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Tribune libre

Point de vue de Hando Razafimandimby

Le « Taombaovao » Malgache en question

lundi 25 mars 2013

Le « Taombaovao » (Nouvel an) Malgache est - je cite- « fumeux parce qu’il fait beaucoup de fumée » ;
et la « Valorisation de la Tradition des Andriana » se résume à - je cite encore - (un) « méli-mélo de pseudo-rituels malgaches anciens ».

(« Andriana » étant le terme générique servant à désigner les nobles malgaches et plus spécifiquement les souverains et leurs descendants)

Ce propos sont de Jean-Pierre DOMENICHINI, parus entre-autres sur le présent site

Jean-Pierre DOMENICHINI ?
Ancien - Grand - Fonctionnaire de l’État malgache.
À ne pas perdre de vue : Y compris en temps de Colonisation et au temps des « Pantins immédiatement post-Indépendance » …

Ce « détail » pourrait-il avoir une certaine importance, au regard de la « relation traditionnellement houleuse », on va dire, entre les Colons et le groupe ethnique Merina de Madagascar ?

Aujourd’hui en tout cas, il est membre titulaire de l’Académie Malgache, depuis 1984.
Il compterait parmi les « Immortels » dans son pays d’origine !

Son parcours personnel atteste d’une très longue relation avec la « Grande Île », si longue qu’il « devrait » - lui aussi - ... faire Autorité ?

Ses connaissances - comme l’en attestent effectivement son article - sont très étendues et d’un très bon niveau.

Il sait de quoi il parle, sans doute, car veuf d’une malgache, déjà, mais surtout :
Ancien Maître de Conférence à l’Université d’Antananarivo, ancien Directeur du Centre d’Art et d’Archéologie. Professeur, Historien, diplômé de langue et civilisation malgaches et Docteur en Ethnologie.

Superbe parcours en effet, qui mérite le respect.

Et qui laisse pour le moins présupposer d’un véritable attachement à Madagascar.

Et Pourtant .... Que nous dit son article ?

3 Choses :

- Le Nouvel an malgache n’a pas de légitimité Historique
- Les Andriana Merina sont en train de se fourvoyer sur la valorisation de leurs traditions
- La chrétienté malgache s’accommode mal des ... traditions malgaches

En premier lieu donc que le brouhaha médiatique récent autour de la célébration du « nouvel an malgache » ne serait qu’une « fumisterie fumeuse », puisque, « démonstrations rhétoriques » et « données historiques » à l’appui, la date choisie ne correspond à rien (de connu) et qu’il s’agit surtout d’une démarche purement mercantile puisque le projet de Nosy Rabejaona n’est pas de reprendre la tradition, mais, - je cite - « en association avec l’Ortana, d’utiliser la marque rebaptisée en « Taombaovaon’ny Ambanilanitra », pour créer un produit touristique ».

Pourquoi pas.

C’est un point de vue.

Mais alors, il faut aussi expliquer dans ce cas que le concept du « nouvel an » à la malgache n’a jamais été clairement défini ni « adoubé » par un consensus entre toutes les tribus malgaches.

Ni aussi par l’Académie Malgache, dont l’auteur en est un membre titulaire honorable.

Des 18 grandes ethnies (sans compter les ce qu’on considère à tort les « petites » donc), aucune ne s’accorde sur ce point, et beaucoup n’en « célèbre » rien, et pour ce qui concerne les Andriana du groupe ethnique « Merina », il y a toujours eu plusieurs célébrations différentes. Ce qu’explique bien par ailleurs l’article.

Car : « Chacun voit midi à sa porte ».

C’est nouveau ?

Ou, parce que c’est « Merina » ET de surcroît « Andriana », cela serait une hérésie ?
Une hérésie Historique ?

Tant qu’à faire ; voyons voir si le fait de « galvauder des dates » serait spécifique aux Andriana Merina ?

Juste quelques exemples de « Dates dites Historiques » fermement établies, enracinées et célébrées dans le monde :
(et dont l’origine, ou la légitimité, ou la célébration sont ... au moins aussi sujet à caution que le nouvel an à la malgache)

Noël :
Rappelons que bien évidemment la date de naissance de Jésus n’a JAMAIS été établie.
La date du 25 décembre a été fixée au début du VIe siècle par le moine Denys le Petit
À l’origine, il existait le 25 décembre des festivités païennes marquant le solstice d’hiver, symbole de la renaissance du soleil. L’Église d’Arménie a gardé la tradition plus antique de célébrer au 6 janvier les deux fêtes de la Nativité et de l’Épiphanie.
Les historiens estiment généralement que la naissance de Jésus a vraisemblablement eu lieu dans les dernières années du règne d’Hérode Ier le Grand, mort en -4.
Oui : MOINS 4 ans … avant JC en personne ! Il serait né « normalement entre -7 et -4 ».
(Sic !)

Pâques :
La plus importante fête chrétienne. Elle commémore la résurrection de Jésus-Christ énoncée par la Bible, le troisième jour après sa passion.
À ceci près que la date de la mort du Christ n’a évidemment JAMAIS été établie.
Le jour de Pâques est un dimanche situé à des dates variables du calendrier grégorien comprises entre le 22 mars et le 25 avril.
Après le 1er concile de Nicée en 325, il fut décidé que le calcul de la date de Pâques se ferait selon une règle fixe. Ainsi, Pâques est célébré le dimanche après le 14e jour du premier mois lunaire du printemps, donc le dimanche après la première pleine lune advenant pendant ou après l’équinoxe de printemps. Dans la pratique, il est plus simple de revenir aux origines : Pâques correspond au premier dimanche qui suit la première pleine lune du printemps ... (!)
En revanche, la date peut varier suivant la longitude de la ville où l’on effectue l’observation.
Les catholiques choisissent Rome.
Unilatéralement.
Finalement, toutes les églises acceptèrent la méthode d’Alexandrie qui place l’équinoxe de printemps dans l’hémisphère Nord le 21 mars (alors que l’équinoxe astronomique se décale du 21 au 22 mars selon la périodicité des années bissextiles).

