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Editorial

Le choix des armes

jeudi 5 mai 2011 | Patrick A.

Chaque jour est une journée mondiale de la liberté de la presse et de la liberté d’expression. C’est pour cette raison que les membres de la rédaction n’ont pas jugé prioritaire, même s’ils auraient pu en avoir envie, de traiter ici de la journée du 3 mai, proclamée par l’ONU comme étant la Journée internationale de la liberté de la presse : cette liberté, nous sommes déjà assez occupés à la pratiquer chaque jour pour savoir que la question est relativement complexe et ne peut se résoudre en une seule journée.

Nous sommes pourtant obligés d’y revenir aujourd’hui. Pour deux raisons : la première, c’est parce que cette journée coïncidait avec le décès de Gabriel Ramananjato, dit Gaby « Basy Vava », du nom du journal qu’il avait fondé en 1967. Journaliste, polémiste, partisan politique ? Il était à la frontière de différents univers et pratiquait un mélange de genres dans lequel toute la profession ne se reconnaissait pas forcément.

Un des principaux points de ressemblance que nous avons cependant avec lui aujourd’hui, c’est que nous mêmes ne sommes pas pleinement reconnus dans la profession. C’est encore par économie de temps, et avec un peu de regret, que nous n’avons pas jugé opportun de déposer auprès du ministère de la Communication des demandes de carte de presse pour les membres de la rédaction de Madagascar-Tribune.com. Puisque les textes actuellement en vigueur sont désuets et ne sont pas très explicites sur la presse électronique, il y avait autant d’avantages que d’inconvénients à réclamer des cartes de presse. Il est clair que vis-à-vis des mauvais coucheurs, le fait d’être un objet d’une nature mal identifiée peu plutôt cumuler les risques juridiques que les protections. Autant donc attendre, sans trop y croire, un nouveau Code de la communication.

La deuxième raison pour laquelle il nous faut parler de la journée du 3 mai, est que c’est celle où le public a appris que la société DTS, propriétaire de la marque Moov, avait intenté un procès à un blogueur pour « propos injurieux et diffamation », suite à des articles publiés au moment des fortes pertubations des connexions Internet au mois de mars dernier. L’audience devrait se tenir ce vendredi 6 mai à huit heures, salle n°2.

Les articles incriminés semblent être ceux intitulés « Moov de merde », « Moov continue à insulter ses clients » et « L’échéance de 48h promise par Moov est épuisée » : le ton en est certes vif. Mais si on essaie d’appliquer le filtre de base qui devrait constituer la règle d’or pour tout journaliste (« Les faits sont sacrés, l’opinion est libre »), on ne voit guère ce que l’on peut reprocher à l’auteur. Les faits relatés sont clairs : Moov, ou plus exactement la société DTS, a eu de gros problèmes techniques, et n’a fourni aucune explication à ses clients, alors même que ses conditions générales de vente prévoyaient qu’elle devait le faire. Quant aux promesses de rétablissement rapide de la situation, elles n’ont pas été réalisées. Pour le reste, il ne s’agissait que d’opinions : qui lit à tête reposée les textes mis en cause comprend qu’à travers ses mots vifs, l’auteur estimait que Moov faisait preuve de malhonnêté intellectuelle, pas de brigandage délibéré. Le public ne voit donc pas trop pourquoi DTS a choisi de dégainer son avocat plutôt que d’envoyer un droit de réponse.

Nous à la rédaction croyons savoir pourquoi. Parce que pour une toute autre affaire, Madagascar-Tribune.com a dû faire face il y a quelques semaines à un procès similaire (procès que nous avons d’ailleurs remporté). En intentant une procédure judiciaire, on peut asphyxier économiquement quelqu’un et décourager les contradicteurs potentiels : même en étant dans son bon droit, les frais d’avocats se comptent très rapidement en millions (d’Ariary, précisons le).

