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Editorial

La CNE et la réforme de l’enseignement

mercredi 30 mars 2016 | Jean-Pierre Domenichini

M’étant préparé à vivre à Madagascar puis ayant servi l’enseignement malgache pendant plus de 50 ans avec l’optique d’aider au développement, je me sens autorisé à dire ce que je pense du document stratégique produit par la Convention Nationale pour l’Education réunie trois jours durant en octobre 2014, même si je n’ai pas assisté à cette rencontre.

Ce document stratégique plaira à tous les experts et technocrates internationaux. Il ne saurait satisfaire les vœux d’enseignants ayant participé à la Convention mais n’ayant pas été écoutés, comme le prouvent les correspondances que j’ai reçues. Je retiens l’une d’elles d’une enseignante qui réagit à ce que j’avais écrit. Je lui laisse la parole.

La réaction de ma correspondante

J’adhère tout à fait à votre première remarque : le problème au MEN (Ministère de l’éducation nationale), depuis plusieurs décennies, c’est ce manque de buts et d’objectifs de l’enseignement : pour moi, au-delà de ces choses, je me pose la question de savoir quel type de personnes est-ce que l’Éducation à Madagascar veut former ? J’ai été sidérée, lors de la préparation de la Convention Nationale de l’Éducation, de voir que les experts malgaches (ainsi ont été qualifiés les techniciens par le staff du Ministère !) ne raisonnent qu’en termes de profils de sortie, qui se résument en compétences. J’ai été peut-être trop imprégnée de littérature et d’ouvrages philosophiques portant sur l’Éducation. Mais n’est-il pas nécessaire de définir l’idéal vers lequel tendre (suis-je trop humaniste ?), ou parce que c’est un idéal que justement la société d’aujourd’hui n’en voit plus l’intérêt ? Et pourtant, j’estime que ce cri du cœur de la majorité des participants à la Convention, pour un retour nécessaire et obligatoire de « l’Instruction civique et de l’Éducation civique » (du primaire jusqu’à la fin du Secondaire) renvoie bel et bien à cet idéal formé par l’Éducation (être ou devenir un citoyen engagé étant du domaine de « l’être » et non du « savoir »). Buts et objectifs, et même finalités éducatives sont pourtant des termes jonglés allègrement aussi bien par nos politiciens du MEN, que par les techniciens, mais ce ne sont que des mots vides de sens malheureusement. Vous l’avez précisé justement quand vous avez écrit que « c’est un document stratégique qui plaira à tous les experts et technocrates internationaux ». J’ai eu il y a quelques temps une prise de bec avec mon supérieur hiérarchique, qui n’a pas supporté que j’aie critiqué les techniciens malgaches qui travaillent pour le compte de l’UNICEF, ou autres bailleurs, d’être responsables des échecs cuisants de l’Éducation dans la mesure où ils ne se battent pas pour un aboutissement des projets qui vont réellement impacter sur les enfants et les enseignants jusqu’aux fins fonds de la brousse. Ils se battent juste pour monnaies sonnantes et trébuchantes en utilisant dans leurs discours et TDR (termes de références) de projets, les mots-clés qui ouvrent les bourses tels que « bonne gouvernance », « qualité et équité dans l’Éducation », « faciliter l’accès à l’Éducation », « inclusivité », et j’en passe.

Pire que cela, toujours lors de la préparation de la Convention Nationale de l’Éducation, je suis tombée des nues lorsque j’ai constaté que ni le staff du Ministère, ni les prétendus experts n’étaient capables de définir de manière claire ce qu’est un système éducatif alors que l’objectif de cette Convention était de rassembler des éléments pour définir et rédiger les nouvelles orientations de l’Éducation à Madagascar. Et que dire, lorsque vous essayez de recadrer les axes des débats en fonction des éléments constitutifs du système éducatif de vous entendre être traitée d’élément perturbateur car n’allant pas dans le même sens que les autres ou remettant en cause le bien fondé de certaines thématiques et approches ? Des âneries, j’en ai bien entendu, émanant d’« experts » en éducation ! J’ai pris mes cliques et mes claques, avec mon savoir et mes expériences.

Pour en revenir aux buts et objectifs, il semble hélas que nous allons encore continuer longtemps « à former des diplômés qui vont venir s’installer en ville et contribuer à la sururbanisation des grandes villes de Madagascar », comme vous l’avez fait remarquer. Dans le document publié, il est bien écrit dans l’axe stratégique1, intitulé « pour une réorientation de l’éducation », dans la colonne « objectifs » : « une éducation en adéquation avec le marché de l’emploi ». Mais personnellement, je n’en crois rien. Des représentants de la FIVMPAMA ont été envoyés pour éclairer les participants à la Convention sur la question ; des représentants de Microsoft également. Ces interventions, hélas n’ont pas apporté de réponses claires ou tout au moins des pistes de réflexions sérieuses. Il a été malheureux même de constater que certains intervenants étaient là juste pour la publicité de leurs entreprises. L’Université a été écorchée au passage comme étant non productive (fandaniana andro). Or, ce n’est pas l’Enseignement supérieur qui doit être ou non remis en cause, mais bel et bien les débouchés qui existent ou non. Qu’en est-il des questions d’orientation à l’école ? C’est malheureux de voir les jeunes bacheliers se ruer dans les « salons des études supérieures », se demandant à ce moment-là seulement ce qu’ils vont pouvoir faire, avec leur bac fraîchement en poche.

Entre deux conférences, j’ai pu discuter avec une grande professeure de philosophie, qui a déploré comme moi le peu de représentants de l’Enseignement supérieur à la commission « orientation du système éducatif et mondialisation ». Pour nous, le point crucial non abordé est celui du passage au système LMD et son impact sur le système éducatif. A l’école (ou tout au moins dans les lycées), les élèves devraient être préparés à affronter ce système, surtout s’ils prévoient de continuer dans l’Enseignement Supérieur. Pour vous qui partagez votre savoir aux élèves du Lycée d’Andramasina, combien d’entre eux voyez-vous réussissant des études supérieures ? J’ai lu la semaine dernière, dans un quotidien (La Gazette de la Grande Ile, je crois, qu’il m’arrive de feuilleter de temps en temps, mais préférant par-dessus le lot L’Express de Madagascar) que laptops et ordinateurs sont frappés d’une taxe douanière de l’ordre de 5 à 10%. Ils ne sont pas à la portée des bourses des étudiants des universités publiques. Or comment poursuivre des études supérieures sans ce matériel ? Certes, les téléphones sont là, permettant une connexion, mais pour le minimum de travail à consigner par écrit, impossible de se passer d’un ordinateur portable ou de bureau. Conclusion : les études supérieures ne sont pas pour les enfants issus de famille défavorisées ; même ceux venant de la classe moyenne auront du mal. Dommage que la seule société qui ait pensé à faire des prix promotionnels, avec facilité de paiement ait versé trop rapidement dans l’arnaque.

Une Education inclusive

L’Éducation n’est pas équitable à Madagascar : c’est la première chose qui m’a fait réagir lorsque j’ai reçu ce document officiel de la Convention Nationale pour l’Éducation, avec ce slogan sur la couverture « Pour une Éducation inclusive, accessible et de qualité pour tous », traduit dans la version malgache (malheureusement encore non disponible en format numérique), Fanabeazana mampiaty, taka-bidy ary tsara kalitao ho an’ny rehetra. L’inclusion, oui, en théorie c’est une bonne chose, mais concrètement qu’est-ce que cela implique ? En 2012, un projet intitulé « éducation inclusive » a été financé par l’UNICEF sous la conduite d’une consultante japonaise. Il a fallu attendre les expérimentations qui ne se sont déroulées que sur une semaine (avec des enseignantes d’EPP) pour que quelqu’un ait eu le courage de dire à la consultante qu’il y a eu erreur dans la stratégie : il aurait fallu déterminer le profil des enfants handicapés aptes à suivre un enseignement ! J’ai appris bien plus tard que le drame, c’est que le rapport a été envoyé avant l’expérimentation ! J’ai appelé cela tetikasa ambony latabatra (transposition de kabary ambony vavahady), spécialité des malgaches. Mais je n’aurai jamais cru que le virus touche également les missionnaires des projets ! Ceci rejoint ce que je vous ai dit plus haut, à propos des techniciens malgaches qui travaillent avec les bailleurs.

