« Mastercup junior », le grand évènement tant attendu du monde tennistique malgache va bientôt se tenir. Une manifestation sportive parrainée par l’illustre tennismen français Yannick Noah. Une occasion pour nos 16 meilleures raquettes juniors de monter d’un cran pour prouver leurs talents. Ils vont se retrouver sur le Taraflex (surface rapide) à partir de ce 12 avril. Jouer sur une surface rapide s’annonce un peu complexe pour ces raquettes qui sont des habituées de la terre battue. Depuis lundi, ces derniers ont entamé leur entrainement au gymnase couvert de Mahamasina. Une occasion pour Mamy Ilay Ratsifandriamanana de nous livrer ses impressions.
• Madagascar Tribune : Avez vous déja eu l’occasion d’évoluer sur une surface rapide ?
Mamy Ialy Ratsifandrihamanana : Fort heureusement, j’ai eu la chance de jouer plusieurs fois sur une surface rapide. Les quelques tournois des clubs en France auxquelles j’ai participé me l’ont permis. A part le Taraflex, j’ai également testé les terrains en ciment, en moquette et en gazon. Un petit plus pour moi quoi !!. Nos entraînements et matchs se passent majoritairement sur terre battue. Un détail qui sûrement d’une manière ou d’une autre, affectera nos jeux. D’ailleurs, rares sont les joueurs des pays ensoleillés qui pratiquent du jeu sur une surface rapide et qui n’auront aucune difficulté.
• S’il affecte vos jeux, le moral non plus ne sera donc pas au beau fixe ?
En aucun cas non ! Devant une situation aussi complexe soit-elle, il faut garder haut le moral. C’est ça être sportif ! A première vue, tant de lignes sont tracées sur le terrain, on ne va plus se retrouver. Justement, va-t-il y avoir des juges de touches et de lignes pour surveiller les jeux, puisque nous ne pouvons être à la fois joueurs et juges. D’une part, la luminosité n’est pas vraiment au top, notre champ de vision va être réduit. Malgré ces petites défaillances techniques, je suis plutôt à l’aise sur une surface rapide. Elle me permet de manier facilement mes jeux, mon agilité se distingue mieux, je suis comme une âme qui vit.
• Comptez vous alors décrocher le titre ?
Bien sur, aucun sportif en participant à un tournoi n’a jamais pensé ne pas gagner. Sinon quel serait l’intérêt de jouer ? Autant rester simple spectateur. Je compte bien gagner, surtout que le premier prix est un véritable cadeau et à la fois une opportunité (stage d’une semaine à Montpellier et entrée gratuite à Roland Garros). Je suis prêt à donner le maximum pour réussir.
• Pouvez vous nous éclairer sur la différence entre « terre battue » et « surface rapide » ?
La terre battue est une surface particulière. Le facteur le plus important est tout d’abord la vitesse et le rebond de la surface. Plutôt technique, elle permet aux joueurs de mettre beaucoup d’effet dans la balle. L’amorti avec effet retro et le contre-pied sont également des plus appréciés sur cette surface. Le sol qui n’est pas entièrement stable exige la maîtrise des glissades précédant la frappe, fréquentes en haut niveau. Même au niveau de l’arbitrage, les balles laissent des marques au niveau de leur point d’impact, ce qui permet d’éviter certaines erreurs de jugements. Les sensations de jeu sur surface synthétique « indoor » sont sensiblement les mêmes que sur les surfaces dures, à la seule différence que leur position en salle permet un jeu sans influence de vent. Cependant les surfaces « indoor » sont très exigeants pour les articulations et demandent beaucoup d’entretien.
• Vos entraînements sont-ils suffisants pour attaquer ce grand évènement ?
Eh bien c’est plutôt compliqué, nous n’avons droit qu’à 2h15 et c’est tout. Comme nous sommes 16 joueurs à y participer, et que nous n’avons que jusqu’à jeudi pour nous préparer. Les organisateurs doivent gérer nos entraînements en fonction de cette situation. Bon gré mal gré, on fera avec...
Recueilli par Ax’s
