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Economie

Jirama

L’huile lourde de Tsimiroro hors course pour l’approvisionnement des centrales thermiques

jeudi 6 avril 2017 | Bill

Contrairement à ce qui est véhiculé par certains médias locaux et internationaux, Madagascar Oil n’a pas soumissionné pour fournir du fuel oil aux centrales de la Jirama. L’espoir nourri depuis plusieurs mois des dirigeants de la compagnie pétrolière de devenir l’un des principaux fournisseurs de l’entreprise publique de production et de distribution d’électricité, s’est évanoui dans les termes des nouveaux appels d’offres ouverts nationaux en date du 1er mars 2017. La réception des dossiers de soumission s’est achevée sans la participation de Madagascar Oil, dans la matinée du 30 mars dernier suivie quelques heures après des séances de dépouillement en présence des candidats ou des représentants des compagnies en compétition.

Madagascar Oil qui exploite le gisement d’huile lourde de Tsimiroro dispose depuis plusieurs mois d’un stock de 160 000 barils de fuel lourd prêt à être utilisé et déjà éprouvé par Symbion Power à la centrale de Mandroseza. Cette compagnie a tourné au ralenti sinon suspendu ses activités d’extraction sur site en attendant l’écoulement progressif de ce stock. Mais il semble que ce volume d’huile lourde emmagasiné dans les tanks à Tsimiroro est insuffisant par rapport aux besoins de la Jirama exprimés le 1er mars dernier dans l’avis d’appel d’offres national ouvert pour l’approvisionnement des groupes des centres de production en énergie thermique de la Jirama à Antananarivo où la société nationale compte deux centrales – celle de Mandroseza et celle d’Ambohimanambola, pour une durée de six (6) mois. Les avis d’appels d’offres sont précis : la fourniture constitue un lot unique et indivisible et une offre partielle est irrecevable. Or la production sur site à Tsimiroro n’a pas encore repris.

Madagascar Oil aurait-elle donc estimé qu’elle n’est pas en mesure de répondre favorablement aux spécifications de l’appel d’offres de la Jirama pour Antananarivo comme elle l’a toujours souhaité car d’une part l’appel d’offres national du 1er mars n’indique aucune quantité comme il a été spécifié dans l’appel d’offres annulé en date du 22 décembre 2016 qui était de 161 534 m3 ; et d’autre part selon les observateurs, Madagascar Oil n’était pas tenté par les autres zones ou les autres lots proposés par la Jirama (Mandena-Taolagnaro et « autres zones ») sachant que les infrastructures et acheminement n’auraient pas figuré dans son plan de développement et donc de financement. Finalement ce seraient toujours les compagnies importatrices et distributrices de carburant pour la Jirama comme d’habitude qui approvisionneront toutes leurs centrales thermiques.

En tout cas, pour les observateurs politiques Madagascar Oil et l’indépendance énergétique sont victimes de manœuvres d’éviction tenaces de la part de réseaux et intérêts établis ou de l’establishment. Et ce malgré les déclarations sur les principes et esprit d’intérêt public et de préservation de l’environnement et en dépit des appels des industriels du pays à consommer local/malgache ou au sens du patriotisme économique. Selon de nombreux experts, l’huile lourde produite depuis Tsimiroro est pourtant de faible teneur en soufre évaluée à 0,3% et d’un taux de cendre minimisant la génération de fumée.

16 commentaires

Vos commentaires

  • 6 avril 2017 à 10:17 | harmelle (#5862)

    Pauvre , pauvre Madagascar OIL que diantre va t’il faire de ces
    160 000 bidons de fuel lourd ......pauvres paysans desherités auront ils un jour une contre partie autre qu’un petit camion citerne , une petite EPP , un méchant petit bout de piste en dur , pour les nuisances occasionées et les nappes phréatiques saccagées et évaporées .....Dur dur de faire du bizeness dans les PMA ....

  • 6 avril 2017 à 10:30 | Ibalitakely (#9342)

    La souveraineté nationale Malagasy jusqu’à présent c’est de suivre des directives des bailleurs de fond … & de discordes. Les dirigeants de Madagasikara ne peuvent ou ne veulent, le résultat est le même, pas dire NON NOUS ACCORDONS À MADAGASCAR OIL LA FOURNITURE D’HUILE LOURDE À LA JIRAMA ./.

    • 6 avril 2017 à 16:25 | Ibalitakely (#9342) répond à Ibalitakely

      & avons-nous besoin de devises comme pour l’importat° de tout produit via l’extérieur si ce sera l’huile lourde de Madagascar Oil déjà sur place qu’on va attribué à la JIRAMA. Sinon peut-être de la troque à très grande échelle BDR [déjà à l’extérieur] contre huile lourde [en cours d’importat°], qui sait, blanchiment d’argent à l’énergie non renouvelable.