Pour en revenir à l’éducation inclusive, chacun a pu constater que seuls les handicapés moteurs et les trisomiques ont eu une bonne réactivité, pour ne pas dire une réactivité « normale ». Pour le reste (handicapés psychomoteurs, car pour les handicapés mentaux la question ne se pose même pas), il est quasiment impossible de les intégrer dans une classe normale : le problème ne sera pas les autres élèves, non, mais le fait qu’il accapare l’enseignant qui a du mal à s’occuper du reste de la classe (essuyer la bave, demander fréquemment s’il ne veut aller aux toilettes, pour ceux qui peuvent s’exprimer…). Et grand fut mon étonnement, de voir apparaitre « éducation inclusive » lors de la première réunion de préparation de la Convention Nationale de l’Éducation, mais surtout de constater le refus des responsables à considérer ce que cela implique. C’est devenu le slogan de l’Éducation actuelle à Madagascar ! Cela va figurer dans la loi d’orientation du système éducatif ! Je viens d’apprendre qu’un arrêté a déjà été promulgué pour l’intégration de tout enfant handicapé (donc quel que soit le handicap) à l’école. Ma question est : est-ce que les établissements scolaires français, par exemple, intègrent dans leurs rangs des élèves handicapés psychomoteurs ? Dire cela ne relève ni de discrimination ni de « homophobie », mais pourquoi les responsables malgaches ont l’art de se foutre dans des merdiers (excusez l’expression) ? A-t-on réellement besoin de spécialistes pour comprendre cela ? A-t-on les moyens de mettre dans chaque EPP, CEG et lycée des toilettes pour handicapés, alors que bien souvent aucun d’entre eux ne possèdent des toilettes décentes pour tous ? Et que dire de l’enseignant et de sa motivation à enseigner avec de telles conditions, car nous le savons pertinemment bien, ce n’est pas parce que les classes sont devenues des classes intégrées que le salaire des enseignants sera revu à la hausse.

Une Education accessible et de qualité pour tous

Et que dire du fanabeazana taka-bidy ? J’ai écrit plus haut que l’Éducation n’est pas équitable à Madagascar, dans la mesure où de plus en plus, les parents préfèrent le privé même s’il est payant : ceux qui n’ont pas les moyens, de ce fait n’ont pas de choix, et sont obligés d’envoyer leurs enfants dans les établissements publics ; une frange non négligeable de la population ne les scolarise tout simplement plus. Ce qui est dramatique, c’est que, plus le Ministère de l’Éducation Nationale clame haut et fort l’insertion et la réinsertion scolaire, plus le taux d’abandon s’est accru. Et pratique des anciennes Républiques, les statistiques sont manipulées de telles sortes que ce qui est un échec devienne un indicateur d’atteinte d’objectifs. L’inflation scolaire, en tout cas dans l’enseignement public possède deux visages : des établissements scolaires sont ouverts, des enseignants FRAM y sont mis et le taux d’abandon s’élève en même temps que le taux d’achèvement baisse. Cercle vicieux qui contredit le fanabeazana tsara kalitao ho an’ny rehetra.

Actuellement, le Ministère de l’Éducation Nationale pointe du doigt l’Enseignement privé comme étant responsable de la baisse du taux de réussite aux examens officiels, notamment au baccalauréat. C’est ce constat qui aurait justifié l’instauration de minima d’âges aux examens nationaux (que le Conseil National de l’Éducation étudie actuellement en session ordinaire) et l’interdiction de présenter des candidatures libres. Faux problèmes non ? Donc forcément, mauvaises solutions et mauvaises réformes. Je dirai même, recherche de bouc émissaire pour camoufler les incompétences des responsables et du système en général. Voici un exemple de mauvaises solutions : le 29 février dernier a vu l’annonce d’un recrutement d’inspecteurs de l’Éducation et l’ouverture du registre d’inscription. Les conditions sont les suivantes : 35 ans d’âge minimum et 5 années de services minimum et être titulaire d’une Licence ou d’un diplôme de la catégorie VI de la Fonction Publique. Il est vrai qu’il n’y a plus eu d’inspections pédagogiques depuis belle lurette. Les derniers inspecteurs formés sont des inspecteurs administratifs et financiers. Si mes souvenirs sont exacts, il n’y a eu que deux promotions formées à l’IMATEP, dont la dernière est sortie en 2002. Ces inspecteurs n’ont pas servi à grand-chose, ce qui a abouti à la dissolution de la Direction de l’Inspection de l’État, du temps du MENRS, avant la fin du régime Ravalomanana. Est-ce que faire revenir les inspections améliorera l’Éducation ? Personnellement, je pense que cela ne devrait figurer que parmi les derniers dispositifs à installer. Pourquoi en effet inspecter la manière dont les enseignants appliquent un programme mal élaboré ou qui ne correspond pas aux besoins réels des apprenants ? Une grande part devrait revenir à l’encadrement. Or les conseillers pédagogiques formés pour l’heure n’ont pas le profil et la qualité de leurs cursus est loin d’être satisfaisant. J’ai eu l’occasion de travailler avec ceux appelés « consped nouvelle formule ». Il a été malheureux de voir des enseignants les remettre à leur place à cause de leur manque de savoirs et de compétences flagrant. Lors d’une rencontre organisée par la Fondation Friedrich Ebert le vendredi 20 Juillet 2012, au Café de la Gare de Soarano, sur l’état de l’Éducation à Madagascar, un intervenant avait déclaré que l’Éducation, plus que les autres domaines, avait besoin de l’élite. Mais quel parent encouragerait son enfant, bon élève ou major de sa promotion, à embrasser la carrière d’enseignant dans le primaire, le collège ou le secondaire lorsque nous savons qu’en matière de salaire, les enseignants se trouvent au plus bas de l’échelle (les pénitentiaires, les militaires, les policiers se trouvent bien mieux lotis à diplômes égaux).

Améliorer le système éducatif passe obligatoirement par la valorisation des enseignants. Ce n’est pas une nouveauté, ce que je dis là. Ce n’est pas pour rien que le SECES revendique certains avantages n’est-ce pas ? Mais les oubliés du système vont-ils pouvoir réellement redorer leurs blasons ? L’Éducation ira-t-elle mieux maintenant que les enseignants FRAM sont recrutés comme fonctionnaires et qu’ils ont reçu une petite formation pédagogique ? La réponse d’emblée sera, non ! Madagascar a besoin de réformes en profondeur. Je crois que ceux qui revendiquent une refondation n’ont pas tort. Mais encore faudrait-il dégager les vraies causes, les causes profondes des disfonctionnements actuels.

Le français dans un lycée de la campagne

Vous avez évoqué votre quotidien au lycée d’Andramasina, avec ce constat de difficultés des élèves à maitriser la langue malgache, leur langue maternelle. Ironique non ? En ayant suivi les études de mes enfants, j’ai compris pas mal de choses, que je supputais déjà, il faut l’avouer. La didactique du malgache n’a guère évolué. Je dirais même qu’elle a été calquée sur celle du français des années 70, où les textes littéraires servaient de support aux leçons. Combien de recherche ont été faites d’ailleurs dans ce sens, et combien ont été prises en considération par l’État ? Le dernier ouvrage conçu est la série vola (Garabola, Tongavola…) dans les années 90 (dont la version numérique a été travaillée en 2013-2014 par la CNAPMAD) ? Toutes les écoles (EPP surtout) possèdent-ils ces ouvrages en nombre suffisant pour que chaque élève ait le sien au moins en classe ? J’ai été extrêmement triste en 2009 et depuis de voir vendre sur les trottoirs de Tana, les nouveaux manuels élaborés du temps de Ravalomanana. Je me suis demandé quand est-ce que nous, malgaches, nous arrêterons de nous comporter en vandales culturels. Si « quelqu’un » a donné l’ordre de cesser d’utiliser ces manuels, cela signifie-t-il qu’il faut les mettre à la poubelle, ou en faire des emballages de mofo menakely  ?

