique d’Olivier sur ce SMOTIG, et que je passerai en revue MES DEUX ANS DE BAGNE PARMI CES ESCLAVES DE LA FRANCE . – Essayez d’abord de vous promener au bord de la mer si vous n’êtes pas convaincus de mon récit ; j’affirme que vous verrez …et des larmes tomberont de vos yeux en regardant vos frères malgaches traités comme des animaux ignorants, comme des BÊTES DE SOMME .

      On dit que le travail du SMOTIG est très pénible mais aussi, le gardiennage de nuit est une tâche qui met les esclaves à l’agonie. Nous venons de recevoir une lettre de plusieurs ouvriers de la campagne, nous priant de protester par la voix de notre organe contre un SERVICE NOCTURNE ILLÉGAL qui sévit depuis plusieurs années dans leur VILLAGE comme dans tous les autres.[...]
      A.R.
      Esclave moderne.

      Dinidinika farany momba ity hoe nandehanan’ny prezidan’i Madagasikara teny Ivato ity nanambara ny fanombohana ny asa fanavaozana ny seranam-piaramanidina :

      « Le chef de l’Etat, Hery Rajaonariamampianina, a effectué ce 12 juin 2017 une visite à l’aéroport d’Ivato durant laquelle il a officiellement déclaré le lancement des travaux relatifs à l’extension de l’aéroport international d’Ivato. » Toa hadinony fa efa FANANAM-BAHINY izy io fa tsy fananan’ny fanjakana malagasy intsony koa tsy nisy mbola tokony ho nalehany teny amin’ny maha-prezidàn’i Madagasikara azy.

    • 15 juin 2017 à 10:17 | atavisme premium (#9437) répond à lysnorine

      Ce serait mieux que tu t’occupes beaucoup plus de l’esclavage moderne auquel est soumis 98 % de la population Malgache par des Malgaches .
      Ce n’est pas que tes affirmations sont toutes fausses mais la réalité quotidienne est plus préoccupante que ces vieilles histoire .
      Si tu espères que la France va payer quelques chose ,il faudra mettre dans la balance tout ce qui a été fait de positif aussi .
      Et là tu risques d’être déçu !!
      L’ex empire Turc ou Anglais ou meme l’ex URSS doivent elles payés pour leurs méfaits ?

    • 15 juin 2017 à 10:22 | Isandra (#7070) répond à lysnorine

      L’histoire est parfois dure à avaler,...je pense que ce que vous venez nous balancer reste en travers la gorge de Vatomena le descendant de colons, l’uchronique,...

    • 15 juin 2017 à 10:27 | atavisme premium (#9437) répond à lysnorine

      J’oubliais aussi !
      Les descendants de la royauté mrn doivent-ils indemniser les descendants des populations dont les ancêtres ont été capturés comme esclaves et revendus ?
      Excellent sujet .
      Tu sais quand on remue la m.erde ,ça pue

    • 15 juin 2017 à 10:42 | atavisme premium (#9437) répond à lysnorine

      Lysorine ,Isandra ,
      Vous rendez vous compte qu’a l’arrivée des Français 70 % de la population de l’Imérina était esclave des fiers propriétaires gasy des hauts plateaux .
      Déjà en interne vous avez un fort contentieux à régler ,non ?

    • 15 juin 2017 à 11:04 | Isandra (#7070) répond à lysnorine

      Atavisme,...

      D’accord, vous avez écrit plus haut chacun doit payer ses méfaits,...sauf, la royauté merina n’existe plus pour supporter ces charges,...par contre, la France est encore là,...de surcroît, celle-ci devait nous apporter la civilisation, mais, les colons ne faisaient que perpétuer la barbarie et la sauvagerie de leur prédécesseurs,...

    • 15 juin 2017 à 11:13 | atavisme premium (#9437) répond à lysnorine

      Isandra,
      Je fais la même chose que vous car la 3 éme et la 4 éme République qui ont décidé de la colonisation ne sont plus là.
      Mais plus sérieusement êtes vous douée de raison en appartenant a une caste qui a récemment pratiqué l’esclavagisme (certains d’entre vous le pratique encore derrière de hauts murs ) de soulever ce genre de problème .
      Votre société est encore sous l’emprise de ces idées puantes ne,ne croyez vous pas que ce sujet va vous revenir dans la figure ?

    • 15 juin 2017 à 11:27 | Isandra (#7070) répond à lysnorine

      Atavisme,...

      Avez ignoré que Napoléon a rétabli l’esclavage en 1802,...?

      Et ce sont les Anglais qui avaient réclamé en premier l’abolition de l’esclavage à Madagascar, quand ils ont conclu un accord avec Radama,...

    • 15 juin 2017 à 11:37 | Isandra (#7070) répond à lysnorine

      « le fais la même chose que vous car la 3 éme et la 4 éme République qui ont décidé de la colonisation ne sont plus là. »

      Mais, la continuité de l’Etat reste,...c’est pourquoi, la colonisation continuait jusqu’au début de la V république Française,...

      Dans cet même ordre d’idée, peut on dire qu’il y a de continuité entre la royauté merina et la république de Madagascar...?

    • 15 juin 2017 à 11:48 | atavisme premium (#9437) répond à lysnorine

      Isandra,
      Ignorez vous que ce sont les Français qui ont aboli l’esclavage à Madagascar en 1897 .
      Donc beaucoup plus tard que l’abolition générale sur les territoires Français en 1840 .
      Occupez vous plutôt des séquelles de la ségrégation ethnique encore très vivace dans votre société !

    • 15 juin 2017 à 13:30 | Isandra (#7070) répond à lysnorine

      Atavisme,...

      « Occupez vous plutôt des séquelles de la ségrégation ethnique encore très vivace dans votre société ! »

      Ces séquelles que vous dites la ségrégation ethnique auraient totalement disparues, si seulement, les colons n’avaient pas appliqué la politique de diviser pour régner,...marginaliser les hauts plateau et les côtiers avec les anciens andevos,...