Le 3 mai a été choisi par l’ONU pour célébrer l’anniversaire de la déclaration de Windhoek. L’accent à l’époque était mis sur le pouvoir d’oppression des États. Là aussi, il y a obsolescence des textes. Les faits prouvent aujourd’hui que la capacité de nuisance des pouvoirs économiques sur la légitime liberté d’expression n’est pas moindre.

Voilà pourquoi nous estimons indispensable que les textes évoluent pour que le bon sens continue de prévaloir. Quelqu’un qui s’estime offensé ne devrait pas avoir la possibilité d’intenter directement un procès, comme c’est le cas ici et comme cela a été le cas pour nous. Il devrait être au préalable tenu d’envoyer un courrier recommandé de type « cease and desist », afin que l’organe concerné ait la possibilité d’examiner s’il y a matière à réparation ou non.

En attendant, puisque DTS a choisi ses armes, nous restons confiants en l’issue que donnera la Justice à cette affaire. Foi d’électron encore libre.

33 commentaires

Vos commentaires

  • 5 mai 2011 à 09:22 | elena (#3066)

    Mais dans un état de non droit qu’est-ce qu’on peut attendre des textes, qu’ils évoluent ou non,si personne ne les applique.?

    Quant à la carte de presse,il n’ait pas besoin d’en avoir une pour être un bon journaliste,et de plus,sous nos cieux,présenter sa carte de presse, bon journaliste ou pas,c’est au risque de se faire tabasser,comme c’est arrivé.

    Et il faut dire merci à ce blogueur car grâce à lui,au travers de ses écrits, nous avons pu avoir « l’information ».

    Malheureusement à Madagascar,il n’existe pas encore d’association pour la défense des consommateurs,la répression oui,pas la défense.

    Mais procédons d’abord par étapes:oui, d’accord avec Patrick,et que les journalistes puissent faire d’abord leur boulot,en toute honnêteté !

    • 5 mai 2011 à 11:45 | DIPLOMAT (#846) répond à elena

      Eh oui Elena, à Madagascar, à travers ce qui se passe pour Moov, nous constatons l’absence de considération pour celui qui paie.
      Hors celui qui paie est un client . Et dans un monde de marché, le client est Roi.
      Seulement voilà : A madagascar, la notion de « service » et tout particulièrement celui de service aprés- vente n’existe pas.
      Ne parlons de : Gestion de crise et de communication en temps de crise.

      Pourquoi ? parceque le marché réellement concurentiel n’existe pas.
      En effet, ce serait un pont d’or que Moov apporterait à un éventuel outsider de part son attitude.

      La concurence quelqu’elle soit , enrichit le marché, et celà est valable pour tous les secteurs d’activités, y compris politique .

      En bon entendeur...

    • 5 mai 2011 à 12:13 | Rabila (#1379) répond à elena

      Point besoin de droit ou texte, on a le fihavavana et le fitiavana. Avy eo dia mandeha ho azy fotsiny ny affaires...

  • 5 mai 2011 à 09:41 | râleur (#3702)

    DTS devrait réfléchir au fait que la Cour Européenne des Droits de l’Homme vient de demander à la France des explications concernant la condamnation de l’homme qui a porté une pancarte "casse toi pov’con’’ devant Sarkozy.

    Il est dans le langage courant de traiter ’’de m..’’, une connexion qui ne marche pas, que celle-ci soit payante ou pas.

  • 5 mai 2011 à 10:36 | da fily (#2745)

    ah Liberté chérie !

    que ne sait-le journaliste quant à sa totale liberté d’agir pour uniquement informer ? Mais comme relaté ailleurs et ici sur M-T, certains électrons, ne sont plus libres, ils sont liés, voir complètement chevillés. L’info, ils en font ce qu’ils veulent et se posent en véritable manitou de la pensée (unique avant tout of course)

    Tout et son contraire peut être dit sur le journalisme, les diverses tendances dans la presse peuvent l’attester et comme partout, une frange conséquente est assujettie à la sacro-sainte rentabilité. Les supports médias audiovisuels sont encore plus impliqués dans cet état de fait.