Certains disent que c’est normal que les Malgaches n’aient pas vraiment le sens de la culture livresque et le respect de ce qui est écrit, la tradition ayant été orale. Ce à quoi je réponds que c’est le pourquoi d’aller à l’école. Si ces livres se retrouvent dehors, cela relève de la responsabilité des enseignants et du directeur d’école, qui sont pourtant les premiers gardiens du savoir ! Tout cela bien sûr relève d’un problème de gouvernance. L’État n’a guère prévu d’inflation scolaire. De ce fait, pourquoi s’étonner et surtout pourquoi s’insurger contre le « boom » de l’Enseignement privé, puisque l’État n’a pas pu ou plutôt n’a pas su y faire face ? Les établissements privés ont proliférés sous le Régime Zafy, avec le vent de « libéralisation », en réaction à la malgachisation. C’était à ce moment-là qu’il aurait fallu mettre des garde-fous pour éviter tout débordement. Par exemple, il aurait fallu vérifier ce qu’il y avait réellement derrière l’étiquette « école d’expression française » et sanctionner tout établissement usant de publicités mensongères. Si le privé possède son poids actuel, ce n’est que le reflet de la démission de l’État par le biais du Ministère en charge de l’Éducation de garantir l’accès à une éducation gratuite pour tous les enfants malgaches. L’une des sources du problème était certainement le modèle républicain : Jules Ferry a prôné une école obligatoire et gratuite pour tous. La France avait les moyens de le faire, certes. Madagascar a aussi les moyens de l’instaurer, mais la volonté, est-elle là ? Avec toutes les richesses que nous avons sous nos pieds, un enseignement gratuit et de qualité ne relève pas de l’utopie. Mais beaucoup préfèrent se remplir les poches pour assurer leurs richesses et celles de leurs descendants et se foutent de ce que seront les descendants des autres. Raha ho faty aho, matesa rahavana… je déteste ce dicton, mais il traduit tellement bien l’état d’esprit de beaucoup. Si la qualité de l’Éducation était la même partout à Madagascar pourtant, beaucoup de fonctionnaires quitteraient Antananarivo de plein gré, pour travailler dans les régions et même à la campagne.

Votre réflexion sur le futur statut de la langue française (première langue dans le monde dans une trentaine d’années) me pousse à croire que c’est l’une des raisons pour lesquelles, certains responsables du Ministère de l’Éducation Nationale s’acharnent sur l’Enseignement privé. Nous le savons bien que maitriser le français est impératif pour décrocher certains emplois. Donc au goût de certains, encore trop de personnes maitrisent cette langue : ceux issus de bonnes écoles privées (dont notamment certaines institutions catholiques). Je ne parle même pas des écoles homologuées, dont le coût se rapproche des écoles françaises. Vous comprenez aisément que je réagisse au slogan Fanabeazana mampiaty, taka-bidy ary tsara kalitao ho an’ny rehetra. Le rapport coût/qualité est très élevé, pour avoir une bonne éducation, il n’y a pas d’autre alternative que de payer, généralement cher, dans le privé.

Qu’enseigner ?

Une de vos phrases m’a fait rire. Vous avez écrit que « l’élève doit se contenter du peu que le prof leur a dit, sans pouvoir compléter ses connaissances et alimenter sa réflexion par un manuel, voire contester la parole du prof » : c’est cette dernière partie qui m’a fait rire en fait. Savez-vous que pour beaucoup d’élèves encore, surtout à la campagne, la parole du prof est incontestable ? Et rares sont les enseignants qui disent à leurs élèves que ce qu’ils disent peut être contesté et contestable. Héritage de la colonisation où l’enseignant est le maître ? Héritage de l’évangélisation dès le 19e siècle où le missionnaire ou l’évangéliste enseigne l’incontestable « vérité » ? Il doit y avoir encore un peu de cela. Il n’y a que dans les grandes villes que les élèves contestent leurs profs, mais généralement par défi, du fait de leur adolescence en quête de repères et de recherche de soi.

J’ai été très intéressée par votre expérience par apport à l’histoire locale à retracer ensemble avec les élèves, voire les notables, les anciens… Ce que je ne comprends pas, c’est que lorsque les étudiants en histoire sont dans leurs cursus d’études, ils sont zélés dans les différentes recherches. Une fois en poste (qu’ils soient capéniens ou licenciés de la fac), on ne retrouve plus ce goût de la recherche, ni même cette curiosité par rapport à ce qui l’entoure. Il en résulte, qu’en effet, l’école forme alors des « handicapés culturels ». Je constate également que bien des enseignants partagent les élucubrations de certains charlatans (vous savez de qui je parle) pendant les cours de malagasy notamment, mais également d’histoire. Ne serait-il pas temps de sortir notre « vraie » histoire pour que tous les élèves la connaissent ? Il faudrait un socle commun (de connaissances, j’entends) pour tous les élèves de Madagascar et bien une partie locale comme vous le dites. Mais encore faudrait-il que le ou les enseignants connaisse(nt) l’histoire locale et aient envie de la connaître. Je me souviens qu’en 1996, lors de l’incendie du Rova de Manjakamiadana, je venais d’être affectée à Antsiranana. Parlant de culture générale avec mes élèves, j’ai été étonnée du peu d’écho de l’évènement auprès d’eux. Le Rova et la Royauté merina et même des hautes terres ne leur disait rien. L’identité nationale a besoin de prendre ses racines dans une histoire commune qui renvoie à des valeurs communes, au sentiment d’appartenance. J’ai découvert d’ailleurs là-bas que ce sont les manifestations de tromba qui entretiennent le « racisme » des Antakarana à l’égard des Merina. J’ai considéré cela comme des souffrances du passé se retransmettant pour forger un inconscient collectif. Un travail de réconciliation, dans ces cas-là devrait se faire, mais à la lumière de l’histoire, la vraie histoire.

Et enfin, vous avez évoqué la formation de cadres ruraux et de PME paysannes. Je me souviens effectivement des critiques acerbes de l’opinion publique quand aux réformes proposées par le MAP concernant l’Éducation. C’était le reflet d’une colonialisation bien menée, qui n’a de considération que pour les cols blancs. Les régimes successifs n’ont pas fait grand-chose de concret pour valoriser le monde agricole. Ratsiraka a bien parlé de fahavitan-tena ara-tsakafo mais il n’y avait que de la démagogie derrière tout cela. Nous savons que l’accès à la propriété foncière a toujours été un problème : le manque de procédures et de règles précises, pour moi ne visent qu’à favoriser certains et donc à défavoriser d’autres. Maintenant comment mettre en place des collèges et des lycées agricoles qui formeront de bons techniciens et spécialistes ? A la Convention Nationale de l’Éducation, les participants avaient réclamé le retour des jardins scolaires : je n’ai vu cela mentionné nulle part dans le document du CNE. Un jardin scolaire est le début de l’amour du travail de la terre.