Un problème, apparu plus tard, est la différence des pratiques entre les églises occidentales et les églises orthodoxes. Les premières adoptent en 1582 le calendrier grégorien pour calculer la date de Pâques, alors que les autres continuent à utiliser le calendrier julien originel. Le Conseil œcuménique des Églises proposa une réforme de la méthode de détermination de la date de Pâques lors d’un sommet à Alep (Syrie), en 1997. Cette réforme aurait permis d’éliminer les différences de dates entre églises occidentales et orientales, elle devait entrer en application en 2001 mais elle échoua (!)
Le calcul de la date de Pâques est assez complexe, il est connu sous le nom de « comput ».
Il existe des tables traditionnelles, mais aussi des algorithmes plus mathématiques pour la retrouver (!)
La première méthode développée par Carl Friedrich Gauss présentait quelques erreurs : en 1954 (la formule donnait le 25 avril au lieu du 18 avril) et en 1981 (le 26 avril au lieu du 19 avril).
De nombreux autres mathématiciens ont depuis développé d’autres formules.
(Re-Sic !)

L’Aïd al-fitr :
Fête musulmane marquant la rupture du jeûne du mois de ramadan.
La date est DIFFÉRENTE selon le pays, et pour cause :
Le jour de l’Aïd est arrêté par l’observation du ciel et dépend de la position géographique de ceux qui observent l’arrivée du croissant de lune.

Mais aussi : Exemples de quelques « fêtes devenues mercantiles » ou inventées de toutes pièces :

- La date de la fête des Mères varie d’un pays à l’autre, mais la majorité d’entre eux ont choisi de la célébrer en mai.
À l’origine pourtant, fêtée en mars :
Les premières traces de célébration en l’honneur des mères sont présentes dans la Grèce antique lors des cérémonies printanières en l’honneur de Rhéa (ou Cybèle), la Grande Mère des dieux et notamment mère de Zeus. Ce culte était célébré aux Ides de Mars dans toute l’Asie Mineure. Une fête religieuse romaine célébrait les matrones le 1er mars, lors des Matronalia (« matronales »).

- La Saint-Valentin, le 14 février, est considérée dans de nombreux pays comme la fête des amoureux.
À l’origine une coutume païenne, cette fête a finalement été assimilée par l’Église catholique romaine par la désignation de saint Valentin comme saint patron des couples.
Le jour de la Saint-Valentin n’aurait pas été associé avec l’amour romantique avant le haut Moyen Âge mais avec l’amour physique.

- La Saint-Patrick est à l’origine une fête chrétienne célébrée par l’Église catholique, l’Église d’Irlande et d’autres communautés chrétiennes. La fête a toujours lieu pendant le Carême. Le 17 mars dans les calendriers chrétiens, la Saint-Patrick est déplacée au lundi quand elle tombe un dimanche. Il est de tradition pour certains chrétiens observant un jeûne pour le Carême de le rompre pendant la journée de la Saint-Patrick.
Sauf qu’aujourd’hui sa popularité s’étend aujourd’hui vers les non-Irlandais qui participent aux festivités et se réclament « Irlandais pour un jour ».

Etc.

Et donc ?

Eh bien simplement : De tout temps, en tout lieu, pour toute Culture, il y a TOUJOURS eu des dates qui ont été célébrées à tort ou à raison, oubliées puis ressuscitées, ou pas, selon les circonstances, galvaudées si des enjeux supérieurs l’exigent, et dont « le sens profond devient un non-sens » pour les mystiques tenants de « l’Absolue Vérité » qui, d’ailleurs n’existe pas, chacun ayant « Sa » vérité.

Il n’y a pas plus d’ABSOLU HISTORIQUE ni pour les uns ni pour les autres, pas plus que pour les dates des célébrations des coutumes Andriana Merina.

Il appartiendra AUX CONCERNÉS - et à eux seuls - de DETERMINER PAR EUX-MÊMES la pertinence et la légitimité de telle ou telle festivité.

Et contrairement à « l’Histoire » - ou accessoirement à l’Académie Malgache : C’est l’AVENIR qui tranchera in fine, et non « le Passé ».

Et puisque nous avons eu l’outrecuidance d’ « Inventer » un nouvel an marketing malgache, comme tant d’autres « dates marketing » dans le monde, la valorisation des traditions des Andriana serait en plein déclin, en phase d’évanescence inéluctable ?

N’en déplaise à « Ceux qui ne savent pas » - la plupart d’entre eux n’étant de toute façon pas concernés n’étant ni Andriana ni Merina - et encore une fois :

- Il appartient AUX CONCERNÉS - et à eux seuls, d’en juger !

Et sauf erreur de ma part - on me corrigera le cas échéant - les « Concernés » n’ont jamais été aussi solidaires et unis !

À bon entendeur.

Chrétienté et Traditions ?

Un rappel de ce qu’est le syncrétisme est-il nécessaire ?

Allons-y :

Un syncrétisme est un mélange d’influences. Le terme de syncrétisme vient d’un mot grec signifiant « union des Crétois ». Initialement appliqué à une coalition guerrière, il s’est étendu à toutes formes de rassemblement de doctrines disparates.