    L’alternative peut être représentée par des supports comme le médiaparts d’Edwy Plenel qui donne un visage vraiment différent et qu’on peut qualifier encore de libre, ingrédient essentiel et incontournable que défendent encore les rédacteurs Patrick, Ndimby et les autres.

    • 5 mai 2011 à 13:15 | maminah (#2788) répond à da fily

      « La sacro-sainte rentabilité ». Tant de titres ont disparu pour avoir fait fi de ce nerf de la guerre-là. Faut-il jeter la pierre à ceux qui se plient frileusement à cette contrainte ? A condition de ne pas y perdre son âme, assurément.

      C’est sans doute un exercice difficile de jongler entre une ligne éditoriale claire et les compromissions clientélistes. Quand la seconde exigence prend le pas sur l’honnêteté intellectuelle, on obtient un vulgaire torchon dont on s’étonne des fois qu’il remporte autant de suffrages auprès du public même des plus avisés.

  • 5 mai 2011 à 11:04 | kakilay (#2022)

    « Chaque jour est une journée mondiale de la liberté de la presse et de la liberté d’expression. »

    RIGHT !

    • 5 mai 2011 à 11:38 | da fily (#2745) répond à kakilay

      kaky akory,

      le choix est déja fait par nos journalistes, et par un nombre conséquent ici, je l’éspère : la liberté d’informer.

    • 5 mai 2011 à 12:57 | maminah (#2788) répond à kakilay

      Eh oui ! On le revendique chaque jour sur ce forum, où chacun y va de ses diatribes dictées par l’humeur du moment. Et c’est un défouloir libérateur parfois. Mais qu’on espère surtout constructif, évidemment.

      A propos d’armes, le fondateur de Basy Vava l’aura donc passée à gauche. C’est bien triste. Mais triste aussi, le déclin de ce journal qui, il y a une dizaine d’années, ne paraissait plus qu’en encart dans Mcar Tribune, le samedi. Un canard qui a eu ses beaux jours, qui a traversé toutes les époques et qui a donc eu à essuyer les avanies de certains régimes disons rigides. Qui a mis un point d’honneur à pointer toujours présent, en dépit des difficultés financières et logistiques qu’il traversait visiblement depuis des années. Raison pour laquelle sans doute il « pratiquait un mélange des genres dans laquelle toute la profession ne se reconnaissait pas forcément ». La nécessité de poursuivre ses parutions l’y aurait-elle poussé ?

      Je reconnais honteusement ne pas trop connaître ce journal pour ne l’avoir jamais réellement lu, par paresse intellectuelle, car pour faire vite, on lit de préférence dans la langue la plus pratique. Mais on peut dire que cet homme a vécu par et pour sa « création ». Et c’est la définition même de la vocation.

      Longue vie malgré tout à Basy Vava, qui ne disparaîtra pas avec son fondateur, on l’espère. Car il est sans conteste, de par sa longévité, un patrimoine de la presse malgache.

    • 5 mai 2011 à 13:09 | kakilay (#2022) répond à da fily

      Bonjour da fily,

      Sûrement da fily... Mais lors de l’érection du stèle, des questions se sont engouffrées dans ma tête :

      - Qu’en est-il de cette liberté pour les journalistes de la RNM et de la TVM ?

      - Qui est le premier responsable de ces stations ? Et s’il ne l’est pas, que fait-il pour que « ce qui était la norme » ne le soit plus ?

      - Quand on élève un stèle de ce genre, on ne peut pas être complice pour que les journalistes « se couchent »... Ériger un stèle dans du marbre, c’est dire que les clans politiques passent, cette liberté doit rester debout. C’est faire œuvre de témoignage pour les générations futures que de toutes les valeurs, La Liberté nous est chère. Que nos options politiques ne sont pas supérieures à notre choix de la Liberté. Que ce soit Ra8 ou rajoelina : La Liberté doit être la chose la mieux partagée pour tous.