Recherches pour l’enseignement du français

Je peux peut-être faire quelque chose pour les cours de français que vous faites dispenser : j’ai participé à l’élaboration de manuels pédagogiques pour les instituteurs, dans le cadre du projet IFADEM/Madagascar (Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres). Il s’agit de 5 volumes destinés à aider l’enseignant dans l’apprentissage du français pour nos élèves. Bien que destiné aux enseignants du primaire, les principes pédagogiques sont valables pour les autres niveaux. La version numérique de ces ouvrages est disponible sur www.ifadem.org. Le rapport d’évaluation externe d’IFADEM à Madagascar (2013-2014) a certes fait remarquer que le niveau des livrets était trop élevé, mais j’estime que ce qui y est proposé peut déjà aider dans un premier temps des personnes désireuses d’avoir un bagage pédagogique pour l’apprentissage du français et sur la manière de mener un cours et de diversifier les activités dans une classe de langue. Dans le cadre d’une recherche-action sur « Le tutorat dans la formation Ifadem à Madagascar : quelles difficultés ? quelles propositions ? » (2015), nous avons pu revenir sur ce que nous avions fait (nous nous étions également chargés de la formation des instituteurs, directeurs d’écoles et chefs ZAP de la région d’Amoron’i Mania lors du projet initial, voulant par là éviter la déperdition d’informations des formations en cascades ou les déformations d’informations) et cela a été une joie pour nous d’entendre de nos formés qu’ils ont partagé leurs acquis, notamment aux enseignants Fram. Malheureusement, comme le projet IFADEM s’était déroulé pendant la transition, le Ministère a fait peu de cas de ce qui s’est fait, malgré toutes les félicitations dont l’équipe malgache a eu droit pour la qualité du travail, la bonne gouvernance et les innovations apportées par rapport aux autres pays ayant bénéficié du même projet. Valalan’amboa…

Le constat de ma collègue donne beaucoup à réfléchir. Je n’en retiendrai que le projet ministériel de favoriser l’accès des handicapés à l’école publique. L’idée est bonne, mais sans doute bien prématurée, alors que l’Etat n’a créé aucun Institut médico-social et que les seuls organismes qui se sont voués à cette tâche sont dus à des initiatives privées comme Les Orchidées Blanches des Ramaroson et comme les centres pour les malentendants et sourds-muets de l’Eglise Luthérienne d’Antsirabe et Antananarivo.

Sans m’y attarder, je continue à regretter que les organisateurs de cette Convention n’aient pas su définir ce que sont respectivement l’éducation et l’enseignement, alors que le malgache distingue bien fanabiazana et fampianarana. Je regrette aussi que l’enseignement des humanités malgaches en soit, me semble-t-il, totalement absent. Il est vrai que, pour beaucoup de technocrates, l’enseignement des humanités est un luxe que nos sociétés modernes ne peuvent plus se permettre – une position largement défendue par les milieux d’affaires comme aux Etats-Unis. A cette engeance, Martha Nussbaum, une universitaire américaine, répond qu’au contraire, dans un monde de concurrence économique mondialisée, les humanités ont un intérêt social et politique. Qu’ils lisent donc son livre Not for Profit. Why Democracy Needs the Humanities, Princeton & Oxford, Princeton University Press, 2010. 178 p., qui ne coûte que 23 Usd.

Dans le petit domaine de l’histoire qui est le mien, je constate que les programmes en classe de seconde, à un moment important pour la formation des adolescents, sont parfaits pour former de bons petits néo-colonisés, des zana-bazaha, mais pas des citoyens de Madagascar ayant une bonne connaissance de l’unité nationale. Si les autorités gouvernementales ne le font pas, l’enseignement continue à former des personnes en situation d’handicap culturel qui risquent d’être victimes de tous les charlatanismes religieux ou koultouralistes.

Jean-Pierre Domenichini, historien et anthropologue, est Professeur bénévole au Lycée d’Andramasina

32 commentaires

Vos commentaires

  • 30 mars 2016 à 09:27 | Noue (#2427)

    à lire jusqu’au bout..

    • 3 avril 2016 à 17:24 | SNUTILE (#1543) répond à Noue

      Pour compléter mon commentaire, ci-après et contredire sans irrémédiablement le narrateur de cet article : Les nouvelles technologies d’informations et de communications (TIC) ont pour FONDATIONS les bibliothèques scolaires, universitaires. Ces OUVRAGES ECRITS sélectionnés en fonction des niveaux de l’étudient ou de l’apprenti devraient être disponibles. Einstein n’a pas eu besoin d’un ordinateur pour être savant, mais un CROAYON une INTELLIGENCE, FAMILLE, SE NOURRIR juste.
      Voir Bill Gates sur Facebook, il n’a jamais devant lui un ordinateur. Que des LIVRES proposés A LIRE et des PROFESSEURS SERIEUX à avoir.
      [Donc il faut oublier cette citation trompeuse] : « Certes, les téléphones sont là.... pour le minimum de travail à consigner par écrit, .....impossible de se passer d’un ordinateur portable ou de bureau... les études supérieures .....ne sont pas ......pour les enfants issus de famille ...défavorisées... même ceux venant de la classe moyenne .....auront du mal.... Dommage que la seule société qui ait pensé à faire des prix promotionnels, avec facilité de paiement ait versé trop rapidement dans l’arnaque. »

  • 30 mars 2016 à 12:00 | tanguy37 (#7699)

    rien a rajouter !c’est clair,net et precis.Merci pour votre intervention

  • 30 mars 2016 à 12:44 | Gildanovich (#9127)

    Seulement par la dénonciation des problèmes rencontrés qu’on pourrait bien reformer l’enseignement à Madagascar. Pourquoi un professeur enseigne mieux à l’école privée avec un salaire de misère qu’à l’école publique bien rémunérée ?
    Il y a 2 sortes de Professeurs : l’un a déjà un emploi, il enseigne en général par l’amour d’enseigner.
    l’autre, son seul Job est d’enseigner.
    Je vous laisse juger, lequel de ces types de professeurs préférez-vous ?
    — Ce qui manque dans notre enseignement avant tout, « c’est la discipline », Comme moi je peux être capable de tout car j’ai la base, et c’est grâce aux bons professeurs et surtout grâce à ma volonté d’envie d’apprendre.
    Je propose comme première solution, il faut « une armée » dans chaque établissement car nous en avons beaucoup pour faire des contrôles et du compte rendu. Le fait de voir une armée peut faire peur, et s’il y a une querelle entre les élèves et les professeurs, l’armée est là pour le calmer.

  • 30 mars 2016 à 15:18 | Ibalitakely (#9342)

    M. le prof,
    Si toutes vos expériences suivies de vos analyses sont suivis par tout régime qui se succède (sans distinction) et de ce fait des infrastructures « de fonctionnaires » (1)* en seront érigés, l’enseignement ainsi que l’éducation que vous avez bien sus mentionnés auront sûr et certain un boom (2)* sur tous les niveaux. Le problème ici actuel c’est « est-ce qu’on écoute les bonnes gens ? »
    - (1)* dans les communes éloignées qu’on construise des brigades ou des commissariats, des vrais CSB II, des marchés de grand envergure, ... càd pour des fonctionnaires acceptent sans hésitation ni murmure d’être affecté dans ces localités car la première raison apparente que des fonctionnaires refusent leurs affectation en est que « inona no andehanako sy ny fianakaviako any amin’ny tany dezaka (désert) be any, tsy misy na inona na inona ».
    - (2)* amélioration inestimable : éducation pour tous, de bonne qualité et surtout accessible que ce soit en urbain qu’en rural.

  • 30 mars 2016 à 17:31 | tsimbamarina (#9480)

    Merci pour votre intervention.
    C’EST UNE NOUVELLE FORME DE COLONIALISATION VOTRE ENSEIGENEMENT

    • 30 mars 2016 à 19:53 | Stomato (#3476) répond à tsimbamarina

      Par définition et en ne réfléchissant pas trop, l’enseignement est une forme de colonisation de l’esprit, colonisation d’autant plus facile que le cerveau de l’enseigné est vierge.

      Et pourtant c’est bel et bien par l’enseignement que toute société se développe.
      En bien ou en mal, bien souvent selon le degré de formation des enseignants.

