Le Groupement des Entreprises Franches et Partenaires (GEFP) ne cache pas son optimisme. La notice au Federal Register Board des États-Unis du 15 décembre 2014 entre en vigueur et redonne aux produits des Zones Franches de Madagascar l’autorisation d’entrée sur le marché américain avec les exonérations douanières propres à l’AGOA.
La reprise des exportations dans le cadre de l’AGOA va soulager les impacts de la crise dans les couches de population les plus vulnérables. 200 000 emplois directs sont envisagés à terme par le GEFP, c’est-à-dire près d’un million d’emplois indirects liés ; le montage des usines pour réaliser la production est aussi une autre source d’emplois, même temporaires.
Comme toutes les entreprises franches de Madagascar en plein essor avant 2009, Mazava Sportswear a été heurté de plein fouet par la suspension de l’AGOA.
Fabricant de produits en matières synthétiques, qui sont les plus lourdement taxés (plus de 30% de droits et taxes) ils ont vu leur production baisser dramatiquement. Mais ils ont entamé une conversion vers les produits de haute technologie dans l’espoir que le retour de Madagascar dans la normalité leur permettra de reconquérir les marchés perdus et d’en conquérir de nouveaux. Plusieurs grandes marques sportives mondiales commandent leurs articles textiles chez Mazava Sportswear qui compte 3 600 employés dans deux usines. La perspective de 5000 emplois et même plus est dans leur plan de développement, maintenant que les sanctions sont levées.
Reste à se prémunir contre les délestages et espérer que les défaillances de la JIRAMA ne grèvent davantage les trésoreries des entreprises franches et se répercutent sur les revenus des salariés, se disent les employés.