      - D’où vient cette paresse ou cette manque de célérité à vouloir régler la question de ces stations qu’on a fermé récemment : je veux parler de la permission ou la licence d’émettre ? Là aussi, la question reste vivace :

      LE politique doit-il être le valet de LA politique ?

    • 5 mai 2011 à 13:24 | maminah (#2788) répond à kakilay

      Rajoelina, le présupposé « chantre de la démocratie » : il y a loin de la coupe aux lèvres. Nous aurait-on par hasard trompés dans la marchandise ?

    • 5 mai 2011 à 13:44 | da fily (#2745) répond à kakilay

      à lire votre réponse kakilay, j’oserai dire qu’il y a comme confusion : quand je parle de liberté d’informer, je parlais de « nos journalistes de M-T ». Je crains qu’il n’en soit de même avec les autres journaux, en ligne ou papier.

      Parler de la RTM et de la RNM est plus délicat, ces organes de diffusions populaires, ont été souvent utilisés pour caresser dans le sens du poil les pouvoirs en place, ici comme ailleurs. Bien sûr, leur incendie et la disparition de nos archives avec sera plus que préjudiciable pour notre postérité.

      Mais malgré tout, il nous faut notre PRAVDA pour qu’existe notre Canard enchaîné, non ?

      Spassiba.

    • 5 mai 2011 à 14:49 | kakilay (#2022) répond à da fily

      Notre rêve à tous, en secret, et que ce Canard Déchaîné voie le jour...

      Pour ce qui est du RNM, TVM : on aurait tant voulu que le stèle ne soit pas de l’ordre de la COM’S mais celui de la conviction. Et c’était pour dire au ministre que nous ne sommes pas dupes de la manœuvre, et que l’œuvre demande plus.

      Alors, si man-œuvre devrait vouloir dire : l’homme en œuvre ou l’œuvre de l’homme, alors :

      qu’ainsi soit-il...

  • 5 mai 2011 à 12:35 | racynt (#1557)

    J’ai appris hier soir la mauvaise nouvelle sur la page facebook de ce blogueur qui est aussi un ancien copain de lycée et ami de longue date et j’étais d’ailleurs consterné à la lecture de son statut qui nous annonçait son procès pour cette journée. On arrive aujourd’hui à un stade où c’est celui qui est sensé rendre des comptes à ses clients pour ne pas avoir honorer les services qui devaient être fournies qui attaque en justice, c’est celui qui devrait présenter des excuses qui monte sur son grand cheval . Tout ça parce que lui au moins il a eu les couilles de dénoncer publiquement (et c’est tout à fait son droit en tant que consommateur) ce qui n’allait pas chez ce fournisseur. Lorsqu’un fournisseur promet via un contrat ou une publicité une certaine qualité qu’il n’arrive même pas à honorer, il est normale que le consommateur manifeste son mécontentement pour publicité mensongère. La vérité c’est que Moov ou DTS , n’a pas supporté qu’il ait dit la vérité à travers son blog. Qui sont donc les défenseurs des consommateurs à Madagascar, rôle qui normalement devrait incomber à l’Etat trop préoccupé à défendre leur chaise au lieu de s’occuper du peuple,de leur pouvoir d’achat , de leur condition de vie... Et qu’est ce qu’il en est de la liberté d’expression ? On ne peut même plus se plaindre de ne pas recevoir ce qui nous est normalement dû.

    • 5 mai 2011 à 12:41 | Berindra (#5604) répond à racynt

      On peut très bien dire la vérité tout en restant courtois et respectueux. Même si le fond de son article est on ne peut plus vrai et je vous l’accorde en tant que victime de Moov moi même, tomber dans la vulgarité n’a pas joué en sa faveur.

    • 5 mai 2011 à 13:36 | racynt (#1557) répond à Berindra

      Tomber dans la vulgarité n’a ptet pas jouer en sa faveur mais n’empêche que c’est le fond qui compte plus que la forme pour moi dans cette affaire car Moov n’insulte peut être pas verbalement ou par écrit ses clients mais ils sont en train de se foutre de votre gueule en vous traitant comme de la merde au lieu de vous traiter comme des consommateurs dignes de ce nom. Et les droits des consommateurs ne sont pas prêt d’être respecter tant que vous ne saurez pas être solidaire face a des fournisseurs de ce type.