    • 30 mars 2016 à 20:02 | zanadralambo (#7305) répond à tsimbamarina

      De suite, les grands mots ! Condamner sans même chercher à analyser ! Parce que Domenichini ne sonne pas assez malagasy ? Avant de formuler un jugement définitif, et négatif cela va de soi, dicté par la seule idéologie soixante-douzarde, lisez jusqu’au bout.

    • 30 mars 2016 à 20:14 | Belakana (#7721) répond à Stomato

      Cher Collègue, qu’importe la langue ; à partir du moment où le transfert des connaissances s’effectue. Saviez-vous par exemple que le théorème de Pythagore peut s’énoncer ainsi (3,4,5). Les menuisiers et charpentiers l’utilisent afin d’avoir un angle de 90°.

    • 31 mars 2016 à 13:10 | Gérard (#7761) répond à tsimbamarina

      L’évolution de nos sociétés fait certainement qu’il n’y a plus grand nombre de réels colonisateurs à la surface de cette terre.

      mais il reste quelques peuplades isolées du monde par on ne sait quelle insularité, qui conservent précieusement le « complexe » du colonisé

      au départ, il est indéniable que c’est le colonisateur qui a créé le colonisé, aujourd’hui, ou plus aucune colonie n’existe depuis au moins 40 ans (indépendance des Comores 1975) ne serait ce pas la mentalité attardée de quelque tsimbarina, qui induit chez d’autres, « vazaha very », un état d’esprit de colon ?

      concernant l’auteur de cet article, qui se situe bien heureusement à des années lumières de vos sottises, vous n’aurez pas besoin de longues recherches sur le net pour mesurer la stupidité de votre observation

    • 1er avril 2016 à 00:40 | Stomato (#3476) répond à Belakana

      Navré pour ce retard, les examens approchent !
      Merci de me rappeler la règle des 3,4,5 que j’ai enseignée pendant longtemps.
      Même à Madagascar un temps.
      Cette régle de base à l’avantage de fonctionner sans instrument de mesure, un bâton suffit, et si l’on a un instrument de mesure ça marche quelle que soit l’unité.
      Les terrassiers, les maçons et les cultivateurs l’utilisent aussi.

    • 1er avril 2016 à 11:54 | kakilay (#2022) répond à zanadralambo

      « ...dicté par la seule idéologie soixante-douzarde » :
      Et vous, avec quel savoir pouvez-vous parler de « idéologie soixante-douzarde » ?
      Le grand mot,
      c’est vous qui vous en gargarisez : « idéologie ».

      Vous feriez œuvre utile
      en nous exposant cet épouvantail,
      « idéologie soixante-douzarde »
      vide sens,
      pour nous autres ignorants.

      D’autres ont écrit
      « l’idéologie allemande »
      ou « l’idéologie française »...
      et j’en passe !

      Trois petits mots,
      et le tour est joué ?

      En effet,
      un regard rétrospectif n’est jamais de trop,
      donc le votre serait le bienvenu.
      L’affirmation facile,
      et d’accord avec vous
      n’est pas synonyme d’analyse,
      ou donner nous au moins
      les références des travaux faits sur « 72 »
      pour que l’on puisse analyser.

      Que veut dire « idéologie soixante-douzarde » ?
      En n’oubliant pas que « veut » vient du verbe vouloir.
      Ou pour simplifier,
      et où vous serez un peu plus à l’aise :
      Quelle est Votre « idéologie » ?
      Votre héritage idéologique ?
      Et pour être plus flagorneur encore :
      quelle est votre « Pensée » à partager ?

      A vous lire,
      et comme on dit,
      merci de votre sincère
      ... collaboration.

    • 3 avril 2016 à 16:51 | zanadralambo (#7305) répond à kakilay

      Bonjour, Kalikay, et désolé pour le retard que j’ai mis à vous répondre…trop pris ces derniers temps.
      Je dois avouer que votre interpellation m’étonne : vous me demandez d’expliquer ce qu’est ou ce qu’a été l’idéologie soixante-douzarde. Sans blague, ça ne vous parle pas ? On est en train d’en payer les conséquences, vous êtes en plein dedans depuis 32 ans !

      Je ne vais pas refaire le procès de mai 72, je l’ai fait, il n’y a pas longtemps ; en plus, cette rubrique qui traite de notre système d’éducation ne s’y prête pas forcément. Je vais donc vous apprendre que mai 72 et l’idéologie qui l’a inspiré a instauré ce système qui, comme dans tous les pays communistes, a broyé chez nous les individus. Partout ailleurs, on tend vers le meilleur, on cherche l’excellence, chez nous depuis, c’est le nivellement vers le bas, c’est la culture de la médiocrité. Votre mai 72 ( je ne suis pas dupe : la xénophobie que je vois dans vos propos, c’est mai 72), a engendré un monstre, le capitaine de corvette, bombardé amiral, qui a imposé sa révolution socialiste. Il nous a laissé comme héritage les mille et un maux que les mafieux qui lui ont succédé entretiennent pour abrutir le peuple et pour rester au pouvoir.
      Il n’ a que Diégo –sa famille a dû profiter des largesses de ce régime scélérat - pour trouver des vertus à cette période qui a sacrifié 3 générations sur l’autel de la malgachisation à outrance. Encore une fois, je ne suis pas contre la malgachisation, c’est la façon dont elle a été menée (pas de concertation, pas de préparation…) que je dénonce. Et à lire entre les lignes de notre ami St Jo qui ne me porte certainement pas dans son cœur, lui-même reconnait du bout des lèvres certes, que la brutalité sur fond d’idéologie, le dogmatisme qui ont justifié cette politique de l’éducation l’a amenée à sa perte.

      Mai 72, c’est un remake tropical du mai 68 français. L’enfant que j’étais y a perdu ses illusions, l’adulte que je suis devenu a depuis la haine de tous les extrémismes, qu’ils soient
      de droite ou de gauche, et finalement, ce n’est pas plus mal

      Quant à mon idée à partager, je n’ai pas la prétention d’en avoir une particulière, cher ami, je me contente de donner mon point de vue, celui d’un forumeur lambda, sur les sujets qu’on nous propose. Basta.

      A vous lire et, comme on dit, merci de votre attention.

    • 3 avril 2016 à 19:50 | franc (#9485) répond à zanadralambo

      Bonsoir Cher(e) Mme ou Mr Zanadralambo® !
      Cou2 ! c’est moi après une longue vacans pascwale ;) ! je croyai que pacque se deroulai le mois d’avril j’ai failli rater la fete.

      J’sui tombé pile sur vot post et j’adhère à une certaine manière sur ske voudite.
      Je vou felicit pask vou zete l(a) seul qui est d’akord que tousa, celà fot o padesm et ses mafieux eritiers, sauf si par azard vousavez po que le capitaine à corvét en question etai l’heritier d’un padesm et tous ceux qui se sont succedés, excepté ra8 qui est le seul a vouloir faire progresser le pays et qui a presk reuci malheuresement...

      J’aim PS : Vou m’avez conseié d’ chercher avec un Z la signification de votre nom, Diplomate m’a dit que ce n’est pas un pseudo ce qui est un vrai mystère pour moi%% ??!!€## :(. Comment vous avez pu choisir un nom parei pask j’ai bo chercher, modifier, façonner, maquetter... ça donn pas un bon resulta, vraimen j’ui dezolé. Voila ske j’ai trouvé : Zanadr=zanak (fils ou fille)
      - lambo= je vou l’ai deja di mai vou semblez ne pa me croir alors je v plu le repeter. Auriez vou l’amablité de repondre à toute cet devnett s’il vouplè !

      lire : la fot o colons et ses heritiers ça il fo pa l’oublier... :)
      lire aussi : votr theori sur 60bizarrdes, êtes vous entrain d’utiliser la method langue de bois de rose pask apparament vous seul qui pouvez lire dans vos pensée !