En Afrique - continent « mère » de Madagascar, géographiquement - par exemples, les deux principales religions sont le christianisme et l’islam.
L’islam occupe toute l’Afrique du Nord, quasiment toute l’Afrique de l’Ouest (par endroits, l’animisme est aussi présent), et une partie de l’Afrique centrale (Tchad).
Le christianisme, quant à lui, occupe toute l’Afrique australe et quasiment toute l’Afrique centrale et orientale. Il cohabite surtout avec les religions traditionnelles.

Quant à la religion traditionnelle, elle est rarement majoritaire dans un pays mais se trouve un peu partout, cohabitant avec les deux autres religions précédemment citées (et formant des syncrétismes).
On trouve un peu d’hindouisme en Afrique et de judaïsme en Afrique australe et en Afrique du Nord, mais très minoritairement.

Est-ce qu’il est déjà venu à l’idée de quelqu’un de prétendre, par exemple, que la République fédérale islamique des Comores ne peut être considérée comme Islamique car la plupart de ses citoyens pratiquent encore certaines formes de cultes ancestrales ou animistes ?

Que le Bénin ou encore Haïti, par exemple aussi, seraient des « Pays Vaudous » puisque ces pratiques y perdurent ?

Et quand bien même : Quelle importance ?

La Chrétienté Hors-Madagascar est déjà une Histoire en H Majuscule en elle-même.

Sa séparation d’avec le judaïsme est déjà en soi une épopée.

Depuis les années 1975, les historiens affirment qu’aucune séparation totale et décisive n’eut lieu avant le IVe siècle, ce qui est contraire à la tradition historiographique dominante antérieurement. Dans l’interprétation chrétienne traditionnelle, le christianisme devient une religion distincte du judaïsme quand Paul affirme que « la foi passe avant la loi » ; mais cette affirmation ne résiste pas à l’analyse historique. Ceux qui partagent néanmoins ce point de vue, issu de l’Évangile selon Jean, datent la séparation de la fin du 1er siècle, mais il faut savoir que Jean se distingue des Évangiles synoptiques par ses prises de position anti-juives.

Des auteurs fondamentaux comme Le Quien (Oriens Christianus) ou Ch. Herbermann (Encyclopédie catholique) utilisent le mot « catholique » dans le sens actuel du terme pour désigner toute l’église des « cinq premiers patriarcats » d’avant 1054, ce qui fait apparaître l’Église de Rome comme seule héritière légitime de l’église primitive. Depuis Walter Bauer, on sait qu’aucune unité doctrinale n’existait dans le christianisme ancien et, depuis Adolf von Harnack, que le dogme crée le schisme et que l’hérésie et l’orthodoxie font système. Ainsi, l’histoire du christianisme est une longue suite de fractures.

À Madagascar, la première évangélisation est due à des missionnaires protestants gallois en 1820 (date d’arrivée des missionnaires gallois David Jones et Thomas Bevan envoyés par la London Missionary Society. Ils s’attelèrent tout d’abord à traduire la Bible en langue malgache et à publier celle-ci en co-créant pour l’occasion un alphabet latin pour la langue, avec le roi Radama.
Ils seront ensuite épaulés par de nombreux autres de la même mission.

La mission protestante norvégienne et la mission catholique française viendront les rejoindre à partir du milieu du XIXe siècle.

Ces missionnaires entreprirent la construction d’églises et d’écoles.

Début 1835, la reine Ranavalona I a vigoureusement persécuté les premiers convertis au christianisme dans une tentative pour stopper l’influence culturelle et politique européenne sur l’île.

En 1869, la reine Ranavalona II, se convertit au christianisme et encouragea l’activité missionnaire chrétienne, brûlant les Sampy (idoles royales) dans une rupture symbolique avec les croyances traditionnelles.

Aujourd’hui, certains Malgaches pratiquent encore un SYNCRETISME qui consiste à combiner le christianisme avec leurs croyances religieuses traditionnelles visant à honorer les ancêtres.
(famadihana - réinhumation, etc.)

Ce syncrétisme, on l’a vu, EXISTE DE TOUT TEMPS EN TOUT LIEU POUR TOUTE CULTURE.

S’agissant du « Nouvel an malgache », Jean-Pierre DOMENICHINI se demande :

« S’agirait-il donc de christianiser une fête païenne » ?

Mais, Monsieur, avec tout le respect que je vous dois : Existe-t-il quelqu’un sur cette planète capable de décompter EXACTEMENT le nombre de fêtes païennes DEVENUESipso facto christianisées, pays par pays, peuple par peuple, tribu par tribu, culture par culture ?!

Pourquoi poserait-il problème que le FJKM « essaye » de faire ce qu’il a à faire, sa raison d’être ?

À moins ...

À moins de vouloir absolument tout faire revenir aux « temps Historiques » ?

Et quels « Temps Historiques » ? Les Temps des Andriana ? Ceux établis par l’Archéologie ? Ou l’Anthropologie ? Ou le « lovan-tsofina » ? (tradition orale)
Ou … le temps de la Colonisation ... ?

De vouloir imposer un point de vue qui ne tient pas compte de l’évolution de l’Histoire - que Diantre, ne sommes-nous déjà en 2013 ! - , puisqu’elle se doit d’être figée, l’Histoire ?

Ou encore ...

Devenir une « Autorité » : « L’Autorité » ès-malgachisme ?

Serait-ce le vœu implicite de l’auteur par le biais de son article ?

C’est son droit le plus strict ... d’essayer.

Proverbe Arabe : Si tu passes dans le pays des borgnes, fais toi borgne.

Mais ... ça ne marche pas à tous les coups.

Dieu reconnaît les siens.

Les Andriana Merina aussi.

Hando Razafimandimby
Simple malgache

22 commentaires

Vos commentaires

  • 25 mars 2013 à 10:30 | jansi (#6474)

    Rmarquable démonstation qui mérite une plus large diffusion à mon avis.
    Ce Domenichini se croit en effet en pays conquis et pense diffuser sa « pensée unique ». devant l’inertie de l’intelligentsia en général.

