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Economie

Le pétrole fait des bulles

mercredi 10 juin 2009 | MFI

(MFI) Pendant quelques instants, le cours du baril a dépassé les 70 dollars vendredi 5 juin à New York. Avec le franchissement de ce nouveau seuil symbolique, les marchés pétroliers semblent avoir retrouvé l’euphorie d’avant la crise, tout comme les marchés des matières premières en général. Un mouvement sans grand fondement réel. Toutefois, les fondamentaux sont porteurs.

Avec le franchissement – ne fût-ce que quelques instants – du seuil symbolique des 70 dollars le baril, les marchés pétroliers semblent avoir retrouvé l’euphorie d’avant la crise, comme si les promesses de reprise qui apparaissent ça et là étaient des preuves intangibles de retour à la croissance. Ajoutons à cet optimisme débridé les dernières prévisions de la Goldman Sachs. La banque américaine, qui avait soulevé les marchés pétroliers en 2008 en prédisant un baril à 200 dollars, a retrouvé son humeur haussière. Elle promet cette fois un baril à 85 dollars avant la fin de l’année.

Une nouvelle bulle en formation ?

Avec le retour des investisseurs à l’assaut de la plupart des marchés de matières premières, une nouvelle bulle serait-elle en formation ? Car non seulement le pétrole s’est envolé la semaine dernière, mais aussi les grains et les métaux, sans grand fondement réel. Le principal moteur de la hausse au début de la semaine dernière, c’était une fois encore le billet vert : lorsqu’il dégringole, les matières premières payées en dollar s’enflamment. Les producteurs rattrapent avec la hausse des cours ce qu’ils perdent avec la baisse de la monnaie d’échange. D’ailleurs, en fin de semaine, la plupart des marchés ont piqué du nez lorsque la devise américaine a rebondi à son plus haut niveau depuis un mois.

Pression sur la production du Nigeria

En clair, les marchés de matières premières en général et ceux du pétrole en particulier sont soumis à des forces qui les dépassent : premièrement, la présence accrue des investisseurs, deuxièmement, la santé du dollar. Toutefois, les fondamentaux de plusieurs matières premières – dont le pétrole – sont porteurs et expliquent la dynamique actuelle. En ce qui concerne l’or noir, la hausse est motivée d’abord par la baisse de certains stocks de produits pétroliers et notamment des stocks flottants que se sont empressés de constituer les spéculateurs lorsque le baril a plongé. Ensuite parce que les rebelles du delta du Niger font remonter la pression sur la production du Nigeria. D’ailleurs, le principal groupe armé du sud du Nigeria, le MEND, a annoncé qu’il déclencherait une « guerre du pétrole » si les compagnies pétrolières n’ont pas évacué la région avant minuit le 8 juin. Une menace à prendre au sérieux.

Dominique Baillard

2 commentaires

Vos commentaires

  • 13 juin 2009 à 08:05 | chjps (#907)

    « intangible » = à peu près « sacré » ou « inviolable »

    « tangible » = manifeste

    Il est clair que dans l’article il faut lire « tangible » et non « intangible ».

    Cette paire de mots est un piège : l’un n’est pas le contraire de l’autre, malgré le préfixe « in ».

  • 15 juin 2009 à 18:26 | Ramena (#404)

    Il reste 20 ans de pétrole, estime le responsable de Total Allemagne

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2658

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