Il est fort probable que dans les 100 ans à venir, vers 2100, les cyclones tropicaux passeraient dans la partie Nord du pays.
Depuis, la porte d’entrée des cyclones est à l’Est de l’Ile. Ce changement de trajectoire est dû au changement climatique auquel nous faisons actuellement face ». Ces propos sont de Marie Louise Rakotondrafara de la direction générale de Météorologie lors de la présentation de la nouvelle brochure sur le changement climatique à Madagascar qui s’est tenue hier à Anosy.
Non seulement les cyclones tropicaux changent de direction, mais une augmentation de la fréquence de cyclone intense est aussi attendue à l’horizon de l’année 2100. « Si dans le climat actuel, 37 cyclones de forte intensité d’une vitesse de vent supérieur à 200 km/h sur 1 000 passent sur l’île, ils atteindront 54 dans les 90 ans à venir. Pourtant, la fréquence de cyclone, faible ou moyenne intensité, passant par la Grande île restera inchangée », a affirmé cette météorologue.
Le danger qu’engendre le changement climatique se situe aussi au niveau des précipitations. Dans les 50 ans à venir, celles-ci augmenteront sur une grande partie de la Grande île à l’exception de quelques régions à savoir l’extrême Sud-Est, le Sud, et le Sud-Est où l’on observera une diminution. Les précipitations sont plus intenses sur la partie Ouest.
Ce ne sont qu’une des causes parmi tant d’autres des variations climatiques
Déjà, nous devons nous y préparer. Comme l’a souligné le représentant de la Banque mondiale à Madagascar, tous ces phénomènes affectent tous les secteurs d’activités économiques. Le changement climatique, les catastrophes naturelles mettent en danger les investissements en infrastructure, agriculture, santé, ressources en eau, l’environnement. Le meilleur moyen pour y lutter relève toujours de l’initiative de l’homme.