    Veuf d’une originaire d’Ambohimalaza (Andriatompokoindrindra) dont la mère est enfouie à Ambohitrabiby, sa femme est cependant enterrée à Andramasina.
    Beaucoup ont ricané sous le manteau quand ce Domenichini avait rédigé le faire-part de sa regrettée femme. Toute une litanie (qui remonte jusqu’à Andrianampoinimerina il est vrai) sur les parents et ancetres de sa femme et, quand il fallait lire « ny havany avy @ ny vadiny » ce fut le vide total.

    Tout cela rappelle ces pirates devenus roitelets sur la cote est malgache ou ces commerçants qui ont accosté sur quelques parties l’ile,baptisé par la suite « historiens incontestables ».

    Mais je n’ai rien contre les historiens.

  • 25 mars 2013 à 11:45 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    C’est ce que Dieu promit à Abraham en disant : « Voici que je bénirai dans ta semence toutes les tribus de la terre. Et de même que tu as mis en pièces les idoles, Abraham, ainsi fera ta semence. »
    Jacques reprit : « Maître, dis-nous donc au sujet de qui est faite cette promesse ? Car les Juifs disent que c’est au sujet d’Isaac et les Ismaélites au sujet d’Ismaël. » Jésus répondit : « David, de qui est-il le fils et de quelle race ? » Jacques dit : « D’Isaac, parce qu’Isaac fut le père de Jacob et que Jacob fut le père de Judas , de la race de qui est David. » Jésus reprit alors : « Et le Messager de Dieu, quand il viendra, de quelle race descendra-t-il ? » Les disciples répondirent : « De David. » Alors Jésus dit : « Vous vous trompez, car David en esprit l’appelle « Seigneur » en disant : « Dieu a dit mon Seigneur : assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis l’escabeau de tes pieds. Dieu établira ton sceptre qui dominera au milieu de tes ennemis. » Si le Messager de Dieu, que vous appelez Messie était fils de David, comment David l’appellerait-il Seigneur ? » Croyez-moi, c’est en vérité que je vous dis : la promesse fut faite au sujet d’Ismaël, et non pas d’Isaac. »
    Les disciples dirent donc : « Maîtres, il est écrit au livre de Moïse, que la promesse fut faite au sujet d’Isaac. » Jésus répondit avec un gémissement : « C’est bien ce qui est écrit, mais ce n’est pas Moïse qui l’a écrit, ni Josué, mais nos rabbins qui ne craignent pas Dieu. Moi je vous dis en vérité qui si vous considérez les paroles de l’ange Gabriel, vous découvrirez la malice de nos scribes et docteurs, car l’ange a dit : « Abraham, tout le monde saura/comment Dieu t’aime. Mais comment le monde saura-t-il l’amour que tu portes à Dieu ? Il est tout à fait nécessaire que tu fasses quelque chose pour l’amour de Dieu. » Abraham répondit : « voici le serviteur de Dieu, prêt à faire tout ce que Dieu voudra. » Alors Dieu parla : « Abraham, prends ton fils premier né, Ismaël, et viens le sacrifier sur la montagne. » Comment Isaac est-il le premier né, puisque quand Isaac est né, Ismaël avait sept ans ?
    Les disciples dirent alors : « Le mensonge de nos docteurs est patent. Dis-nous la vérité, car nous savons que tu as été envoyé par Dieu. » Jésus répondit alors : « Je vous le dis en vérité, Satan cherche toujours à détruire la loi de Dieu. C’est pourquoi avec ses partisans hypocrites et malfaisants, - les uns avec une doctrine fausse et les autres avec une vie très mauvaise, - ils ont aujourd’hui presque tout contaminé si bien qu’on trouve difficilement la vérité. Malheur aux hypocrites ! Car les louanges de ce monde se changeront pour eux en injures et en tourments en enfer.
    Je vous le dis donc, le Messager de Dieu est une splendeur qui donnera de la joie à presque tout ce que Dieu a fait, parce qu’il est orné d’esprit d’intelligence et de conseil, d’esprit de sagesse et de force, d’esprit de crainte et d’amour, d’esprit de prudence et de tempérance. Il est orné d’esprit de charité et de miséricorde, d’esprit de justice et de piété, d’esprit de mansuétude et de patience. Dieu lui a donné trois fois plus qu’à toutes ses créatures. Oh, temps bienheureux quand il viendra au monde ! Croyez-moi, je l’ai vu et je l’ai révéré, de même que tous les Prophètes l’ont vu puisque c’est de son esprit que Dieu leur a donné la prophétie.

  • 25 mars 2013 à 12:48 | RADERA (#4819)

    Hando Razafimandimby parle de : « relation traditionnellement houleuse », on va dire, entre les Colons et le groupe ethnique Merina de Madagascar. fin de citation.
    Jean-Pierre DOMENICHINI écrit : le projet n’est pas de reprendre la tradition, mais, en association avec l’Ortana, d’utiliser la marque rebaptisée en « Taombaovaon’ny Ambanilanitra », pour créer un produit touristique...fin de citation

    Pour compléter les dossiers sortis ici, je vous invite à cliquer sur le lien ci-dessous pour faire une opinion sur les affirmation des deux protagonistes.
    http://www.conseil-regional-reunion.com/pdf/MF_200326399_CPERMA_RA_DEL.pdf

  • 25 mars 2013 à 13:08 | Tojo (#6209)

    Honteuse démonstration.

    Honteuse car au lieu d’avancer des arguments défendables et sérieuses pour justifier son article, cette personne s’est, au contraire, mise à critiquer...Jean-Pierre Domenichini. Ben, non, ce n’est pas comme cela.