      Et vous continuez de le faire jusqu’à maintenant,...à travers de vos discours à la 1000 collines,...

    • 15 juin 2017 à 14:07 | atavisme premium (#9437) répond à lysnorine

      Isandra,
      Le peuple, 98 % de la population a Madagascar A le droit de s’indigner et de réclamer !
      Mais pas vous et tous ceux de votre caste de profiteurs honteux .
      C’est clair ,non ?

    • 17 juin 2017 à 12:37 | vatomena (#8391) répond à lysnorine

      @isandra----- un ’instruit ’’ reconnaissant
      «  »
      «  »Zanalambo dit :

      "Je suis un ancien du Lycée Galliéni, j’en garde de merveilleux souvenirs. La formation que j’ y ai reçue a été des meilleures, elles m’ont servi pendant mes années de fac à Aix-en-Provence où j’ai obtenu un titre qui a fait la gloire de mon pauvre père. Nostalgie...
      Mes remerciements sincères aux enseignants français et malagasy des années 70, l’enfant que j’étais ne savait alors pas la chance qu’il avait. Si la génération d’ aujourd’hui recevait, ne serait-ce que le 1/10 ème de ce que le Lycée Galliéni (mon cher bahut) m’ a apporté : rigueur, droiture, méthode...le sort de mon pays ne serait pas aussi sombre, les crétins qui veulent nous enfermer dans leur obscurantisme perdraient, avant même de l’avoir commencé, leur combat rétrograde ’’.

  • 15 juin 2017 à 11:01 | vatomena (#8391)

    @Lysnorine Bonjour — :question ? le Smotig était une obligation de travail( mal , tres mal rémunéré semble t il) .Etait ce une obligation de travail pour toute l’année ou pour une période délimitée ? L’ensemble de la population malgache y était il assujeti ou une partie seulement ? Que révèlent vos archives ,Lysnorine ?

    L’Andevo ,lui ,était au service de son maitre jour et nuit ainsi que toute sa famille .

    Le smotig et la construction du FCE
    "Pour les requis du Smotig,,la ration journalière comprend en principe 700 grammes de riz et 250 grammes de viande avec de légères variations suivant les camps de rassemblement et le gout des interessés .Des cultures vivrières sont entretenues autour du camp .La durée du travail est de 48 heures par semaine ce qui laisse à la disposition du Smotig l’apres midi du Samedi pour les soins de propreté corporelle et le nettoyage des camps et d’assurer aux hommes le repos du Dimanche .
    Le service médical est assuré dans les camps par des médecins européens assistés de médecins et d’infirmières indigènes .Des hopitaux , des infirmeries ,des maternités sont répartis sur les divers chantiers .Jusqu’à ce jour ,il n’y a pas eu d’épidémie .Les hommes sont vaccinés ainsi que les femmes et les enfants contre la variole ,la peste ,la typhoide .
    Sur 2 132 300 jours de présence comptabilisés, il y a eu 23 000 journées d’indisponibilité pour cause de maladie .Il y a eu 64 déces dont 8 par accident ,28 par maladies de l’appareil respiratoire ,15 de l’appareil digestif ,9 par paludisme et 4 pour causes diverses .Cela représente un pourcentage par rapport à l’effectif de 0.80 % ,chiffre assez faible si on compare au pourcentage des décès ailleurs :
    a) des militaires européens en service à la colonie : 0.76 % ,b) des tirailleurs malgaches en service à Madagascar : 1,89 % ,c) des tirailleurs malgaches en service en France : 1,53 % .
    Le médecin chef d’un des camps résume ainsi son impression . :« Les pionniers ont pris de l’étoffe depuis le début des travaux ,un revetement musculaire harmonieux s’est développé sur des charpentes jeunes peu entrainés jusqu’à leur arrivée à un travail régulier adapté à leurs capacités et dont la continuité sans efforts a été facilité par des mesures élémentaires d’hygiène générale : alimentation normale ,habillement ,logement ,protection contre certaines maladies chroniques et épidémiques . »

    • 15 juin 2017 à 11:18 | vatomena (#8391) répond à vatomena

      @Atavisme -
      Une certaine élite malgache en voie de disparition s’est élevé grace à des bourses et des études en France . Arrivés aux sommets de l’etat malgache auraient ils du rembourser les frais de leurs études. En effet, Ils avaient été formés gratuitement pour servir une administration coloniale de Madagascar Mais dans la réalité ils ont plutot servi un Etat malgache souverain et indépendant . La question s’est elle posée Une telle question a été résolue en France .Ceux qui sont sortis de l’ENA et ont pris poste dans l’administration doivent rembourser leurs frais d’études s’ils décident d’aller ’ pantoufler ’ dans une grande société du civil .

    • 15 juin 2017 à 11:21 | Isandra (#7070) répond à vatomena

      Vatomena,...

      Pour une idée sans doute plus fidèle, écoutons les considérations d’un proche de Joseph Gallieni, le lieutenant Boucabeille(8) :

      « L’esclavage était à Madagascar ce qu’il a été presque partout, très dur d’accord. Mais peu à peu les missions, les contacts de la civilisation européenne, en avaient fait adoucir les rigueurs ; l’esclave, aujourd’hui, n’était plus en somme qu’un domestique, il e restait plus guère des lois antiques que ce qu’elles avaient de charitable et de consolant ; le maître gardait à sa charge, nourrissait, entretenait la veuve, l’infirme, le vieillard et l’orphelin… le décret de libération délivre, du même coup, les maîtres des obligations qu’ils avaient envers tous ces malheureux : en abolissant l’esclavage, on vient en même temps à créer le paupérisme. (…)

      On avait aboli l’esclavage pour remplacer le travail forcé :

      La réalité du travail forcé nous est perceptible au travers de différents témoignages. En voici quelques uns. Le premier est extrait d’une thèse de doctorat en droit publiée à Paris, 1903 (sur l’impôt direct de 50 puis 30 jours de travail, institué par arrêtés des 21 octobre 1896 et 19 janvier 1897)(10) :

      « L’esclavage à aucune époque n’avait atteint ce caractère de cruauté et les fonctionnaires exploitent les corvéables jusqu’à l’extrême limite de leurs forces. On a établi que le fanompoana [=la corvée] causait la mort de 20% des travailleurs employés […]. Malgré les services rendus par le fanompoana à Madagascar, il aurait mieux valu ne jamais l’appliquer que de soumettre tout un peuple à la condamnation aux travaux publics. »

    • 15 juin 2017 à 11:22 | Isandra (#7070) répond à vatomena

      Vatomena,...

