Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
jeudi 12 décembre 2024
Antananarivo | 14h31
 

Economie

Crise

L’informel sauve pour l’instant l’économie malgache

mardi 20 juillet 2010 |  6136 visites  | Mona M.

Pour la Banque Mondiale, c’est en grande partie grâce au secteur informel que l’économie malgache résiste malgré l’enlisement de la crise politique. Mais cela peut se révéler dangereux àlong terme.

La Banque Mondiale a fait paraître la semaine dernière un document dans lequel elle s’étonne de la résistance de l’économie malgache alors que le pays est plongé depuis plus d’un an dans une crise politique dont on ne voit toujours pas l’issue. Certes, l’économie est touchée par ce contexte, et est très affaiblie par rapport àson niveau de 2008. Mais elle ne s’est pas effondrée, contrairement àce que prédisaient la plupart des observateurs.

L’institution internationale explique cette ténacité de l’économie malgache par la combinaison de trois facteurs : la timide reprise des activités privées grâce àla diminution considérable des violences ces derniers mois, les activités informelles dopées par les fortes performances du secteur rural (la production de riz a par exemple augmenté de 40% entre 2007 et 2009, d’après la FAO), et enfin le maintien d’une aide publique au développement àhauteur de 5% du PIB.

En ce qui concerne les activités informelles, la Banque Mondiale estime qu’elles ont augmenté de 13% en 2009, compensant en partie le déclin du PIB officiel.

Dans le secteur formel, on a d’abord assisté, durant les douze premiers mois de la crise politique, àune sévère baisse d’activité, qui a vu les ventes des 100 plus grandes entreprises chuter de 25%. Mais avec la quasi-absence des violences ces derniers temps, les activités industrielles et touristiques reprennent lentement, àl’exception toutefois des secteurs du textile et du bâtiment, encore en difficulté.

Une économie toujours fragile

Même si le constat de la Banque Mondiale est plutôt positif, l’institution précise qu’il faut rester vigilant, car un pays dans lequel la grande majorité des ménages vit sous le seuil de pauvreté reste vulnérable. L’économie malgache reste confrontée àtrois principales menaces. La fragilité de la situation fiscale, d’abord, due àla faiblesse des taxes (payées seulement par le secteur formel), le commerce illégal des ressources naturelles, ensuite, qui, en faussant les règles du jeu, pourrait àterme ternir la réputation de Madagascar ; ce qui découragerait les investisseurs sérieux, et entraînerait l’accroissement des inégalités et des tensions politiques et sociales.

Dernier risque : la vulnérabilité du marché financier. En effet, même si celui-ci s’est montré jusque làremarquablement résistant, il reste àla merci du moindre choc, même de faible magnitude.

Le document de la Banque Mondiale précise que cette liste n’est pas exhaustive, et présente d’autres éléments susceptibles d’affecter l’économie : un regain de la violence, une insurrection militaire, des variations climatiques, une évolution du prix des denrées sur le marché international... Il signale en outre que les performances du secteur agricole ces deux dernières années sont en grande partie dues àune météo exceptionnellement bonne, car aucun cyclone n’a frappé la Grande Ile depuis 2008.

5 commentaires

Vos commentaires

  • 20 juillet 2010 à 15:35 | Bena (#494)

    ne jamais confondre chiffres et réalité dans la marmite ! on murmure actuelement l’adesm, une organisation tgv qui a un P de moins. voila, la lutte des foza est sur le point de réussir, neny est de retour.

    • 20 juillet 2010 à 16:07 | rabri (#2507) répond à Bena

      Encore un de ces rapports des experts de SALON qui ne connaissent rien du tout au contexte réel du terrain. On connait la démarche habituelle : avant de rédiger ce rapport, nos experts se sont appuyés depuis leurs Salons bien douillets d’Europe ou d’USA sur des méthodologies préformatées, bien ficelées dans un tiroir et prêtes àêtre sorties au moindre besoin sans analyse réelle du terrain où les facteurs socio-culturels sont les plus prépondérants

      > Il signale en outre que les performances du secteur agricole ces deux dernières années sont en grande partie dues àune météo exceptionnellement bonne, car aucun cyclone n’a frappé la Grande Ile depuis 2008.

