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Environnement

Faites connaissance avec la Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar !

mardi 13 avril 2010 |  3656 visites 

La Biodiversité est à l’honneur cette année. Saviez-vous qu’il existe une fondation malagasy qui lui est dédiée ?

Lors du Congrès mondial sur les parcs en 2003, Madagascar fait le pari de tripler la surface de ses aires protégées – soit 6 millions d’hectares d’ici 2012. La création d’un fond fiduciaire (trust fund) est alors apparue comme une solution pérenne d’appui aussi bien des parcs existants gérés par Madagascar National Parks (ex Angap) que des nouvelles aires protégées.

Depuis 2005, année de sa création, la Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar (FAPBM) œuvre ainsi pour le financement durable des aires protégées et pour la conservation de la biodiversité. Cet organisme privé, reconnu d’utilité publique, a été fondé par l’Etat malagasy, Conservation International et WWF.

Avec la contribution de différents bailleurs, le capital de la Fondation s’élève aujourd’hui à 22 millions de dollars. Pour bien mener sa mission, ce capital est investi sur les marchés financiers de sorte que les intérêts générés puissent servir à financer les aires protégées. En 2010, sa capacité de financement est estimée à 300 000 dollars ; le Parc National Masoala ainsi que le Complexe Mahavavy-Kinkony auront d’ailleurs été les tout premiers bénéficiaires des revenus du capital de la Fondation.

Parallèlement, la Fondation a la possibilité de gérer des fonds d’amortissement (sinking funds) qui sont progressivement décaissés sur une certaine période et qui sont alloués à une ou plusieurs aires protégées selon le choix du donateur. A titre d’exemple, la Fondation finance cinq parcs nationaux de la KfW (Andringitra, Ankarafantsika, Kirindy Mite, Marojejy et Tsimanampetsotsa) sur un sinking fund issu de la conversion de la dette allemande s’élevant à 425.000 Euros par an depuis 2007 et ce jusqu’en 2020.

Afin d’atteindre ses objectifs, la Fondation s’appuie donc fortement sur la levée de fonds, auprès des bailleurs traditionnels, mais aussi auprès du secteur privé et des individus. A ce jour, quelques membres du Groupement des Entreprises de Madagascar se sont ralliés à sa cause. Deux particuliers – Melissa Moye et James MacKinnon – ont quant à eux, fait un don à titre individuel d’un montant respectif de 2000 dollars et 1000 livres. Autant d’élans généreux qui, on l’espère, seront suivis par beaucoup d’autres !

8 commentaires

Vos commentaires

  • 13 avril 2010 à 09:15 | Rainivoanjo (#1030)

    « ce capital est investi sur les marchés financiers de sorte que les intérêts générés puissent servir à financer les aires protégées » : ah, que c’est judicieux comme idée ! J’espère que ce n’est pas comme chez Madoff où on a vu ce que c’est devenu ! Pauvre Madagascar, après 50 ans d’indépendance sur le papier, toujours incapable de faire quoi que ce soit sans aide étrangère !

    • 13 avril 2010 à 17:16 | Rabila (#1379) répond à Rainivoanjo

      On a toujours besoin d’un financement ou d’un banquier. Je trouve le montage génial puisque il perennise les besoins de financement des parcs.

      Il y a deux possibilités : on emprunte ou on se fait aider.

      L’emprunt est limité par le risque et le garanti offert. Je crains que l’état malgache ne posséde une grosse capacité d’emprunt, et qu’il puisse emprunter pour n’importe quel projet.

  • 13 avril 2010 à 15:39 | Albatros (#234)

    Bonjour à l’auteur de cet article,

    Questions :
    - Qui a réellement le contrôle de l’utilisation des fonds de cet organisme ?.
    - Quel est l’action actuelle de cet organisme vis à vis des « dégradations » dans le parc de Masoala ?.