    • 5 mai 2011 à 13:52 | racynt (#1557) répond à racynt

      Et entre un opérateur qui arnaque et un personne qui insulte y a pas photo

  • 5 mai 2011 à 12:35 | Berindra (#5604)

    Attendez, faites quand même la part des choses ! que ce bloggeur soit assigné en justice par Moov, c’est une chose, mais que l’on ne vienne pas parler de liberté de la presse ! Est-il journaliste ? Non, pas à ma connaissance. Donc, je ne vois pas en quoi les journalistes en font leur héros.
    Il s’agit d’un simple procès où la liberté d’expression est remise en cause et non celle de la presse. A moins que le journaliste de Madagascar Tribune qui a écrit cet article s’identifie à un simple bloggeur qui se permet de mettre « merde » en gros titre.
    Puis, on parle plus haut de carte de presse, qu’on n’a pas besoin d’une carte de presse pour être un « bon journaliste », mais, mes amis, avant d’apparaître comme un « bon journaliste », il faut d’abord être un journaliste et ce bloggeur n’a rien d’un journaliste car un journaliste ne se permettrait pas une telle expression, même pour la métaphore.

    • 5 mai 2011 à 12:45 | elena (#3066) répond à Berindra

      Mais justement,c’est un blogueur qui a parlé des problèmes qu’on a eu avec la connexion moov et on a été mis au courant de l’évolution des problèmes par lui. Cette information on ne l’a pas eu par les « journalistes ».

    • 5 mai 2011 à 13:59 | da fily (#2745) répond à Berindra

      euh Berindra hello,

      et prendre sa clientèle (donc qui paie) pour de stupides con sommateurs con sentants, ça ne mérite pas un petit coup de gueule ? Et s’y piquer pour intenter un procés pour tenter la diversion, c’est pas minable ?

      D’ailleurs j’aurais aimé y être pour leur balancer des pantoufles et autres sandales à leur face de faux-jeton.

      Et apprendre par bloggeur interposé, et si peu par la presse que l’opérateur prend les malagasys pour des moldaves attardés hagards, m’hérisse la tonsure. Je plussoie et clap-clape pour elena et son pote.

      Le kondelistoire est toujours celui qui est abusétoukour, faut que ça cesse !

      banzai...

    • 5 mai 2011 à 17:52 | basyvava (#4699) répond à Berindra

      Berinda,

      Vous êtes un avocat attitré de moov ?

      Je confirme que cette société est nulle, elle ne respecte pas toujours les clients. Mais comme elle opére dans un pays pauvre et qu’il n’y a aucune association qui défend le droit des consommateurs, elle peut se permettre d’agir de la sorte. En plus elle est en situation de quasi-monopole.

      On attend aussi de la HAT qu’elle ouvre à la concurrence ce marché.

      Ando Rabekoto.

    • 6 mai 2011 à 18:43 | Berindra (#5604) répond à basyvava

      Quelqu’un peut me rappeler le thème du débat ? à ma connaissance, c’est la liberté d’expression mais vous ne semblez pas démontrer le bon exemple. Celui qui n’est pas de votre avis est sans nul doute de la partie adverse, à quand la fin de cette pensée manichéenne à la malgache ? si ce n’est pas blanc, c’est noir !!
      Moi je n’ai aucun lien avec Moov, je suis même un ancienne cliente et je serais aussi ravie que vous de voir la société payer le tort qu’elle fait subir illégalement à ses consommateurs. Mais, il y a un mais, ce n’est pas pour autant que je vais soutenir et pleurnicher sur le sort de quelqu’un qui ne sait pas freiner sa colère au point de citer des noms et de mettre un gros titre aussi osé. Dénoncer les abus de Moov, c’est une chose (avec laquelle je suis d’accord), mais avec un tel langage, c’en est une autre car on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre. Quel que soit le support, une injure est une injure, appelons un chat un chat.
      Si pour ne pas grossir le rang des gens qui font de ce bloggeur leur héros je dois m’attirer des foudres des autres internautes, tant pis. J’assume au moins, je ne vais pas caresser la bête dans le sens des poils.
      Pour terminer, je reviens au titre de l’article : « Le choix des armes ». A mon humble avis, la cause en soi est très bonne mais SSD Dago n’a pas fait le bon choix des armes.
      Moralité de l’histoire, comme disent nos ancêtres « Avadibadika impito ny lela vao miteny », pourquoi ce ne serait pas valable sous prétexte qu’on passe à l’heure du Net ?
      A bon entendeur

