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Divers

Délinquance juvénile

Deux mineures simulent un faux-kidnapping

mercredi 9 avril 2008 |  2229 visites  | Nivo T. A.

La délinquance juvénile prend de l’ampleur. Pire encore, sous une forme qui dépasse l’entendement. A preuve. Deux jeunes filles âgées respectivement de 16 et de 19 ans, et domiciliées à des endroits différents, en l’occurrence à Mahitsy et à Talatavolonondry ont monté de toutes pièces un scénario de faux-kidnapping dans le but inavoué d’extorquer une forte somme d’argent, quelque chose comme … Ar 1 million, de leurs propres parents. Une scène inimaginable qui frise l’escroquerie perpétrée par une propre fille à l’encontre de sa propre mère et son propre père. Incroyable mais vrai !

Bien que cette jeune fille âgée de 19 ans soit une villageoise, habitant dans la commune rurale de Talatavolonondry, à une vingtaine de kilomètres de la capitale, elle a eu le culot d’organiser son propre kidnapping. Et ce, pour réclamer une rançon à ses propres parents. La mise en scène s’est passée le mois de mars dernier. Cette jeune fille suit un cours particulier tous les samedi en ville dans le but de préparer le BEPC. Logiquement, elle devrait rentrer le samedi après-midi ou au plus tard le dimanche matin, lorsqu’elle rate le taxi-brousse pour Talatavolonondry. Dans ce cas là, elle devait passer la nuit chez une de ses camarades ou chez une famille en ville. Mais, un samedi du mois de mars, elle n’est pas rentrée, provoquant inquiétudes et angoisses chez ses parents qui l’ont attendu vainement.

Le lendemain de ce samedi, une personne usant du dialecte côtier a téléphoné à ses parents. Cette dernière a déclaré que la jeune fille se trouvait entre ses mains et a demandé un rançon d’Ar 1 million pour sa libération. La même personne a téléphoné par trois fois aux parents de la jeune fille afin de leur communiquer l’heure de la remise de la somme ainsi que l’endroit, à savoir, à Anjozorobe, près d’un hôtel. En recevant les appels, les parents de la jeune fille prétendument kidnappée, ont préparé la rançon et se sont préparé à le remettre au lieu fixé par le
« pseudo-ravisseur ». En même temps, un membre de la famille a raconté les faits à la gendarmerie, tout en demandant à cette dernière de procéder à la recherche de la jeune fille et des soi-disant ravisseurs. Les éléments de la gendarmerie de la compagnie d’Imerina-Centrale ont donc commencé les investigations qui devaient aboutir à la découverte du … faux-kidnapping organisé par la jeune fille elle-même.

  • Des aveux

La jeune fille a été surprise par la ZP chez son petit ami, collégien à Ambohidratrimo et domicilié à Ivato. Au cours de l’enquête préliminaire, la jeune fille a fini par avouer aux enquêteurs et à ses parents qu’elle a monté ce scénario et c’était elle-même qui a téléphoné par trois fois à ses parents en utilisant un dialecte côtier dans le but de les tromper. Elle savait pertinemment que ses parents étaient en possession de la somme d’argent qu’elle a réclamée. Voilà pourquoi, elle a osé jouer ce scénario, monté de toutes pièces, motivée par une soif excessive d’argent. Bien que ses parents n’aient pas pris la décision de porter plainte contre leur propre fille et contre son petit-ami qui, semble t-il, serait un complice, il n’en demeure pas moins que la gendarmerie a transmis le dossier relatif à ce « faux-kidnapping » au parquet, comme il se doit.

  • Un cadavre dans l’auto

L’autre scénario s’est passé à Mahitsy, district d’Ambohidratrimo et monté par une jeune fille âgée, elle, de 16 ans. Cette jeune fille a quitté le foyer familial pour rejoindre son petit ami. Durant sa « disparition », elle a téléphoné aussi à ses parents pour les aviser qu’elle a été kidnappée par des individus à bord d’une voiture 4x4 laquelle contenait des cadavres d’autres filles. « Je vois ici (dans la voiture) le cadavre d’une fille qui a été tuée par mes ravisseurs et je me demande quand est-ce que ce sera mon tour ? », déclare la jeune fille au téléphone. Bref, un scénario dans le dessein d’inquiéter encore plus ses propres parents. Toutefois, les parents ont déjà mis les forces de l’ordre au courant de cette nébuleuse affaire. Alors que les recherches n’ont pas encore abouti, la jeune fille est rentrée de son propre gré, quelques jours plus tard, chez ses parents, racontant encore des mensonges sur son prétendu enlèvement. Des mensonges qui ont été mis à jour par les enquêteurs durant leurs investigations car c’était un scénario maladroitement créé pour tromper ses propres parents. Une manière comme une autre de faire croire que sa fugue de trois jours n’était pas intentionnelle. Ces deux jeunes filles ont déclaré avoir le même problème avec leurs parents respectifs. Alors que la réalité est tout autre. Ce sont deux jeunes filles dont la délinquance dépasse les limites du tolérable. Une peine de rééducation s’impose. Wait and see !

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