      Amicalement votre ! :)

    • 5 avril 2016 à 20:44 | zanadralambo (#7305) répond à franc

      Bonsoir, Franc ; êtes-vous sûr d’avoir bien compris le sens de mon message ? Permettez-moi d’en douter…
      Dans cette guerre que vous menez contre l’étranger, vous faites des amalgames, des raccourcis. La colonisation, qu’est-ce que vous en savez, à part ce qu’on a bien voulu vous raconter ?…car, ce n’est pas dans les livres d’histoire (en avez-vous jamais lus) que vous avez appris ce que vous croyez avoir appris de l’histoire de ce pays.
      A part cette haine de la France que vos parents ont réussi à vous inculquer, qu’avez-vous à apporter à votre pays ? Rien, que des slogans de haine qui n’apportent que la division ! Votre idéal de société, je n’en veux pas, allez prêcher plutôt sur TNN, son gourou admin vous accueillera les bras ouverts.
      J’ai vu dans une autre rubrique que vous m’adressez des mots « doux » comme vous seul en avez le secret. C’est un honneur.

      Vous voulez que je vous affranchisse sur mon pseudo, trop facile, ce serait faire insulte à votre intelligence. Allez chercher dans des livres, des vrais, ça vous occupera et donnera un peu de répit aux pauvres forumeurs qui sont las de vos sorties. Laissez tomber internet et les tablettes, vous apprendrez à écrire comme il faut, ce langage sms est indigne de vos lecteurs. A moins que vous vouliez absolument passer pour un « d’ jeuns » ? Je vous l’ai déjà dit, il faut grandir un peu, mon vieux.

      Inamicalement vôtre !!!!!!

  • 31 mars 2016 à 10:49 | Ibalitakely (#9342)

    Bonjour Belakana,
    Un jour quand j’avais commencé à bâtir une maison à la campagne à qqs Km de la ville d’Antananarivo, le maître d’oeuvre local qui est un monsieur d’une cinquantaine & n’ayant suivi aucune formation en BTP & sans CEPE même, disait à sa troupe "puisqu’on connaît maintenant l’endroit où mettre le zoro firarazana ( coin Nord-Est) ainsi que l’orientat° de la façade placez alors notre dimy amby efapolo sy telonjato ou 345 comme il le faut. Au début je n’y comprenais rien tout en suivant chacun de leur mouvement : ses hommes alors prenaient une longue ficelle qu’ils attachaient, à peu près en son milieu, à un piquet prévu être le coin N-E de la maison, puis en suite l’un d’eux aussi disait voici les 4m où il mettait un autre piquet, & un second homme déclarait à son tour voici les 3m ; & ils alignaient le reste de la corde pour que la distance entre le 2° & 3° piquet soit de 5m & c’était à ce moment là seulement que je savais qu’ils sont entrain de pratiquer du 3² + 4² = 5². Je me suis alors demandé que si ces hommes avaient pu fréquenté normalement l’école ils iraient certainement plus loin qu’on ne le croit. Rehefa dinihina dia na ny programa momba ny fampianarana & fanabeazana na ny fomba fanataterahana izany eto amin-tsika dia tsy izy mihintsy, izay tena sakana iray mampadroso fa dia variana @ zavatra hafa daholo ny tompon’andraikitra.

    • 31 mars 2016 à 14:13 | Belakana (#7721) répond à Ibalitakely

      Bonjour Ibalitakely,

      Très belle démonstration que voilà, vous êtes un très bon pédagogue (c’est un constat et non un jugement). Misaotra be dia be.

      Par ailleurs, vos remarques, sur l’Education et l’Enseignement, sont plus que pertinentes.

  • 31 mars 2016 à 12:27 | Behantra (#9165)

    Serait ce trop demander au responsable de ’garder’ ce article pour un bout de temps

    Cette semaine tout un chacun est trop obnubilé’ par l’affreux Lilyson

  • 31 mars 2016 à 13:32 | tsimahafotsy (#6734)

    Dans un autre éditorial sur le don des livres, j’avais écrit ceci en réponse à Lalatiana.

    " Tout le malaise vient de notre manque de courage à aller au fond des choses !
    Donc, « gloser sur l’apprentissage des enfants » est bien commode pour se donner bonne conscience alors que les questions vitales sur la refondation de l’école à Madagascar pour une école universelle et gratuite n’ont jamais été posées sérieusement. Une école universelle et gratuite c’est ce qu’on appelle l’Enseignement. L’Enseignement inséparable de l’Éducation, c’est à dire de la transmission d’un ensemble de valeurs (soa-toavina). Transmission des savoirs et transmission des valeurs sont indissociables.
    La société a l’école qu’elle mérite, et il n’y a pas de quoi être fier de l’état de la société malagasy actuelle."
    S’il y a une révolution à faire à Madagascar, révolution dans le bon sens du terme, c’est bien une révolution pour l’Education Nationale.
    Trop de Malagasy sont confinés dans la misère à cause de l’obscurantisme, de l’ignorance, de la crainte.
    Cette misère est entretenue par une classe dirigeante qui ne veut pas partager le gâteau du pouvoir et des privilèges de classe.
    Un citoyen éduqué et éclairé ne supporte pas l’injustice et la corruption et se révolte facilement. C’est plus facile pour les politiciens de gérer des moutons de Panurge que des électeurs éduqués.
    La politique et la religion sont de mèche depuis belle lurette pour apprendre aux Malagasy à fermer les yeux, à s’agenouiller devant les puissants et à se taire devant les injustices de tous les jours.
    Au paradis, les Malagasy auront tout ce dont ils n’ont pas bénéficié sur terre pendant qu’une certaine classe abuse des biens de ce monde, les 4 V. Vola, Villa, V8, Vehivavy.
    Merci à Jean Pierre Domenichini pour cet éditorial qui nous recentre sur un sujet fondamental pour notre pays.

  • 31 mars 2016 à 14:50 | Ibalitakely (#9342)

    Bonjour tsimahafotsy, question indiscrète est-ce que vous êtes originaire d’Ambatolampy Tsimahafotsy,
    "S’il y a une révolution à faire à Madagascar, révolution dans le bon sens du terme, c’est bien une révolution pour l’Education Nationale.
    Trop de Malagasy sont confinés dans la misère à cause de l’obscurantisme, de l’ignorance, de la crainte.
    Cette misère est entretenue par une classe dirigeante qui ne veut pas partager le gâteau du pouvoir et des privilèges de classe."
    C’est tout à fait véridique ce que vous dîtes car ici il y a une minorité de gens qui par tous les moyens font qu’en qq sorte leur effectif ne se gonfle point, & lorsqu’on est absorbé à ne faire que du valala an-karona se sont qui alors qui vont en profiter ?

    • 31 mars 2016 à 16:43 | tsimahafotsy (#6734) répond à Ibalitakely

      Bonjour Ibalitakely,
      De par mon pseudo, votre question n’est pas indiscrète.
      Je suis originaire d’ Ambohimanga le village d’Andrianampoinimerina.
      Je me bats depuis longtemps pour l’Education. J’ai reconstruit, financé une E.P.P. détruit par un cyclone sur la côte Est et fermée depuis mon arrivée en 2005 à Madagascar. Je continue d’aider les élèves en leur envoyant des fournitures scolaires et des vêtements. Mais il faut convaincre aussi les parents qui préfèrent que leurs enfants les aident aux travaux des champs ou à la pêche.
      Cordialement à vous cher compatriote.