    • 6 mai 2011 à 18:51 | Berindra (#5604) répond à elena

      Elena, on n’a pas besoin qu’on nous le dise pour que l’on comprenne que la connexion et médiocre, ça ne se raconte pas sur un blog, ça s’experimente malheureusement et chacun fait son constat.
      Il est possible aussi de tester son débit sur le Net, à titre d’info. On n’a pas besoin de journaliste ni de blogeur au clavier un peu trop leste pour cela. Pour les analyses de la situation, oui, mais pas pour constater que la connexion est loin de l’offre promise dans les publicités mensongères de notre FAI préfére (ironie)

  • 5 mai 2011 à 14:14 | manantena fa niova (#4971)

    A voir ce qui se passe au pays, ma maigre consolation serait de voir certaines personnes favorables au PUTSCH, après le lundi noir de janvier 2009, se plaindre. Car, quoi qu’on dise, tous ceux qui ont crié NI RA8 NI TGV sont des gens qui voulaient cet état de non-droit que nous vivons actuellement.

    Cette crise est une bonne leçon pour tous, car comparer ce putch à la crise post-électorale de 2002 où le PRM était en fin de mandat, est une simple vue de l’esprit.
    Dans tous les pays, tous les présidents sont sujets à des critiques, mais donner du crédit à ceux qui ont fait ce lundi noir là...On en est à la suite, mais jusqu’à quand ????

    On l’a voulu, on l’a eu (tu m’as voulu, tu m’as eu, dit la chanson).

    • 5 mai 2011 à 16:25 | niry (#210) répond à manantena fa niova

      Entièrement d’accord, Manantena !..

      A tous ceux qui vivent encore, (car l’espoir fait vivre, c’est bien connu), il faut savoir une chose : depuis ces 2 dernières années de TerGiVersation, il faut admettre que rajoelina a été incapable ne serait-ce qu’un seul instant de ramener le calme dans le pays. Il a été incapable de former un gouvernement consensuel et inclusif. Il n’a tout simplement rien foutu en fait. Il a fait du statut quo, du sur place (sinon pire) pendant ces 2 années. Personne sauf cas rares, peuvent réellement témoigner que c’est mieux maintenant. Si le peuple, avide d’avancer et non de se complaire dans cette merd.. avait voulu suivre le mouvement lancé par TGV, ce n’est pas une poignée d’irréductibles, cantonnés au Magro qui auraient eu le pouvoir de bloquer quoique ce soit !

      En conclusion : Rajoelina est un incompétant ! Depuis ces 2 ans, et ce n’est qu’une constatation : Réalisation : zéro ! Sécurité des personnes : zéro ! Sécurité des biens : zéro ! indice du bon vivre à Foozaland : zéro pointé.

      Rajoelina est un incompétent. Point barre. Il a largement démontré son incapacité à fédérer, rassembler et à avancer ! C’est LE boulet de ce pays.

  • 5 mai 2011 à 14:46 | Jipo (#4988)

    La : « liberté » se gagne, on ne vous la donne pas , comme beaucoup d’autres combats, il faut continuer à se battre pour la conserver, la liberté, c’est l’ennemi de la médiocrité, et vu que cette dernière aurait : la facheuse tendance , à : « s’ étendre » , elle n’est pas prète de se reposer , si ce n’est à ses risques et péril .Heureusement qu’il y a des snippers embusqués, prêts à se transformer en :« kamikazé » pour en assurer sa survie, merci à eux , et pour illustrer ce combat, , on est bien loin de Woodstock et sa fameuse chanson « Freedom » toujours d’actualité , qui pourrait se transformer de raison de vivre, en devoir de vivre , pour sa pérennité , al meno .