      Suite

      Voici encore des passages d’une pétition de 51 colons français au Gouverneur Général Gallieni, le 13 janvier 1900(12) :

      « M. le Gouverneur,

      Comme nous tous vous êtes au courant de la mortalité effrayante qui frappe les prestataires employés à la construction de la route de Tananarive-Tamatave : elle a atteint dans ces derniers mois une proportion si grande qu’on peut prévoir qu’à brève échéance, la population même la plus valide des hauts plateaux sera tellement réduite que les colons ne pourront bientôt plus rien entreprendre, tant au point de vue du commerce que de l’agriculture et de l’industrie, dans ces régions où ils ont cependant le plus de chance de réussir.

      La question commence à se poser sérieusement de savoir s’il n’est pas préférable de ne pas avoir de routes, mais de conserver une population valide susceptible de mettre Madagascar en valeur, plutôt que de créer de belles pistes carrossables au prix de tant d’existences humaines sacrifiées, dans un pays où la population, si peu dense au moment de la conquête, s’éclaircit tous les jours davantage. Les indigènes sont d’ailleurs tellement las et exténués par des corvées et des travaux incessants, qu’ils déclarent aujourd’hui hautement préférer la mort à toute occupation autre que celle de la culture de leurs champs. (…)

      C’est donc avec une fréquence vraiment inquiétante que se multiplient ces actes d’arbitraire dont chaque jour, colons et Malgaches ont à se plaindre. L’indigène est arrêté, emprisonné pendant des mois sans jugement, sans interrogatoire ; et cela avec d’autant moins de ménagements que le détenu est toujours utilisé comme main d’œuvre économique. »

  • 15 juin 2017 à 12:02 | atavisme premium (#9437)

    Isandra ,
    Sérieusement vos théories sur le dédomagement par la France sur les méfaits de la colonisation sont franchement simplet .
    Si certains Français et je le reconnais ne se sont pas bien comportés en de multiples occasions ,qu’en est-il pour tous les peuples ,castes ,ethnies dominantes,qui ont commis des forfaits envers d’autres humains .
    Surtout concernant la minorité dirigeante gasy qui continue d’affamé un peuple entier et ou les vieilles idées esclavagistes sont encore très présentes.
    J’attends avec délectation le moment ou l’un des décervelés d’entre vous osera faire une demande officielle auprès des instances internationales .
    Rien que le fait de croire en ces imbécillités démontre le niveau intellectuel !

    • 15 juin 2017 à 13:23 | Isandra (#7070) répond à atavisme premium

      Atavisme,...

      Tout le monde doit payer de ses méfaits,...surtout, les pilleurs,...

    • 15 juin 2017 à 13:35 | atavisme premium (#9437) répond à atavisme premium

      En effet Isandra !
      Ceux qui pillent allègrement l’argent du peuple depuis plus de 50 ans doivent être punis sévèrement.
      Cela pour satisfaire à des besoins primaire indigne .
      En effet Isandra ceux la doivent payer pour leurs crimes

    • 15 juin 2017 à 15:45 | vatomena (#8391) répond à atavisme premium

      Oui ,c’est ça ,Isandra ! Le royaume malgache où les esclaves étaient heureux .! Ils n’avaient pas à mendier parcequ’ils avaient un maitre ,propriétaire de leur ame et de leur corps

  • 15 juin 2017 à 13:50 | vatomena (#8391)

    @Isandra
    La mortalité à Madagascar avant la Colonisation a toujours été effrayante .Le chiffre de la population restait autour de deux millions malgré une natalité tres forte . N’oublions pas le désastre médical de l’expédition de conquéte .Il y a eu à peine 300 morts pour faits de guerre mais plus de 5 000 par maladies tropicales .
    Le royaume Merina a disparu. On ne doit donc plus rien aux descendants du peuple des esclaves .,dites vous .En suivant votre raisonnement ,nous pourrions dire également : .L’administration coloniale de Madagascar a disparu elle aussi. Nous ne pouvons donc réclamer aucune indemnité à une entité défunte .. Il reste que l’administration coloniale a laissé chez nous un important héritage d’infrastructures utiles à tous . Malheureusement il s’agissait de biens destructibles .Et les bons malgaches ont laissé disparaitre routes pistes , ponts ,voies ferrées. Essayez donc aujourd’hui de rouler sur la nationale 27 de Ihosy à Farafangana . Cherchez en brousse un poste de l’AMI où autrefois on donnait des soins gratuits aux plus pauvres .
    Venu ici apres la conquete ,le génétral Galliéni a aussitot pris conscience de l’état dramatique de la grande ile . Il y avait tout à faire ,tout à inventer . Il fallait des hommes pour construire. Il pouvait disposer de cette innombrable main d’oeuvre esclave soumise depuis des siècles à tous les Mpamjaka. Mais ,il était animé de cet esprit propre alors aux peuples d’Europe ..Il a préféré embaucher manafy et miaramila pour exécuter son plan de développement .Il a aboli en meme temps Monarchie et esclavage . C’est donc lui qui a pris cette indigne responsabilité .
    Hélas ,tout système connait des abus .Heureusement il y eut parmi les colons des ames élevées et qui avaient de la plume . C’est eux qui ont dénoncé aupres des autorités et avec force tous les manquements . Hélas ,le peuple de la souffrance ,le peuple du malheur ,le peuple des esclaves est resté muet . Il ne savait pas lire ,il ne savait pas écrire .Il ne savait pas maudire comme il ne savait pas remercier le libérateur . C’est ainsi que les crimes des esclavagistes ont été passées sous silence..L’absolution a été complète .Pas de devoir de mémoire en conséquence .
    Il en a été autrement pour les esclaves noirs africains victimes de la traite atlantique .Dans les champs de coton de la Louisiane, ils ont bercé leur douleur avec les chants magnifiques du Gospel .Des chants repris aujourd’hui dans toutes les églises et concerts du monde . qui ,un jour ,seront reconnus comme faisant partie du patrimoine mondial . Des chants d’une telle intensité qu’ils ont troublé l’ame du maitre . Le maitre a accepté l’abolition .L ’ancien maitre qu fait chaque année sa repentance en une journée solennelle . Mais ,pas chez nous ,pas ICI !
    .

