L’Office national pour l’Environnement (ONE) a tenu une séance d’information ce mercredi 6 avril sur le projet de recherche de la société Wisco à Soalala, séance au cours de laquelle il a présenté le long processus d’étude d’impact environnemental auquel cette société a accepté de se soumettre conformément au protocole d’accord que les deux parties viennent de signer le 23 mars dernier.
Ce protocole engage Wisco à respecter la législation malgache en matière d’évaluation environnementale ; mais il engage aussi l’ONE à évaluer les dossiers d’étude d’impact environnemental (EIE). Dans le cadre de cet accord, Wisco a confié le 25 mars dernier à l’ONE, apprend-on lors de cette séance d’informations, les termes de références de son étude d’impact environnemental relatifs à la phase « forage », conformément aux procédures du décret MECIE (Mise en compatibilité des investissements avec l’environnement). Trois jours plus tard, le comité d’évaluation était constitué. Ce comité est constitué des agents de l’ONE et du ministère de tutelle. En tout cas, cette première étude sur site a commencé ce jeudi 7 avril pour se terminer le 10 avril prochain.
La société Madagascar WISCO projette d’exploiter 3 gisements de fer dans les districts de Besalampy et Soalala. Le projet est à sa première phase, c’est-à-dire aux forages de carottes pour confirmer l’existence de gisements de fer. L’exploitation proprement dite n’est prévue que dans 6 ans mais WISCO se doit de remettre à l’ONE le dossier d’étude d’impact environnemental dès le mois d’octobre de cette année.
Vos commentaires
Donc il va falloir attendre 6 ans pour avoir les premiers fers à exporter ? Et les jeunes des régions concernées qui espèrent profiter des emplois procurés par ce projet ne pourront-ils donc rien espérer avant 2017 ?....
Dadeen,
Tel investissemnt est énorme sur tous les plans:technologie,économique ,social et environnement.
Des désastres sont commis ailleurs ..que nous devons être prudents pour ne pas laisser la misère à nos enfants..
L’exploitation peut durer 30 ans..alors ???
Mais il s’agit surtout de signer un contrat équilibré financièrement..ce qui n’est pas toujours le cas..et de mener une pôlitique économique et sociale profitable pour la région et le pays..ce qui n’est pas évident car des études doivent être faites dès à présent.....pour ne pas écarter la population locale et leur laisser un paysage de désolation...!
Bonne initiative de L’ONE mais il faut aller un peu plus loin. L’ONE est un organisme d’Etat et reste soumis aux directives de son ministère de tutelle qui lui même obéit à trop de contraintes politiques et économiques. La société civile malgache, s’il existe de crédible, doit se saisir de ces contrats miniers et produire des expertises indépendantes. Outre Soalala, Bemolanga est un énorme dossier qui doit être réexaminé. Quelle technique TOTAL va utiliser pour tirer le pétrole du sable bitumineux ? Comment le pétrolier français compte gérer les dégâts environnementaux inéluctables à l’exploitation ? Actuellement est projeté en Europe le film documentaire Gasland, large extrait visible sur internet, montrant les catastrophes environnementaux liés à l’exploitation des énergies non conventionnelles. En France, les mouvements écologistes et sociétés civiles sont en train de s’opposer aux forages du gaz de schiste
Qui veilleront aux grains ?
« Les soi-disant consultations des populations locales par les entreprises minières s’avèrent le plus souvent des exercices alibis. Ces pratiques sont en complète contradiction avec la convention 169 de l’Organisation internationale du travail (OIT). »
http://www.rechtaufnahrung.ch/fr/sinformer/extractions-minieres/pour-un-commerce-equitable-des-minerais/index.html