En attendant la conférence de presse que le KMF/CNOE tiendra vendredi prochain, son secrétaire général, Bruno Rakotoarison, a accepté de livrer ses réactions par rapport aux régionales du 16 mars dernier. Interview.
• Madagascar Tribune : Monsieur le SG, votre réaction par rapport au taux de participation au scrutin du 16 mars dernier ?
Bruno Rakotoarison : Pour moi, la mise en place des régions devrait obtenir l’adhésion massive de la population car c’est la première fois que cette collectivité décentralisée existe à Madagascar. C’est une grande première. Donc, un taux de participation de 40% ou de 50% ne suffit pas pour ce début.
• Pour vous, la démocratie a-t-elle regné lors de ce scrutin ?
On dit toujours que la démocratie existe à Madagascar. D’ailleurs, il y a plusieurs paramètres permettant de constater ou de ne pas constater la réalité. Moi personnellement, j’ai constaté que le choix des électeurs était limité lors de ce scrutin, bien que chacun soit libre. Et ce surtout dans les circonscriptions où le TIM a fait cavalier seul.
• A partir du résultat encore non officiel de l’élection du 16 mars dernier, êtes-vous optimiste pour l’avenir de la régionalisation à Madagascar ?
Non. Le nombre très limité des conseillers régionaux par région constitue déjà un handicap. Comment peut-on imaginer que quatre ou cinq conseillers régionaux peuvent décider pour le développement d’une région qui comprend quatre ou cinq districts ? Par ailleurs, il n’y aura pas des vrais débats au sein des conseils régionaux où le TIM dominera jusqu’à 98% de ses membres. Je réitere que la régionalisation est mal partie.
Recueilli par RAJAOFERA Eugène