    • 15 juin 2017 à 16:37 | Isandra (#7070) répond à vatomena

      Vatomena,

      « .L’administration coloniale de Madagascar a disparu elle aussi. »

      L’administration coloniale n’est autre que la république française,...

      Vous avez la même excuse qu’un voleur qui dit, ce n’est pas moi, mais mes mains qui ont volé,...

  • 15 juin 2017 à 19:06 | vatomena (#8391)

    Isandra @ —L’administration malgache est typiquement malgache. Elle ressemble de plus en plus à celle de la monarchie malgache .Elle a renoué avec les vieilles traditions de mépris du peuple et des extorsions .Les français disent couramment : Chassez le naturel ,il revient au galop . Nous y sommes . Il ne manque plus que l’épreuve du Tanguin et le retour de l’esclavage pour que le tableau soit complet
    La république française,c’est la sécurité sociale ,pour tous ,et meme pour les étrangers clandestins ; lesquels sont soignés gratuitement par les bons soins de l’AME . . Ici ,aujourd’hui ,il en est tout autrement . Nous n’avons pas hérité de cet humanisme français .

  • 16 juin 2017 à 08:08 | lysnorine (#9752)

    @ Isandra 15 juin à 10:22- « L’histoire est parfois dure à avaler,[...] »

    Azo fintinina toy izao ny tena tsy laitry ny vavonin’ny zaza navelan’ny mpanjanan-tany frantsay ankehitriny :
    - Tsy nisy vahoaka malagasy niantso an’i Frantsa sy ny Frantsay hanjanaka sy hanandevo azy sy Madagasikara tanin-drazany ;
    - Tsy nisy nilan’ny Fanjakana Malagasy mahaleo tena, ary NEKEN’NY FIRENEN-DEHIBE REHETRA tamin’ny taon-jato faha-19, an’i Frantsa sy ny Frantsay izay niditra AN-KERINY teto, hampandroso azy na teo amin’ny lafiny FAMPIANARANA izany na teo amin’ny lafiny FITSABOAM-BAHOAKA. : nitera-boka-tsoa aoka izany ho an’ny Malagasy ny fifandraisany tamin’ny Misiona LMS fa tsy tamin’ny Fanjakana Angilisy velively akory. Ny FIALONAN’ny Frantsay ny fandrosoan’ny Fanjakana Malagasy teo ambany fanapahan’ny mpanjaka Merina vetivety vokatr’izany na dia nisy aza ny fijanonany nandritra ny 33 taona nanjakan-dRanavalona 1 (1828-1861) no nahatonga ny fankahalany lalim- paka ny « Hova » sy ny mpanjaka « Hova » izay nanandra tena ho mpanjakan’i Madagasikara, ary tsy azony nozanahana ;

    - Tsy vitan’ny hoe nanakana ny fandrosoan’ny Malagasy ihany ny fanjanahan’i Frantsa azy fa vao mainka NAMPIHEMOTRA azy, ary nifanindran-dalana tamin’izany ny fandripahana azy koa. [Génocide].
    Ohatra kely vavolombelona velona MAMPIBARIBARY izany FIHEMORANA izany :
    Araka ny heto-bava fanaon’ny mpanjanan-tany frantsay raha nitaky ampahibemaso ny FIVERENAN’ny fahaleovan-tenany i Madagasikara niantomboka tamin’ny 1945-1946 dia ny hoe : tsy manana olona ampy fahaizana amam-pahalalana hitondra izany fanjakana mahaleo tena izany i Madagasikara. Izany hoe DIMAMPOLO taona TAORIAN’ny NANJANAHAN’i Frantsa an’i Madagasikara izany dia TSY AFAKA HITANTANA FANJAKANA INTSONY ny Malagasy tahaka ny NAFAHANY nitantanana tsara fanjakana mahaleo-tena nandritra ny taon-jato faha-19, TALOHAN’ny nanjanahan’i Frantsa azy !

    Mbola manamafy izany TSI-FANDROSOANA firy izany ny DIMY AMBIN’NY FOLO taona nanaraka ny 1945 : tamin’ny 1960, raha tafaverina ny fahaleovantena, dia voatery nandefa HAINGANA olom-pirenena maromaro hiofana any Frantsa eo amin’ny lafiny fitantanana raharaham-panjakana rehetra (hanao administrateurs civils- préfets, inspecteurs du Trésor, des Impôts, des Douanes, des Domaines, des Postes et Télécommunications, sns.) ny governemanta. Ary nandritra ny fanjanahana zara raha nisy izany hoe Malagasy mpampianatra amin’ny ambaratonga voalohany nitovy tamin’ny « instituteurs-institutrices » frantsay !