      Messieurs, Mesdames les Experts, il y a eu àMadagascar 5 cyclones durant la saison 2009-2010 dont le fameux Hubert qui a fait 52 morts

      > La fragilité de la situation fiscale est due àla faiblesse des taxes (payées seulement par le secteur formel) et oblige la réduction des dépenses publiques.

      Messieurs, Mesdames les Experts, les recettes fiscales et douanières sont actuellement les SEULES ressources pour le budget de l’Etat et se portent assez bien

      Messieurs, Mesdames les Experts, l’État arrive également àinvestir dans l’entretien routier , la construction ou la réhabilitation de plusieurs bureaux du service foncier. Le ministère de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation a même réussi àmettre en mouvement le Fonds de développement local (FDL), malgré le retrait de tous les bailleurs de fonds.

      > En ce qui concerne les activités informelles, la Banque Mondiale estime qu’elles ont augmenté de 13% en 2009, compensant en partie le déclin du PIB officiel

      Oui, Messieurs et Mesdames les Experts, le développement du secteur informel a été bien alimenté par la bonne performance du secteur agricole (dont le riz) et a ainsi favorisé la baisse du prix de riz durant la période difficile. Cette baisse de prix a contribué énormément au bien-être de la population. Pour une fois que la basse couche de la population ait le dessus sur les collecteurs-riziers spéculateurs engraissés depuis des années

      Au fait, Messieurs et Mesdames les Experts, de combien avez-vous été payés pour rédiger ce rapport qui va grossir les archives parmi tant d’autres ??

  • 21 juillet 2010 à 11:06 | Mihaino (#1437)

    « L’INFORMEL SAUVE pour l’ instant l’ économie malgache » et j’ajouterai «  »L’ECONOMIE SOUTERRAINE a existé depuis belle lurette àMADAGASCAR comme presque partout dans le monde « Je ne fais pas trop confiance en tous ces chiffres des experts car mon éminent Professeur d’ économie a tjrs dit que » les Statistiques sont comme le bikini , il montre tout mais cache l’essentiel " ....Sans hésiter, j’ai transmis évidemment cette idée àmes étudiants et àmes enfants...D’après nos études & enquêtes il y a chiffres et chiffres et qui plus est , chaque organisme et/ou cabinet privé nous livrent des chiffres différents sur une donnée précise et définie ???!!!

  • 21 juillet 2010 à 16:26 | Rakotoasitera Fidy (#2760)

    Mais pourquoi radomelina n’ait pas pensé àembaucher rabri pour diriger le (p)adesm ?

    Je suis sur qu’au bout de six mois rabri ferait disparaitre toutes les miseres àMadagasikara

    • 22 juillet 2010 à 01:39 | rabri (#2507) répond à Rakotoasitera Fidy

      comme tu veux et quand tu veux Rakotoasitera Fidy !!

      Je n’ai pas la prétention de faire disparaitre la misère àMada en 6 mois. Je ne suis pas de ces GTT qui prétendent qu’à10000 km de Mscar, on pilote tout àl’aide d’un logiciel ou d’une connexion satellite. Je m’intéresse au développement d’une petite région àpartir duquel ça fait tâche d’huile. J’ai mon plan et j’en suis capable. ET toi àpartir de ta tanière parisienne, que fais-tu de beau ????

      Avoue que ton mentor Ravalomanana a fait d’énormes bêtises. Il le paie maintenant. Fais-lui attendre les prochaines élections ou peut être n’aura-t-il plus jamais sa chance.

      Tchao pauv’mec !!!

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS 
 
{#URL_PAGE{archives}}