Un aveu lu avant-hier par un avocat dans un procès au tribunal Anosy, concernant le trafic de bois de rose à Madagascar, risque de mettre dans l’embarras le Président de la République. Interrogé sur cet aveu du colonel Ralaizanaka Gilbert, ex-chef de cabinet militaire de la présidence, en exercice à la présidence de 2002 à 2008, Manandafy Rakotoniriana affirme que cela n’aura d’impact ni juridique, ni politique sur la scène nationale et internationale. « Ce n’est qu’un aveu d’un inculpé », dit-il.
• Madagascar Tribune : Quelle importance accorderiez-vous à l’aveu du colonel Ralaizanaka Gilbert ?
Manandafy Rakotoniriana : « Le colonel a fait son aveu dans le cadre d’une instruction pénale. Son aveu n’a de valeur que pour son procès, à condition aussi que les juges en tiennent compte. S’il a fait cet aveu, c’est seulement pour disculper sa personne dans l’affaire à laquelle ou il est poursuivi. C’est un moyen de défense comme un autre. Si tous les aveux des inculpés sont pris en compte dans la vie de la nation, on ne se retrouvera pas ».
• Est-ce que cet aveu ne va pas créer des polémiques dans la vie de la nation ?
« Non. Ça aurait été autre chose s’il s’agit d’un résultat d’une enquête indépendante, ou d’une enquête d’une commission parlementaire. Je répète encore une fois, tout inculpé peut dire tout ce qu’il veut sans pour autant engager la vie de la nation. Il ne s’agit nullement pas d’une révélation à mon avis ».
• Pourquoi les proches collaborateurs du Président Marc
Ravalomanana essayent de lui tourner le dos aujourd’hui ?
« Il faudra leur poser la question. Ce n’est pas à moi d’expliquer pourquoi Henri Lecacheur tourne le dos à son idole d’antan, Ravalomanana, ni d’apporter des explications sur les affirmations gratuites du colonel Ralaizanaka ».
Recueilli par Manjaka Hery