    Ny amin’ny FANDRIPAHAM-BAHOAKA TAMBABE na GÉNOCIDE nataon’i Frantsa vantany vao niditra teto Madagasikara ny tafiny tamin’ny 1895. :

    Nanodidina DIMY tapitrisa (5,000,000) no isan’ny mponina teto Madagasikara nanditra ny taon-jato fa TSY ROA tapitrisa (2,000,000) araka ny fanesiky ny mpanoratra iray eto tsy tapaka HANARONANA io fandripaham-bahoaka tambabe io izay mbola naverin’i Frantsa tamin’ny 1947-1948, araka ny mahazatra azy ihany tany amin’ny zanataniny.(Ohatra tany Sétif, Alizeria, Mai-juin 1945 ; Haiphong, Viet-Nam, Nôvambra 1946).

    Efa nasehonay matetika teto ihany ny tarehi-marika mampiseho izany fandripaham-bahoaka tambabe izany, tsy mila iadian-kevitra sy ifamaliana, tamin’ny fiandohan’ny fanjanahan-tany teto Madagasikara :
    [ Zahao : lysnorine 28 novembre 2016 à 11:01, ao amin’ny « Iles éparses Interpellation de Hery Rajaonarimampianina », http://www.madagascar-tribune.com/Interpellation-de-Hery,22699.html?id_article=22699&id_objet=22699#formulaire_forum sy lysnorine 2 décembre 2016 à 11:52, ao amin’ny « Francophonie : plus ou moins un succès. Mais ça dépend », http://www.madagascar-tribune.com/Francophonie-succes-oui-Mais,22701.html#comment327310 ]

    « Manodidina ny 4,500,000-5,000,000 no isan’ny mponina hatramin’ny fanisam-bahoaka voalohany tamin’ny andron-dRadama 1 ka hatramin’ny 1881 nisiana fanisam-bahoaka nataon’ny fokon’olona. (P. Boiteau, Contribution à l’histoire de la nation malgache, Éditions Sociales 1958 : Bilan de soixante années de colonisation p.306).

    « Io tarehi-marika manodidina ny 4,000,000 sy 5,000,000 io ihany koa no voalazan’ny mpanoratra maro tamin’ny zato taona faha-19 toy : Samuel Copland (1822) , Rev. Ellis (1838), Rev. Freeman, David Johns (1840) ; Julius Kessler(1872).

    « Mbola dimy tapitrisy (5,000,000) ihany koa no voalazan’ny Annuaire de Madagascar frantsay tamin’ny 1890. Ary tsy latsaky ny DIMY na ENINA tapitrisa (6,000,000) no nambaran’ny ministry ny Raharaham-bahiny frantsay Hanoteaux ho isan’ny mponina teto Madagasikara tamin’ny 1894, talohan’ny nanafihan’i Frantsa farany azy. (Chambre des Députés, séance du 23 novembre 1894, JO p. 1979).

    « Araka ny fanisam-bahoaka nataon’ny fanjakana kôlônialy tamin’ny 1902 anefa, dia 2,550,000 sisa ny mponina, izany hoe : Nihena 2,450,000 (na 49%) hatramin’ny nidiran’ny Frantsay teto Madagasikara, raha ekena fa 5,000,000 izy talohan’ny ady farany tamin’ny frantsay (1895).
    « Izany hoe VERY SASAKA latsaka kely izany (FARA FAHA-RATSINY) ! Manamafy izany maha-fongana ny Malagasy izany ny vokatry ny ny fanisam-bahoaka taty aoriana izay mampiseho ny tsy fitomboany isa firy nandritra ny... 24 taona teo anelanelan’ny taona 1912 sy 1936 :
    1912 : 3,710,806 ;
    1936 : 3,777,951.

    « Izany hoe raha alaina an-keviny dia...0.0747% isan-taona no fitombony (!), izany hoe NIHENA izy izany nandritra ny taona maro. Tamin’ny taona 1960 - izany hoe... 65 taona taorian’ny nanafihan’ny tafika frantsay an’i Madagasikara (1895) ka nahalasa azy zanatany frantsay (1896) - vao tafaverina ho dimy tapitrisa indray ny mponin’i Madagasikara araka ny tarehi-marika avy amin’ny Banky Mondialy. (1960 : 5,099,370 -http://data.worldbank.org/indicator/SP.POP.TOTL). »

    (Hotohizana)

    • 16 juin 2017 à 08:27 | lysnorine (#9752) répond à lysnorine

      @ Isandra, 15 juin à 11:27 |
      Isandra répond à lysnorine ^
      (Tohiny)

      « Et ce sont les Anglais qui avaient réclamé en premier l’abolition de l’esclavage à Madagascar, quand ils ont conclu un accord avec Radama »

      Ny fanondranana olona any ivelany ho andevo no nifanarahan-dRadama 1 tamin’ny gôverinôra angilisy tatsy Môrisy (Isle de France) -Robert Farquhar- hofaranana. Ny Frantsay nitoby tao Toamasina no tena mpanao jirika ny olona handevozina any Môrisy sy La Réunion (Île Bourbon).

      I Ranavalona 2 no namotsotra ny Afrikanina nandevozin’ny Karana, sy ny Arabo ary ny Frantsay ka namidy teto Madagasikara fa tsy ny Frantsay na i Galliéni. Ny antsoina hoe Zazamanga na Masombika na Makoa izany. Hoy ny nasainy nokabariana tao Andohalo tamin’ny 2 ôktôbra 1874 :

      « Na iza na iza Masombika vaovao tonga eto amin’ny taniko sy Fanjakako hatramin’ny 27 Juin 1865, nahavitan’ny fanekena tamin’ny havako tany an-dafy, dia ataoko isan’ny Ambaniandro izy. Koa raha te-hitoetra eto Madagasikara izy, dia mahazo mitoetra ho isan’ny Ambaniandro ; ary raha te-hiverina any an-dafin-dranomasina, any amin’izay nihaviany kosa izy dia mahazo mandeha malalaka tsara. Ary raha misy olona hita marina fa manafi-Masombika vaovao, izay tonga hatramin’ny 24 Juin no ho mankaty, ka mbola manandevo azy ihany, fa tsy mandefa azy ho isan’ny Ambaniandro, araka izao didiko izao, dia melohiko, ka hataoko gadra lava 10 taona »

