Le marché à Behoririka est loin d’être assaini. Les marchands ambulants sont chassés plusieurs fois de leur place. Mais, ils y reviennent toujours. Cela fait maintenant une semaine que l’équipe de la Cua (Commune urbaine d’Antananarivo) se lance dans cette opération de grande envergure sans réussir.
Hier, dès le petit matin, les agents de police municipale sont descendus pour la enième fois à Behoririka. Ils ont tout de suite délimité, à l’aide des cordes, les zones à assainir, les trottoirs occupés illégalement depuis par des marchands ambulants.
Ces commerçants n’ont pas osé déployer leurs marchandises. Ils se sont contentés d’observer la scène un peu loin. Vers 8h, la voiture des pompiers stationnée aux alentours entre en action. Elle assainit, au sens propre du terme, et arrose le lieu avec des jets d’eau. Vers 10 h, les « gendarmes » du marché sont partis. Les marchands sont revenus et occupent à nouveaux les trottoirs.
- 5 fois chassés dans la journée
Ce phénomène est devenu un phénomène courant. « Dans la journée, nous sommes chassés au moins 5 fois par les agents municipaux chargés de l’assainissement du marché. Dès que nous sommes avertis de leur venue, nous plions vite nos bagages et fuyons dans le magasin ou dans d’autres endroits. Certains n’ont pas le temps pour ramasser leur marchandise et laissent ce dernier aux mains de ces agents », ont-ils raconté.
Ce dont ces marchands, se plaignent, c’est que les policiers ne les ont pas du tout ménagés. En voici leur témoignage. « Ils nous menacent de nous frapper avec leur ceinture et leur bâton. En outre, ils confisquent nos marchandises sans établir des procès-verbaux. Quand nous nous présentons à la Commune pour les récupérer, grande est notre surprise. Une partie de marchandises ont été enlevées. Et l’affaire reste sans suite ». Nous avons téléphoné au responsable de la CUA pour avoir ses propres explications mais en vain.
Le bras de fer entre la municipalité et les marchands ambulants à Antananarivo se poursuivra. Il appartient aux autorités municipales d’y mettre fin. Et ce pour l’intérêt de toute la population tananarivienne.
