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Economie

Dématérialisation des opérations douanières

Des progrès mais il faut encore des efforts

vendredi 26 septembre 2014 |  1807 visites  | Valis

Selon les explications de Pascal Bezençon, patron de GasyNet, société mixte entre l’État malgache et SGS international, les opérations de dédouanement s’effectuent à l’heure actuelle entre 3 et 3 jours ½ contre 10 à 5 jours dans le passé. Plus, dans le secteur maritime, les opérations de dédouanement de 30 à 35% des marchandises sont bouclées en 48 heures, si par voie aérienne, celle-ci sont bouclées en moins de 24 heures. C’est la traduction dans le concret d’ « une volonté de promouvoir la réforme de l’administration douanière d’une part et d’autre part le résultat de l’adhésion du pays à l’Alliance africaine pour le commerce électronique (AACE), après l’institution du système TradeNet en 2007 », renchérit-il.

C’est l’essentiel de ce qu’a retenu l’usager des services douaniers et portuaires à l’issue de l’atelier de restitution des résultats de l’évaluation du Guichet unique électronique/TradeNet, qui s’est tenu le 24 septembre dernier. Madagascar, a-t-on appris, se place aux avant-postes en matière de système douanier.

Dans le cadre de la promotion des bonnes pratiques en matière de guichet unique, initiée par l’AACE, la Banque mondiale a diligenté une mission de 4 jours dans le pays. La mission d’évaluation s’insère également dans le cadre des relations avec l’AACE qui, conformément au partage d’expériences dans le domaine des guichets uniques, a déjà effectué des missions à Antananarivo. Ce sont, entre autres, le 6ème Comité exécutif de l’Alliance en 2012 et la 3ème édition de la Conférence internationale sur les Guichets uniques en 2013.

Des échanges qui traduisent dans les faits l’impact du commerce transfrontalier dans le pays. Pour la Grande île, le processus a démarré avec la mise en place des scanners dans les principaux ports et aéroports ainsi que la mise en œuvre du système Midac de concert avec les entités concernées (administration douanière, ministères et banques). L’accélération du dédouanement et la lutte contre l’usage des faux documents sont entrées peu à peu dans les usages commerciaux du pays.

Pression fiscale sollicitée

Dans l’attente de l’arrêté d’application du cadre légal de la dématérialisation des opérations douanières, Raminomanana Hajarinjaka, patron des Douanes malgaches, déclare pour sa part que « dans le contexte des échanges commerciaux actuels en flux tendus, il est plus que nécessaire d’accélérer les opérations douanières ». Des opérations qui doivent œuvrer dans le développement du pays selon la Country manager de la Banque mondiale, Coralie Devers ; elle insiste sur le fait que les décideurs politiques « doivent être prêts à jouer le jeu et déployer clairement des efforts »
En clair, des efforts restent à faire en matière de pression fiscale, soulève-t-elle, car si cette pression est déjà à hauteur de 18 à 17% en Afrique, à Madagascar, celle-ci piétine à seulement 10% du PIB. Encore faut-il noter que nombre d’opérateurs se plaignent d’un acharnement des services financiers qui leur imposent à longueur d’année des redressements fiscaux qui n’en finissent pas ; ils déplorent que d’autres opérateurs ne sont nullement inquiétés pour des raisons inavouées.

Rattraper ce retard patent est une manière de faire participer le secteur privé à l’essor économique du pays, résume Coralie Devers, au cours de cet atelier de restitution.

2 commentaires

Vos commentaires

  • 26 septembre 2014 à 11:50 | Jipo (#4988)

    « décideurs politiques « doivent être prêts à jouer le jeu et déployer clairement des efforts » »
    Manifestement ce n’ est pas le cas , n’ est ce pas roséfarisaoul qui fait mieux que les zouloux 10% contre 18 % en effet peut mieux faire , ce que ne dit pas la fin de l’ histoire, c ’est : dans combien de générations ...
    Etant donné que l’ économie est à l’ image du Pays : à terre, quoi de plus normal que les douaniers n’ ayant plus rien à faire traitent le peu qui rentre encore en moins de temps que du temps ou l’ économie taquinait les 7% de croissance .
    Sans parler du BDR qui n’ est plus à « protéger », les stocks étant à l’ image des importations : épuisés .

  • 28 septembre 2014 à 11:55 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111)

    Il faut annuler la coopération avec « GASYNet et donnez l’’entière responsabilité à nos »DOUANIERS".Point barre !
    Basile RAMAHEFARISOA-1943
    b.ramahefarisoa@gmail.com

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