      Satria sarotra no nanavaka ny tonga talohan’ny 27 Juin 1865, ka azo nandevozina ihany, sy ny taorian’izany ka tsy maintsy halefa ho Ambaniandro ary ny vahoaka dia samy tsy te-handefa ny Masombikany, dia vitsy dia vitsy ny Masombika natolotry ny olona ny Fanjakana ka tonga olom-potsy. Ambonin’izany dia nandroso fatratra ny varotra Masombika nampidirin’ny Karana sns. teto madagasikara. Koa tamin’ny 20 Jona 1877 dia nalefan-dRanavalona faha-2 ho Ambaniandro ny Masombika REHETRA teto Madagasikara [Rabary, Ny Daty Malaza, Boky faha-IV, 20 Juin 1877.]

      Farany, momba ny fahandevozana tety Imerina, dia efa nisy fanarenana ny habobo famafy ny mpanjanantany sy ny zaza navelany nasehonay teto ihany ka averinay indray noho ny fanaovany toton’omby bory tsy ankijanona ireo tantara vala maty ireo. Andalan-tsotra avy amina mpanoratra FRANTSAY ihany, mpomba ny fanjanahan’i Frantsa an’i Madagasikara, no ampisehoana izany tsi-fahamarinana izany (Bulletin du Comité de Madagascar - 2ème année - n°7 - juillet 1896

      « QUESTION DE L’ESCLAVAGE » )

      Dans nos précédents bulletins, nous avons traité cette question ; aussi sommes-nous heureux de reproduire les articles suivants à l’appui de la thèse que nous avons soutenue :
      Le Temps du 14 juillet :
      Examinons maintenant quelle est la condition actuelle des esclaves dans l’ÉMYRNE ainsi que dans les pays soumis à l’autorité hova. On a cité des cas de cruauté et de mauvais traitements. Ils sont exacts, mais la VÉRITÉ OBLIGE de reconnaître qu’ils sont des EXCEPTIONS. LA CONDITION DE L’ESCLAVE EST GÉNÉRALEMENT DOUCE. Elle varie suivant la richesse du maître. Si celui-ci est peu fortuné, l’esclave est astreint à un travail continu, mais JAMAIS EXCESSIF ; il est employé aux travaux des champs et aux soins de la maison ; il prend part aux REPAS EN COMMUN et vit dans une sorte de servage familial. Si le maître est un riche personnage possédant un grand nombre d’esclaves, ceux d’entre eux qui ne sont pas occupés dans la maison sont LIBRES de s’employer au dehors. C’est parmi eux que se recrutent les porteurs, cette catégorie si curieuse et si intéressante d’indigènes qu’on appelle les « bourjanes », qui émerveillent tous ceux qui ont voyagé dans l’île par leur vigueur, leur endurance et leur gaieté. Il y a une restriction à cette liberté relative. Le maître peut convoquer l’esclave au moment des semailles ou de la récolte du riz, ou dans tout autre cas qui exige son concours ; mais en dehors de ces appels assez rares et toujours limités, il le laisse VIVRE À SA GUISE, en exigeant sur les gains qu’il peut faire une part d’un quart à un tiers. En revanche, si l’esclave ne trouve pas de travail ou s’il tombe malade, il rentre chez son maître, qui lui DOIT l’ABRI, la NOURRITURE et des SOINS, et le conserve À SA CHARGE lorsque la VIEILLESSE ne lui permet plus de rendre aucun service.

      Les moyens de répression dont dispose le maître contre l’esclave coupable d’une faute sont la mise aux fers et la bastonnade. Pour parler d’une manière générale, en mettant de côté les cas, heureusement rares, de certains personnages connus pour leur inhumanité, on peut dire que ces punitions sont PEU APPLIQUÉES, et, quand elles le sont, c’est SANS CRUAUTÉ .

      Comme on le voit, le mot ESCLAVAGE N’EST PAS SYNONYME À MADAGASCAR DE DURS TRAITEMENTS ET DE SOUFFRANCES ; il n’évoque PAS DAVANTAGE LES HORREURS DE LA TRAITE AFRICAINE . LA LOI MALGACHE , en effet, DÉFEND DE CONSIDÉRER L’ESCLAVE COMME UNE MARCHANDISE ET D’EN FAIRE TRAFIC. Elle prohibe toute spéculation qui aurait pour objet de l’acheter pour le revendre immédiatement. Ces prescriptions légales sont quelquefois violées, et certains personnages de Tananarive se sont placés au-dessus d’elles, mais, en fait, on peut dire qu’elles sont généralement observées.
      (Hotohizana)

    • 16 juin 2017 à 08:43 | lysnorine (#9752) répond à lysnorine

      « QUESTION DE L’ESCLAVAGE »
      (Tohiny sady farany)
      « Dans l’Émyrne, un maître qui vend un esclave subit une sorte de déconsidération. Aussi ne le fait-il que sous le coup d’une urgente nécessité, telle que des dettes immédiatement exigibles ou l’inconduite de l’esclave même, condamné pécuniairement pour un crime ou un délit et dont le maître est responsable.

      « Fréquemment celui qui est obligé de vendre un esclave lui laisse le soin de chercher un nouveau maître avec lequel il doit s’entendre pour le prix à verser...