  • 6 avril 2017 à 11:16 | Behantra (#9165)

    Inona leity ity ataon’ialahy ity ry vongany â ???!!!

  • 6 avril 2017 à 11:21 | Jipo (#4988)

    Bonjour.
    Encore la démonstration de la mafia aux manettes qui a vu le risque de ses commissions d’ évaporer.
    Comment voulez-vous avancer et inviter des sociétés à venir investir avec des manipulations pareilles ?

    • 6 avril 2017 à 12:05 | plus qu’hier et moins que demain (#6149) répond à Jipo

      Bonjour,

      Vous vous trompez, car l’entente entre intérêt pétrolier (y compris celui de Madagascar Oil) n’est pas un vain mot.

    • 6 avril 2017 à 12:17 | Behantra (#9165) répond à Jipo

      Quand Jovenna s’est proposé pour 100 milliards ariary de satisfaire aux besoins énergétiques
      de la Jirama la premiére réaction de vongany fut de limoger le DG de Jirama pour des raisons
      des plus obscures

      Et cette ’affaire Claudine’ vient renforcer la volonté de vongany d’écarter TOUT ce qui peut entraver sa soif de rester aux pouvoirs

  • 6 avril 2017 à 12:34 | Isambilo (#4541)

    Je n’ai aucune compétence en la matière. Je me permets donc de donner mon avis. Au choix :
    Ce pétrole ne vaut rien tel qu’il est.
    Sa production n’est pas suffisante pour assurer un approvisionnement régulier.
    Les propriétaires ne paient pas suffisamment les décideurs.
    Tsimiroro est une vue de l’esprit.

    • 6 avril 2017 à 13:31 | vorona (#8254) répond à Isambilo

      Je parierais plutôt pour votre 3ème proposition !

    • 7 avril 2017 à 09:38 | Stomato (#3476) répond à Isambilo

      Mais il y a pourtant des compétences !
      >>Selon de nombreux experts, l’huile lourde produite depuis Tsimiroro est pourtant de faible teneur en soufre évaluée à 0,3% et d’un taux de cendre minimisant la génération de fumée.<<

      Il y a manifestement de nombreux experts pour EVALUER...
      Une teneur en soufre ne s’estime pas, elle se MESURE !
      Mais pour cela il faut remplir au minimum trois conditions :
      1) Avoir des instruments de mesure, un en particulier
      2) Savoir s’en servir.
      3) Avoir du pétrole pour mesurer sa teneur en soufre.

      Quelles sont les conditions remplies aujourd’hui ?

      Cette histoire de « pétrole » de Tsimiroro ressemble de plus en plus à une vaste farce.
      Farce dont les dindons sont les malagasy...

  • 6 avril 2017 à 12:42 | dominique (#9242)

    vraiment tous des CHARLOTS et des RIGOLOS de KERMESSE a mada

  • 6 avril 2017 à 13:48 | GADSDEN_FLAGIVANDRY (#8661)

    Négociation au niveau local signifie moins de subventions extérieures potentielles ,donc moins d’argent à piquer ... c’est aussi simple que ça

    • 6 avril 2017 à 14:18 | Gérard (#7761) répond à GADSDEN_FLAGIVANDRY

      c’est une évidence

      ce qui compte, ce n’est ni le taux de souffre, ni les quantités minimum pour enchérir, mais les opportunités de commission et de subventions extérieures....

  • 6 avril 2017 à 14:55 | olivier2 (#9829)

    @ Gerard

    MDR

    Non seulement les commissions pour la Jirama...elle même sous perfusion du club de Paris.., mais quid de toutes les commissions qui ont permis l’émergence du Projet Tsimiroro..jugé lui même plus que bancal par ..

    Enfin bon..

    La bonne grosse blague bien tropicale..

    ACHETEZ DES BOUGIES

    • 7 avril 2017 à 09:40 | Stomato (#3476) répond à olivier2

      >>ACHETEZ DES BOUGIES<<

      Cela permettra de réduire l’augmentation de la population (ou de la co pulation)

  • 10 avril 2017 à 10:54 | Ibalitakely (#9342)

    Mais curieusement en parlant de produit pétrolier ou pétrolifère ou chépakoua, une autre compagnie de forage autre que Madagascar Oil & Total pointe aussi son nez pour explorer [offshore] dès 2018 du côté de Morondava dont des informat° [journaux télévisés] disant que vaut mieux déplacer la ville de Morondava que de la protéger contre l’érosion littorale [1]*. & jusqu’à présent pas la moindre solut° pour JIRAMA.
    [1]*- au fait pourquoi il n’y qu’à Morondava ce problème de littorale attaqué par la mer & pourquoi pas ailleurs sur les 6 000 km de côte à Madagasikara ???

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