    En plus, elle chercher - à travers une malhonnêteté intellectuelle flagrante -de détourner la situation (à travers Noel, Pacques etc.) afin de justifier son attaque stérile contre la démonstration de Domenichini.

    Ce n’est pas parce qu’on répète à satiété le mensonge que celui-ci finira par devenir une réalité.

    Le Taom-baovao "Merina n’est pas un Taom-vaovao Malagasy surtout encore lorsqu’on use les cultures malgaches comme références.

    C’est surement une culture des Andriana Merina, alors cantonne là aux seul Andriana Merina et cessez de l’imposer aux autres.

    Les descendants des Andriana Merina sont-ils aussi directement et entièrement concernés par le Fitampoha, bains reliques des sakalava de Menabe ou n’est-ce pas simplement de la culture des sakalava ?

    Alors, chacun à sa place, et les zébus sont mieux gardés.

    Ce n’est pas en insultant Domenichini que l’auteure arrivera à valoriser ses arguments à emporte pièce bourrés de raccourci, d’à peu près, ; d’ethnbocentrisme et donc, du n’importe quoi.

    Après, on se plaint pourquoi les fédéralistes se révoltent, et que Madagascar caracole au grand dernier du développement.

    • 25 mars 2013 à 15:36 | faralahy (#7249) répond à Tojo

      D’abord , je demande à la rédaction de Madagascar Tribune de bien vouloir remettre en ligne l’article de Mr Domenichini plus les commentaires de la semaine dernière pour que chacun y voit plus clair.S.V.P.

      Maintenant sur la question du « Taombaovao » ,chaque peuple l’a fixé dans sa culture selon son calendrier agricole.C’est une histoire de solstice ,d’équinoxe et de situation dans l’hemisphére nord ou sud.
      Tout le reste n’est qu’affaire politique..Sur ce point nous rejoignons Mr Domenichini car il ne s’agit pas d’une opinion mais d’un FAIT.

      Quant à l’article de Mr Domenichini nous n’avons pas compris ou il voulait en venir.
      Pour ce qui est du propos de Mr Hando Razafimandimby ,nous ne comprenons pas aussi ou il veut en venir.
      Le commentaire de Jansi est déplacé et inutile.
      Mr Tojo fait bien de remarquer que ce débat ressemble plus a un règlement de compte ,par trop pédant, entre Merinas qu’a une discussion sur la culture Malagasy.
      J’attends pour ma part un débat d’une autre nature et des commentaires d’un autre niveau.S.V.P.

    • 26 mars 2013 à 02:08 | Hando Razafimandimby (#7270) répond à Tojo

      Le « Fitampoha » est une Tradition MAJEURE du « peuple malgache ».

      J’y accorde personnellement un grand intérêt et un profond respect.

      Et j’estime, pour ma part, qu’elle est malheureusement insuffisamment connue et vulgarisée, y compris auprès des malgaches eux-mêmes.

      Je le déplore mais c’est hélas encore le cas me semble-t-il.

      Je vous inviterais à expliquer et à développer ce qu’il y a lieu de savoir sur le Fitampoha.

      Beaucoup sont demandeurs, y compris moi-même.

    • 26 mars 2013 à 10:27 | Hando Razafimandimby (#7270) répond à Hando Razafimandimby

      Il y a maintenant environ 20 ans, j’ai été l’invité d’honneur d’un de mes amis proches, Prince Sakalava de son état que je salue au passage (il se reconnaitra), j’ai pu assister - en observateur - avec grand plaisir à cette « commémoration mémorable ».
      J’en été très honoré.
      Je n’avais pas assez d’yeux ni d’oreilles pour tout voir et entendre.
      Mais surtout, hélas, tout le monde étant pris pas ses occupations, je n’ai pas forcément tout compris des tenants et aboutissants des rituels car personne n’avait le temps de tout m’expliquer.
      Par la suite, j’ai eu l’occasion de lire régulièrement chaque article au moins annuel sur le sujet dans les grands quotidiens malgaches.
      Mais il s’agissait de journalisme, donc de relater avant tout les faits, et d’expliquer - un peu - le minimum à savoir.
      Mais de ce que j’ai pu en lire à ce jour – étant entendu que je n’ai pas la prétention d’avoir tout lu, bien au contraire - , je n’ai pas encore toutes les connaissances nécessaires pour saisir le « sens profond » des rituels de cette Grande Tradition.
      Je serais très heureux que quelqu’un nous expose l’Histoire (Majuscule) de cette tradition.
      Cela sera aussi utile à tous les malgaches et même au-delà, pour faire mieux connaitre notre si riche et si fière Culture.

    • 26 mars 2013 à 15:08 | faralahy (#7249) répond à Hando Razafimandimby

      Mr Hando RAZAFIMANDIMBY.
      Je veux d’abord vous dire que ce dernier message vous honore.Votre demande d’informations temoigne de votre honneteté et de votre humilité de chercheur.Je partage aussi ce désir d’en savoir plus sur tous les aspects de nos riches cultures car il y a,j’en suis sur,beaucoup a retenir pour la reconstruction de soi.
      Le fitampoha me semble appartenir a certains rituels concernant la fertilité.
      Avec certains jours des passages qui s’apparentent a des séances de psycho-thérapie de groupe.La musique servant de média .
      Il faudrait vous avez raison assister plus longuement et analyser en situation avec les anciens tout le processus pour en décoder les tenants et les aboutissants.
      J’espere pouvoir bientot participer a cette recherche sur place ,à la prochaine occasion,car si nous avons tous besoin de quelque chose (surtout les citadins)c’est d’outil pour nous « regénérer »comme le disait Frantz Fanon.
      Toutes ces cérémonies du nord au sud de Madagasikara nous serons sans doute utile afin d’élaborer nos propres réponses.
      Contrairement a ce que certains nous reprochent ,ces recherches ne nous tournent pas vers le passé mais nous invitent à la CREATIVITE ;et dans tous les domaines.