      « L’ESCLAVE POUVAIT SE LIBÉRER avec le consentement de son maître et moyennant le versement d’une somme convenue. Mais il USAIT PEU DE CETTE FACULTÉ , surtout quand il n’était pas séparé de sa famille. C’est là la PREUVE IRRÉCUSABLE DE LA DOUCEUR DE SA CONDITION qu’il préfère souvent à celle de l’homme libre. Celui-ci, en effet, est soumis à l’impôt, à la corvée et au service militaire, dures charges dont l’esclave est EXEMPTS. Ceux qui ont racheté eux-mêmes leur liberté, comme ceux que leurs maîtres ont affranchis, soit pour services rendus, soit parce qu’ils ont eu des enfants d’une femme esclave, font partie d’une caste qu’on appelle les tsiarandahy [Tsiarondahy]. Ils ont les droits et les charges des hommes libres, sauf certaines corvées spéciales qu’ils doivent à la reine. C’est parmi les tsiarandahy que se recrutent les tsimandoa, courriers du gouvernement chargés de porter et quelquefois de faire exécuter ses ordres dans les provinces. Ils peuvent aspirer à tous les emplois de l’État. C’est ainsi que l’un d’eux, RAININGORY, devenu 16e honneur, a été depuis 1864 jusqu’à sa mort en 1876, le COMMANDANT EN SECOND des troupes, le personnage LE PLUS IMPORTANT plus important de l’État, APRÈS LE PREMIER MINISTRE Rainilaiarivony.

      « Toutes les indications que nous venons de donner ne s’appliquent qu’aux Hovas et aux tribus complètement soumises. La condition des esclaves n’est pas la même dans les autres parties de l’île, où l’esclavage a cependant presque partout pénétré. Les indigènes des tribus indépendantes se procurent, en effet, des esclaves en faisant des razzias humaines dans les districts frontières. C’est une des industries du fahavalisme. Parmi ces populations presque sauvages et notamment parmi les Sakalaves aucun semblant de législation, ni aucune tradition ne protègent l’esclave ; il partage l’existence nomade de celui dont il est devenu la propriété, garde les troupeaux et prend part à toutes les expéditions, à toutes les rapines qui remplissent la vie du maître.

      « Aussi sa condition est-elle beaucoup plus dure que chez les Hovas. Malheureusement, C’EST À CETTE CATÉGORIE D’ESCLAVES, LA PLUS DIGNE DE PITIÉ, QUE LE DÉCRET D’ABOLITION NE POURRA PAS S’APPLIQUER . Chez les Bares, chez les Tanales, chez les Sakalaves et dans tout le sud de l’île, où nos explorateurs ont à peine pénétré, nous n’avons aucune action et nous n’exercerons de longtemps encore aucune autorité...

      – Dans le Journal du 9 juillet, M. Émile Blavet, retour depuis un mois de Madagascar, raconte le fait suivant :
      J’étais curieux de savoir comment seraient accueillies par ces êtres naïfs les velléités d’émancipation qui commençaient alors à se produire au sein du Parlement français. Et j’interrogeai le commandeur de mes bourjanes, esclave comme eux, qui cumulait en même temps, auprès de moi, les fonctions d’INTERPRÈTE
      [nahita fianarana izany izy matoa mahay teny frantsay ka afaka mandika teny !]

      – Est-ce pour le compte du maître que vous travaillez, lui demandai-je, ou pour votre compte personnel ?
      – POUR NOTRE COMPTE .
      – Et sur les huit piastres – 40 francs – que vous toucherez de moi, il ne lui reviendra rien ?
      – Pas un kirobo (quart de piastre) !
      – À quoi donc vous oblige, vis-à-vis du maître, votre condition d’esclave ?
      – À certaines CORVÉES, comme, par exemple, la semaille et la récolte du riz.
      – Et lui, le maître, à quoi ce titre l’oblige-t-il envers vous !
      – QUAND NOUS CHÔMONS, IL NOUS NOURRIT, NOUS, NOS ENFANTS, NOS FEMMES .
      – Maintenant que vous êtes Français, on parle de vous rendre libres… En seriez-vous heureux ?
      – Libres !… QUI NOUS NOURRIRA ?
      Qui nous nourrira ?… Là est peut-être le nœud de cette grosse question de l’esclavage.

      Hoy kosa ny mpanoratra malagasy iray :

      « Ny fanandevozana
      « Tonga ny jirika vazaha hividy andevo halefa [atsy Réunion sy Maurice]. Ny andevo tsy razana akory, ka ny mpividy tsy hividy andevo raha tsy ny avy amin’io razana io. Ny resy rehetra no andevo. Koa na andrian-dray aman-dreny aza lasa andevo rehefa azo any amin’ny takontakona. Ary koa raha resy an’ady, ka lasa ho sambobelona. TSY TETO MADAGASIKARA IHANY NO NAHAMARINA IZANY. Na taiza na taiza dia izany no fetra. [...]

      « Ny misionera nanoratra ny “Teny Soa” dia nanambara ny HAGAGANY mahita ny tompo sy mpanompo miasa mitovy. Tsy mifampifehy akory. Ny voly vary no tena nilàna fifanampiana, ka nanampy eo ny andevo. Nefa koa moa anjaran’ny tompony no mamelona azy. [ ..] Noho izany, tsy hafa akory fa manao ny fivelomany ihany izy ireo, raha mano ny asa fambolem-bary. Rahefa vita kosa io, MALALAKA HANAO IZAY TIANY ny andevo. Ary afaka mivarotra ho azy ny vitany izy. Maro taminy noho izany no manana sy afaka hiavo-tena.