  • 1er avril 2016 à 13:02 | Turping (#1235)

    Jean Pierre Domenichini ,
    L’enseignement et l’éducation malgache de l’enseignement depuis la maternelle jusqu’à l’Université devraient s’inspirer de la réalité pour former des techniciens ,des ingénieurs ,des médecins ,des agriculteurs ,infirmiers ,chercheurs comme les éboueurs ,....où chacun, chacune a sa place dans une société qui devrait créer de richesses ,de ressources humaines pour le développement .
    - La déduction n’est pas aussi compliquée contrairement à ce qu’on imagine . Il faut que le système éducatif soit accessible pour tous pour l’égalité de chance plus équitable en combattant l’illettrisme .L’âge minimum imposé par le gouvernement ,l’éducation nationale avant de quitter le banc de l’école devrait être respecté .
    - Apres, l’apprentissage des langues hormis le malgache ,normalement à part l’anglais puis le français sont des langues facultatives .Il y a aussi la mondialisation où l’ouverture vers les autres horizons ,le mandarin ,le chinois ,....etc permettrait d’étendre les connaissances commerciales ,etc,....
    - En parlant du LMD ,c’est as mal mais si tout le monde veut devenir un bureaucrate en cols blancs alors que le kere ,la malnutrition sévit le pays en important du riz ,c’est pathétique !
    Conclusion : il faut changer de mentalité en rupture avec la néo-colonisation mentale .Si le modèle imposé par Gallieni avait marché après l’indépendance octroyée sous dépendance ,on l’aurait su depuis longtemps . A vrai dire le changement doit commencer par le sommet pyramidal des gouvernants.

  • 1er avril 2016 à 13:35 | olivier (#7062)

    Monsieur Jean-Pierre Domenichini

    J’espère que vous saurez tirer les leçons de vos erreurs en écoutant la voix de la sagesse et du savoir :

    « L’enseignement et l’éducation malgache de l’enseignement depuis la maternelle »

    Aussi je vous invite à un peu plus d’’Humilité et surtout bien prendre en considération les conseils d’un véritable sage..pas comme vous :

    « Apres, l’apprentissage des langues hormis le malgache ,normalement à part l’anglais puis le français sont des langues facultatives .Il y a aussi la mondialisation où l’ouverture vers les autres horizons ,le mandarin ,le chinois ,....etc permettrait d’étendre les connaissances commerciales ,etc,.... »

    Il n’est jamais trop tard pour bien faire JPD...

    Mettez vous au travail JPD...

    • 1er avril 2016 à 14:47 | tsimahafotsy (#6734) répond à olivier

      Quel humour !
      je suis mort de rire ! :)

    • 1er avril 2016 à 16:25 | Gérard (#7761) répond à olivier

      Mouais .....

      et le travail, ce n’est pas ça qui manque, ne serait ce que pour que turping nous distille ses doctes conseils dans une langue de son choix, mais intelligible

      « Apres, l’apprentissage des langues hormis le malgache ,normalement à part l’anglais puis le français sont des langues facultatives »

      combien vaut un tel charabia au CEPE ?

  • 2 avril 2016 à 20:31 | Saint-Jo (#8511)

    Bonjour, Jean-Pierre !
    Je te connais. Tu me connais. Mais je veux garder mon anonymat sur ce forum. Désolé, mais j’ai des raisons sérieusement valables pour cela. Mais, par respect envers toi, pour que tu puisses avoir une idée précise de mon identité, je te dis que c’est le regretté Dédé [mon ancien professeur de Physique-Mécanique à la fac, excellent volleyeur de son état], cousin de ta regrettée épouse, qui m’avait présenté à toi, dans le but de donner un coup de pouce mathématique à tes enfants. A cette époque-là, je t’avais dit que, quand j’avais 9 ans j’apportais des extraits des manuscrits d’histoire de Madagascar, écrits par le grand-père de mon cousin germain, à l’imprimerie Arc-En-Ciel pour être publiés dans l’alors quotidien Antsirabe Vaovao. Tu m’avais appris alors, à ma grande surprise, que des exemplaires de ce quotidien sont conservés à la Bibliothèque Luthérienne d’Oslo et que les cahiers (qui étaient les manuscrits du grand-père, donc appartenant légalement à son héritier, mon cousin germain) avaient été confiés à Monseigneur Roland, alors évêque catholique d’Antsirabe. Alors, je suis sûr que maintenant tu m’as identifié.
    Je crois que tu n’es pas totalement étonné par le fait que je veux garder mon anonymat sur ce forum. Mais tu auras sans doute une idée plus précise du pourquoi, après avoir lu quelques unes de mes convictions ci-dessous. Si toutefois tu as du temps à perdre pour me lire. Quelques unes de mes convictions seulement, mais pas toutes évidemment.

    Je désapprouve le désordre, sous toutes ses formes, qui sévit à Madagascar depuis 1972. Car ce n’est point cette espèce de désordre de laquelle peuvent naître des idées nouvelles qui peuvent ouvrir les portes à des voies menant à de nouveaux progrès et à de nouvelles avancées sur le quotidien de ce pays et de ses habitants (je n’ai pas dit son peuple). D’ailleurs, à l’exception des personnes de mauvaise foi, tout le monde reconnaît que ce pays et ses habitants n’ont pas cessé de régresser depuis 1972.
    Quand Philibert Tsiranana avait transmis les pleins pouvoirs au Général Gabriel Ramanantsoa le jeudi 18 mai 1972, je faisais partie de ces personnes qui croyaient que le pire était encore à venir. Mais je ne savais pas alors que ce pire allait durer aussi longtemps.

    Avant 1972, Madagascar n’était pas une île malheureuse sur le plan de l’Education Nationale (puisque c’est notre sujet d’échange). Pas malheureuse du tout, et ce, à tous les niveaux. Mais encore, si tu savais ce qu’était l’école à Madagascar avant le 14 octobre 1958, tu te pincerais pour t’assurer que tu ne rêves pas.

    Je suis absolument convaincu que l’actuelle forme jacobine d’état fort (fort ? Violent, oui ! Mais fort...hum), centralisé en un seul lieu et entre les mains d’un seul individu ne convient pas, mais alors pas du tout, à ce pays.
    N’en déplaise aux nombreux intervenants sur ce forum, mais statistiquement parlant le Malagasy doit être surveillé dans l’accomplissement de ses devoirs et de ses responsabilités. Et ce, même jusqu’à son devoir le plus basique. A savoir : l’attention et l’affection qu’il doit porter à ses propres enfants. N’ayons pas peur des mots : on ne compte plus les hommes malagasy qui engrossent une femme et qui, après la naissance du bébé, ne s’occupent plus du tout de cet enfant qui est le leur. Alors, sur la question d’envoyer cet enfant à l’école plus tard, le père peut être considéré comme totalement mort ! Voyez ces millions d’enfants malagasy non-scolarisés ! Et dire que l’école obligatoire en Imerina est historiquement antérieure à la loi de Jules Ferry en France !

    Ma conviction est faite depuis plusieurs années : un état fédéral convient mieux à cette île ! Un système à la suisse ou à l’allemande.
    Ce système fédéral, par la réduction de fait de la surface et du nombre des citoyens à gouverner, donnerait à chaque état membre de la fédération des moyens certainement plus efficaces comparativement à ce qui existe (ou n’existe même pas) aujourd’hui. L’éducation des enfants, des jeunes et des adultes dans un état fédéré sera mieux contrôlée, mieux adaptée aux habitants dudit état, mieux programmée et mieux orientée.
    De surcroît, je pense que l’on peut rêver alors d’une saine émulation et d’une bénéfique compétition entre les états fédérés, sur la voie menant au développement.
    Et si c’est le cas, je suis sûr d’appartenir à l’état fédéré qui ne perdrait pas cette saine compète’ !

    Au revoir, Jean-Pierre !

    • 3 avril 2016 à 09:44 | isoarha (#8297) répond à Saint-Jo

      Bonjour,
      Dans l’esprit d’une présentation, je vais me situer dans mes souvenirs et vécus :une enfance sous Ratsiraka, un réveil de l’importance de la politique du temps de Zafy et l’effroi devant les dégâts d’une alternance innomable et la facture de« naître et mourir en étant Malgache ».