    • 5 mai 2011 à 17:01 | da fily (#2745) répond à Jipo

      Liberté virtuelle paradée par nos médias, encensée par nos plus virulents intellectuels, liberté-bouclier du minoritaire qui revendique son espace bouffé par le majoritaire, liberté-éponge qui va dégorger le jour du clash, liberté-prétexte de « notre » occident-modèle schyzo-hypocryte, liberté-vomie des sans-grade et sans-qualité arrivés à terme et se demandant quand ils vont se casser la tronche, liberté d’expression stigmatisant pour la seule idée de provoquer librement...liberté de circuler obstruée et amputée du ciel européen pour le notamé Air-Mad... libre de se saborder, libéré et mort bientôt.

      Ahh, liberté chérie, tu finies là où celle des autres se veut plus libre !

      C’est finalement libre de toutes libertés qu’on se sent vraiment libre...

    • 5 mai 2011 à 20:10 | Jipo (#4988) répond à da fily

      Toujours avec plaisir,« trêve de liberté », pour désintoxication démocratique , pour désaccoutumance, à cette drogue , trop facilement prise, pour revenir à un état de droit nouveau, sans dépendance à cette gangrene ,qui corrompt les états démocratiques, et impérialistes , ces exemples à ne pas suivre, cette drogue qu’il faut éradiquer, comme dans tous régimes qui se respectent, et que seuls les régimes indignes ne revendiquent pas ,liberté sans dépendances aucune, liberté de « voler » à raz des pâquerettes , liberté d’en priver les autres, pour les rendre plus libres, à commencer par celle de se taire,
      Liberté de s’enliser dans l’obscurantisme, et l’ignorance, liberté d’envoyer l’armée, et bientôt de tirer, finalement : de quoi se plaint-on ?

  • 5 mai 2011 à 15:16 | vuze (#918)

    Bravo Patrick pour votre soutien à ce blogueur qui mérite d’être défendu ! Il est inadmissible que des sociétés qui facturent à prix fort des services qu’ils ne rendent pas puissent se retourner contre cette personne !!

  • 5 mai 2011 à 17:43 | Zafimaro (#3479)

    A qui appartient ce MOOV de M...erci ? A qui appartient ce DTS de connection internet Defacto ?
    Est qu’il n’y a pas de moyen de ne plus les utiliser ?

  • 5 mai 2011 à 18:43 | Lekivy (#1953)

    Malheureusement, les dirigeants successifs n’ont cessé d’infantiliser le peuple concernant l’informant en décidant unilatéralement ce que le peuple doit ou ne doit pas savoir. Au temps de l’ancien régime, il n’y avait qu’une chaine privée de l’audio-visuelle qui pouvait assurer une couverture nationale, à part les chaines publiques.
    A l’approche des élections il est fort à parier qu’il en sera de même d’une autre chaîne privée qui pourra, seule, avoir ce privilège.
    Cette transition aurait cependant pu être l’occasion d’assainir une bonne fois pour toute ce milieu en établissant des règles de jeu clairs et équitables.
    « Fomba fiady io », diraient ceux qui profitent de cette situation, mais comme la roue ne manquera pas de tourner, ce seront ces mêmes personnes qui vont plus tard crier au scandale, voire brûler de nouveau le bouc émissaire que sont nos chaines nationales.
    « Hafa ihany hoa Rainisoazanatsay ». Hélas, hélas.

  • 6 mai 2011 à 10:53 | kakilay (#2022)

  • 6 mai 2011 à 14:06 | gasypatriot (#5253)

    Et Madagascar-Tribune ne figure plus dans la liste des journaux dans le portail Moov...

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