      « Raha tonga olom-potsy izy dia noraisina tahaka ny olompotsy rehetra. Ary Ranavalona Voalohany dia nanambady iray tamin’ireny. Ny tahaka izany no nataony fomba hampisehoana amin’ny olona rehetra fa mitovy zo ny andevo afaka sy ny olompotsy. » [ Paul RAMASINDRAIBE, Fokonolona, fototry ny Firenena, Nouvelle Imprimerie des Arts Graphiques,D.L. N° 10-75, pp.41, 42]

    • 16 juin 2017 à 09:34 | atavisme premium (#9437) répond à lysnorine

      Lysorine,
      Ah oui l’esclavage chez les hovas and co était doux et facile .
      Le pauvre petit esclave était chouchouté par son maître et vendu seulement en cas de néccésité .
      Ses enfants et sa femme étaient également vendus à d’autres mais avec les larmes au visage du maître .
      Ce maître se morfondait ,se traînait comme un pauvre hère en attendant qu’un nouveau couple d’esclave lui refasse des enfants qu’ils puissent vendre a leur tour .
      Ah qu’elle est belle la vie de l’esclave sous la direction des bons maîtres des hauts plateaux .
      Il se fout de qui le Lysorine de mes deuzes .
      Tu nous prend pour des idiots .

      Sale c...

    • 16 juin 2017 à 10:11 | atavisme premium (#9437) répond à lysnorine

      L’esclavage c’est bien pour les « sans dents » mais la colonisation c’est pas bien pour nous les maitres des hauts plateaux ,voila le message de Lysorine !
      Voila la rhétorique actuelle des gens qui comptent sur les hauts plateaux .
      Le retour aux valeurs ancestrales qu’ils disent ,il n’y a que cela de vrai.
      Pour ceux qui comptent sur une modernisation des rapports sociaux a Madagascar ,vous avez tout faux ,circuler il n’y a rien a voir .
      Sachez que sans ce qu’il appelle la CI ,il y a déjà longtemps que l’esclavage serait rétabli officiellement .
      Quels humanistes progressistes ces mrn hovas and co .
      Pour eux l’avenir des sans dents passe par l’esclavagisme .
      Tous cela sans rire ,car c’est vraiment ce que pensent une grande majorité d’entre eux !
      Mais leurs rejetons sont les premiers a frémir sur les injustices dont-ils pourrait etre l’objet en France ou ailleurs ,deux poids deux mesures ,c’est qu’ils sont sortis de la cuisse de Jupiter ces cuistres .
      Une nouvelles colonisation de Madagascar par les chinois ,voila ce qu’ils méritent .
      N’oubliez pas quand même que les Français avaient besoin de vous car peu de Franchouillards s’expatriaient a l’époque ,mais les chinois eux sont des milliards ,donc pas besoin de vous !

  • 16 juin 2017 à 10:58 | vatomena (#8391)

    Qui faut il remercier pour ce tableau d’un esclavage heureux à Madagascar ? Alors que d’autres imaginaient que l’esclavage pouvait etre un enfer sur terre. Pourtant on déniait aux esclaves d’avoir des ancetres (pas de razany). et ils n’avaient pas droit à un tombeau. En vérité ,ils étaient plutot la chose d’un maitre ou d’une maitresse .
    Ou ,peut etre ,il y avait deux conditions différentes de l’esclavage selon l’ origine .Il pouvait etre de la tribu ou avoir été pris ailleurs . Quand Radama eut achevé ses conquetes dans l’Est et la région du lac ,il se trouva avec 8000 prisonniers . Il ordonna la mise à mort de 4 000 d’entre eux et la vente du restant aux négriers . La question lui fut posée . : Pourquoi donc vendez vous les esclaves au lieu de les garder à votre service ?- et il répondit ainsi : Ils restent mes ennemis .. Je craindrais pour ma vie s’ils restaient dans mon entourage .
    "Qui va me nourrir ,si je suis libéré de l’esclavage ? ’’ - curieuse interrogation .. dans cette époque pas si lointaine ,il n’y aurait donc pas eu d’autre alternative pour vivre que d’etre le Maitre ou l’Esclave . Dans notre société contemporaine ,reste t- il quelque chose de cette mentalité ,de cette situation .
    Allez donc poser la question à un de nos milliers de quatre Mis .La réponse serait interessante à considérer .
    Le ministre français Colbert n’avait jamais rencontré un esclave mais on lui avait fait des rapports sur les mauvais traitements parfois infligés..Il avait aussitot édicté ’’un code noir ’’.. Ce code noir avait force de Loi .Il obligeait le Maitre à nourrir convenablement l’esclave , à l’habiller , à le soigner ,à l’entretenir dans sa vieillesse . Et ,surtout ,il interdisait les cruautés et les chatiments inhumains . C’était un premier pas......

    • 16 juin 2017 à 11:37 | atavisme premium (#9437) répond à vatomena

      Ah quels humanistes et progressistes animés de bonne intentions .
      Veulent bien nourrir les sans dents mais bon faut travailler pour eux 16 heures par jour de préférence .
      Ah ont l’atavisme premium qui ressort .
      Des philanthropes des gentils ,comme elles sont belles ces ordures .
      Pas d’autres qualificatifs pour ces gens là !

  • 16 juin 2017 à 11:28 | vatomena (#8391)

    @Atavisme — Mon idée est celle ci : la France n’avait pas besoin de colonies .Elle a commis une erreur .Les gouvernements sont allés contre les interets du peuple français. On eut le plus grand mal à trou ver des candidats à l’expatriation malgré toutes les incitations ,toute une propagande .La France a eu des Colonies sans pouvoir faire naitre une population coloniale . Il en fut autrement pour les anglais en Amérique ,au Canada ,en Australie ,en Nouvelle Zélande .
    Les cadres français ne furent jamais en nombre suffisant pour administrer de si vastes territoires . C’est pourquoi une des premières urgences fut de créer des écoles primaires pour former des petits cadres administratifs parmi les indigènes . On avait un besoin immédiat de comptables ,d’infirmiers ,d’ouvriers qualifiés ,de rédacteurs et ... aussi de soldats indigènes pour le maintien d’ordre .
    Un exemple : Lors de la révolte en 1898 à Ambalavelona,le secours fut apporté par le capitaine Laverdure .Il débarqua à Ankify avec 3 officiers français ,5 sous officiers mais aussi avec 144 sénégalais et 13 miliciens .En 1947 , ce sont bien des marocains ,des sénégalais qui ont sévi sur la cote est .

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