    • 27 mars 2013 à 18:36 | Hando Razafimandimby (#7270) répond à faralahy

      Je vous remercie pour ces explications, simples, mais déjà indispensables pour planter le décor et savoir de quoi on parle.
      Ce serait une excellente démarche que la votre.
      Je vous en remercie par avance.
      Et, soyez-en assuré, beaucoup de nos compatriotes aussi, mais également beaucoup, beaucoup de personnes à travers le monde.
      Dans l’attente, je vous adresse mes meilleures salutations

  • 25 mars 2013 à 19:27 | Isambilo (#4541)

    Jansi a certainement un contentieux avec Domenichini.
    Asara (calendrier hindouiste) est un terme sanskrit qui correspond à novembre - décembre si je ne m’abuse. Le fandroana était célébré à cette époque en conformité avec le calendrier agricole.
    Ralambo en a fait un évènement politique en le célébrant en Alahamady (calendrier arabe), mois de sa naissance. Ranavalona II s’en foutait royalement parce qu’elle est devenue chrétienne. Ranavalona III l’a déplacé en Novembre à nouveau parce que c’est le mois de son anniversaire. ORTANA veut le le célébrer en Mars parce qu’il a besoin de créer des évènements pour mettre un peu d’animation.Où est le mal ? Chacun ses préoccupations.
    Le fandroana fait partie des instruments idéologiques imposés par les Andriana pour asseoir leur pouvoir. Tous les pouvoirs en ont fait de même partout. Il est donc devenu une fête merina et non andriana.
    Le fitampoha répond à la même logique que le fandroana. Il y a aussi un équivalent sur la côte sud-est. Parce que tout ce beau monde appartient à l’héritage zafiraminia qui cumule islam, hindouisme et culte des ancêtres. Et voilà pour le synchrétisme.

    • 25 mars 2013 à 23:33 | jansi (#6474) répond à Isambilo

      Je n’ai jamais vu à qui ressemble ce JPD. Donc aucun contentieux personnel.
      Par contre, pas ok avec ce JPD concernant son attitude de vouloir imposer une pensée unique. J’accueille avec plaisir cet analyse de Hando. Ce qui fait deux opinions connus sur le sujet à ce jour sur MT.com, et c’est bien ainsi.

  • 26 mars 2013 à 05:50 | NY OMALY NO MIVERINA (#1059)

    Ce n’est qu’une diversion entre Merina d’Ambohimanga et d’Ambohimalaza essentiellement ...

    Si tout le monde savait ...

    M Domenichini a choisi ce moment pas par hasard pour parler d’une infime partie de l’Histoire de M/car. C’est un « Vazaha » d’abord.

    Son intervention aurait été pertinent en d’autres moments plus sereins qu’à l’approche des élections.

    Où veut-il en venir ?

    • 26 mars 2013 à 14:37 | faralahy (#7249) répond à NY OMALY NO MIVERINA

      Pour répondre au commentaire « Ny omaly no miverina ».
      S.V.P.
      Veuillez répondre sur le fond et apporter des arguments qui enrichissent le débat.
      Les phrases du genre« c’est un vazaha d’abord » sont nulles et non avenues dans cette discussion.
      Je vous signale qu’il y a de par le monde des non-malagasy qui s’interessent à notre culture et c’est tant mieux.Ils peuvent aussi ,pourquoi pas ,apporter des informations intéressantes.
      Je connais des Noirs Brésiliens ,des Noirs Américains,des noirs Jamaicains,des Africains,des Russes,des Portugais,des Francais,...bref des chercheurs honnetes et rigoureux qui se passionnent à nos us et coutumes.
      Personne ne prétend détenir la vérité .
      Evitons les attaques ad hominem (c’est a dire personnelle) comme les procés d’intention..S.V.P.
      Bien sur rien n’empêche d’apporter la contradiction mais arguments contre arguments.

  • 26 mars 2013 à 13:03 | Jerry (#2173)

    Je n’ai aucun problème avec leur « taombaovao » des andriana merina, pourvu qu’ils ne l’appellent pas taombaovao « malgache ». Autrement , ce serait de l’hégémonisme culturel".

    • 26 mars 2013 à 16:10 | faralahy (#7249) répond à Jerry

      Vous avez raison.Mr TOJO avait deja repondu à ce sujet ,en soulignant que « les Merinas etaient Malagasy mais que Tous les Malagasy n’étaient pas Merina ».
      Précision :les Merinas sont 20 % et les non-merinas 80% de la population.
      Maintenant attendons les prochains chiffres du recensement.
      Ceci dit nous sommes tous sur la même galère alors il est temps de nous comprendre ,de nous entendre et de nous respecter quelque soit notre couleur de peau.
      Et j’attends que les aristocrates du nord du sud de l’ouest de l’est et du centre de l’ile fassent preuve de plus de Noblesse dans leurs idées,leurs actes et leurs paroles.
      Comme le disent certains humouristes français :« Il ne suffit pas d’avoir la particule encore faut il avoir la partie tête... »

    • 26 mars 2013 à 20:53 | jansi (#6474) répond à Jerry

      Merina = Malgache . Prouvez le contraire !!
      Par contre je suis d’accord pour dire que Malgache n’est pas exclusivement Merina. Pigé ?

    • 26 mars 2013 à 20:58 | jansi (#6474) répond à faralahy

      Vous avez dit : « Précision :les Merinas sont 20 % et les non-merinas 80% de la population. » (sic)
      Depuis quand svp ???? Prouvez le et citez les sources statistiques de références.