  • 15 avril 2010 à 12:05 | rebaly (#4133)

    La fondation pour la biodiversite a oeuvre’ depuis 2003 dans le domaine de la preservation de l’environnement. Leurs actions se limite seulement et surtout pour la creation des AP.Le mieux, c’est de voir les activites de developpement de la zone peripherique de ces AP par la fondation, pour aider les gens de sortir de la pauvrete qui est l’un des facteurs de destruction et de degradation de notre environnement unique au monde.
    La fondation devrait aussi faire de descentes sur le terrain pour manifester leur presence dans leurs activites de preservation de l’environnement.

    • 16 avril 2010 à 21:16 | ambalakazaha (#2235) répond à rebaly

      Rebaly
      ce n’est pas parce qu’elle n’est pas présente dans ma région que je vais conclure qu’elle manque de visibilité. est ce que tu as une connaissance suffisante du statut, structure et des activités de cette fondation pour pouvoir porter jugement. Tes critiques, sûrement tu aurais voulu les adresser au CA de la fondation mais si tu avais pris la peine de faire une petite recherche tu aurais réflechi deux fois avant de leur donner conseils.je te donne un petit indice sur ce qu’a fait la fondation récemment : "La Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar (FAPBM) vient d’octroyer un financement de 337 millions d’Ariary au Parc National de Masoala. Ce fonds, qui servira à la réalisation des activités de conservation et de développement durable du Parc, vise en particulier, à réduire les menaces liées à l’exploitation des bois précieux (bois de rose, bois d’ébène). La Convention à cet effet a été signée le 19 février 2010, entre le Président de la FAPBM et le Directeur Général de Madagascar National Parks. Elle est valable pour un an renouvelable. Grâce à cette contribution, la Fondation deviendra le principal bailleur du Parc National de Masoala.

      Ce financement est une première pour la FAPBM. En effet, c’est la première fois que la Fondation utilise les revenus de son capital pour financer des aires protégées : outre le parc National de Masoala, elle envisage de financer également la future aire protégée de Mahavavy-Kinkony.

      Rappelons que depuis Juin 2007, la Fondation finance cinq autres parcs nationaux - Andringitra, Ankarafantsika, Kirindy Mite, Marojejy et Tsimanampetsotsa – non sur ses fonds propres mais sur le fonds d’amortissement (sinking fund) issu de la conversion de la dette allemande s’élevant à 425.000 Euros par an jusqu’en 2020."

      rere lava toy ry kiahy
      Ambalakazaha

    • 16 avril 2010 à 23:06 | Albatros (#234) répond à ambalakazaha

      Bonsoir Ambalakazaha,

      Qu’entendez vous exactement par « à réduire les menaces liées à l’exploitation des bois précieux (bois de rose, bois d’ébène) ».

      Cette fondation a-t-elle réellement (physiquement) la possibilité de lutter contre le trafic de bois de rose (une rumeur pour Mr Vital !!!) ou ces 337 millions d’Ariary servent-ils seulement à « arroser » certains intervenants pour limiter les dégâts ?.

      Pour info, je ne suis ni pro-Ravalomanana, ni anti-Rajoelina. Je m’inquiète juste pour le patrimoine forestier malgache.

    • 19 avril 2010 à 17:56 | ambalakazaha (#2235) répond à Albatros

      Bonjour Albatros, tout amalgame entre responsabilité étatique et vocation d’une fondation serait de nature à faire pérdurer une confusion et à mon humble avis nous éloignerait davantage d’une analyse objective. S’occuper de la menace liée au trafic de bois de rose ne me semble pas être la première raison d’existence de cette fondation et la choisir comme bouc émissaire démontre une méconnaissance certaine du fonctionnement de la fondation.Bien sûr tout le monde est libre de donner son avis sur les propos de Mr Vital.

    • 21 avril 2010 à 00:18 | Albatros (#234) répond à ambalakazaha

      Bonsoir Ambalakazaha,

      Je ne cherche pas à prendre la Fondation comme « bouc émissaire », je m’interroge juste sur ses capacités à préserver la biodiversité à Madagascar dans le contexte actuel.

      Je ne souhaite pas que ces fonds, provenants en partie de participations individuelles (semble-t-il) soient récupérés par des acteurs qui se moquent complètement de la Biodiversité Malgache.

      Cordialement.

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