      L’individu n’est que le résultat de son environnement. Si ce dernier est rassurant ou trouble ou administré sous une structure indéfinie, il en résulte l’etat actuel du malgache, cité par le J P Dominicci : en quelque sorte, il règne le flou et le loup sur le territoire Malgache( je résume , le Malgache ne sait pas définir ni réaliser un projet , et surtout, ne sait pas le mener à termes..).

      Je reprends quelques de vos affirmations qui m’ont interpellé « .... l’on peut rêver d’une saine émulation résultant d’une compétition entre les états fédéraux »,
      Monsieur, ou Madame,
      pourquoi voulez-vous partitionner cette île ? Quel intérêt ceci rapporterait aux Malgaches ? Avez-vous chiffré vos élucubrations et pouvez-vous nous indiquer quel cabinet d’expertise avez-vous sollicité ? Et quelle loi permettrait la fédération de l’île ?
      Vous êtes sûrement au courant de l’exclusion du pays par la Communauté Internationale après le coup d’État de Rajoelina, et notre actuel président n’était que son ministre de finance d’une transition qui a pris la durée d’un mandat classique. Cette instabilité étatique nous a été destructrice, en terme d’images, en matière de crédibilité, et le Malgache rabaissé courbe encore plus l’échine( les bailleurs font monter leurs enchères, le FMI nous envoie leur commis donneur de leçon du « comment serrer la ceinture des malgaches qui n’ont plus que des os sur une peau si transparente ».Actuellement, il est question de reconquête d’une crédibilité, c’est bringue-balant mais le temps nous rassure. Votre idée de chambouler le peu que l’on a du mal à tenir me réfute , elle me rappelle « ce coup d’État et leurs irrémédiables pots- cassés ».
      Cependant, je ne suis pas un cas obtus, ne voulant conserver qu’un état « failli » , non.Il est de mon éducation d’accepter une hypothèse, « et si ça marcherait ». Pour se faire, il n’y a pas 36 000 solutions, il y a l’expérimentation :un fivondronana évoluant vers un FARITANY, et ceci durant une période permettant une analyse et l’implémentation durable d’une méthode qui nous sierait. Vous savez, si l’on a qu’un seul’ pays, on rêve tous qu’il s’en sort, surtout si l’on est né et évolue dans la misère.J’aurais pu aussi penser :« quel est ce pays qui n’engendre que des incapables, le respect n’est pas de son rang , pourquoi lui accorder le moindre petit clin d’oeil ».

    • 3 avril 2016 à 22:40 | Saint-Jo (#8511) répond à Saint-Jo

      C’est justement à cause de ce genre d’idées développées par isoarha, dont la plupart d’entre elles avaient déjà été expérimentées dans d’autres pays en grosses difficultés, dont le nôtre, mais qui n’avaient donné aucun résultat positif, que je n’échange plus avec ces personnes qui s’obstinent à appliquer des méthodes stériles, pour ne pas dire néfastes.

      Il ne faut pas croire que les natifs des différentes régions de notre île n’ont que des défauts individuels et collectifs.
      Ils ont aussi respectivement leurs bons génies propres à eux. Car s’ils ont réussi à survivre malgré leurs conditions de vie déplorables, c’est qu’ils ont d’indéniables bonnes qualités.
      Il faut identifier ces bonnes qualités, les valoriser et les capitaliser. Tout en respectant leurs us et coutumes ainsi que leurs cultures respectives.
      Pour cela, il faut d’abord bien connaître leurs Histoires respectives. Car leurs ADN collectifs y sont inscrits.
      C’est la raison pour laquelle j’apprécie, lorsque c’est possible, les éventuels échanges avec, par exemple, Jean-Pierre, un historien et anthropologue excellent et fin connaisseur de Madagascar.

      Attendre les résultats trouvés par un cabinet d’études économiques et financières, ou les aides des bailleurs de fonds ou de la Communauté Internationale, est un acte à la portée de n’importe quel diplômé (ou non-diplômé) venu de partout et de nulle part.
      Mais jusqu’à ce jour les résultats obtenus sont médiocres.
      Et le pays s’enfonce de plus en plus dans la crise .

    • 5 avril 2016 à 20:54 | Jean-Pierre DOMENICHINI (#6844) répond à Saint-Jo

      En 1958, quand nous discutions avec le Docteur Rakoto-Ratsimamanga à Paris, il pensait que l’idée fédérale était celle qui conviendrait le mieux à Madagascar.

      Quant à Dédé, il était le frère de Bakoly.

      Au plaisir de se rencontrer

    • 6 avril 2016 à 05:25 | Saint-Jo (#8511) répond à Jean-Pierre DOMENICHINI

      Désolé pour cette erreur concernant le lien de parenté entre nos regrettés Dédé et Bakoly !
      En espérant nous rencontrer de nouveau un jour.
      Mes meilleurs souvenirs.

  • 3 avril 2016 à 13:04 | SNUTILE (#1543)

    Avant tout savoir situer l’époque malgache en matière d’éducation par rapport aux pays avancés pris comme modèle. Ici la France.
    L’essentiel à retenir et appliquer du ministère de l’éducation malgache :
    1- « L’école obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans », dans le cursus public. Bloquer l’analphabétisme à venir par le progrès ayant comme base la lecture et l’écriture et non l’oral non transportable sans présence.
    2- L’alimentation équilibrée suffisante est une obligation. Prendre conscience que l’école est un apprentissage de la pensée qui siège les neurones.

    De là déduire que le monde agricole soit volontaire à soutenir et à être soutenu par le MEN.
    En ce qui concerne les campagnes éloignées : Point de diplômé est l’obligation. Mais d’une personne sachant lire et écrire correctement guidé par un programme d’enseignement, soit en malgache uniquement, soit en français de plus, pour juste sortir les jeunes après vers le niveau au-dessus de l’analphabétisme et pouvoir les déplacer vers les villes.

    En ce qui concerne les écoles privés, les diplômes des enseignants sont proportionnels au niveau de vie régionale à Madagascar. ce qu’il ne faut accepter d’admettre pour améliorer la pitance intellectuelle et enfin avancer dignement.

    Je ne ferai pas un dessin quand un élève sortant de Madagascar qu’il ait été du public, du privé, ou d’une école homologué français soit obligé de faire du rattrapage dans son mode de travailler. Et pourtant il est à la hauteur de l’exigible culturel.

    Si le gouvernement, la vie en générale s’améliore par la stabilisation des Esprits humains malgaches alors l’éducation n’aura plus faim et ne sera pas affaiblie.

  • 7 avril 2016 à 18:21 | Bienfait (#9497)

    La formule de Rabelais « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » reste cinq siècles plus tard un vœux de nombreux enseignants et des personnes responsables de l’éducation.

    Cela a pourtant été mis en pratique si l’on en juge ce qu’a fait le Président du Mozambique Joaquim CHISSANO en introduisant la Méditation Transcendantale dans son pays, a ainsi « apporté la paix, la réconciliation, une démocratie stable et la croissance économique à son pays » (http://www.bienfaits-meditation.com/fr/beatles_meditation/celebrites/joachim-chissano_fr ).

    Des études scientifiques par centaines, publiées dans des revues internationales en ont montré les bienfaits. Des écoles ont essayé cette méditation simple matin et soir et le résultat est étonnant : http://www.bienfaits-meditation.com/fr/fondation_david_lynch/ecoles_meditation/les_etudiants_surmontent_le_stress .

    L’échec scolaire est un lointain souvenir et les écoles qui ont adopté ce système de relaxation en début et en fin de journée observent un net recul de l’absentéisme, de la violence et une élévation des résultats scolaires, parce qu’un esprit reposé et satisfait « aime apprendre » : http://www.bienfaits-meditation.com/fr/la_meditation_transcendantale/succes_scolaire

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