      Heureusement que vous n’etes pas candidat à l’election présidentielle, car votre géographie électorale n’a jamais été au point .

    • 27 mars 2013 à 17:20 | faralahy (#7249) répond à jansi

      Mr Jansi

      A ma connaissance ,il y a eu deux recensements.Le premier sous la présidence de feu Philibert Tsiranana ;le second sous la présidence de Didier Ratsiraka.
      Si vous êtes à Madagasikara rendez vous au Ministère de l’Intérieur.
      Si vous avez des chiffres plus récents nous sommes demandeurs.

    • 27 mars 2013 à 17:26 | faralahy (#7249) répond à jansi

      Mr Jansi

      Personne n’a contesté l’appartenance des Merinas au Peuple Malagasy.
      En tous les cas ni moi, ni Mr Tojo n’avons dit cela.
      Ceci dit reconnaissez que lorsque les Merinas ou Hovas sont arrivé sur l’ile,vers le 8ème siécle selon les historiens,ce n’etait pas un « no man’s land ».

    • 27 mars 2013 à 19:01 | Hando Razafimandimby (#7270) répond à Jerry

      Il ne sera jamais question, pour ma part, d’ « hégémonie culturelle ».
      Jamais.
      Ni pour moi, ni pour les Merina selon moi.
      Il a été suffisamment reproché aux Merina de « vouloir à tout prix s’imposer face aux autres grandes tribus de Madagascar » dit-on pour dire qu’il faut que cela cesse maintenant.
      Mais pourquoi donc ces reproches de cet ordre ?
      N’ayons pas la mémoire courte :
      - Pour faire simple, la politique coloniale de français à cette époque était – évidemment - de « Diviser pour régner ».
      Le Général Galliéni s’y est si bien employé qu’il a réussi à :
      1/- faire croire à tous les non Merina que ces derniers sont le fléau du pays
      2/- car ils n’ont pour objectif que d’asservir tout le monde
      3/- en favorisant pour se faire des choix stratégiques de développements régionaux, les plus défavorables possibles aux Merina
      4/- En détruisant toute trace de l’aristocratie en place au moment de leur arrivée – il se trouve que c’étaient effectivement les Merina à ce moment-là, mais ils seraient venus nous coloniser 1000 ans plus tôt, ceux qui étaient alors au pouvoir auraient connu le même traitement. Et la Dynastie de la Maison Royale « Malgache » - car à ce moment-là c’était bien le cas – s’était éteinte avec la dernière Reine, exilée pour ce faire.
      Objectif atteint.
      Dommage collatéral :
      Jusqu’à aujourd’hui, il est de bon ton pour beaucoup de nos compatriotes (je le déplore profondément) de croire que les Merina sont effectivement là pour asservir tout le monde.
      Y compris culturellement, et vous évoquez bien ici une « hégémonie culturelle » n’est-ce pas.
      Je ne suis pas d’accord.
      Je considère que « NOTRE Tradition nous enrichit TOUS ».
      De quelque « origine » qu’elle soit.
      La propagande coloniale anti-Merina a effectivement fonctionné, c’était politiquement réussi par rapport aux intérêts des colons de l’époque.
      Il est temps aujourd’hui de se rendre compte que nous avons été dressés LES UNS CONTRE LES AUTRES alors que nous formons UNE NATION, et que notre DEVOIR est de dépasser justement cela.
      Et de donner toute la place qui convient à TOUTES LES TRADITIONS.
      J’inviterais pour tous ceux qui ont des informations au sujet des leurs à les faire connaitre au grand public, au Pays, et au monde, et à le faire absolument.
      Dans la sérénité et le respect de tous.

    • 27 mars 2013 à 20:52 | Isambilo (#4541) répond à Hando Razafimandimby

      8e siècle correspond à la plus ancienne preuve d’une sédentarisation à Madagascar. Les Andriana Merina et les Zafiraminia sont arrivés entre le 13e et le 14 siècles. Ceux qui sont arrivés avant eux constituent les Vazimba dont les plus connus sont les Antehiroka d’Ilafy. Les premiers Européens ont « découvert » Madagascar en 1503. Les Karana sont ici depuis le 17e siècle au moins. La dernière arrivée est celle des Makoa au milieu du 19 e siècle.
      Ambositra faisait partie de l’Imerina au temps de Radama I comme le Kiririoka (Fandriana). La frontière actuelle de l’Imerina date exactement de 1947 quand il a fallu magouiller pour que le MDRM n’ait pas la majorité aux élections pour les assemblées provinciales. Le MDRM a quand même gagné la majorité et il a fallu magouiller à nouveau pour que le PADESM et le collège des Français puissent additionner leurs voix et obtenir la majorité des sièges. Le 29 Mars est pour bientôt.

    • 29 mars 2013 à 13:01 | Hando Razafimandimby (#7270) répond à Isambilo

      En effet, c’est une histoire tragique. Dont la commémoration est justement aujourd’hui.

      29 mars : Jour férié - et de Deuil National pour beaucoup - à Madagascar


      L’insurrection malgache de 1947 est une insurrection qui eut lieu en 1947 et 1948 sur l’île de Madagascar, alors colonie française.

      Elle est souvent considérée comme l’un des signes avant-coureurs de la décolonisation en Afrique francophone.

      Le soulèvement fut suivi d’une terrible répression conduite par l’armée française qui fit plusieurs milliers de morts.

      Cette insurrection est commémorée par un jour férié à Madagascar chaque 29 mars depuis 1967.

      L’insurrection éclate à la suite de réquisitions durant la Seconde Guerre mondiale.

