Il monte, il monte. Voici quelques jours, le prix de l’huile alimentaire particulièrement l’huile « Tiko » a connu une nouvelle hausse. Dans une grande surface de la capitale, une bouteille d’un litre est achetée à Ar 4 190 contre Ar 3 890 une semaine avant. Soit une augmentation de plus de 7 %.
Beaucoup estime que la hausse est assez fréquente. Car, il n’y a même pas quelques mois, le prix a augmenté. Comment expliquer cette situation ? Hier, nous avons appelé Top (Top oil product), l’usine productrice d’huile à Toamasina. Mais celle-ci nous a renvoyé vers Tiko à Tanjombato Antananarivo. A l’heure où nous l’avons contacté, plus personne n’est au bureau. Depuis quelques années, les prix des produits de cette société ont pris le train à grande vitesse de la hausse : les yaourts, les fromages, les glaces, le riz et l’huile alimentaire dont elle détient un monopole de fait. Même si s’agissant de l’huile de table, Il existe sur le marché des huiles importées de l’Ile Maurice qui sont vendues à Madagascar à des prix légèrement inférieurs à ceux deTiko, soit Ar 3 790.
Mais leur distribution est limitée. On le voit souvent dans des grands magasins et dans les grandes surfaces en ville. Par contre, celle de Tiko est vendue dans tout Madagascar et dans les épiceries.
- 3 bouteilles par personne
Non seulement, le prix de l’huile a augmenté, le produit est aussi rationné. Dans la même grande surface que nous avons visitée, les clients sont déjà avisés. « La vente d’huile alimentaire est limitée à 3 bouteilles par personne », lit-on sur une ardoise. Force est de penser l’approvisionnement en huile de ce magasin n’arrive pas à satisfaire les demandes. L’idée d’une spéculation n’est pas non plus à écarter. D’où ce rationnement de la vente d’huile alimentaire. Cette restriction n’est pas généralisée. Car chez les épiceries, la vente est libre. « Que les ménages ne paniquent pas. L’huile existe bel et bien. Pas de restriction ni rupture de stock du moins pour le moment », nous a affirmé un commerçant à Bemasoandro-Itaosy. Avec la hausse continue du prix de l’huile alimentaire, celle-ci deviendra tôt ou tard un produit de luxe si elle ne l’est pas déjà. Vu leur pouvoir d’achat qui ne cesse de diminuer, des ménages n’ont plus les moyens financiers d’acheter une bouteille d’un litre mais se contentent, même pas à un quart de litre, mais à une quantité infime équivalant à quelques cuillerées à soupe. Une petite quantité qui ne risque pas pour le moment de flamber.
