En attendant son arrestation qui serait imminente suite à l’arrêt de la Cour de Cassation confirmant sa condamnation à 30 mois d’emprisonnement ferme, le député Zakahely Boniface multiplie ses rencontres avec les différentes entités éthniques et religieuses de Mananara Avaratra. Interview.
• Madagascar Tribune : Monsieur le député, votre arrestation serait imminente, qu’allez-vous faire ?
Zakahely Boniface : Je ne ferai rien. J’attends à Mananara Avaratra mon arrestation. S’ils veulent m’arrêter, qu’ils viennent ici. Je ne prendrai pas la fuite comme l’a fait Pety Rakotoniaina ou le général Fidy. C’est pour vous dire que je suis prêt à être arrêté. La suite, on verra.
• A vous entendre, on a l’impression que vous êtes trop sûr de vous. Pourquoi ?
Puisque c’est une condamnation politique, il faut une solution politique. Actuellement, je me trouve au niveau de la population qui m’a élu trois fois député de Mananara Avaratra. Cette population, c’est mon assurance. Après avoir été mise au courant de cet arrêt de la Cour de Cassation, cette population qui n’a jamais cautionné les dérives du régime en place est venue chez moi pour me témoigner de sa solidarité. Et, j’en suis conforté.
• Pourquoi parlez-vous de condamnation politique ?
C’est vrai. C’est parce que les candidats du TIM ont été battus par mes poulains à Mananara Avaratra et à Maroantsetra que le pouvoir a contraint la Cour de Cassation à sortir cette condamnation définitive. Moi, je suis chez moi. Je suis actuellement protegé par le « Vahoaka » de Mananara Avaratra et de Maroantsetra. Pour moi, c’est la honte pour ce régime qui instrumentalise la justice pour pénaliser une population qui est decidée à rompre avec le « didi-jadona » ou le « kely tsy mba mamindro ».
Recueilli par RAJAOFERA Eugène