      La lutte pour l’indépendance est active à travers le Mouvement démocratique de la rénovation malgache (MDRM) et des sociétés secrètes de libération.

      Elle débute dans le quart sud de l’île et sur la côte-sud-est.

      Elle s’étend jusqu’à la région de Tananarive dans le centre et à toute la région des hautes terres, de Fianarantsoa au lac Alaotra, au nord de Tananarive en avril 1947.

      Les insurgés initialement au nombre de 2 000 voient rapidement leur nombre augmenter.

      Les paysans du sud de l’île les rejoignent. Les insurgés s’en prennent aux Français mais aussi aux Malgaches travaillant pour l’administration coloniale. Ainsi environ 1 900 partisans du PADESM sont tués.

      Les troupes françaises sont environ 8 000 dans l’île au début de l’insurrection.

      En un an, le contingent est porté à 18 000 hommes.

      L’insurrection recule dès mai 1947 devant l’armée française.

      La répression est telle que certains historiens la qualifie de « guerre coloniale ».

      Les massacres sont nombreux, touchant largement la population civile dont les femmes et les enfants.

      Un haut fonctionnaire évoque un « Oradour malgache » à propos du massacre commis dans le village de Moramanga.

      Les troupes coloniales, renforcées notamment par des tirailleurs sénégalais, mettent un an pour venir à bout de la guérilla.

      Des élus du MDRM, parti pourtant hostile à l’insurrection, députés malgaches à l’Assemblée nationale, Joseph Ravoahangy et Joseph Raseta sont arrêtés, déchus de leur immunité parlementaire et condamnés à mort.

      Peine commuée par la suite en prison à vie.

      L’ordre colonial règne de nouveau à Madagascar.

      En janvier 1951, François Mitterrand, alors ministre de la France d’outre-mer indique dans un discours que l’« avenir de Madagascar est indéfectiblement lié à la république française ».

      Madagascar n’accède à l’indépendance qu’après la fin de IVe république et la création de la Communauté française en 1960.

      - Le nombre de victimes de l’insurrection de Madagascar en 1947 :


      Le nombre de victimes de cette répression fait encore débat parmi les historiens, le chiffre variant de
      11 000 à 100 000 morts au moment des faits, c’est-à-dire encore « à chaud » et sans le recul et la documentation nécessaires.

      Rien que cela fait considérer ces évènements comme les plus sombres de l’histoire coloniale française.

      * L’évaluation officielle des victimes de la « pacification » continue à faire débat.

      Une mission d’information de l’Assemblée de l’Union française fin 1948 établit un premier bilan à 89. 000 morts

      (plus de 2 % ! de la population malgache de l’époque).

      Ce bilan sera ensuite révisé à la baisse et fixé « officiellement » par le pouvoir colonial en 1950 à 11. 342 morts.

      Ce qui est sûr c’est qu’à l’époque déjà, personne ne remet en question la terrible violence de la répression infligée par l’armée française au peuple malgache.

      Certains analystes avancent depuis le début le chiffre de « 100 à 200 000 morts ».

      Aujourd’hui, d’autres historiens estiment à plus de 300.000 le nombre de victimes, au regard des quelques documents d’archives qui ont pu être collectés un demi-siècle après la fin de la colonisation.

      Mais il faudra lever tous les blocages de l’Administration française concernant les archives de cet évènement, puis un - long et fastidieux - travail de plusieurs Historiens, puis d’un consensus à ce niveau pour établir les véritables faits.

      On en est encore très loin.

      L’Histoire de la colonisation française a déjà permis de nombreuses « fuites » très dommageables au « Pays du Droit de l’Homme » pour que, ce qui a pu être étouffé, soit rendu public un jour.

      Impensable.
      Les Algériens - 132 ans de colonisation et une guerre de 7 ans et demi - en savent quelque chose, alors que dire d’une « lointaine ancienne colonie devenue indépendante » comme Madagascar dont personne n’en a que faire aujourd’hui.

      Madagascar ne fera pas exception au blackout généralisé.

      Au détriment du Travail de Mémoire du Peuple de ce pays.

      Mais cela est bien la dernière des préoccupations de l’Administration française.

      S’agissant surtout, pour le moins de Crimes de Guerre, voire de Crimes contre l’Humanité.

      Ce sont bien les qualifications juridiques qui conviennent car :

      - Crimes de guerre :

      « Assassinat, mauvais traitements ou déportation pour des travaux forcés, ou pour tout autre but, des populations civiles dans les territoires occupés, assassinat ou mauvais traitements des prisonniers de guerre ou des personnes en mer, exécution des otages, pillages de biens publics ou privés, destruction sans motif des villes et des villages, ou dévastation que ne justifient pas les exigences militaires. »

      - Crimes contre l’humanité :

      « Le crime contre l’Humanité est devenu un chef d’inculpation beaucoup plus large et mieux défini grâce à l’article 7 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale. Un crime contre l’humanité est une infraction criminelle comprenant l’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation et tout acte inhumain commis contre une population civile. »

      .Bibliographie
      Jacques Tronchon, L’Insurrection malgache de 1947, Éditions Karthala, Paris, 1986.
      Omaly Sy Anio, « Un deuxième 1947 en 1957 ? Les prolongements du soulèvement dans la mémoire et dans le contact avec les administrés », in Revue d’études historiques, n°41-44, Université de Tananarive, 1995-1996.
      Jean Fremigacci, « La vérité sur la grande révolte de Madagascar », in L’Histoire, n° 318, mars 2007.
      Eugène-Jean Duval, La révolte des sagaies. Madagascar, 1947, L’Harmattan, 2002.
      Jean-Luc Raharimanana, Madagascar, 1947, Vents d’ailleurs, 2007.

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