« La question sur la mise en place d’un gouvernement de transition n’est pas chose nouvelle dans la mesure où l’opposition en avait parlé depuis longtemps. Alors que si l’on étudie de très près, cela ne peut pas tenir debout ». C’est en ces termes que le ministre Marcel Ranjeva devait répondre hier, au cours du journal de la mi-journée de la RNM, aux questions d’une consœur. Et de poursuivre : « Nous savons tous que toutes les consultations populaires ont été effectuées dans les normes démocratiques et de surcroît dans la liberté absolue. Autrement dit, il est patent que Madagascar est un pays d’Etat de droit et démocratique donc toute alternance dans ce sens devrait se faire strictement dans la règle non moins démocratique. C’est clair et net ». A propos des prochaines sénatoriales, le ministre Ranjeva a précisé que ses consultations des grands électeurs s’inscrivent dans le cadre de la structure nouvelle dans laquelle vit notre pays. Toutes les 22 régions y sont représentées. Bref, il n’y pas deux poids deux mesures en matière de décentralisation du pouvoir à Madagascar. D’autant plus, que ce dernier se veut toujours être à proximité de la population, véritable détentrice du pouvoir. En sa qualité de « ministre coach » de la région Analamanga, M. Ranjeva devait souligner que son rôle ne change pas du tout : sensibilisation et coordination. Et lui de rappeler en passant que ce rôle a été également joué aux récentes élections régionales et communales. Intérrogé sur l’affaire comoro-comorienne, le chef de la diplomatie malagasy a réfuté les rumeurs selon lesquelles M. Mohamed Bacar , ex-n°1 de l’Anjouan, aurait demandé une asile politique à Madagascar, tout en rappelant que Madagascar n’a jamais reconnu qu’un Etat légal et légitime aux Comores.
Recueilli par Nivo T. A.
